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Bonjour... Sans attendre votre retour, j'envoie à l'attention des amies et amis du Site cet extrait d'un poème rédigé par Louis ARAGON, parlant de sa France bien aimée, qui était sous occupation allemande.
J'ai choisi ce poème de portée universelle, et ce mois de Mars symbolique en souvenir du cessez-le-feu conclu à Evian et par lequel furent scellées la réconciliation et l'amitié entre les peuples d'Algérie et de France.

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)@(. - TOUS. POUR. LA. PATRIE. - )@(

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Tous d'eux adoraient la belle, prisonnière des soldats,
Lequel montait à l'échelle, et lequel guettait en bas,

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Tous les deux étaient fidèles, des lèvres, du cœur, des bras,
Et tous les deux disaient qu'elle vive, et qui vivra verra.

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat,
Fou qui songe à ses querelles au cours du commun combat.

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Un rebelle est un rebelle, deux sanglots font un seul glas,
Et quand vient l'ombre cruelle, passe de vie à trépas.

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Répétant le nom de celle, qu'auccun des deux ne trompa,
Et leur sang rouge ruisselle, même couleur, même éclat.

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas,
Il coule, il coule, il se mêle, à la terre qu'il aima,
Pour qu'à la saison nouvelle, mûrisse un raisin muscat..


_____ Louis. ARAGON
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AladinZin

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