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  • ON NAIT GÉNÉREUX, ON NE LE DEVIENT PAS

     

    « La générosité est un don qui appartient à l'âme. Elle ne dépend pas de ce que vous avez, mais de ce que vous êtes.» Cette citation de Saint Augustin attribuée à tort à d’autres auteurs, empreinte de sagesse, nous rappelle que la générosité est une expression de notre être intérieur, une manifestation de notre nature profonde. La générositéElle nous dit que notre capacité à donner, à partager, à tendre la main aux autres ne dépend pas de notre richesse matérielle, mais de notre richesse spirituelle.

    Lorsque nous explorons les méandres de notre âme, nous découvrons que la générosité réside au cœur de notre être, attendant d'être libérée. Elle se manifeste à travers de petits gestes de gentillesse, des paroles réconfortantes, ou des actions désintéressées. Elle n'attend pas les circonstances idéales ni les ressources abondantes ; elle se révèle dans l'ici et maintenant, dans notre disposition à partager ce que nous avons, qu'il s'agisse de notre temps, de notre amour, ou de notre compassion.

    La générosité transcende les barrières de la possession et de l'avarice. Elle nous apprend que la vraie richesse réside dans notre capacité à donner, à contribuer au bien-être des autres. Elle nous rappelle que, même lorsque nous avons peu sur le plan matériel, nous pouvons toujours offrir un sourire, une main tendue, ou une épaule sur laquelle reposer.

    Cependant, la générosité n'est pas seulement un don envers les autres, elle est aussi un cadeau que nous nous faisons à nous-mêmes. En donnant librement de ce que nous sommes, nous nourrissons notre âme, renforçons notre connexion avec les autres, et trouvons un sens plus profond à notre existence.

    En fin de compte, la générosité est un reflet de notre humanité, une lumière qui brille au plus profond de notre être. Elle nous rappelle que nous sommes tous interconnectés, que notre véritable richesse réside dans notre capacité à offrir et à partager, et que, en fin de compte, c'est ce que nous sommes qui compte vraiment. Que nous soyons riches ou modestes, nous pouvons tous cultiver cette générosité qui émane de l'âme, et ainsi, apporter de la lumière et de la chaleur au monde qui nous entoure.

  • Baccalauréat !

    Baccalauréat !

    Jadis, le baccalauréat avait son miel pur ! Il avait sa peur douce ne ressemblant à aucune autre peur. Une peur semblable à celle de la circoncision ! Douleur en douceur annonciatrice de la virilité ! Le bac nous faisait rentrer dans la cour des grands !! Et, il avait un bonheur sans pair, une sensation unique !

    La veille du bac, la nuit fut longue. Très longue, à la longueur d’une année, un peu plus ! Dans l’oreiller de laine s’installent toutes les angoisses.

    Le matin, avant de prendre le chemin du centre d’examen, je me sentais hanté par la crainte d’oublier quelque chose : la règle, le deuxième stylo ! La gomme, le crayon, la pièce d’identité ou encore la convocation…

    Les candidats, sans exception aucune, étaient, en ce jour-là, bien habillés. En neuf ou en propre. Bien coiffés ! En chic. Les garçons comme les filles.

    C’était un jour qui ne ressemblait pas aux autres.

    On ne vit pas deux fois le bac !

    Ce jour de bac nous rappelait une autre épreuve scolaire fondamentale : l’examen de la sixième !

    Le matin du bac, il faut prendre le trolley, le numéro 11 ou le 21, lequel des deux est le plus rapide ? Celui de six heures du matin ou celui de six heures moins le quart ? Perplexe ? Le jour de l’examen, le trolley est en retard ! Même arrivé à l’heure pile, on a l’impression qu’il a été largement en retard. La faute au chauffeur bavard ! On a peur que, en plein chemin, notre monture ne tombe en panne. Le trolley traîne les pas dans toutes les stations, beaucoup plus que d’habitude ! La tortue ! Pour la énième fois, je vérifie l’heure. Je n’ai pas confiance en cette montre que mon oncle m’a prêtée hier soir pour l’occasion. Selon l’expression de mon oncle : «

    Les trois aiguilles marchent, comme sur un cheveu, elle est de marque suisse ! », il me l’a répétée dix fois. Il l’a fait « manger » (remonter) en tournant avec précaution la couronne sur le côté. Cette montre est sa fierté pendant le mois du Ramadhan, tout le monde mange et jeûne selon ses tic-tac !

    Le bracelet me serre le bras. Il faut arriver devant la porte du centre d’examen au moins une heure avant l’heure de vérité.

    Je me suis trouvé, comme les autres élèves, dans une salle qui fait peur, derrière une table individuelle, comme dans le box du tribunal international de La Haye, face à mon nom et mon numéro d’examen écrits sur un bout de papier rouge collé à l’angle droit de la table. Le plumier posé devant moi, lui aussi me fait peur.

    Je le regarde, lui aussi me regarde. Et je me demande si je n’ai pas oublié mon deuxième stylo. Le stylo de secours. Et la gomme, et l’équerre, et la boîte de crayons de couleurs pour colorer les cartes géographiques, et le compas ?

    La montre de mon oncle me serre le bras.

    Ses aiguilles, qui marchent comme sur un cheveu, soudain se sont arrêtées. Mon ventre me serre, j’ai envie de pisser ! La montre de mon oncle ne trahit jamais, fidèle aux jours de Seigneur. Fidèle aux heures des petites créatures du Seigneur. Je la fixe. Elle redémarre.

    Il est huit heures, le jour qui ne ressemble pas aux autres jours commence. Le jour de frisson et de bonheur, lui aussi avait une fin.

    Le jour du résultat fut un autre jour ! Des youyous dans des maisons. Du silence dans d’autres, un silence de deuil.

    Aujourd’hui, le bac a perdu le miel et l’abeille du miel. Les youyous sont inexistants ou rares.

    Pour nous, le bac fut nos nouvelles ailes. Le bac fut le chemin vers l’autre. Le premier grand voyage. Avec le bac on avait le droit de quitter la famille et le village. Partir dans une grande ville ou ailleurs.

    Le bac était la liberté ! L’aventure.

    Même si ni Malraux, ni El-Akkad, ni Cocteau, ni Zola n’ont eu leur bac ! Le jour du bac me rappelle ma cousine Fadila Mor, la première brave lycéenne dans notre grande famille qui a décroché le baccalauréat. Une pensée de respect pour elle !

  • Nous n'avons plus d'hommes, il nous reste une femme

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    Nous n'avons plus d'hommes, il nous reste une femme. Les héros autoproclamés de la guerre de Libération soignent leurs arthroses dans des demeures cossues indûment acquises. Abdelkrim DJAÂDLes autres dignitaires, pensionnaires irascibles de cette cité interdite qu'est «le Club-des-Pins», s'amusent à écrire ou à réécrire l'Histoire, invectivent le pouvoir avec la hargne de vieilles filles acariâtres ou tirent des plans sur la comète en espérant être un jour recyclés dans le terrain meuble des affaires de l'Etat. Ces héros, convertis par la force des choses en laudateurs, monnayent ce qu'il leur reste d'aura pour des petits riens de bric et de broc : un passeport diplomatique, des soins à l'étranger, des invitations aux raouts officiels, voire un hochet honorifique.

    Comme toute chose en Algérie, les héros ont aussi un prix. Dès l'obole obtenue, ils s'insèrent dans la longue chaîne des corrompus avinés qui se forme autour d'un système prébendier. Le mode opératoire est d'une mécanique fort simple. On attache d'abord quelques casseroles aux pieds des plus emblématiques d'entre eux pour qu'elles tintinnabulent dès qu'ils tentent d'exprimer quelque revendication. Puis, on les gave pour enfin les enfumer et les cramer. Nos héros sont devenus des dessus de cheminée. Prenez M.Yacef Saâdi. Une icône nationale adulée. Mythifiée même ! Ne le voilà-t-il pas ce jour de Coupe d'Algérie prendre d'assaut la tribune présidentielle pour tenter un baise-main audacieux. N'eût été l'agilité de M. Bouteflika qui avait retiré sa main, le héros de la Bataille d'Alger l'aurait entièrement avalée.

    Imaginez que la chose soit arrivée de nos jours...! Les Algériens furent révoltés par tant d'obséquiosité. Comment, Dieu, après avoir défié les parachutistes de Bigeard et presque inventé la guérilla urbaine, peut-on s'avilir de la sorte ? Depuis, l'enfant terrible d'Alger cherche querelle à d'anciennes résistantes en convoquant son fiel et sa mémoire vacillante pour les décrédibiliser. C'est tout ce qu'un héros démonétise peut s'inventer en cancans pour se rappeler au bon souvenir d'un pays oublieux. Tout récemment, il avait promis d'aller persuader M. Bouteflika de renoncer à un quatrième mandat au nom sans doute de la salive qu'il a répandue sur la main présidentielle. Gageons, s'il venait à le faire, qu'il ne dépassera pas les herses qui protègent le Palais d'El-Mouradia.

    Nous n'avons plus d'hommes, il nous reste une femme. Pas celle à qui l'on pense, Djamila Bouhired en l'occurrence. Icône intégrale, elle ne souffre aucune aspérité. L'histoire de l'Algérie indépendante l'a miraculeusement épargnée. Portraiturée par Picasso, égérie de la presse mondiale, symbole planétaire de la résistance des femmes, belle et parée d'une incroyable humilité, elle est cette voix qui aurait pu éviter à l'Algérie cette humiliation de prolonger de cinq années le règne calamiteux de M. Bouteflika. Mais voilà, l'icône est à Ghaza. Elle a promis que si «Bouteflika se présentait aux élections présidentielles, elle descendrait dans la rue». C'est fait, madame ! On n'attend pas tant de vous cette témérité à affronter, avec votre santé que l'on sait fragile, la force aveugle de services de sécurité particulièrement irrités. Mais tout au moins un communiqué lapidaire dans lequel vous pourrez exprimer votre désappointement et peut-être votre courroux.

    Nous n'avons plus d'hommes, il nous reste une femme. On attendait tant l'indignation du Président Zeroual, mais l'homme a sûrement fini par intégrer que le silence est la seule forme d'intelligence qui donne de la profondeur à un homme. Quand tout fout le camp, sans doute est- il plus prudent d'être économe de ses mots. On attendait un peu moins M. Hamrouche. Sa déclaration ampoulée publiée par la presse n'a intéressé que les nostalgiques du temps béni des réformes qui se sont échinés à la décrypter. Le voilà qui repart sur la pointe des pieds, laissant derrière lui comme une amertume, ce bouleversifiant axiome : «Sans l'armée, point de changement de système.» Et puis la débandade de tous les seconds couteaux. Ce pauvre émigré qui déclare penaud avoir égaré ses 62 000 signatures. Yasmina Khadra qui se défausse, comme à son habitude, sur la presse. Ouyahia, en déshérence idéologique et politique, qui regagne, la queue entre les jambes, le cocon douillet du système. Benbitour — Ah ! Le candidat déterminé... — qui colle faute de mieux au boycott comme l'arapède à la roche. Et tutti quanti....

    Nous ne faisons pas un sang d'encre ni ne développons une crise d' urticaire à la candidature de M. Bouteflika , mais toutefois, nous ne pouvons imaginer qu'un tel homme, presque octogénaire fortement affaibli par un méchant AVC, puisse encore exercer de si lourdes responsabilités, alors que la raison commanderait à ce qu'il coule des jours paisibles, autant que faire se peut, dans quelque villégiature avec le train de vie qui lui sied. L'histoire de l'humanité est jalonnée de tyranneaux, de fous à lier et d'excentriques qui ont eu à martyriser leur peuple et à mettre sens dessus-dessous leur pays. Néron a brûlé Rome pour en admirer le spectacle, Caligula a promu son cheval consul par mégalomanie, Bokassa s'est fait empereur par bêtise ou encore Kim Jong-un qui exécuta son oncle et mentor pour impressionner le peuple nord-coréen. Mais compter dans ce florilège un président qui ne peut articuler une phrase ou se mouvoir, c'est assez inédit pour cette humanité portée par Barack Obama, David Cameron, Matteo Renzi, Mehdi Jomaa et tant de quadragénaires qui insufflent au monde de l'enthousiasme et de la vigueur.

    Nous n'avons plus d'hommes, il nous reste une femme. Amira Bouraoui, cette gynécologue qui a créé le mouvement Barakat. Icône des temps modernes. Héroïne en devenir. Elle se bat pour que l'Algérie se débarrasse de cette atmosphère putride et de ces vieilleries qui sentent la naphtaline. Madame Bouraoui est au système algérien ce qu'Aung San Suu kyi est à la junte birmane. Devant l'affaissement des partis politiques et le délitement de la société civile dont les membres influents préfèrent taquiner la muse sur les réseaux sociaux avec des pseudonymes qui en disent long sur leur courage, madame Bouraoui vient occuper l'espace politique en incarnant la contestation sociale et la fierté nationale. Forte de cette maxime d'un grand homme «ils ne sont forts que parce qu' on est à genoux», elle veut croire à l' avènement de cette deuxième République. En se faisant copieusement insulter par ceux qui sont en charge de la réélection de M. Bouteflika, elle sait désormais que ce nouvel ordre est inéluctable. Il suffit de peu. De nous tous. Mais, que valons- nous ?

  • Encore un 8 Mars

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    J'ai croisé sur mon chemin une lettre écrite par un père meurtri par le double assassinat de sa fille. Qui se rappelle de Katia Bengana ? Cette brave de Meftah qui a refusé le diktat des zombies, cette fille, eh oui !Katia BENGANA Une femme, oui encore une femme et toujours une femme, une qui m'a appris personnellement comment porter le pantalon. Je comprends très bien la frustration de ce père qui pense que sa fille appartient au passé et je veux juste lui dire que non !

    Ce sont elle et celles qui ont été sauvagement assassinées par les hypocrites du GIA qui vont nous tracer l'avenir. Oui c'est ces braves femmes qui ont défié la mort pour s'affirmer, qui sont notre référence en rojla. C'est vrai aussi que ça démoralise quand on voit ceux qui se sont barricadés durant les années 1990 venir nous donner des leçons de patriotisme et nous chanter leurs salades à toutes les sauces. Mais croyez-moi, Monsieur Bengana, un bien mal acquis ne profite jamais. Vous avez juste à observer ce qui se passe dans la vraie vie, les hypocrites qui préparent un préfixe permanent qui s'appelle maâk et ils changent de nom à chaque élection. Donc maâk ya Chadli, maâk ya Boudiaf, maâk ya Zeroual, maâk ya Bouteflika, maâk ya Madani. Votre fille a été digne du nom de martyr en maintenant maâk ya l'Algérie, ils vont tous partir un jour sauf l'Algérie. Donc pas mal de ces chefs vont quitter nos mémoires sauf Katia qui fait encore parler d'elle et de sa bravoure comme toutes ses compatriotes qui sont souvent anonymes. Il est quasiment impossible de réconcilier la vie et la mort ! Bonne fête Katia, tu es notre héroïne et notre modèle, on ne t'oubliera jamais ! C'est promis : tu as su mettre en pratique notre fameux dicton «Aïcha khir men Ayache».

    Bonne fête à toutes les femmes algériennes, inspirez- vous de Katia et de Meriem Mehdi qui vient de gagner son combat contre British Gas. Ne vous inspirez surtout pas des bagara. Bonne fête maman, bonne fête à toutes les mamans, les sœurs, les filles et les femmes, vous nous avez tout donné et on vous doit tout .

  • Payez pour vos mots, déjà !

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  • Les Femmes, Le Ramadan et le Hirak

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    Le Hirak nous a donnés une image idyllique de nous mêmes ; En l’espace de deux mois, et sur un coup de baguette magique, nous avons cru que sommes devenus pacifistes, alors que nous étions violents ; civilisés, alors qu’on se croyait indisciplinables ; tolérants , alors qu’on nous disait fanatiques. Puis l’image des filles, agressées dans la rue, parce qu’elles « cassaient » le ramadan des jeunes, (ceci dit il faut être une bête pour jouir en un clin d’œil et dans la rue), ou celles de l’étudiante poursuivie par une meute parce qu’elle ne respectait pas le jeûne, nous ramènent à notre triste réalité : celle d’une société qui n’accepte ni la différence ni la liberté des individus. Cette intolérance se voit d’une manière flagrante quand il s’agit des femmes. Et cela se retrouve dans le slogan même du hirak, khawa, kwawa. Nous sommes « frères, frères, », mais où sont passées nos sœurs ?

    Quand les flics aspergent les jeunes de gaz ou les fracassent avec des lances à eau, ces derniers se précipitent pour leur offrir des fleurs, des bonbons ou les embrasser, mais il suffit qu’une jeune fille hisse une pancarte avec le mot laïcité, moins nocif que le lacrymogène, et là c’est le hallali. Le lynchage ! Dès que les femmes ouvrent la gueule pour parler de leurs libertés, là, on ne rigole plus, on voit rouge, on siffle la fin de la récréation nationale, pour les accuser de vouloir briser le hirak, ou de casser le ramadan des hommes et on menace de les tabasser. Pourtant on nous a toujours enseigné.

    Durant la colonisation, un sociologue avait remarqué que l’homme algérien humilié dans l’espace public par le colon, se vengeait dans l’intimité sur sa femme. Les choses n’ont guère changé : piétiné, dans l’histoire, par l’armée et la police, l’algérien se refait une virilité en piétinant la femme dans la vie. Et ce machisme millénaire a fait le lit de l’islamisme qui n’est rien d’autre que la forme violente de la misogynie qu’on fait croire sortie de la bouche même de Dieu !

    Dans tous les pays arabes, le ramadan se vit en bonne intelligence, les gens peuvent prendre leur café à Tunis en plein jour, fumer une chicha à Damas le matin, s’avaler un foul au Caire à midi, ou se bâfrer dans les stations service d’Arabie, mais en Algérie, le ramadan est devenu une affaire, non pas de spiritualité, mais de virilité ! on le fait pour prouver aux autres qu’on est un homme et qu’on en a. L’islam est devenu une discipline olympique en Algérie, c’est à celui qui montre à tout le monde qu’il fait le plus la prière, le pèlerinage, même si ses enfants crèvent la dalle, le ramadan, même s’il est diabétique ou cardiaque, que reviendra la médaille d’or.

    La preuve, l’Algérie est le seul du monde islamique où les cantines des écoles primaires sont fermées, obligeant des enfants, qui n’ont pas atteint la puberté, de passer la journée sans boire ni manger en plein cagnard, ce qui est en soi un acte criminel qu’aucun rite de l’Islam n’a prescrit.

    Beaucoup vont dire que ce n’est pas le moment, que je suis en train de briser le consensus national, que je romps la trêve civile par ce débat, mais il faut tirer la sonnette d’alarme. Ce n’est pas en taisant nos carences, et nos failles que nous les ferons disparaître.

    Le Hirak n’est pas un rêve que nous vivons, et si chaque critique risque de nous arracher à ce rêve, tant il est illusoire, ce n’est pas la peine, il vaut mieux ouvrir les yeux. Le Hirak est un élan collectif merveilleux que vivent 40 millions d’algériens pour construire, enfin, une société libre et démocratique.

    Mais, il faut le dire, une bonne fois pour toutes : une société qui opprime les femmes ne peut être libre. Une société qui violente, ou laisser violenter, les femmes ne trouvera jamais le chemin de la démocratie.

  • « HEYZIA » Anthologie d’une épopée d’amour.

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    Il est fort intéressant de jeter un profond regard sur une partie de notre patrimoine culturel dont une bonne partie se dissipe déjà à travers le temps ; ne serait-ce pour enseigner, pour transmettre à nos générations futures ce que nous avons vécu ou ce que nos parents, grands parents nous ont laissé.
    Tout le monde a Sans doute déjà entendu parlé de « HEYZIA » et du poète populaire « BEN-GUITON » qui a drainé beaucoup de chanteurs à associer leurs voix à de multiples instruments pour en sortir de ce cadre écrit une ode qui restera éternelle et qui refera vivre « HEYZIA » à jamais. Le plus intéressant dans tout ça c’est le contenu du poème qui reste inachevé jusqu’à nos jours, car certaines études citent que beaucoup de vers ou même peut être des strophes entières ont disparu; ce poème légendaire est une épopée composée par un poète nommé « BEN-GUITOUN » -Ibn guiton Seghir- donc auteur de ces fragments poétiques amoureux et qui, sollicité par « saayed  " سعيّد » le mari de la défunte « HEYZIA », a perpétué l’ampleur de ce drame pour lui, et n’a aucun moment hésité à donner de sa plus belle plume ce qui se chante sur les bouts des langues de nous jours.

    • Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles ;
    • Elle repose sous les pierres du tombeau.
    • Un feu ardent me dévore ;
    • Ô frère je suis malade, mon cœur s’en est allé
    • Avec la svelte Heyzia.

    Parlant de Heyzia la fille d’Ahmed BEN-EL-BEY dans la réalité, BENGUITOUN l’a décrit à travers ce deuil. Elle est née probablement en 1855 et, dans le poème, elle avait 23 ans, soit en 1878 de l’ère chrétienne. Elle s’est éteinte en mille deux-cent ; ajoutez à cela quatre-vingt-dix, puis cinq. 1295 de l’hégire soit 1878 de l’ère chrétienne.
    Revenons aux causes de sa mort. Plusieurs versions ont été citées, mais aucune ne semble plausible, surtout celle qui rapporte qu’elle a été tuée par erreur par son mari au retour de la chasse ; en la voyant habillée d’un burnous debout un fusil à la main ; Saayed l’a prenant pour un intrus a tiré, sans hésiter, sur sa propre femme la tuant ainsi. Le poème décrit une généralité du drame mais ne le détaille point.

    • Le vent a soufflé sur elle et l’a arrachée,
    • Je ne pensais qu’elle tombe ; alors qu’elle était bien portante,
    • Campés à oued tell ; la reine des jouvencelles m’a dit adieu, mon ami
    • En cette nuit elle est partie à jamais, les yeux noirs, elle a quitté ce monde.

    Elle est peut-être morte d’un malaise, nul donc ne peut avancer quelconque version sur son décès qui reste une énigme car le texte ne révèle rien de cela sauf ce malaise entre deux haltes.
    le poète BEN-GUITOUN a aussi chanté réellement avec une langue pure, une langue de tous les jours, la beauté de cette femme, ce vécu, cet amour fou qu’avait porté un jeune homme pour une jeune demoiselle qui valait à ses yeux tout ce qu’il y avait de précieux en ce monde.

    • Ô fossoyeur ménage la gazelle du désert,
    • Ne fait guère tomber de grains de sable sur Heyzia.
    • Je jure sur le saint coran que je ne ferais tomber point grains
    • Sur la reine éblouissante.
    • Si cela fût dans l’adversité je combattrais trois escadrons.

    Le texte original comporte certains mots encore vague de signification ; d’ailleurs des études sont en cours afin d’ôter certaines zones d’ombres.
    Revenons à SAAyed. Il fût donc le malheureux amoureux qui n’a jamais vu son amour allait jusqu’au bout de ses rêves. On dispose de peu d’informations sur lui, mais en revanche, on a beaucoup parlé du poète Mohamed ibn (ou: ben) Seghir ibn (ou: ben) Guitoun de la tribu des Ouled Sidi Bouzid, né probablement en 1843 à Sidi Khaled, une oasis connue pour ses poètes, à une centaine de kilomètres environ au sud-ouest de Biskra.
    On aussi beaucoup Parlé de HEYZIA, le nom d’une jeune femme issue de la famille dominante des Bouakkaz de la puissante tribu des Dhouaouda (descendants, selon certains dires, des tribus des Beni Hilal venant d’Arabie au Maghreb vers le XIe siècle ap. J. C. venant d’Arabie). Cette tribut occupait des riches plaines de Sétif au Nord jusqu’à l’oasis de Ouled Djellal au Sud, et bien plus loin encore si l’on jugeait par l’influence de son Cheikh el Arab (titre donné à son chef qui signifie littéralement : Chef des Arabes) à l’époque. Heyzia, fille d’Ahmed ben el Bey, était amoureuse de son cousin Saayed, orphelin recueilli dès sa tendre enfance par son oncle, puissant notable de la tribu et père de Heyzia.
    La fin du poème est bien plus émouvante .

    • Ô bon Dieu console ce dépossédé ; je pleure comme un étranger
    • Et je fais pitié même à mes ennemis,
    • Je ne mange point ; car la nourriture n’a de goût pour moi et je ne dors car mes paupières refusent de se fermer.
    • Entre sa mort et mes paroles il n’y a que trois jours,
    • Elle m’a dit au revoir et puis elle n’est plus revenue
    • Mon cœur est parti avec, svelte Heyzia
    • (Avec celle qui est partie pour toujours). 

  • Rani M’riguel !

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    Rani M’riguel !

    C’est la phrase qui a le chic de me faire bondir : «Wach, aâmou ? Riglaouek ?» Je ressens aussitôt cette sensation bizarre de ne plus être un humain, mais plutôt une vieille horloge comtoise, un moteur déglingué de tacot ancien et toussoteux ou pis, un Nokia 3310 déposé chez le réparateur pour la 3311e fois en 25 ans d’utilisation. Ce qui est la moyenne pour ce modèle mythique. M’enfin ! Aâmou riglaouek ! C’est des façons de parler à son oncle, ça ! Et puis d’abord, je ne suis pas ton oncle ! J’ai beau tourner et retourner les pages déjà fortement tourmentées de mon livret de famille, consulter mon arbre généalogique, avec un sécateur à la main, pour, le cas échéant, couper ta branche au cas où je tomberai dessus, mais rien ! J’en suis donc là à me lamenter de ce genre de formules tarabiscotées, m’en plaignant même à vous, lorsque des amis lectrices et lecteurs m’ont un peu rassuré en me narrant avec force détails les expressions qui font désormais notre quotidien et dont eux aussi souffrent en silence. A l’image de Badjaja qui ne supporte pas d’aller au resto et de s’entendre dire dès l’entrée, par le serveur : «Wach, El Hadj ? Chafouk ?» Je viens au resto pour me faire voir ou pour manger, triple buse ? Ibiza, elle, c’est le label «Ch’riki» qui la met hors d’elle. Elle me jure être fonctionnaire et n’avoir jamais fondé de société ni n’avoir eu d’associés dans la vie, hormis son mari. Farida et Nora, ce qui les fait partir en vrille, c’est le mot «El Hadja». D’office, comme ça, de part et d’autre d’un comptoir d’épicerie, de boulangerie ou de toute autre échoppe, on t’embarque de force dans un avion, et hop ! Direction La Mecque où tu deviens d’autorité Hadja ou Hadj ! En vérité, je me plains, je chipote, je grogne et fais l’ours mal léché, mais au fond, bien au fond de ma rage en grande partie feinte, je l’aime bien ce «langage» des miens, des Dézédiennes et des Dézédiens. Je lui trouverait même un brin d’ingéniosité géniale et linguistiquement rafraîchissante. N’est-ce pas Ya Cheikh ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • Un temps de vivre et un temps de mourir

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    De notre passé, Il nous reste encore des souvenirs que nous ne nous lasserons pas d’évoquer leur temps. Des souvenirs qui ne sont comme ceux qu’on se raconte au coin du feu d’un soir. Mais si de l’ordinaire ils sortent, ils oscillent entre l’ennui ,la tristesse, et le regret, qu’ il arrive que leurs images nous replongent momentanément dans un état nostalgique.

    Un morceau de musique m’a rappelé un souvenir. Un souvenir qui fut il aussi lointain que j’en ai pensé aussi à n’en parler et à m’en référer qu’au passé de son temps. Ce temps d'il y a cinquante ans, et si ce n’est moins pour les uns c’est bien plus pour d’autres, c’étaient pour nous autres les années soixante de notre siècle dernier. Un temps insouciant où nous étions les jeunes acteurs de notre époque.
    L’histoire de ce souvenir que toute vécue dans son temps n’est ni tirée d’une affabulation, ni ne donne de morale.
    Elle est loin d’être dite en ésopique, ni l’écrit, ni le parler de son récit ne sont d’une rime équivoque. qu’à nulle autre, elle est égale. Pour tout ce que j’ai eu à vous dire elle me rappelle simplement des souvenirs. Le souvenir d’un temps de vie que j’ai vu et vécu en jeunesse.
    Aussi sans me fourvoyer allégrement que même au risque d’être trop nostalgique je ne pourrais trop m’hasarder à ouvrir ce tiroir caché avec ces souvenirs. Des souvenirs, que je cache en moi et queje ne saurais aussi être plus beau parleur même si l’on dit l’entente est au diseur. Mais Souvenons-nous d’abord de ce temps…

    Ces années passées qui peuvent nous être émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour de nous qui nous parait encore familier ; il nous renvoi incessamment à notre passé. Un passé que l’on sait perdu à jamais, mais que l’on revisite encore et encore une fois même si ça se prolonge parfois dans nos pensées. QU’à chacun un sourire ou une larme viendront traduire en eux mêmes des moments à qui ces souvenirs reviennent.
    Et ce qui fut passé se recompose dans le présent pour nous comme l’apaisement éphémère qui rappellent néanmoins comment fut l’histoire d’un temps révolu . Et c’est à celui qui sait verser des larmes nostalgiques qui sait au mieux se refugier dans sa mémoire .Une mémoire qui ne saurait être uniquement négative qu’elle ne peut aussi lui indiquer une autre humeur..Au plaisir des souvenirs que malgré les ’années passées elles lui restent encore comme souvenir d’une époque inouïe.
    Ce temps nous l’avions passé au rythme et temps des Nights in White Satin ,Black is Black ,Keep on Running .Et que Bien d’ autres mélodies aussi et variétés faisaient danser nos têtes jusqu’à faire courir nos rêves dans l’imagination qu’un monde était en paix et vivait dans la joie . Et C’était là le temps de la belle époque, la plus belle de nos années tendres ,. L’âge d’or de ceux des plus de soixante, ceux qui laissent maintenant place à d’autres aussi un temps d’aimer et un temps de mourir tout comme eux .. Ce temps Qu’il suffisait pour nous à l’époque de nos moins de 20 ans d’avoir à chercher un coin pour simplement être confortablement assis dans le noir voir un autre monde en arc en ciel qui nous emporte au-delà du réel et de l’imagination et crier nos fureurs de vivre .

    Le raconter dans notre temps c’est dire qu’on avait bien un president à nous tous qui s’appelait le President Rosko le plus beau l’homme qui marche sur l’eau . Ce temps où la chaine 3 n’enviait à rien à Europe 1 avec ses Salut les copains ,RMC , RTL avec son president Rosko Mais Ainsi va cette vie qu’on ne pouvait contredire et aller à notre façon maintenant
    Ce fût un temps que les moins de 60 ans n’ont pas connu ! Ils n’en connaîtront sans doute jamais de pareil ! Et que nous ne pourrons leur dire aujourd' hui que dommage ,c’est bien dommage que nous aussi savions nager dans le passé et que nous n’avions jamais tenter l’aventure en haute mer.
    Et de ce que Je me souviens encore …
    C’est Un autre fait d’évènement qui nous a marqué aussi nous autres enfants et adolescents de cette génération, c’était au temps de ces petites montres mécaniques OMEGA. On s’émerveillait de les regarder sur un catalogue qu’on récupère de la poste après en avoir fait l’envoi de sa commande outre mer . l’attente sera jusqu’à l’apparition du facteur qui nous connait par nos prénoms Qu’il fallait ensuite bien choisir notre montre ronde ou carrée pour qu’elle soit bien vue au poignet et qu’après avoir fait le choix et envoyer la commande il est difficile de la payer par la suite.
    Et C’est en Ce temps là dans ces années soixante , qu’il fut dans un beau petit patelin qui donnait l’image à tout venant en passage que toute sa population vivante est préoccupée dans une telle ou telle besogne spécifique d’un quotidien .Les coups de la grande horloge nous en disaient leur dictum quand est ce dormir le soir et quand est ce se lever de bon matin. On voit ainsi l’épicier qui en ouvrant son magasin n’en oublie jamais de balayer sa devanture et de nettoyer ensuite sa pancarte fixée à la porte qui dit « pas de crédit », tout comme le boulanger qui veille qu’on ne lui touche surtout pas à sa marchandise qui n’est même pas étalée sur son comptoir .Le forgeron lui , aussi avide à son enclume se tracasse à donner des coups de marteau à la faucille et au fer à cheval du mulet pour que Le mulet et son maitre soient au champ, Le laitier et le boucher tous deux en blancs vêtus comme infirmiers bien matinaux sont les plus accueillants à leur clientèle. Le laitier a toujours quelque chose à vous proposer de prendre si ce n’est le lait c’est le beurre de bonne qualité. Le boucher vous dira essayer de passer après il y a une patte de veau pour vous qui vous attend.
    Mais Où l’on voit en ce temps que seul le coiffeur du village au seuil de sa loge en tablier noir,un peigne à sa pochette se tourne les pouces attendant un lendemain opportun. que toute une jeunesse en veut garder la crinière de sa chevelure au vent plutôt que de la tondre. Mais il en sera heureux des fois de soigner à chacun ces rouflaquettes qu’on portait sur chaque coté de la joue.
    C’était le temps des cheveux longs et des chemises à fleurs.
    Et bien heureux qui comme Antoine disait que je les garde non pas pour me faire remarquer et que Non pour me faire beau mais parce que ça me plait . Ce qui enchaina d’autres à lui répliquer que les épris de liberté s’ils venaient à être ressusciter en seraient étonnés que pour changer le monde il suffit de chanter et de regarder le ciel pour dire sous quelle étoile suis-je né pour être dans ce temps où les Coups font mal si on ne coure pas plus vite pour avoir une fille et aller Siffler sur une Colline loin d’un Scandale de Famille et crier en plus Noire c’est Noir qu’ il n’y a plus d’espoir la Poupée dit toujours Non même si elle bien Belle pour Aller Danser et que vous les copains je ne vous oublierai jamais incha allah .
    ET c’est dans ce temps que les garçons se faisaient beaux avec des rouflaquettes de chaque coté d’une joue du visage et leurs chevelures aux épaules . il suffisait aussi d’avoir Un paquet d’afras ou safy qui ne manqua pas d’être voyant à la main et que bien d’autres préfèrent la boite à chiquer « Benchicou» plutot plus discrete quand on se voit devant le père à sentir l’haleine incommodante du tabac plus que l’halitose.
    Et dans ce temps on voyait que toutes les filles à leurs jeunes âge ne seront libres de la petite corvée de maison pour jouer de la corde qu’après avoir balayer le seuil de la porte , la cour de la maison qu’apres avoir puiser l’eau de la fontaine proche .
    C’était Un temps où il était rare en dehors de l’école de croiser une fille seule pas loin de chez elle
    Et c’est dans ce village qu’ il y avait une fontaine où toutes les filles qui connaissait l’histoire de Mary Lou voulaient être comme elle.
    Et il y avait une fille que Tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir sans lui parler ; se cachant à tout regard étranger. Tous les matins un sceau en bois à la main elle se rendait à la fontaine proche avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.
    Or, un matin qu’elle était là, tranquillement les pieds dans l’eau de la source, arrive au loin un garçon. Sa frimousse fraiche parait facétieuse ., marchant allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un jouet à l’époque dite harmonica lui remplissait sa tendre bouche et ses lèvres .il chantait Tantôt triste tantôt gai à qui veut l’entendre sur sa route. Un air mélodique de la poupée qui fait non sortait de son harmonica . Et le garçon dans l’ air mélodique chanté ne disait que ce qu’il voyait de plus merveilleux et qui brille au firmament. De la musique des paroles qui faisaient le hit parade des radios EUROPE 1 RADIO Luxembourg MONTE CARLO .
    Tout à coup,il s’arrêta , son regard se figea. Devant lui Il venait d'apercevoir une belle jeune fille avec son sceau à eau
    Le son de sa melodique harmonica s’arrêta,il n’avait plus de souffle que ses lèvres . Il s’approcha un peu plus et s’adressa à la jeune fille :
    Bonjour, murmura t-il à la jeune fille.

    -Bonjour, lui répondit la fille
    Le garçon lui dira
    « jeune fille , je viens de loin mais pas loin d’ici mon chemin m’a conduit jusqu’à vous et à votre source ,je ne cherche qu’à étancher ma soif puis continuer ma route ,. Est-ce que vous ne pourriez pas me donner un peu d’eau de votre sceau ? elle a pensé que ce garçon lui demandait juste jusqu’où s’arrêtait ce chemin Elle se retourna pour lui dire en lui montrant du doigt : « votre chemin vous mène vers là-bas. »
    Le jeune homme insista encore en avançant ses pas.
    jeune fille si vous me donniez à boire , croyez moi je vous chanterai une belle chanson »
    Le voyant s’approcher la jeune fille prit ses devants et cacha en surcroit son visage comme le font à l’époque toutes les filles à tout étranger
    Ne fuyez pas de si tôt. Sans votre eau Ecoutez-au moins ma belle chanson ! C’est l’histoire toute simple d’une poupée qui fait non
    La fille qui connaissait le refrain dira Au revoir jeune garçon Tu es passée devant moi un jour de soleil J’ai regardé tes grands yeux bruns Croix moi que nous ne serions jamais ensemble
    Le garçon lui dira au revoir douce jeune fille J’ai bien vu ton visage ,entendu ta voix J’ai pensé que je t’avais jamais vue avant C’est tout ce que je devais voir pour te dire.
    Sans avoir bu de l’eau de cette fontaine , Il prit son jouet d’ harmonica entre les mains et commença à chanter un air de la poupée qui fait non, tout en continuant son chemin …
    Il parait même que Cupidon s’en est bien outré ce jour.
    Mon histoire de souvenirs pour ce temps s’arrêtera là, mais le garçon retourna un jour bien des années après pour rencontrer encore une fois la fille mais la fontaine avec son eau avait bien disparu du lieu à jamais ,pour toujours ….

  • Meilleurs voeux pour l'année 2018

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    Meilleurs vœux pour l'année 2018

  • La Légende de Sidi Ali Embarek

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    Un riche Arabe, nommé Ismaïl, prit à son service un pauvre homme nommé Ali. L’Arabe possédait des champs superbes aux environs de Koléa, et c’est là qu’il envoya son serviteur Ali, pour labourer, semer et récolter.

    Dès que le serviteur eut la garde des champs, les produits doublèrent, et cependant partout l’on disait qu’Ali le fellah passait tout son temps à prier et ne s’occupait ni de semer, ni de labourer, ni de récolter. Le bruit en arriva aux oreilles d’Ismaïl l’avare. Un beau matin, le riche propriétaire quitta sa demeure et se dirigea vers ses champs. Les bœufs sans conducteurs traçaient leurs sillons, et de petites mésanges volant derrière eux, répandaient le grain de la semaille. Plus loin, sur des broussailles en feu cuisait le repas d’Ali.

    Le serviteur, couché sur le côté droit et cueillant des fleurs, priait à haute voix, tandis que des perdrix en foule peignaient la houppe de son bonnet. Etonné de ces merveilles, Ismaïl se jeta aux pieds de son serviteur et lui dit : « Ali le Fellah, sois béni entre tous, Prends tous mes biens, je te les donne, car il n’est pas juste qu’un Ouali tel que toi soit sans fortune. »

    Le saint marabout refusa d’abord, mais sur les instances de son maître Ismaïl, il finit par accepter les richesses qu’on lui offrait. Sidi Ali Embarek (le Béni) augmenta encore plus que par le passé la production de ses champs. La nouvelle en parvint au Dey d’Alger. Lorsque le mois de l’achoura fut arrivé, le Dey envoya les receveurs d’impôts à Koléa, trouver le riche Ali, qui, eut beau se réclamer de son titre de marabout, dut se résigner à payer la dîme.

    « Puisqu’il en est ainsi, dit Sidi Ali Embarek, prends mes meilleurs chameaux pour transporter l’impôt. » Les receveurs rentrèrent à Alger avec les chameaux et se rendirent aux magasins du Dey. Mais aussitôt, des flammes sortirent de la bouche des animaux du saint et inondèrent les magasins. Partout où ils furent conduits, les chameaux mirent tout en feu. On dut les reconduire au saint marabout auquel le Dey fit faire toutes sortes d’excuses.

    Depuis ce temps, Koléa fut exempté d’impôts. Une femme de Koléa vint un jour trouver le marabout : « Mon fils unique, dit-elle, a été pris par les Espagnols qui l’ont emmené et fait prisonnier. Ne peux-tu point, par tes prières, le faire revenir ?
    - Ton fils est-il respectueux ?
    - Oui, il m’aime et m’honore.
    - Alors, retourne chez toi ; demain ton fils te sera rendu. »

    En effet, le jour suivant, le prisonnier fut tout étonné de se retrouver en Afrique, dans son pays natal, sans pouvoir dire comment il était revenu d’Espagne. Quand Sidi Ali Embarek fut sur le point de mourir, il dit aux gens de Koléa : « Soyez généreux et charitables ; secourez vos frères dans le besoin. Sinon, le lion noir viendra la nuit rôder autour de vos demeures ».

    Une koubba fut élevée sur les restes du saint Ouali et l’on enterra tout autour ses enfants. Un tremblement de terre qui survint détruisit le pourtour de la chapelle, mais respecta la coupole et les tombeaux. Quand les gens de Koléa oublient la recommandation dernière du marabout, le saint, sous la forme d’un énorme lion noir, se montre aux alentours de la ville épouvantant les environs de ses rugissements terribles.

     

    Cette légende a été rapportée par V. Bérard dans ses Poèmes Algériens.

  • ATINI YEDDEK (Donne-moi ta main)

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    Un clip algérien défie le racisme contre les migrants subsahariens

    "Nous appartenons à un même continent. Dire : ‘dehors les Africains’, ça n’a pas de sens."

    Très en colère après cette campagne, le chanteur algérien Sadek Bouzinou a voulu répliquer en écrivant cette chanson...

  • L'amour d'une mère!

    Histoire vraie

    Ma mère n'avait qu'un seul œil, je la détestais car elle me faisait honte.
    Elle était cuisinière de cantine dans l’école où j’étudiais.
    Un jour, alors que j’étais dans mon école primaire, elle vint me rendre visite pour s’assurer que j’allais bien.
    Je me sentis tellement gêné, comment ose-t-elle me faire ça !?
    Après ça, je l'ignorais et la regardais avec des yeux emplis de haine…
    Le lendemain, un camarade me dit : ta maman n’a qu’un seul œil, ohhhh !
    A cet instant précis, je préférais disparaître sous terre et que ma mère sorte définitivement de ma vie.
    Je la confrontai le lendemain pour lui dire : à cause de toi, je suis la risée de tout le monde, pourquoi ne meurs tu pas ?
    Mais, elle ne me répondit pas.
    Je ne pensais pas ce que je disais j'étais tellement en colère
    Je n'imaginais pas ce qu'elle pouvait éprouver face à mes propos
    Et je quittai les lieux.
    J'étudiai avec acharnement et obtins une bourse pour étudier à Singapore
    Je partis effectivement à Singapore où j'étudiai, me mariai, achetai une maison et fondai ma famille... Je fondai ma famille... Je vivais une vie heureuse et paisible.
    Un jour, ma mère vint me visiter à Singapore, ça faisait des années qu'elle me perdit de vue. Elle n'avait jamais rencontré ses petits-enfants.
    Elle resta au seuil de la porte, alors que mes enfants se moquaient d’elle
    Je m'écriais alors : comment te permets tu de venir jusqu’ici et faire peur à mes enfants ?
    Sors d’ici immédiatement !
    Elle répondit calmement : je m’excuse, je me suis trompée d’adresse…et elle disparut.
    Un jour, je reçus une invitation de mon ancienne école pour assister à une réunion dont le thème était le rapprochement familial.
    Je mentis à mon épouse et lui fit croire que je partais en mission de travail.
    Après la réunion, je passai par la maison où je grandis.
    J'appris par les voisins que ma mère était décédée.
    Je ne versai aucune larme.
    Ils me remirent une lettre que ma mère m’avait laissée.
    Mon fils, chéri, j’ai toujours pensé à toi.
    Je suis désolée de ma visite à Singapore et d’avoir effrayé tes enfants.
    J’étais très contente lorsque j’ai su que tu allais venir pour la réunion.
    Seulement je ne pouvais pas quitter le lit pour te voir.
    Je suis navrée de t’avoir fait honte à plusieurs reprises dans ta vie
    Sais-tu, qu'étant enfant tu as eu un accident et tu as perdu un œil.
    Et comme toute mère, je n’ai pu te laisser grandir qu’avec un seul œil
    Alors, je t’ai donné mon œil….
    J’étais fière et ravie de savoir que mon fils allait voir le monde avec mon œil.
    …Avec tout mon amour.
    …Ta maman…

  • Ezzenbaa (chayotte)

    Bonjour à tous,

    La recette donnée par le soir d'Algérie ce samedi, est une "chribet ezembaa" !!!!hebergement d'image
    On l'a évoqué durant la soirée du Mawlid Ennabaoui, et présenté sa confiture sur Ennahar.
    Mr Landjrit disait qu'il n'y a que peu de personnes qui possèdent ces arbres à Miliana.
    Mais ce que l'on présente sur le magazine est tout autre: ce sont les jeunes pousses "HBEL" avant maturation, allez comprendre quelque chose.
    Si des amis du site peuvent apporter des éclaircissements, ils en seront remerciés évidemment.
    Fraternellement.

  • L'Algérien, adorateur du klaxon

    hebergement d'imageSi le klaxon n'existait pas, l'Algérien l'aurait certainement inventé, lui qui se contente de copier ou d'importer ce que les autres inventent. Parlant d'une voiture appartenant à un Algérien, vous pouvez raconter sur elle toutes les anomalies qui vous passent par la tête, personne ne vous accusera d'exagération, on vous écoutera avec une confiance béate et fascinée, appuyée par des hochements de tête approbateurs.

    Mais si vous rapportez qu'un jour vous êtes tombé sur une bagnole algérienne dont le klaxon ne fonctionne pas, on accueillera votre histoire avec une profonde grimace de doute, on tiquera. Instinctivement, les Algériens savent que la chose est impossible. C'est une connaissance innée.

    C'est ce qui explique pourquoi nos gendarmes et nos policiers ne demandent jamais à leur compatriote automobiliste de klaxonner. C'est que ces hommes qui suent pour notre tranquillité et notre sécurité sont profondément habités par la certitude que toutes les voitures du pays, même celles complètement déglinguées qu'ils voient passer de temps à autre dans les barrages qu'ils dressent un peu partout, sont munies d'un klaxon qui marche. De mémoire d'Algérien, depuis l'indépendance de notre patrie, jamais on a entendu parler d'une contravention dressée pour absence ou non fonctionnement d'un klaxon. Un Algérien peut rouler dans une voiture dépourvue de plaquettes de frein, ou sur des pneus lisses comme la tête d'un chauve, ou avec un tuyau d'échappement lâchant un nuage noir, étouffant et puant comme le serait celui d'un poulpe malade, mais jamais vous ne le trouveriez assis derrière le volant d'une voiture qui ne klaxonne pas.

    Dans une voiture au klaxon défectueux, l'Algérien se sentirait incomplet, très mal à l'aise et lamentablement frustré. Il serait plus sombre, plus morose et plus irritable qu'il ne l'est d'origine. La moindre étincelle le ferait exploser. Il n'y a qu'un seul évènement qui produirait en lui autant de dégâts : une pénurie de pain.

    L'Algérien adore klaxonner. Quand il est au volant, des démangeaisons furieuses rongent ses mains et les font bondir sur le klaxon au moindre prétexte. Il conduit, l'instinct aux aguets, et à la moindre occasion, il fait retentir son avertisseur, le visage tordu par une grimace de volupté. Le geste l'inonde de jouissance et apaise ses nerfs toujours hérissés. Mais comme tout plaisir, cette paix délicieuse ne dure pas, et bientôt les démangeaisons le reprennent, avec plus de férocité.

    Y aurait-il des Algériens qui ne seraient pas atteints de ce besoin tyrannique ? Peut-être. Mais n'essayez pas d'en rencontrer un ! On ne cherche pas une aiguille dans une botte de foin ! Si je ne craignais pas de vous froisser, je dirais qu'un Algérien qui se maitriserait devant un klaxon est aussi rare qu'un pied dans le corps d'un cul-de-jatte.

    Vous bougonnez. Ces propos vous déplaisent et vous perturbent. Je vous comprends. Vous voulez des preuves, je vous en donnerai. Ma cabosse en contient de quoi remplir des pages et des pages. C'est que je suis l'esclave d'une passion : Observer mes semblables. Mon plaisir à moi, mon bonheur, est de braquer mon attention sur les gens. Même ma mère n'échappe pas à cette curiosité aiguë qui s'éveille chaque fois que mes yeux tombent sur un être humain. Quels magnifiques trésors j'ai découvert ainsi, en observant, par exemple, nos automobilistes ! En voici quelques-uns.

    Commençons par le marchand ambulant. Dès qu'il pénètre dans une cité, à n'importe quelle heure de la journée, cet Algérien appuie sur le klaxon et le fait hurler sans répit, voluptueusement. De temps à autre, il quitte son véhicule et crie ses marchandises, mais il le réintègre très vite, il préfère klaxonner, assis au volant, une cigarette coincée entre les dents, pour accentuer le plaisir. Ne lui demandez pas de penser à ceux qu'il dérange avec sa sirène, vous le choqueriez. Sans ce vacarme, comment voudriez-vous que les gens sachent qu'il vend des pommes de terre ou des matelas ? Avez-vous une autre solution à lui proposer ? Hein ? C'est facile de faire des remarques aux gens, mais lui, le pauvre, le Destin lui a collé sept enfants sur le dos ? Et que peut-on contre le Destin ? Comment maintenant nourrir cette marmaille sans klaxonner ? Hein ? Allez-y ! Montrez-lui ! Sinon, laissez-le tranquille, que Dieu vous protège ! Et pour vous montrer qu'il n'a pas tort, que la vérité est de son côté, il klaxonne de plus belle, il hurle le nom de ses marchandises, avec acharnement, il se venge sur vos tympans. Il raconte cette injustice au client qui vient d'arriver, qui approuve bien sûr ses plaintes et lui donne raison. Car un Algérien a honte de contredire un autre Algérien, quelles que soient les conneries que celui-ci produit.

    En gros, notre marchand ambulant a deux manières de klaxonner. La première est celle qu'il utilise pour s'annoncer dans le quartier. Ce vacarme est un signal qu'il lance aux locataires pour signifier sa présence sur les lieux. La deuxième est plus délicate à décrire. Elle apparaît quand les clients se font rares. Ce n'est plus un signal mais un cri de colère répété. Le marchand exprime ainsi sa rage à ceux qui, incléments, sont restés blottis au fond de leur logis, sans aucun égard pour ses pommes de terre ou ses matelas. En klaxonnant furieusement, il quitte le quartier en ronchonnant contre les avares sans cœur qui le peuplent.

    Voici un deuxième exemple. Dans une file de voitures algériennes stoppées par un feu rouge algérien, tous les chauffeurs ont les yeux braqués sur l'appareil de signalisation, mais en plus de ce comportement qui pourrait paraitre ordinaire, et en dehors de celui qui occupe la tête de la colonne, ils ont tous la main sur le klaxon. Les mines attirent aussi l'attention. Si vous êtes un fin observateur, vous verrez que le visage du premier est déformé par une peur qui rappelle celle d'une personne qui s'attend à être frappée par surprise. Immobile, le pauvre fixe le feu sans un battement de cils, et on devine qu'il a le pied sur l'accélérateur comme pour fuir un danger imminent. Par contre, sur le visage des conducteurs suivants, tremblote un rictus angoissant qui s'explique à l'instant même où le feu passe au vert. A ce moment, un charivari de klaxons se fait entendre. Le premier de la file doit alors s'activer s'il ne veut que ses nerfs soient esquintés. Derrière lui, quelle que soit sa rapidité, ses frères sont mécontents et auraient aimé que leur klaxon soit prolongé par une longue aiguille empoisonnée avec laquelle il lui auraient piqué le dos avec beaucoup de plaisir.

    Cette scène se répète, mais d'une autre manière, quand la file de voitures est arrêtée cette fois-ci par un agent de l'ordre. Dans ce cas, le premier de la chaîne, bien qu'il est vrillé par le désir de klaxonner, fait en sorte que ses mains soient bien visibles par le policier, farde sa mine d'un sourire mielleux, et remplit son regard d'une innocence plus blanche que la conscience d'un bébé. C'est qu'il sait que bientôt les chauffeurs des voitures qui sont rangées derrière la sienne se mettront à claironner, et l'agent qui est devant lui est son compatriote, il a les mêmes nerfs fragiles que lui, et il a un pistolet. Se sachant à l'abri des yeux du flic, ces conducteurs souvent moustachus profitent de l'occase et font un tapage du diable, remplis d'une joie mystérieusement méchante. Pourquoi ? Dieu seul le sait. Il faudrait en allonger un sur le fauteuil d'un psychanalyste, mais un Algérien, même sous hypnose, ne peux pas éviter de dissimuler. C'est pourquoi une autobiographie écrite par Algérien ferait se suicider de jalousie un saint.

    Mais c'est le panneau stop qui révèle le mieux la passion de corner qui ravage l'Algérien. Là, travaillés par un sentiment obscur, les Algériens donnent des coups de klaxon d'abord espacés et brefs, puis de plus en plus rapprochés et insistants, exigeant du chauffeur du véhicule qui se trouve à la tête du cortège d'avancer. Y a-t-il des voitures dans la route dans laquelle débouche celle qu'ils empruntent ? Oui, et roulant le klaxon et le champignon écrasés. Mais alors comment s'explique ce comportement ténébreux ? S'agit-il d'un penchant inconscient pour les jeux macabres ? C'est une idée qui n'est pas bête. Désirent-ils que leur frère soit réduit en bouillie ? Bien sûr que non ! Comment osez-vous suggérer une réponse aussi sotte ? L'algérien est très complexe. C'est une énigme touffue. Celui qui se proposerait de le comprendre doit d'abord se vider totalement de la logique. Par exemple, un extraterrestre logicien qui a beaucoup voyagé à travers le monde, constatant l'absence de toilettes publiques dans notre pays, en déduirait que nous avons une coutume qui nous interdit d'évacuer nos déchets à l'extérieur de nos foyers, ou que nos excréments s'accumulent dans des organes plus volumineux que ceux du reste de l'humanité. Or l'explication est purement extra-logique : nous aimons retarder le dégorgement et profiter de l'instant de délivrance dans la paix du foyer. Chaque communauté à ses plaisirs.

    Mais il y a une situation où l'Algérien s'adonne à son plaisir de klaxonner jusqu'à l'épuisement et tranquillement : dans un cortège de mariage. Car dans ce cas, rien ne vient faire hésiter sa main et frelater sa joie, il peut jouer avec son klaxon le plus librement du monde, dans une délicieuse insouciance, encouragé par ses passagers et les lorgneurs stationnés sur les trottoirs, profitant au maximum de l'aubaine. Il klaxonne et reklaxonne, avec les yeux lumineux de celui qui est en train d'accomplir un exploit. S'il est marié, son épouse qui depuis longtemps ne ressent rien pour lui, l'aimera ce jour-là d'un amour plus juteux de celui qui dégouline des mamelles de son feuilleton préféré, et le lui montre en lançant des youyous stridents qui ont sur sa chair épuisée l'effet d'un soufflet sur des braises mourantes. Car les klaxons d'un cortège de mariage possèdent sur l'Algérienne un pouvoir étrange. Ils l'affolent et l'enflamment. Les innombrables cadenas qui parent son corps sautent l'un après l'autre. Une excitation nerveuse s'empare d'elle et l'échevèle. C'est dommage que le mâle algérien ne soit pas doté d'un klaxon naturel qui se déclenche automatiquement chaque fois qu'il est tourmenté par un besoin d'affection.

    Je pense que ces quelques démonstrations sont suffisantes. Sinon, sortez dans la rue et tendez l'oreille. Dans le tapage habituel, vous remarquerez très vite celui des avertisseurs. On klaxonne à gogo. Voici un semi-remorque qui hurle épouvantablement derrière une voiture qui escalade un dos-d'âne. Là-bas, deux voitures s'envoient des saluts en trompetant généreusement. De l'autre côté, un bus appelle les voyageurs en braillant. Ici, une voiture pousse des cris d'amour aigus vers une jeune fille. (Car l'Algérien est plus audacieux à l'intérieur d'une carapace.) Pas loin, un camion appelle quelqu'un à coups de clairon. Bref, vous avez le choix. Maintenant, pour terminer, je citerais une situation où l'Algérien évitera en général de klaxonner. Dans ce cas, il bride son désir et supporte bravement les terribles démangeaisons qui embrasent ses mains. Évidemment, si vous êtes un chauffeur algérien, vous avez deviné. C'est, bien entendu, lorsqu'un véhicule appartenant à la police ou à la gendarmerie le précède. Là, il est d'une gentillesse et d'un raffinement qui appellent le respect et l'admiration. Ça m'arrive souvent. Je reste peinard sur mon siège. Je sais que les hommes en uniforme qui roulent devant moi n'attendent qu'une chose : Que je klaxonne. Et pour adoucir ma rancœur, je rêve que je suis un général. Au revoir et bonne journée.

  • Festivités du 1er Novembre

    _______Festivités du 1er Novembre 2014 en photos_______
    ------- Alger -------

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  • passion

    Je voudrais retourner dans le temps pour revivre le BON VIEUX TEMPS FÊTE DES CERISES LE BAL LE RAKB, SIDI ABDELKADER ET LES BLAGUES DE MOKHTAR,  RANDI ET MOHAMED AMI BENI DIR ETC...
    SALUTATIONS FRATERNELS.