Par Meskellil
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Quand la musique se fait pont
- Par algermiliana
- Le 06/06/2021
- Dans Le coin de Meskellil
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Rencontre entre Rythmes Africains et Musique Classique Occidentale
Pour vous M. Mourad et pour tous ceux qui croient que mieux connaitre l’autre, l’alter ego, c’est l’enrichir et s’enrichir de lui pour entreprendre ensemble.
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UN ILOT DE RÊVES
- Par algermiliana
- Le 20/11/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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C’était un petit village niché haut, très haut dans les nuages. Aérien, inaccessible. Il fallait pour en trouver le chemin connaître l’un des villageois, même si parfois un voyageur égaré, fatigué de parcourir le monde échouait dans ce village par le plus heureux des hasards. Comme il était accueillant, chaleureux, hospitalier ce village ! La douceur de vivre qui y régnait gagnait aussi progressivement tous ceux qui ne s’y arrêtaient que pour une brève halte.
Il faut dire que ce village isolé était assez particulier ! Il y faisait beau à longueur d’année ! Le soleil brillait de son chaud éclat tous les jours, la brise y était fraîche, les sources pour se désaltérer très abondantes, l’eau était claire, cristalline, et étanchait la soif dès la première gorgée. On y trouvait des fleurs de toutes sortes partout, des arbres de toutes essences partout, des jardins luxuriants magnifiques partout ! Ce qui rehaussait son charme, son attractivité. Un havre de paix, un sanctuaire où l’on se retirait volontiers, et sans aucune résistance loin du monde tumultueux tout en bas sur terre. Les habitants ressentaient un agréable bien-être les envelopper au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient au cœur du village, soucis et tracas diminuaient en conséquence jusqu’à disparaitre complètement parfois. Il y régnait une douceur de vivre à nulle autre pareille. Les habitants permanents tout comme les visiteurs occasionnels goûtaient à ce bonheur nouveau avec beaucoup d’étonnement, et avaient toutes les peines du monde à imaginer leur vie ailleurs que dans ce village, et même s’ils étaient contraints par quelque obligation extérieure de le quitter, ils y revenaient dès qu’ils le pouvaient pour retrouver cet enchantement, cette impression d’échapper au temps. La renommée de ce village devenait de plus en plus grande, et la population du village augmentait au fur et à mesure en conséquence.
Les habitants, tout en étant très différents les uns des autres, et venant d’horizons très divers avaient réussi à trouver une sorte de consensus, d’entente harmonieuse qui les satisfaisaient tous. En apparence tout du moins. Respect, ouverture, tolérance, liberté d’être et d’agir dans la limite du consensus. Les villageois permanents ou de passage y trouvaient leur compte, et se complétaient assez bien dans la répartition des tâches et responsabilités. Le comité des sages qui veillait à préserver la quiétude du village intervenait non seulement pour alimenter, nourrir les membres de ce village chacun selon son appétit, mais également pour améliorer leur confort en aménageant de nouveaux et beaux espaces, en construisant de nouvelles maisons, en embellissant et fleurissant les moindres coins et recoins. Le village était tout le temps en mouvement, en vie. Le comité des sages organisait aussi rencontres et fêtes, informait de ce qu’il se passait dans le monde ce qui, et selon les nouvelles enflammait, enchantait ou attristait les cœurs et les esprits. Par moments, il pouvait bien sûr y avoir des petits accrocs, des malentendus très vite dissipés cependant grâce à la générosité des uns ou des autres, et le souci constant d’un bien-être collectif. La vie reprenait toujours son cours. Grouillante, créative, imaginative, bienheureuse. Un bonheur simple dont chacun avait fait son affaire. On l’alimentait et on s’y alimentait à son tour dans une saine et chaleureuse convivialité. C’était une sorte d’entreprise artisanale où chacun selon ce qu’il était et ce qu’il connaissait le mieux fabriquait des parcelles de bonheur, du sur mesure ou presque.
Le comité des sages laissait les villageois vivre comme ils l’entendaient à condition de se respecter les uns les autres et de respecter cette œuvre commune. Chaque jour, les villageois prenaient connaissance de la parole du jour du comité des sages. Il suggérait aux villageois d’une voix douce et tranquille des thèmes de réflexion qui participaient de la régulation de la vie dans ce village. Les villageois étaient sollicités pour une unique chose : donner un peu de soi, un peu de sa force et de son énergie pour entretenir la belle harmonie qui semblait exister dans ce village. Ce don de soi n’était pas borné par des critères ou des normes. Toute manifestation aussi modeste soit-elle, était accueillie avec joie, bienveillance, grand ouverture d’esprit. Mais alors, me direz-vous, c’était un véritable paradis, l’homme est finalement très vertueux, la preuve ! Oui ! On voudrait le croire ! On voulait le croire ! Hélas, l’être humain est aussi l’artisan de son propre malheur. L’harmonie qui régnait dans ce village pouvait voler en éclat et précipiter le village et ses habitants dans le chaos. Telle était la menace qui pesait sur ce village et ses habitants, le chaos et le néant. Tout le monde en était conscient, et tentait de faire de son mieux. Ce n’était pas facile tous les jours ! C’était un travail difficile, un effort de tous les instants, une vigilance douloureuse parfois ! Ainsi en est-il, et en a -t-il toujours été, à la grande infortune des villageois animés des meilleures intentions, du comité des sages si accueillant, si bienveillant si attentif au maintien de cette douceur de vivre.
Cette partie de l’histoire est hélas triste, bien triste, et il me coûte de l’évoquer. De plus en plus, les villageois, distraits qu’ils étaient par des considérations et des vues toutes étroites, toutes personnelles ne voyaient pas que cela pouvait faire voler en éclats l’harmonie du village. Chacun y allait de sa petite pierre qui pour certaines d’entre elles étaient de gros pavés qui occasionnaient fissures et lézardes dans les maisons individuelles, et dans tout le village, mais surtout, surtout dans le cœur du comité des sages abattu, désorienté, incrédule, hébété, profondément blessé par autant de légèreté, d’indifférence, d’égoïsme et d’ingratitude. Il est un fait que l’on ne peut en permanence prêter le flanc aux frondes, ni même fermer les yeux, serrer les dents, et continuer à sourire ! Et pourtant, et pourtant ! Le comité des sages a, en dépit de tout, décidé de passer outre, de s’effacer, de faire taire sa douleur pour tenter une fois de plus au profit du bien-être des villageois de préserver leur îlot. Le comité des sages aurait eu mille raisons de se détourner de ces villageois, de les abandonner à leur sort, il n’en a rien fait ! Et, l’on ne sait toujours pas, à ce jour, si les habitants permanents ou occasionnels du village ont réalisé que cette parcelle de poésie a failli s’évanouir, ont senti passer ce grand froid glaçant, le néant !
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Oriental Feeling
- Par Meskellil
- Le 21/07/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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Bonjour amis, amis du site. Je tenais à vous dire mon plaisir de lire vos cris du cœur, vos élan de joie, ou sentiment de tristesse, d’indignation, de colère, de bien-être aussi, ou d’écouter les musiques proposées avec spontanéité ou encore d’admirer à nouveau le trait fin, minutieux, juste de vos créations originales, c’est toujours un plaisir Benyoucef, et j’aurais beaucoup aimé que l’histoire de Si Amar se prolonge encore longtemps.
Quelques noms me viennent et si j’en oublie veuillez m’en excuser. Je citerai tout d’abord Noria notre hôtesse qui, sans elle, rien de tout cela ne serait possible, M. Benabdellah, l’ami et grand frère Ferhaoui, Miliani2Keur, M. Midjou, A. Arbouche, A. Bouaïch, A. Belfedhal, Chantal… . Merci à vous tous ainsi qu’à ceux absents, mais présents, j’en suis certaine, et que je salue. Et bien que je ne fasse pas de commentaires, croyez-bien que j’ai grand plaisir à vos diverses et attendues expressions.
Merci à toi Noria, merci à vous.
Rima commence sa carrière à 8 ans, et devient deux ans plus tard membre important de la Beirut Oriental Troup for Arabic Music. Soliste à 11 ans, elle se lance dans un répertoire réputé être le plus difficile de la musique vocale arabe. Plus tard, et diplômée de l’Université américaine de Beyrouth (une pensée solidaire pour le Liban qui n’en finit pas de s’enfoncer dans une crise multiforme sans précédent), et du Conservatoire national supérieur de musique, elle enseignera le chant plusieurs années durant.
En qualité d’invitée exceptionnelle des Massachusetts, elle enseigne le chant classique et le chant arabe à l’Université de Mount Holyoke dans le cadre de l’Arabic Retreat. Elle se spécialise aussi dans les répertoires arabes vocaux traditionnels de Sayyed Darwish et Wadieh El Safi,et se produit dans tout le Moyen Orient, en Europe et aux Etats-Unis... Elle collabore avec divers musiciens de renom Irakiens, Hollandais, Américains, Libanais à l’instar de Ziad Rahbani fils de Feïrouz entre autres. D’un enregistrement à l’autre, elle propose tout à la fois de nouvelles compositions et d’anciennes chansons, des mouwachahates ou encore des chansons de films autrefois interprétés par Sabah dont on se rappelle avec nostalgie le Allo Beyrout mine fadhlek….
Dans les morceaux que j'ai choisis de vous faire écouter et qui m'inspirent calme, paix et sérénité, et on en a grandement besoin dans ce monde bouleversé, on retrouve sensibilité, sobriété, simplicité, grâce, douceur et émotion, des ingrédients précieux qui se fondent en une belle alchimie agréable à écouter, à regarder...Prenez soin de vous et bonne écoute
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Sourires et Gestes Délicats
- Par Meskellil
- Le 28/06/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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« Dans un monde où les sourires sont interdits, un homme heureux est un homme dangereux », ai-je lu quelque part. Combien juste ! Le lien avec la suite n’a pas grand chose à voir, ou du moins rien qui saute aux yeux, si ce n’est le sourire. Parce que des sourires, on n’en voit plus beaucoup depuis l’ère des masques, en tout cas de ce côté-ci ? On a même l’impression que c’est souvent aussi le cas lorsque l’on ne porte pas de masque. Un monde sans sourires ou presque ! Désarçonnant, perturbant même, vous ne croyez pas ? Pour compenser, on se focalise sur la partie haute du visage, les yeux, les sourcils quand il n’y a pas de lunettes de soleil, parce qu’autrement, c’est carrément flippant ! Egalement sur la mobilité des pupilles. On interprète ses mouvements à l’aune de nos représentations soit comme signe de curiosité, soit d’agitation, de mensonge, ou d’anxiété. On scrute de même le regard : tendre, amoureux, profond, chaviré, pétillant, brillant, larmoyant, courroucé, fuyant, impénétrable, fixe, joyeux, triste… toujours selon nos perceptions. Inépuisable le regard. Les sourcils eux, ne sont pas en reste puisqu’ils ont également leur mot à dire quand ils montent sur leurs grands chevaux pour signifier l’étonnement, l’incrédulité, la peur, la circonspection, la désapprobation, l’ironie, le mépris même ou, quand ils se froncent pour exprimer la surprise, la frustration, le reproche, la concentration, l’incompréhension, la réflexion, l’oubli, la préoccupation, l’énervement... Mais bon, ne cédons pas à l’emballement ou à l’emballage ? Je ne sais plus ! On sait que nos représentations nous jouent bien des tours, nous mènent dans bien des détours, et l’on sait que l’on peut se tromper du tout au tout, se fourvoyer complètement tant le propre du sens nous reste indéchiffrable, insaisissable dans son entièreté avec ou sans masque. Combien de fois n’a-t-on pas dit le sens m’échappe ! Normal si on garde à l’esprit les propos de Martin Luther King qui nous rappelle que : « Tout ce que nous voyons n'est qu'une ombre projetée par les choses que nous ne voyons pas » ou Saint-Exup. qui nous dit en teneur et très justement que l’essentiel reste invisible aux yeux. Ils ne se tromperaient quand même pas tous les deux, si ? Et la bouche alors ? Cet autre organe extraordinaire qui a le pouvoir d’illuminer un visage, de le faire rayonner par un simple sourire, une bouche dotée de parole belle, élégante, douce, mélodieuse, précieuse et si poétique en prime. Bien entendu, elle peut aussi être rictus, grimace, cri, et ses mots pas jolis, jolis. Elle se rattrape vite par le rire qui est libération tonitruante d’une folle énergie subversive. Le rire pourrait bien faire de l’ombre au sourire, mais cela dépend évidemment du contexte. Imaginons-nous dire bonjour à quelqu’un et éclater de rire ! Ça pourrait être mal perçu. Le sourire, non. Il s’adapte à tous types de contexte et s’offre à tout un chacun en toute circonstance ou presque. Et quand bien même il serait pauvre, timide, contrit, pâle, fragile, il appelle néanmoins un sourire encourageant, engageant en retour.
On serait tenté de dire que la bouche et les yeux constituent les pivots de la communication tant ils sont complémentaires. Non, non, je n’oublie pas le nez. Il a aussi sa caractère et sa propre expression. Accommodant, il accompagne, accentue volontiers les diverses expressions de la bouche et des yeux en se retroussant, se dilatant, ou palpitant selon l’intensité des émotions, il nous offre tout un éventail de senteurs florales ou culinaires gourmandes. Il a aussi cette capacité de se pincer, mais il peut aussi s’avérer infaillible à la détection du mensonge lorsqu’il est soumis à une caméra thermique. Mais revenons à nos sourires et à ce qui les empêche. C’est un fait, on se retrouve là à être tous masqués (cf. texte « un après-midi presque banal »), mais à des degrés divers, et pas de la même manière, ni pour les mêmes raisons non plus. Passablement compliqué, n’est-ce pas ? Entre ceux qui avancent masqués, mais qui ont un sourire accrochés aux yeux, et ceux qui cumulent les masques comme on le ferait d’un capital, tiens, et ceux qui finissent par (se) confondre à force de clonage, et là, les medias en sont l’illustration parfaite ! Il y aurait de quoi s’arracher les cheveux car même largement démasqués, ils foncent tous la tête la première, normal question d’intérêts et de pouvoir ! Vous ne comprenez rien à ce charabia ? Moi non plus, rassurez-vous ! Rappelez-vous juste que : l’essentiel…
Allez, un dernier petit clin d’œil sur l’importance de l’humour en tandem avec le sourire « l’humour n’est pas une humeur, c’est une vision du monde. Et c’est pourquoi, si l’on a raison de dire que l’humour fut banni de l’Allemagne nazie, cela ne signifie pas simplement que l’on n’y était pas de bonne humeur, mais quelque chose de beaucoup plus profond et beaucoup plus important ». Et c’est de Ludwig Wittgenstein
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Brève histoire du voile
- Par algermiliana
- Le 28/06/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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Dans les années 60, majoritairement, les jeunes filles ne se voilaient. Certaines d’entre elles portaient un treillis, une casquette, une arme, et se battaient contre l’oppresseur pour faire triompher la liberté, la justice. D’autres, voilées se servaient de leurs haïks pour convoyer argent, armes et autres documents, c’était le temps de la lutte pour que triomphe une Algérie libre. Pour d’autres jeunes filles encore, c’était une fois mariée qu’elles mettaient le haïk ou pas. Nos mères, nous les avons toujours connues avec le haïk et le 3jar (voilette). Voilées ou pas, à l’intérieur de leurs foyers ou à l’extérieur, les femmes ont été présentes, engagées, actives, pour l’atteinte d’un idéal commun : vivre dans un pays libre, indépendant, juste et équitable.
Dans les années 70, beaucoup de jeunes filles qui avaient arrêté leurs études prématurément et ce, pour diverses raisons, se voilaient dès que leurs corps s’épanouissaient et suggéraient plus la femme que l’adolescente. Elles mettaient alors une gabardine (un imperméable de couleur claire généralement) et une toute petite pointe (petit foulard) assortie, et le 3jar bien sûr. C’était plutôt les parents et en particulier les pères qui imposaient ce voile qui ne couvrait ni les jambes puisque ces gabardines arrivaient juste au niveau du mollet, voire au-dessus, ni complètement les cheveux vu que les pointes en question étaient petites, tout comme les voilettes d’ailleurs. A cette époque-là, c’étaient les maris qui autorisaient ou pas leurs femmes à enlever ce voile. Parfois cela faisait partie des « Chrouts » (conditions) sur lesquelles on pouvait s’entendre avant de conclure un mariage. D’autres femmes, celles qui n’avaient pas besoin d’être affranchies par un père, un frère ou un mari, décidaient elles-mêmes de se défaire du voile. C’étaient en général des femmes divorcées ou veuves qui suscitaient la méfiance, la défiance en raison de leur statut de femmes « seules ». Bien sûr, ce n’était pas simple parce qu’elles devaient faire face à la désapprobation, parfois au dénigrement de la famille, et du voisinage.
Dans les années 80, on commençait à voir des femmes portant des hidjabs. Cela restait assez marginal. C’était encore inhabituel, et cela surprenait un peu. Parmi les femmes qui portaient le hidjab, il y en avait qui revendiquaient timidement, discrètement leur liberté de choix, leur différence. D’autres plus offensives le revendiquaient haut et fort, et multipliaient les réunions et autres assemblées pour convaincre de la pertinence d’un retour aux préceptes de l’Islam. Celles qui ne le portaient pas, encore majoritaires en ce temps-là, affirmaient quant à elle leur choix de ne pas porter ce hidjab (le problème ne se posait même pas en fait), et n’arrivaient parfois pas même à comprendre ce qui avait bien pu motiver celles qui portaient le hidjab à faire ce choix. En ce temps, les unes et les autres se lançaient des gentillesses du genre : « yal kafrine wach rahou yastenna fikoum fi djahannam, ennar takoulkoum mane 3aynikoum ! » Les autres répliquaient : « ya les 404 bâchées, ya les frustrées ! » C’était aussi l’époque du vitriol et autres agressions physiques et verbales sur celles qui ne portaient pas le hidjab qui commençait.
Dans les années 90, les femmes portant le hidjab étaient de plus en plus nombreuses. Une pression de plus en plus forte pesaient sur les autres femmes en conséquence. Beaucoup d’entre elles ont tenté de résister à cette pression, aux intimidations, aux menaces de représailles, aux représailles effectives même. Des pères, des frères, des collègues, parfois des femmes aussi, exhortaient les femmes réfractaires à porter un hidjab, à se couvrir les bras, la tête, les mollets pour être respectées, pour qu’on les laisse tranquilles, « essentri rouhek, raki bahdeltina, ou behdelti rouhek ! ». Ou alors, essentri rouhek, walla youkoutlouk ». Ces femmes, de plus en plus minoritaires ont progressivement fini par abdiquer, « choisissant » de mettre le hidjab par manque de choix ! Petit-à-petit aussi, nos mères ont également adopté le hidjab. Elles le trouvaient beaucoup plus pratique que le haïk, parce qu’il permet une plus grande aisance dans les mouvements (le haïk tel que porté non par nos grand mères était coincé dans la ceinture de leur Serouel Mdouar, ou retenu avec une Tekka (longue ceinture tricotée), ce qui libérait leurs mains. Souvent aussi, et surtout pour les femmes de la campagne, elles le faisaient tenir autour du visage en le coinçant entre leurs les dents (si, si je vous assure). Bon, il est vrai que ça ne couvrait que le menton ! Autre moyen une épingle à nourrice en dessous du menton. La manière dont les plus jeunes, portaient le haïk était plus compliquée. Une fois le haïk mis sur la tête, elles en prenaient les deux bords, les tiraient vers le haut pour le raccourcir, et mettaient le tout sous un bras qui devait rester serré pour que le haïk ne tombe pas. Pas évident d’y arriver avec un haïk glissant tout le temps ! Il faut un minimum d’expérience pour qu’il reste en place ! Avec la main de ce même bras, elles tenaient fermement le haïk sous le menton. Elles n’avaient donc qu’une main disponible pour tenir la main d’un enfant, pour tenir un couffin, un sac… Pas très pratique ! Et je comprends bien nos mères d’avoir adopté le hidjab même si je les trouvais belles avec leurs haïks en soie, leurs haïks El Mrama ! Et c’était une partie de nous-mêmes qui partait avec ce haïk. Mais là, n’est pas le propos.
Dans les années 2000, la tendance s’est inversée, les femmes sans voile minoritaires devenaient très visibles comme l’étaient les femmes vêtues d’un hidjab dans les années 80. Les toutes jeunes filles « choisissaient » librement ou pas de mettre le hidjab. Il est à noter que les espaces déjà restreints des femmes, se rétrécissaient comme une peau de chagrin. Les sorties des femmes ont toujours été et sont toujours utilitaires. Elles vont d’un point à un autre. Leurs sorties ont toujours un but : travail, courses, hammam, coiffeuse, médecin, famille, amies. Il n’est pas question d’aller flâner, de sortir faire un tour, de trainer le pas, d’avoir l’air de na pas savoir où on va. Cela s’avère tout de suite très suspect ! Mais cela n’est pas bien nouveau ! Détail intéressant par rapport aux écrits du site : ceux des abnounettes sont plutôt tournés vers des souvenirs d’intérieur, ceux des ferroukhiens plutôt d’extérieur même si parfois il y a des exceptions.
Mais, revenons au voile. Les années de plomb ont lourdement pesé sur les femmes, mais pas que, bien sûr ! Ça me fait penser à l’Espagne franquiste. Le pays avait besoin après près de 40 années de répression et de censure de vivre et de le manifester bruyamment ! La Movida (un pais que se mueve : un pays qui bouge) un mouvement collectif d’explosion de la vie, de la création, de la joie et du divertissement. Bon, je ferme la parenthèse, décidément je n’arrive pas à ne parler que du voile qui était le thème principal ! Donc, les hidjabs ont fleuri partout. Les motivations étaient diverses et variées : la foi et la conviction, la culpabilité et une sorte de rédemption, la facilité (plus besoin de se changer, de se coiffer pour sortir), l’opportunisme…. Les hidjabs étaient sombres, austères, uniformes, semblables. Cela a duré quelques années mais, c’était sans compter sur la capacité de la femme algérienne à s’adapter, à s’aménager une petite porte de sortie, à créer (même si influencée par les flots ininterrompus de séries égyptiennes qui se sont déversées dans les foyers des années durant. Certaines jeunes filles commençaient à parler couramment l’égyptien au détriment de l’algérien !), et voilà que je sors de mon thème, ah la, la !!
A l’approche des années 2010, les hidjabs tels que décrits ci-dessus n’ont pas complètement disparu, mais ils sont devenus peu nombreux. L’air était à la couleur, à la fantaisie, à la personnalisation des hidjabs. Pour d’autres femmes, les jupes ou robes ont fait leur retour, mais en version longue, les vestes aussi sont à manches longues. Pour d’autres, ce sont des pantalons et des liquettes, pour d’autres encore ce sont les mêmes tenues vestimentaires qu’avant le hidjab. Les femmes ont retrouvé une certaine coquetterie, une envie de plaire et d’abord à elles-mêmes, prenant la main pour reprendre un peu les choses en mains, ne serait-ce que sur leur apparence. Comme tout un chacun et à-fortiori les jeunes, les jeunes filles aiment la vie, ont besoin d’exister, d’être vues et reconnues. Elles sont en « conformité » avec la tendance générale de la société qui va vers plus de contrôle, mais Il semble y avoir plus de tolérance dans les choix faits par les unes et les autres. Dans quel contexte ont grandi ces jeunes filles, et qu’ont-elles connu ? Et quel projet de société leur a-t-on proposé ? C’est la génération des années 90 !! Et ça recommence, je m’éloigne du sujet, bon je reprends l’histoire du voile.
Les contextes socio-politico-économiques qui prévalaient en arrière plan de ces différentes périodes de mon histoire du voile sont volontairement tus. Je souhaitais surtout rendre hommage à la femme algérienne, la femme courage, qui a toujours su reprendre la voix qu’on a de tout temps essayé de lui confisquer, qu’on essaie toujours de lui confisquer, une voix de la résistance qui a toujours été au cœur de son combat face à ses détracteurs de tout acabit. Une voix de la résistance de tous les temps, de toutes les époques de son histoire, et de celle de l’Algérie. Cette fois-ci, je sors bel et bien du thème du voile, mais c’est volontaire ! Respect et admiration pour la femme algérienne voilée ou pas, là n’est pas la question ! -
Bustan Abraham/Till The End of Time
- Par Meskellil
- Le 16/06/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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Bonjour à tous,
Le capitalisme et le néolibéralisme outranciers à l’épreuve du Covid 19 et du constat une fois de plus sans appel de leurs limites !
En ces temps de confinement et de course contre la montre, une courte halte dans un chemin musical d’une grande beauté : un espace apaisant, ressourçant, serein, égrenant avec beaucoup de raffinement et de talent un temps qui prend le temps de s’écouler lentement, doucement, harmonieusement, et une poésie de la même veine, aussi profonde, aussi belle ; le tout agissant, je le souhaite, comme un baume au cœur, une source de bien-être, de détente, de lien avec notre humanité, l’humanité. Restez en paix.
Saisir
Recueillir le grain des heures
Etreindre l’étincelle
Ravir un paysage
Absorber l’hiver avec le rire
Dissoudre les nœuds du chagrin
S’imprégner d’un visage
Moissonner à voix basse
Flamber pour un mot tendre
Embrasser la ville et ses reflux
Ecouter l’océan en toutes choses
Entendre les sierras du silence
Transcrire la mémoire des miséricordieux
Relire un poème qui avive
Saisir chaque maillon d’amitié
André Chedid -
Si chère à nos coeurs, si proche...
- Par Meskellil
- Le 15/05/2020
- Dans Le coin de Meskellil
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Bonjour à tous,
Un billet en deux volets autour de la Palestine: le premier concerne l'appel lancé par des comités et associations européennes pour la Palestine pour dénoncer la situation désastreuse que vivent les Gazaouis en ces temps de pandémie, mais pas seulement, un appel urgent pour que cesse le blocus criminel, inhumain qu'Israël leur fait subir dans l'indifférence presque générale.
Un second volet autour du cinéma palestinien où tout un chacun pourra regarder des films palestiniens si le coeur lui en dit. J'espère que les liens resteront actifs. Et comme je ne peux y résister, c'est Mahmoud Derwich bien sûr qui clôturera ce billet par une de ses sublimes poésies.
Bonne écoute à tous et soyez en paix
Appel urgent pour une aide d’urgence à Gaza – levée immédiate du siège !
Par Coordination Européenne des comités et associations pour la Palestine, 6 avril 2020
À l’attention de :
Mr Josep Borrell, Haut Commissaire Européen aux Affaires Étrangères
Ministres des Affaires Étrangères des pays européens,
Paris, le 6 avril 2020,
Cher Mr Borrell,
Chers Ministres des Affaires Étrangères des pays membres de l’UE
Face à la pandémie de coronavirus, les gouvernements du monde entier prennent des mesures d’urgence de façon à protéger la santé de leurs citoyens et de stabiliser leurs économies.
Pour près de 2 millions de personnes de la bande de Gaza occupée et assiégée, avec les 129 cas de COVID-19 confirmés au 1er avril et deux mille personnes en quarantaine pour soupçon de contamination, la situation est au bord de la catastrophe. Les instruments, les lits de soins intensifs et les moyens de prévention pour faire face à l’éventualité d’une propagation de la contagion, sont manquants ou tout à fait inadéquats. Dans cette situation, aucune réponse efficace face à la crise actuelle n’est possible à Gaza.
Plus d’une décennie de blocus illégal et de fréquentes attaques brutales de l’armée israélienne font que 2 millions de gens vivent dans une situation de surpeuplement désespérant, dans un environnement marqué par l’exiguïté et des conditions de logement désastreuses, avec notamment un manque de 60% d’équipements médicaux, une fourniture d’énergie électrique gravement limitée, une malnutrition massive et l’eau courante dans seulement 10% des logements.
La prévision de l’ONU selon laquelle Gaza serait inhabitable en 2020 est pleinement devenue réelle, comme l’a plusieurs fois rappelé le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Michaël Lynk. Le panel d’experts de l’ONU sur la crise sanitaire a demandé qu’il n’y ait pas d’exception concernant le COVID-19, puisque “tout un chacun a droit à ce qu’on intervienne pour sa survie”.
En dépit de la préoccupation exprimée par le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres face au manque de ressources dans les camps de réfugiés, dans les villages déplacés et malgré l’appel à ne pas faire de la crise sanitaire une guerre, Israël ne fournit pas le soutien nécessaire et adapté aux structures de soins de Gaza auquel il est tenu en tant que puissance occupante, en contrevenant et en faisant constamment exception à ses obligations.
La communauté internationale ignore la situation critique des Palestiniens de Gaza depuis trop longtemps. Jusqu’à maintenant l’Europe s’est montrée incapable de se tenir à ses principes et déclarations et de mettre fin à sa complicité avec le système israélien d’occupation, d’apartheid et de colonialisme de peuplement.
Les Palestiniens doivent pouvoir accéder à des traitements médicaux et nous avons la responsabilité de les soutenir en mettant fin aux restrictions imposées par Israël. En vertu de la Quatrième Convention de Genève, Israël, en tant que puissance occupante, a le devoir d’assurer la sécurité et le bien-être des populations civiles dans les zones sous son contrôle. Le blocus maintenu par Israël sur la bande de Gaza est une mesure qui prive sa population de nourriture, de carburant et d’autres biens de premières nécessité ; il constitue une forme de punition collective, en violation de l’article 33 de la Quatrième Convention de Genève.
C’est dans cet esprit que nous en appelons à l’UE et aux gouvernements européens pour:
• Mettre en œuvre immédiatement toutes mesures économiques et politiques y compris des sanctions et des mesures de rétorsion sous l’égide du droit international, pour faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au siège de Gaza.
• En contact direct avec les Ministres de la santé de Gaza et de Cisjordanie, assurer la livraison directe aux autorités publiques locales de cargaisons adéquates de fournitures médicales et sanitaires nécessaires à la détection du coronavirus et pour la prise en charge des personnes affectées ainsi que des éléments nécessaires à la prévention de la diffusion du virus dans la communauté et dans les hôpitaux locaux.
• Permettre à ceux qui ne peuvent être traités à Gaza d’accéder effectivement à d’autres hôpitaux.
Traduction : SF pour l’Agence Média Palestine
Source : ECCP Palestine
Si loin, si proche
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Omar Bashir/ To my Mother/ Al Hambra
- Par Meskellil
- Le 11/02/2019
- Dans Le coin de Meskellil
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Munir Bashir, le maître légendaire du oud, aura plusieurs élèves mais un seul disciple, son fils Omar auquel il enseignera son art dès l’âge de cinq ans. Munir Bashir rentrera en Irak avec sa femme hongroise et leurs deux enfants, Saad né en 1966 et Omar né en 1970, après avoir obtenu son doctorat en Hongrie. Après quelques années passées au Liban, Munir Bashir entamera une carrière internationale. Désireux de transmettre ce patrimoine culturel musical à ses enfants, et notamment à Omar dont le potentiel se révélera très tôt, il consacrera à ce dernier parfois jusqu’à cinq heures d’enseignement de cet art par jour. Naturellement Omar entrera à l’école de musique et de danse de Bagdad à sept ans, donnera son premier concert de oud à neuf ans en solo au conservatoire de Bagdad., et jouera avec son père dès l’âge de treize ans. Quelques années plus tard, il accompagnera son père régulièrement.
En 1991, la famille quitte l’Irak pour s’installer en Hongrie. Omar étudiera, à l’Université Liszt, le piano, le chant et la direction chorale, et participera à plusieurs concerts avec son père dans le monde arabe, aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, et notamment à Paris.
La disparition de Munir Bashir en 1997 marquera un tournant important dans la carrière de Omar qui cherchera alors sa propre identité musicale en expérimentant différents instruments et techniques, et en explorant des styles musicaux qui lui sont proches, qu’ils soient ceux des tziganes hongrois ou des gitans. Les Gypsy King l’autoriseront même à utiliser l’une de leurs chansons. Il collaborera avec plusieurs artistes internationaux, recevra distinctions et prix dans le monde arabe, aux Etats-Unis et en Europe où il effectuera plusieurs tournées de concerts et enregistrements de CD.
À partir de ses improvisations sur quelques-uns des maqams arabes les plus importants, Omar cherchera à mettre en avant leur relation avec d’autres cultures. Tout en s’appuyant sur l’héritage musical transmis par son père, Omar Bashir ouvrira en permanence sa musique à des influences autres, cherchant à trouver des liens, des affinités entre la musique de son pays natal et celles du reste du monde, des influences allant de l’Inde à l’Andalousie en passant par l’Irak et la Turquie. Omar saura être à la hauteur de son double et lourd héritage, celui de la renommée de son père et celui de la tradition musicale, pour devenir à son tour non plus le « fils de », mais un grand artiste qui aura contribué à vivifier la musique arabe, à lui garder son cachet traditionnel tout en la nourrissant d’autres styles musicaux.
Je vous propose d’écouter deux très belles pièces musicales :
La première intitulée « To my Mother » dont la ligne mélodique riche est agrémentée d’ornementations belles, raffinées et harmonieuses, et c’est toute la magie de cet instrument noble le oud que d’exprimer avec beaucoup de sensibilité amour, tendresse, douceur, joie ou tristesse, nostalgie aussi, une composition au flux dense de l’amour maternel exprimé, légère, aérée, aérienne même. La fin du morceau se dessine comme une étreinte pleine de tendresse qui semble ne pas vouloir se terminer, qui se prolonge encore et encore. Sublime de sensibilité, de profondeur, d’amour. Une deuxième composition magnifique de ses nuits andalouses ensorcelantes, chantantes, riantes et nostalgiques à souhait intitulée « Al Hambra »
Bonne écoute! -
Une année qui s'en va...
- Par Meskellil
- Le 28/11/2018
- Dans Le coin de Meskellil
- 2 commentaires
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Emportée sur les ailes des temps immuables, voilà une année qui s’en va emboitant le pas des faits et des événements cumulés tout au long des chroniques du jour et de la nuit.
Imprégnée de la marque et du sceau d’un instant solennel voilà une autre année qui s’en va, qui se faufile et se perd insouciante dans les méandres; loin devant nous.
Cependant, ni les longues promenades parmi les Boileaux et les cris des oiseaux, ni les instants passés à regarder le somptueux déclin vers le zénith ou cette aurore et son légendaire chant du coq n’ont pu freiner le formidable élan aux couleurs panachées avec les meilleurs vœux d’une existence qui se recherche depuis des lunes.
Big-ben encore une fois avait retenti et depuis les pagodilles de la vieille et lointaine Chine, des millions d’étoiles se sont alliées pour exprimer un seul vœu et une pensée unique, tissant ensemble une irréelle farandole de bonheur et de gaieté.
Une année, une nuit et une ultime seconde ont suffi pour faire trembler le jet immense d’une lumière qui, frisant le surnaturel, avait ramené la main dans la main, l’illusion et l’espoir.
La plume du navigateur à l’image d’un albatros aux ailes blessées usant d’une encre trempée dans le jeu des approches et des incertitudes retracera d’ici peu une page fulgurante dans les annales d’un monde qui s’entredéchire pour le pire et pour le meilleur.
L’illustre poète, emporté dans une tempête fouettant à la fois l’âme et le corps avait imploré le temps de suspendre son vol.
La terre tant chantée et tant clamée dans la fureur des rimes et des vers arrachés des bougies larmoyantes, ressemblait dès lors à un paradis artificiel.
Parmi les cris et les holà, l’existence entière s’était vouée à l’implacable raison du temps.
Dans le corridor de tous ces âges qui se suivent et se bousculent, la roue de l’histoire, dans une marche victorieuse n’a jamais cessé de hurler, jetant le désarroi et l’inquiétude dans un monde pourtant solide et dominant.
Il l’est pour ces âmes baignant dans l’angoisse et livrées à des lendemains incertains.
Il l’est pour ces créatures écœurées qui partent en silence. Il l’est aussi pour ces femmes que l’on étouffe à coups de doctrines alléchantes, tonitruantes, aux voies impénétrables.
Il l’est également pour toutes ces carcasses qui voyagent dans l’indifférence et dans l’anonymat.
Une nuit qui s’en va emportant avec elle un profond émoi en regardant ces enfants qui triment pour la gloire et l’honneur des aînés.
Dans une épreuve inégale, la sueur et la morsure humaine se partagent le gain amplement mérité, largement motivé et fort bien justifié.
Pourtant notre monde est épatant, et si les yeux du monde entier ébahis par l’éclat éblouissant des millions d’étoiles ont pu voir en direct le super élan des temps modernes, beaucoup d’autres larmes furent arrachées par les feux du métal et la senteur des poudres.
Aux États-Unis, terre de science et des libertés, la nation se confronte avec ses propres idéaux.
Dans les classes, les élèves sont ciblés à mort. Dans les taudis et dans les gratte-ciel on est persuadé que le tableau et la craie ne peuvent à eux seuls fermer une prison.
Loin de consoler, le building monétaire s’enlise davantage dans des comptes et des calculs amadoués à coups de statistiques et de surenchères.
Pourtant notre monde est une grande œuvre architecturale.
Véritable don du ciel, on y trouve énormément de belles choses.
Il y a également du bonheur, il y a des vœux et des souhaits.
Dans l’attente d’une nouvelle aurore.
Dans l’attente d’un jour meilleur.
Notre monde vivra son temps. Tout son temps.
Alors autant lire du même livre en nous touchant du front.
Ainsi disait le père de la légende des siècles.
Et c’est peut-être là, le plus beau souhait pour une année qui s’en va et une nuit qui nous ouvrira ses bras et son cœur pour exécuter la valse de tous ces temps qui s’enfuient loin devant nous.
Abderrahmane Belfedhal, janvier 2013 -
Istanbul
- Par Meskellil
- Le 05/11/2018
- Dans Le coin de Meskellil
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Sezen Aksou dans Istanbul l'ancien, celui de nos rêves qui rejoignent Istanbul actuel qui garde son cachet, toute son âme, toute sa magie malgré les changements et donc en écho avec vous Mohamed Midjou pour votre bel article.Merci !