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Lluís Llach - Vida

Lluis Llach avec quatre « L », les ailes de la liberté, les ailes du rêve engagé ! Lluis Llach est un auteur compositeur interprète Catalan dont le chant d’espoir  « l'Estaca (le pieu) » deviendra l'hymne catalan de résistance au fascisme de Franco. Pourchassé par l’oppression franquiste et contraint à l’exil, il n’arrêtera pas de chanter en Catalan, obstinément et toujours, la condition humaine, la vie, la liberté, l’amour, le soleil, la nuit, la mer, le vent. C’est un rêveur inspiré, sensible, généreux, parfois cinglant, jamais tragique qui aime à se définir comme le troubadour du peuple. Un rêveur des utopies, qui espère tout, qui exige tout, « nous voulons le possible pour atteindre l’impossible ». Ses influences musicales sont toutes méditerranéennes: musique grecque dans « Viatge a Itaca », musique catalane grecque et arabe dans « un pont de mar blava ». Ce « pont de mer bleue », c'est la fraternité du bassin méditerranéen, des deux côtés de la « maremar » « bressol de tots els blaus »

Ce sublime texte « VIDA » écrit et mis en musique par Lluis Llach pourrait être ressenti comme mélancolique, triste même, pourtant c’est un formidable hymne à la vie fort, beau, puissant, passionné et tranquille. Lluis Llach a cette voix ample, généreuse, chaude, qui se déploie tout en nuances, tout en souplesse sur des mélodies magistrales, des textes sensibles, puissants et bouleversants d’émotion. J’ai eu la grande chance de me trouver au bon endroit, au bon moment pour savourer un récital dans un beau théâtre aux dimensions humaines : une composition musique et textes unique, magnifique, intense ! Communion et ferveur unissaient Lluis Llach, ses musiciens et le public. Vibrant, beau, fraternel, universel en dépit de la non compréhension du Catalan. Lliuis Llach en dit : « Comme le public ne comprend pas le catalan, je passe l'examen du langage esthétique, à travers la mélodie, la voix, l'émotion ».

VIDA, VIE

Paroles et musique de Lluis Llach

***Fortes Pensées pour Malika Baba Khlil que je n’oublie pas. Aussi J’aime me la rappeler toute en vie, en poésie, en vers. Allah Yerhmek Malika***

Peut-être les mots vont-ils m'abandonner,
Ou peut-être est-ce vous qui m'abandonnerez
Ou seulement les ans finiront par me laisser
A la merci d'une vague
A la merci d'une vague...
En attendant que tout cela m'arrive,
Car tout cela m'arrivera forcément,
Peut-être ai-je encore le temps de voler un peu
Encore à la vie
Et de remplir mon bagage
En attendant que tout cela m'arrive...
Vie, ô vie !

Je vois encore parfois,
Parfois, je vois encore
Mes yeux d'enfant qui cherchent
Au-delà de la vitre de la fenêtre
Une couleur à la Tramontane.
Des voix sensées m'ont déjà dit
Qu'il était inutile de me fatiguer,
Mais moi, un rêve ne me fatigue jamais
Et malgré ma barbe, j'ai toujours le regard d'un enfant...
Par moment, je vois encore ...
Vie, ô vie !

Si mes mots ont pris un coup de vieux,
Si mes mots ont pris un coup de vieux,
Je vous en prie, fermez la porte
et fuyez la nostalgie d'une voix qui s'éteint.
Sachez que cela ne me fera pas de peine,
Sachez que cela ne me fera pas de peine,
Et j'irai de branche en branche
Pour écouter ce que chantent
Les nouveaux oiseaux de mon paysage.
Non, ça ne me fera pas de peine,
Car c'est la vie, vie !

Si la mort vient me chercher.
Si la mort vient me chercher.
Elle peut entrer dans ma maison
Mais qu'elle sache, dès maintenant,
Que jamais je ne pourrai l'aimer.
Et si avec elle je dois partir,
Et si avec elle je dois partir,
Je veux qu'il ne reste de moi que des vers,
Des vers ou de la cendre nue
Un accord de mon voyage,
Je veux qu'ils chantent ce signe,
Vie, ô vie !

Peut-être les mots vont-ils m'abandonner,
Ou peut-être est-ce vous qui m'abandonnerez
Ou seulement les ans finiront par me laisser
A la merci d'une vague
A la merci d'une vague...
En attendant que tout cela m'arrive...
Vie, ô vie ...

Par Meskellil

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