Abderazzak DJEZZAR (ZAZAK)/ Par Pelican
Il s'agit d'une halte du souvenir pour rendre hommage à la mémoire et à l'oeuvre de Monsieur Abderazzak DJEZZAR, un artiste de talent de la ville de Miliana, décédé le 17 Août 2001 à Avignon, laissant derrière lui des oeuvres impérissables pour les siens.
Une relation d'amitié bien entretenue depuis longtemps parmi ceux qui ont connu M.Djezzar dit ZAZAK, un diminutif sympatique de son prénom qui l'a rendu très célèbre dans les différentes activités artistiques qu'il réalisait dans la ville de Miliana, la photo, la musique et la peinture. Il a marqué la vie des habitants de la ville.
Son élégant local situé dans la rue principale de la ville avait beaucoup d'attrait pour le public milianais et celui des villages avoisinants. Grands et petits y venaient prendre des photos pour leurs documents administratifs ou souvenirs familiaux, et le plus souvent pour le développement de leurs films. Les expositions en vitrine de photos artistement faîtes émerveillaient beaucoup de visiteurs venant d'ailleurs (dont les natifs de Miliana ):portraits, sites, scènes de rue, spectacles divers, manifestations culturelles et visites d'officiels, tant de souvenirs qui ont marqué la vie des habitants de la ville.
La musique, dans le genre andalou et châabi, un défouloir, mais aussi un loisir dans sa vie courante, qu'il partageait cordialement avec les habitants de la cité. Les soirées qu'il offrait : concerts lors des mariages et circoncisions, fêtes religieuses ou nationales, égayaient beaucoup de familles, dans une ambiance de toute convivialité.
Il semblerait, par ailleurs, que sa célébrité ne tenait pas seulement à la photo et à la musique, mais aussi à un autre domaine qu'est la peinture avec une production de plus de 400 toiles que beaucoup ignorent. Les tableaux splendidement faits font sensation (l'exemple des deux fresques sur le jet d'eau,à l'entrée de la ville). C'était un homme sémillant dans son art.
Toutes ses réalisations constituaient le fruit d'un travail de longue haleine et en autodidacte, et cela depuis son jeune âge. Son oeuvre, sa personnalité, sa notoriété font partie de l'histoire de sa ville.
Chaque oeuvre fait revivre quelques-uns des moments inoubliables. Des flots de souvenirs dans lesquels on est entraîné pour faire revivre des situations à travers des lieux et des dates.
Quelques tableaux de l'Artiste
Commentaires (29)
Un don, un legs d’une valeur inestimable.
Je reprends ce qui est dit dans un des commentaires ci-dessous «... Zazak est un éternel mes amis, rendons-lui hommage en essayant de lui ressembler, le minimum serait d'aimer, promouvoir et défendre sa ville ». Aussi ce qu’en dit Bahia à la lumière de ce que dit Zazac, et qui me touche beaucoup « "Aimez l'art, essayez d'écouter; de comprendre et de déguster l'art. Celui qui ne sait pas le gouter n'a pas de cervelle. L'art est une noble façon de s'exprimer." Je complèterai vos propos Bahia, si vous me le permettez « il nous transmis l’amour de l’art »pour y ajouter, il nous a transmis l’Amour. Les différents hommages qui lui sont rendus sont imprégnés de cet amour qui déborde largement les mots pour rayonner de mille et un éclats.
Cela m'a permis, personnellement, de découvrir cette très belle rétrospective d'un homme aux multiples talents qui méritait très largement ce bel hommage.
Bonne journée à tous.
Merci de nous avoir fait cette petite halte commémorative pour se souvenir de Abderzak Djezzar, cette grande figure emblématique qui a marqué de son art le paysage culturel de la ville de Miliana. Peintre,sculpteur,photographe,cinéaste,musicien Aami Abderzak que j’avais longtemps côtoyé, était un artiste autodidacte, pluridisciplinaire. Il avait la maitrise de toucher à toutes les activités artistiques confondues.
Avec son pinceau,il a peint le blanc auprès de l'horloge , des haïks des femmes se rendant à la mosquée de Sidi Ahmed Benyoucef. Le rouge vermeil des cerises. Le vert clair des jardins et vergers d'El Anasseur.Le bleu d'azur du ciel qui se découpe sur la montagne mauve du Zaccar.Le jaune des vieux remparts de la ville.Telles sont les belles couleurs favoris qui rayonnaient sa palette d'artiste
Avec son instrument de musique ,il avait égayé de nombreuses fêtes et cérémonies familiales.Il était également le pionnier à animer le mouvement associatif musical à Miliana (Voir photo de l'article)
Son appareil photo avait immortalisé de son coté , des clichés s remarquables représentant des rues,des quartiers et même des portraits de personnages dont certains sont aujourd'hui disparues.
Aami Abderzak était un grand homme d'art et de culture.Il chérissait énormément Miliana ,cette coquette ville qu'elle l'avait séduite de sa beauté et épousé tout son savoir faire artistique ,puisque chacune de ses œuvres respire encore un souffle de son âme d'artiste talentueux
Allah Yarhamek .Adieu l'artiste
Cordialement
Quand on évoque Miliana sa présence se fait automatiquement sentir . Son flegme était légendaire que ce soit au foot ball dans les annéés cinquante où il nous gratifiait de quelques phases techniques dont lui seul avait le secret ou sur scène dans les soirées chaâbi dont il était le chef d'orchestre . Parfois il jouait en solo du flamenco et la foule était émerveillée ; sans compter son caractère jovial qq que soit la situation.
Il accordait de l'importance à tout le monde notamment les jeunes dont il était le parain . C'était le seul milianais qui a pratiqué du tennis réservé aux seuls pieds noirs de la ville . La dernière fois où je l'ai rencontré c'était à l'aéroport d'Orly il rentrait sur Alger accompagné de sa femme ,nous avions échangé qq mots et il était parti , c'était notre dernière entrevue . Adieu l'artiste
voici le lien ou on voit sa photo et je remercie aussi Mr ABBAS pour sa gentillesse
bises à tous
chahrazad zazak
Écrit par Pélican
Il y a des dates que rien ne peut effacer comme il y a des êtres que rien ne peut faire oublier.
Voilà une année que nous a quitté notre cher ami et compagnon de route : ABDELKADER TAHARI, une pensée que nous exprimons à sa mémoire. Nous prions Le Tout Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir dans son Vaste Paradis.
Il était nommé directeur à la nouvelle école d'Oued Réhane (Miliana) qui a ouvert ses portes en septembre 1975. C'est pendant l'exercice de nos fonctions que nous avons appris à nous connaître. Par respect, dans nos relations professionnelles, on s'interpellait "Cheikh". En dehors du travail, on utilisait nos prénoms.
Au premier abord pour ceux qui ne le connaissaient pas du tout, il paraissait rigide à laquelle il fallait s'assujettir alors qu'en réalité c'était un homme très compatissant. D'ailleurs, on ne sentait pas le poids de la rigueur d'un chef: on avait plutôt à faire à un assistant compréhensif.
Le contrôle qu'il exerçait dans l'établissement n'avait rien avoir avec la gestion administrative dont il avait la charge. Il agissait, au contraire, avec tact, souplesse et intelligence. A vrai dire, il était beaucoup plus porté sur la pédagogie comme l'attestaient ses réunions d'informations qu'il organisait avec l'équipe pédagogique.
Il lui arrivait souvent de remplacer les enseignants en absence justifiée. Il se portait aussi volontaire pour prendre en charge les classes d'examen pour des cours de soutien préparatoires à l'examen d'entrée au collège car il pressentait d'obtenir des résultats certains.
On peut dire qu'il concevait sa profession comme une sacerdoce car il voulait donner une image très positive à son école. Il agissait en véritable passeur de valeurs, telles que la responsabilité, la solidarité et la tolérance. Son action produisait tout de même un impact positif chez les enseignants.
Tel que nous l'avons connu, il est resté fidèle à l'image de marque d'un honnête homme.
Il est dommage que notre passage dans cette école soit éphémère pour dresser un portrait d'un chef d'établissement exemplaire. Mais les chefs d'établissement qui l'ont connu lors de son passage à la gestion des cantines en qualité de conseiller en alimentation scolaire en auront à parler de lui ...
Oui,Moufida sa fille a pris la relève je suis sûre que son défunt père aurait été fière d'elle s'il était vivant,rien qu'à la voir dans l'atelier on se dit c'est génétique chez-elle!