Le Boulevard Front de Mer

Un boulevard de flânerie et d’évasion, jadis très fréquenté par les Babelouédiens et autres Dzdiens pour une promenade nonchalante ou juste pour faire une halte, s’accoudant, s’asseyant sur le darbouz parcourant un journal, un magazine, alors que d’autres nostalgiques contemplaient la grande bleue humant l'air marin. Khaloui.

Ce Front de Mer débute de Padovani pour finir à R’mila ou R’milet la3ouad, face à la Salpêtrière, caserne à deux pas du mythique Rocher Carré et de l’ancien héliport ramenant des militaires blessés à l’Hôpital Maillot.

D’autres décideurs ont démoli cette petite belle corniche réalisée avec de la pierre bleue et des pavés pour le revêtement de la chaussée. Massacre à la tronçonneuse, oops, au bulldozer. Il ne reste ni boulevard, ni corniche, par la faute de ce ces cornichons de bureaux. Pourtant l’EPAU, les Beaux-Arts, les bureaux d’architecture existent.

Les amateurs de pêche à la ligne, munis de leur attirail (canne, moulinet, ta3mâ et la qfifa en doume ou en nylon), affectionnaient cet endroit parfois poissonneux lorsque la mer est houleuse, maréta, prenaient place le soir pour cette hikma nocturne.

Des tournois de pétanque et de jeu long se déroulaient au Boulodrome de BEO juste en face, sur le trottoir gauche.

Les supporters de l’USMA évitaient l’Avenue Malakoff, préférant cette espèce de raccourci, pour rejoindre le stade Santodji. Les Tifosi évitaient les jours où la mer était démontée, risquant de prendre une douche salée.

_Il était une fois le Boulevard Front de Mer…_