1973

Mrs M.RANDI (Surveillant général & N.FERROUKHI ( Proviseur)

1973

Commentaires

  • Bradai
    • 1. Bradai Le 21/09/2019
    A toute ’heure d’une bouftance (diner, déjeuner ou petit déjeuner) le silence pour nous était impérativement recommandé au réfectoire .Une règle de discipline de rigueur qui s’applique à tout élève à l’intérieur du lycée. Et aux moments de cette bouffe, en rang, dans une marche de silence comme si on entrait en classe on devrait se diriger vers la table appropriée où chacun connaissait sa place.. Une table où tout au début de l’année chacun en aurait fait le choix préféré pour une place, celle-ci lui sera en outre assignée et en restera sienne pour toute l’année.
    Et c’est là, pendant les quotidiennes présences autour d’elle qu’on se verra à découvrir de jour en jour les merveilles gastronomiques du cuisinier. Peut être que certains se rappelleront de lui .Un personnage peu abondant venu comme tout interne au lycée, un beau matin d’automne sous une cape comme à la Sherlok Holmes avec tout paquetage une valise à la main . Il se présenta ce jour là à la porte de l’économat du lycée comme un membre d' effectif du personnel hôtelier et à l’économe Mr Abdessemed comme étant le nouveau cuisinier. On a bien dit de lui qu’il a fait le bout du monde en haute mer comme cuistot avant de venir au lycée. Et il est bien vrai qu’on a été bien gâté de ses mets bien cuisinés’ et apportés derechef à nos tables pendant notre temps. Faut il le dire aussi maintenant que la plus part d’entre nous n’en ont jamais mangés chez eux autant de plats variés. Et si on demandait un rabiot à Charly ce n’était nullement pour le faire courir pour nous le ramener.

    Et c’est à la même table habituelle qu’on se retrouve grouper à méditer comme si on se recueillait sur une tombe .Arrivé à notre place, on restera debout et muet. Ce n’est que lorsque celui qui rejoindra sa place après tous les autres qu’il se fera entendre des mains du Maitre d’internat de service les deux coups donnés avec le plat de ses mains Cela ,nous autorise à nous assoir et dénouer de dessous de la table nos serviettes de table .Certains au lieu de les prendre avec eux pour les fourrer dans leurs casiers des salles d’étude , préfèrent les laisser et les nouer à un pied sous la table .c’était l’astuce de tout interne pour ne pas encombrer trop son casier de choses inutiles ;
    Comme il était d’impératif à neuf fines gueules de faire table commune que parmi eux quelqu’un de despotique aura le privilège d’être chef de table. C’est à lui que revient d’exercer l’autorité suprême du service à table ; de designer le premier à être servi sans qu’aucun ‘n’en soit lésé .Avant tout service il fera tourner et le verre ou fourchette et ce sera comme à un jeu de roulette où le hasard décidera du sort de la part de chacun à prendre .Et ainsi s’activait et s’étaler pour nous de jour en jour ce bon train de notre vie d’internat. il y a des moments dans cette vie d’internat où l’on préférait être consigné et rester entre quatre murs que de sortir en ville les poches vides sans un sou. On attendra au repas du Dimanche cette délicieuse part de pâtisserie appelé « mille feuilles » qu’il ne fallait surtout pas rater. La vie en internat est ainsi faite que certains pensaient que celle ci passait pour eux en gris, que d’autres préféraient la passer mieux au noir qu’au gris ..

    Chaque soir, au diner , on se retrouve à notre table avec un ventre aussi creux qu’une citrouille que deux morceaux de chocolat noir et deux portions de pain n’ont pu rassasier au moment du gouter . La petite soupière mise au milieu de notre table nous laisse penser et à regarder de plus prés à ce qu’elle peut contenir de si délicieux en légumes. . Cette fois le premier arrivé, fut notre chef de table .On le voyait tout joyeux, et ses yeux ne cessaient d’admirer la soupière en acier inox .Le grand sourire lui faisait éclat jusqu’aux oreilles que cela explique sa joie. Effectivement la surprise en est bien de taille dans la soupière. Au milieu de la soupière de potage submergeait quelque chose. Cela se voyait comme un os bien bien gros et arrondi qui donnait impression à contenir autour de lui un morceau de viande. Tout en regardant la chose à moitié cachée ,chacun pensait Lequel de nous sera le plus heureux que le hasard aurait à choisir . Dans un silence absolu ,les deux claques des mains du maitre d’internat se font entendre et tout le monde s’assoit.
    Avant même de nous assoir que déjà le bon chef de table se frottait les mains ce qui sera pour lui et ce qui sera aux autres oubliant même dans cette circonstance le verre ou la fourchette qui sont seuls à décider par où part la distribution va commencer...
    Et ce soir là, Randi notre surveillant général était présent au réfectoire. Il se trouvait là juste entre les deux premières rangées de table à vérifier si tout le monde serait content et s’assurer pour nous que tout va pour le mieux et que le potage est bien servi chaud en ce temps froid pour des pauvres âmes que nous étions.
    Dehors la pluie ce soir là n’a cessé de tomber et qu’un vent par intermittence soufflait un peu plus fort.. Mais à l’intérieur jusqu’à présent tout paraissait calme et normal comme à l’habitude surtout avec une présence d’un surveillant général.,
    A notre propre table, le service allait débuter, le chef de table prit la louche pour le premier remplissage d’une assiette, quand soudain la lumière s’est éteinte. La coupure d’électricité soudainement vint interrompre son joli service. Tout autour c’est le noir absolu .Dans ces circonstances c’est le moment aussi où l’on craint l’ami plus que ’l’ ennemi et où chacun doit penser à soi et dieu pour tous. Et ce cher chef de table n’oublia pas son os toujours dans la soupirée. Il remua un peu le contenu qu’il I sentit que la louche dans sa main a pris le gros poisson dans la soupière. Dans ce désarroi ne trouvant mieux quoi faire avec cet os dénudé et ne savant où le fourrer ne trouva mieux qu’à le balancer en l’air.
    . Au milieu d’un chahut malgré tout le chambardement qui régnait on attendit un cri retentir.., c’était un AIE !! C’était un cri de douleur et non pas de frayeur.
    Aussitôt après la lumière éclaira la salle du réfectoire. Le silence régnât de nouveau . M Randi figé sur place tenir sa tête. Il tenait sa tete d’une main et l’autre en poing comme dans un gala de boxe. Passé le moment de stupeur, il s’exclama haut et fort que celui qui se croit un homme qu’il recommencera son geste!!! Et il resta à attendre sur qui apaisera t il sa colère maintenant que la lumière fut .
    .
    La vie d’internat faisait partie du monde hermétique et sans qu’on se plaigne un tel évènement avait ses conséquences. Pour cela nous attendions une punition si le fautif ne se désigne pas à être contraints de rester un Dimanche de colle peut être deux .
    Cette colle nous l’avions tous craint mais cela resta sans résultat par la suite.
    C’était ça Mr RANDI au cœur généreux. Un homme qui était bien aimé des élèves internes ,un surveillant général typique qui comprenait les internes dans leurs vies.
    Hommage à tout ce personnel que nous avons connu.
  • Bradai
    • 2. Bradai Le 17/09/2019
    C’est l’approche des vacances chaque interne pense déjà à vider son casier our etre plus leger aprés..
    Le paquetage comprendra couverture, draps et tout effet vestimentaire inutile Mais le probleme qui se posait comment le sortir par la grande porte et en plus devant la Surveillance Generale .
    La solution pour bien des éleves était bien facile . Les jeter du haut du dortoir.
    Et un jour dans une de ces tentatives d’infraction ,l’éleve interne Djir Daoud ( dit Tex Tone) est décidé à suivre le chemin de ses predécesseurs ..Tout comme le prisonnier d'Alcatras Il choisit l’heure avec deux comperes qui seront en bas à attendre pour recuperer sacs et couvertures et filer en douceur . Et notre DJIR Daoud le Tex Tone du haut va jeter sacs à linge et couverture à la plus simple serviette de table qu'ils n'ont pas oublié d'enlever du pied de la table du refectoire et l'emporter. Au cours de l'operation ,deux des trois couvertures bien pliées sont recuperées en bas , mais la dernière resta suspendue à des fils électriques. C’était celle de Djir. Accrochée bien haut ,ni celui d'en haut ni ceux d'en bas ne pouvaient l’atteindre.
    Ses deux compères lui conseillèrent de descendre et qu’il était impossible de recuperer la couverture.
    Et notre Tex Tone eu l’idée de la dégager à l’aide des polochons.IL commença à jeter le premier en ajustant son tir ,puis ce fut le deuxieme,le troisieme polochon sans resultat. Il continua ainsi de suite sans s’arreter.
    En bas,les polochons pleuvaient Djir était decidé d’en jeter autant qu’il faudra pour récupérer sa couverture.
    Les passants qui croyaient cela un don du ciel, chacun prit un poilochon sous le bras et continua son chemin.
    La scène se passait dans les années 60 avant la construction de l'annexe. Et en ce jour de malheur pour Djir Daoud notre TexTone Mr Randi Surveillant General se trouvait du coté de cette rue qui donnait au stade Dona du lycée ,et là il voit passer devant lui ainsi que vers la rue du Vacher d’étranges passagers bien heureux et qui sous leurs bras chacun avait un polochon . Bien curieux à voir d’où peuvent venir ces mystérieux polochons ,Mr Randi courut jusqu’à peut etre meme se dire et pourquoi pas en avoir aussi le sien si c’est vendu bon marché.,
    Arrivé à l’angle de la rue ,il voit ce qu’il n’a jamais pensé voir d’aussi ’inimaginable. Des polochons qui pleuvaient du haut d’une fenêtre du Lycé et quelqu’un était bien en haut à les jeter . IL retournât dare-dare sur ses pas à ce dortoir magique qui usinait et jeter gratuitement des polochons dans la rue.
    Il trouva le fautif TexTone à son dernier envoie .
    Et Ainsi il l’attrapa en flagrant delit. , tout en le martelant de coups il lui lançait « comme ça Ya Ould el Haram » « comme ça Ya Ould el Haram ", l’Etat vous donne tout ,et vous trouvez le moyen de le dépouiller.
    Et Djir Daoud fut contraint de ramasser et récupérer ce qui reste des polochons de la rue en attendant la sanction qui serait prise à son encontre.

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