Articles de algermiliana

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Centres d'intérêts : Miliana

À propos de l'auteur : <p><span style="font-size: small;">Témoigner c'est Souvenir</span></p>

Citation préférée :

L'enfance. Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie.

  • Faire ses courses chez l’épicier du coin

    Madame jeannine et son fils 1949

    Autrefois, faire ses courses chez l’épicier du coin relevait presque du rituel. Ce n’était ni une corvée, ni un acte pressé, mais un moment à part, simple et familier, inscrit dans le quotidien comme la prière ou le café de l’après-midi. Dans les ruelles des quartiers populaires, de la ville ou du village, l’épicier tenait sa boutique comme on tient une mémoire : vivante, généreuse, et toujours prête à accueillir.

    La devanture n’avait rien d’imposant. Une porte en bois, une vitrine un peu poussiéreuse, et dès qu’on entrait, un mélange d’odeurs : café moulu, épices, savon ménager, légumes du jour. À l’intérieur, les étagères en bois grinçaient sous le poids des bocaux et des boîtes, les balances à aiguilles trônaient sur le comptoir, et un vieux carnet faisait office de registre pour les dettes reportées à la fin du mois.

    Les clients entraient les uns après les autres, jamais pressés. L’épicier saluait chacun, demandait des nouvelles de la famille, et servait avec ce mélange d’attention et de discrétion qui faisait de lui bien plus qu’un commerçant. Il savait qui n’aimait pas les fruits trop mûrs, qui cherchait un produit bien précis, et à qui il fallait glisser un bonbon en plus "pour les enfants".

    On achetait en petite quantité : un quart de litre d’huile, parfois versé dans une bouteille qu’on rapportait de chez soi, un peu de sucre, quelques cuillères de semoule ou une boîte de sardines. Parfois, on payait avec quelques pièces, parfois avec un sourire et la promesse de revenir après la paie. L’épicier notait au crayon, sans jamais insister. Il faisait partie du tissu social, du cœur battant du quartier.

    C’était un lieu de passage, mais aussi un lieu de parole. On y échangeait des nouvelles, des inquiétudes. On y murmurait parfois des confidences. Et même si la boutique était modeste, elle tenait chaud au cœur.

    Aujourd’hui, ces échoppes d’antan ont disparu, remplacées par des rayons froids. Mais pour celles et ceux qui les ont connues, l’épicier du coin reste une figure tendre et inoubliable. Il incarnait une époque où le lien humain comptait plus que le ticket de caisse.

  • Une randonnée bien ordonnée

     

    2018/Miliana

    Autant le Chaoui ne fait qu’à sa tête, autant l’habitant de la région du Haut Chélif est, lui aussi, un vrai entêté ! Le premier plie mais ne rompt jamais, tandis que ce dernier nommé tient à la parole donnée et ne recule jamais ! Les deux tiennent beaucoup à leur caillou de territoire, mais aussi rigueur au temps. Ainsi se perpétue leur souche et se conçoit leur vie.

    Au milieu de ce monde paysan et rustre, le  rythme de leur vie distille à sa manière sa litanie quotidienne qui enrichie leur Histoire, la plus ancienne. Le souffle du vent délivre leurs sentiments, tandis que le soleil, plutôt assez régulier, qui fait dans la région ces va-et-vient incessants, leur procure cette chaleur qui fait chaud au cœur et dont ils en  profitent pour la partager avec les Autres.

    Chevillés à leur légendaire mentalité de bédouin, ils auront, chacun sur son propre territoire et registre, réussi à s’adapter à cette Nature, laquelle tantôt leur sourit et les nourrit, tantôt leur lance plein-la-figure tous ces temps de chiens qui leur donnent vraiment à réfléchir…

    Cette main qui les chérit et nourrit est celle-là même qui leur donne parfois une vraie raclée, avec exceptionnellement une ruine à la clef !  Ils en sont bien conscients et s’y préparent, en fonction des saisons et de leur déluge de pluie, de vent, de crues, de grandes chaleurs et de tempêtes…

    Mais tous tiennent à cette générosité exceptionnelle d’une Nature qui donne sans compter, qui leur fournit tous ces fruits, légumes et céréales à engranger, souvent à bon marché, et en quantités industrielles…

    Purs produits de ce moule naturel qui a su les façonner à la mesure d’une logique propre au bon sens paysan, ils auront porté à bras-le-corps toutes ces si vieilles traditions qui nous font aujourd’hui revenir à ces temps si anciens dont nous puisons l’essentiel de notre culture.

    C’est dans ce contexte-là justement que s’inscrit cette louable initiative d’échanges culturels et touristiques interrégionaux, par associations d’anciens lycéens interposées. Les anciens élèves du Lycée Mustapha Ben Boulaid furent les premiers à donner le signal, en invitant en Avril dernier leurs homologues du lycée Mustapha Ferroukhi de Miliana (Ain-Defla).

    A l’automne de cette même année, cette dernière association (ALMF) se devait de lui rendre la pareille. Un programme fut concocté à hauteur de l’évènement et surtout en fonction du rang reconnu à ses invités d’honneur, lui parvenant de l’association des anciens lycéens et collégiens du lycée Mustapha Ben Boulaid de Batna (Les Aurès).

    Et ce fut ainsi qu’est venue l’idée de coordonner les travaux de cette randonnée bien ordonnée. Riche en paysages géographiques, espèces végétales et animales, auxquels résiste très peu la tentation du touriste avisé, la région recèle, en effet, d’innombrables opportunités, dont il fallait impérativement en faire le tri pour n’en saisir que ce qui a trait au cachet très particulier du patrimoine et produits du terroir.

    Trois grands axes et pôles d’attraction furent donc retenus pour cette très ordonnée randonnée, à mi-chemin entre le vrai périple et la très osée promenade en rase campagne. Le bouquet choisi ne pouvait être qu’un savant mélange d’attirantes fleurs et de belles couleurs, de senteurs du terroir et d’odeurs magnifiques d’une Algérie profonde.

    En plus, trois typologies de reliefs et par conséquent de microclimats différents étaient au menu de nos invités Aurassiens. Ils avaient le choix entre ce pays de la montagne (Miliana et le Zaccar, mais aussi Theniet El Had et El Meddad), paysage qui ressemble un peu au leur, celui de la grasse plaine du haut Chélif (Ain-Defla), dominé par un autre type de verdure et de produits agricoles, et enfin celui de Cherchell et sa particularité marine et spécificité historique et aquacole.

    Le tout formant un conglomérat de facettes magiques d’une région où rayonnait autrefois, à Mille lieues de sa forteresse, le lycée Mustapha Ferroukhi, fort justement de sa grande stature, haut nichée et somptueuse citadelle Milianaise.

    Ses élèves d’autrefois, ayant depuis gardé le contact, renouent avec ces retrouvailles cycliques qui les arrachent à leur quotidien morose ou difficile pour les retremper de nouveau dans leur ambiance de jeunesse, où tout un chacun désire sentir encore à ce parfum de ses vingt printemps.

    L’art culinaire proposé à nos invités de marque suivait, lui aussi, cette même logique et itinéraire géographique. Au repas moderne varié et empaqueté du barrage de B’da  (Arib – Ain-Defla), allait succéder ce couscous maison fumant d’El Meddad (Theniet ElHad – Tissemsilt garni de viande de bélier), pour terminer avec cette succulente soupe de poisson et ces grillades de fruit de mer de la côte Cherchelloise (Tipaza).

     Et le tout était réglé comme sur du papier à musique ; en un magique tournemain qui donnera le tournis à bien d’anciens lycéens, pourtant très habitués à ces sorties en grandes randonnées.

    A vrai-dire, même les moments de détente étaient judicieusement exploités, savamment mis à profit. On pouvait aisément passer du théâtre au chant Chaabi pour revenir après au bedoui (bédouin) et au Chiir El Melhoun (poésie populaire) et aux secrets bien gardés du Musée, celui dit moderne ou encore celui de l’antiquité.

     Nos invités de marque ont eu à s’essayer non sans succès à l’équitation, à la randonnée pédestre, au tourisme culturel. Ils y ont découvert d’autres types de couvert végétal, autre que celui propre à leur région d’origine, mais d’autres espèces de la flore et de la faune du terroir.

    Il y avait un choix en la matière très étoffé et assez varié pour répondre pratiquement à tous les goûts et à tous les désirs formulés ou esquissés. Mais il reste que certains besoins et autres sensibilités happés au vol n’ont pu être satisfaits en totalité, tenant compte de certains impondérables, en dépit de toute la bonne volonté des organisateurs.

    Déjà les organisateurs de Batna avaient, « à l’allée », placé la barre très haut. Leurs hôtes du mois d’Avril dernier ne pouvaient, « en retour », que s’aligner sur ce « standard » qui leur fut offert.

    Animés par le sens du partage propre à ces contrées du pays, ils espèrent n’avoir épargné aucun effort ni même lésiné sur de quelconques moyens mis à contribution dans le cadre de cette randonnée. Pour le moment, le sourire affiché tant à l’arrivée qu’au départ par nos invités batnéens laisse à penser que leur séjour exprime cette joie commune recherchée de part et d’autre, à l’effet de pérenniser nos relations réciproques.

    Le souhait le plus cher des organisateurs de voir se développer pareilles initiatives dont leur apport au profit de la  communauté n’est plus à démontrer, au plan des dividendes à en récupérer à tous les niveaux.

    Puisse Le Grand Seigneur nous donner encore la force d’aller au plus profond de nos rêves !

     

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  • Quand les lettres portaient l’âme !!

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  • La Langue Française : victime d’un procès injuste

     

    La Langue Française : victime d’un procès injuste

    Un vent d’amertume souffle sur notre pays. Un vent qui voudrait effacer des mémoires et des institutions une langue : « le français ». Certains la désignent comme le dernier vestige d’un passé colonial. Ils veulent la bannir des écoles, des rues, des esprits, comme on efface une faute. Mais à ceux-là, je dis : une langue n’est pas un empire. Elle ne colonise pas. Elle ne commande pas. Elle ne tue pas.

    Une langue est un souffle. Elle naît dans la bouche des poètes, dans les cris de révolte, dans les lettres d’amour. Elle est une passerelle, pas une frontière. Le français, en Algérie, n’est pas un symbole d’oppression, mais un outil hérité, souvent douloureusement, mais aussi puissamment transformé. Il est devenu un butin, une richesse, une voix parmi d’autres.

    Faut-il renier Kateb Yacine, qui voyait dans le français une conquête culturelle ? Oublier Assia Djebar, cette femme algérienne qui écrivait en français pour dire nos silences ?

    Rejeter ces écrivains, penseurs, journalistes, enseignants, qui n’ont pas choisi cette langue par soumission, mais par exigence de clarté et d’expression ?

    Ce ne sont pas les langues qui font l’histoire. Ce sont les hommes. Une langue n’a pas de sang sur les mains. Elle peut être utilisée pour opprimer, oui, mais aussi pour libérer, transmettre, créer. Couper une langue de nos vies, c’est renoncer à une part de notre identité. C’est nous appauvrir volontairement.

    Le français fait désormais partie de notre paysage. Il cohabite avec l’arabe, le tamazight, le dialecte populaire. Il n’efface pas, il ajoute. Il n’impose plus, il propose. Et l’Algérie, dans sa diversité, a toujours été une terre de langues et de métissages.

    Alors non, le français n’est pas un traître. Il est un témoin.

    L’abandonner par vengeance, ce serait céder à l’amnésie. Le maîtriser, le transmettre, c’est affirmer notre liberté. Celle de penser, de choisir, d’écrire. Et d’exister en toute souveraineté.

     

  • Bière, Coca-Cola ou urine de chameau ?

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    Bière, Coca-Cola ou urine de chameau ?
    AMIN ZAOUI


    Quand Riyad avance et Alger recule, chroniques d’une tragédie historique !
    On avait un grand rêve ! Nous voi...ci dans la gueule d’un grand cauchemar ! 
    En 1954, nous étions un pays colonisé mais nous avions Kateb Yacine, Mohammed Dib, Malek Haddad, Jean Amrouche, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Nabile Fares, Malek Ouari…
    En 1957 nous étions en pleine guerre de libération et nous avions des femmes qui vénéraient la liberté, la beauté et l’écriture, Assia Djebar, Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired, Baya la peintre, Anna Greki, Merième Ben.. En 1954, eux, les gens de Riyad, n’avaient qu’une mer de sable chaud, des chameaux et les premiers puits de pétrole régentés par des sociétés américaines multinationales. 
    En 1962, nous avions notre indépendance et beaucoup de cimetières des chouhada. Et nous avions un rêve !
    Et eux, les gens de Riyad avaient la Kaaba et quelques autres puits de pétrole et d’autres troupeaux de chameaux et le sable chaud sous les pieds nus ou dans des sandales en peau de chèvre.
    En 1965, nous avions des belles villes propres et culturelles, des trottoirs avec des arbres et des centaines de salles de cinéma et des galeries d’arts. Nous avions des villes inégalées, à nulle autre pareille, dans le monde arabo-musulman : Oran, Annaba, Alger, Constantine, Skikda, Saïda, Biskra, Mostaganem, Béjaïa, Cherchell… Eux, les gens de Riyad, à cette époque, avaient des tentes et quelques premiers fusils de chasse, des sacs de baroud et encore quelques puits de pétrole de plus, des sandales fabriquée en Angleterre et des comptes bancaires. Derrières les troupeaux de chèvres marchent des troupeaux de femmes, plutôt des créatures qui ressemblent aux femmes sous des voiles ou sous d’autres tentes !
    Et nous avions des beaux villages, El Maleh, Sour El-Ghozlane, Aïn El Hammam, Azeffoun, Hassi El Ghalla, Ghazaouet, Delles, Laghouat, Boufarik... et chaque village avait sa fête ! 
    Eux, ils avaient la prière, beaucoup de pèlerins, des chouyoukhs émetteurs des fatwas contre la femme et contre nous, et ils avaient des sandales en soie et encore d’autres puits de pétrole et d’autres comptes bancaires.

    Et une belle voix du muezzin de la Kaaba !
    En 2012, cinquante ans d’indépendance, un demi-siècle, nous, nous avons démoli nos villes. Altéré nos villages. Assassiné nos arbres.
    Nous avons dressé des tentes dans les rues de nos belles villes et dans les alentours. Nous avons lâché nos moutons dans les places publiques et sur les terrasses de café. Nous avons enfilé des sandales en caoutchouc made in Arabie ou in Chine. Les Américains ont creusé, pour eux ou pour quelques-uns de nous, quelques puits de pétrole nationalisé !
    En 2012, eux, les gens de Riyad, sont arrivés à planter des villes dans le sable, des aéroports, des maisons d’édition, des trains et des hôpitaux. Ils sont arrivés à cultiver des arbres, du gazon et même du blé ! Ils ont construit des palais des Mille et Une Nuits sur le sable avec des climatiseurs américains, des eunuques européens et des servantes importées du Maghreb et d’Egypte.
    En 2012, nous, nous avons chassé les femmes de l’espace public. Nous avons assassiné notre langue en la remplaçant par leurs langues ou leurs parlers !
    En 2012, nous n’écoutons que leurs prédicateurs violents. À nos yeux, chez nous, ces chouyoukh sont vus comme des prophètes. On les adore un peu plus que Dieu !
    En 2012, nous avons abandonné notre mode vestimentaire, les hommes et les femmes, et nous avons enfilé leurs qamis, leurs abayas, leurs voiles et leurs sandales en peau de chameau ou en peau de chèvre ou en caoutchouc !
    En 2012, nous sommes collés à leur écran de télévision, regarder Arab idol, écouter leurs informati9ons, leurs leçons religieuses et leur poésie ( Al Nabaty) !
    En 2012, nous cherchons l’authenticité, l’identité, en nous nous métamorphosons en eux, habitant leur peau.
    En 2022, eux, les gens de Riyad, ouvriront des villages et des villes touristiques, un projet touristique délirant, où les femmes prendront leur bain de sable et nageront tranquillement dans l’eau bleue de la mer rouge ! et où on se sert une bière allemande ou un whisky anglais et même une cigarette de hachich marocain, pourquoi pas !
    Nous, le dos à la mer, fixant le sable et l’Orient de ces chouyoukh, nous oublions de regarder vers le nord !
    En 2030, les rues de nos villes, jadis belles et culturelles, seront remplies de sable, nous troquons nos voitures contre des chameaux. En 2030, eux, les gens de Riyad, boiront du Coca-Cola ou de la bière, et nous, sous les cris Allah Akbar et alhamdulillah, nous boirons l’urine du chameau béni par la baraka de leur chouyoukh en visite en Allemagne ou en Suisse.


    A méditer....

     

  • Magnifique !!!

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    Trop beau !!!!!

  • Les plus anciennes villes...

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    Chers amis,

    L'histoire sur les plus anciennes villes de notre planète, nous révèle que DAMAS est supposée être la ville la plus ancienne de notre planète. C'est dommage que cette ville avec ses vestiges soit aujourd'hui en partie détruite par la bêtise humaine.

    Bonne soirée

  • L'orgue du Sultan/ Concert d'AMEL le 26 Août

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    Très belle vidéo du concert qu'a donné Amel BRAHIM-DJELLOUL au festival de Sablé 2017 en France.

    Enregistrée par Radio France

     

    http://culturebox.francetvinfo.fr/opera-classique/musique-classique/c-est-baroque/concerts/l-acheron-et-sultan-veled-au-festival-de-sable-2017-261035