Je refuse !

Il y a des choses que mon cœur n’arrive pas à avaler, des attitudes qui me laissent un goût amer dans l’âme. Ce ne sont pas des accidents ou des maladresses que je vise, mais des façons d’être, de parler, de se comporter, qui blessent, qui salissent, qui enferment. Ce sont ces regards durs, ces mots acérés, lâchés comme des couteaux sans même un frisson de conscience. Ces silences qui condamnent plus que mille phrases. Ces sourires moqueurs qui dénigrent sans bruit. Il y a dans certaines âmes un froid qui glace, une sécheresse qui ne connaît ni pardon ni tendresse.

Je ne m’y fais pas, je ne m’y habitue pas. Je ne comprendrai jamais cette facilité à juger, à humilier, à hausser le ton comme si la force résidait dans la colère, à piétiner comme si cela donnait de la hauteur. Je ne veux pas apprendre à vivre avec cette laideur ordinaire. J’ai du mal avec ceux qui se croient grands en rabaissant les autres, puissants parce qu’ils crient, respectés parce qu’ils écrasent.

Ce monde me fatigue quand il se fait dur et méchant. Quand l’orgueil remplace la bienveillance. Quand la rancune est cultivée comme un trésor. Quand la tendresse est vue comme une faiblesse. Quand l’empathie disparaît sous le vernis de la supériorité. Non, ce n’est pas mon monde. Mon monde, c’est celui où l’on tend la main, même blessée. Où l’on choisit le silence quand la colère est prête à jaillir. Où l’on préfère comprendre plutôt que condamner. Où l’on accepte de ne pas tout dominer, tout savoir, tout contrôler.

Il y a une force tranquille dans la douceur, un courage discret dans le respect, une grandeur silencieuse dans l’humilité. C’est là que je trouve ma paix. C’est là que je choisis de rester.