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Hommage à notre prof de Maths MOKADEM Abderrahmane

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 Il était sportif, philosophe et mathématicien : Ain Defla se souvient toujours d’Abderrahmane Mokaddem.

 Il ya de cela une année où notre cher professeur de mathématiques, en l’occurrence M. Abderrahmane Mokkadem, nous a quitté suite à une longue maladie chronique. Les derniers jours de notre de notre professeur étaient marqué par une présence assidu, il sortait tous les jours pour acheter son propre journal, rencontrer certains amis pour échanger ensemble quelques bribes d’informations, il était là, présent, si comme il voulait mourir debout, il n’était pas le genre de malade qui était souvent alité.

Le combat était clair, il voulait rester debout tout en défiant, les douleurs liées à sa maladie, sa petite cigarette, et sa tasse de café étaient son menu de toujours. Questionnées à ce sujet, il avait dit toujours que si nous partons un jour, il faut toujours savoir prendre soin de ses petits caprices. Le voyage de la mort est inévitable alors pourquoi se priver des choses que l’on a toujours affectionnés et adorés.     

 On ne s’en lassait jamais avec lui. Il discutait des sujets où la logique des choses était plus apparente, plus vraisemblable et plus nuancée sur les mathématiques. Elle était également accompagnée comme toujours par des citations philosophiques. Tous les mathématiciens, d’ailleurs, possédaient inlassablement cette notion de philosophie sinon comment arriver à expliquer et défaire les dénouements contenus en arithmétiques et surtout lors des démonstrations en géométrie.

Feu Abderrahmane Mokadem fut, avant tout, ce professeur de mathématiques hors pair, ses anciens élèves se souviennent encore de ce génie qui su leur donner ces astuces et les outils nécessaires pour apprendre et comprendre les mathématiques, ses anciens élèves se souviennent encore et toujours des anecdotes du cheikh. Il était là, toujours présent, ses élèves savaient où le rencontrer pour recevoir de lui les conseils et les orientations émanant d’un grand maitre.

Issu d’une famille d’intellectuels, il était professeur de sport à Miliana dans ses débuts, après avoir obtenu un diplôme de gymnastique (barres parallèles) de Reimes (France). Ensuite, il s’est adonné aux mathématiques parce que c’était sa passion d’ailleurs c’est une passion observée dans toute sa famille enfants, sœurs et frères. Ils étaient tous des surdoués en mathématiques  

La mort de feu Abderrahmane Mokaddem, ce mathématicien hors pairs, fut émouvante et inattendue, on savait qu’il était malade, néanmoins notre cher professeur tenait bon et donnait l’impression qu’il était debout et en bonne santé. On savait également qu’il était de la trempe de ces hommes qui résistent. Cependant, il avait déjà prouvé par le passé, que c’était un homme qui s’accrochait vaillamment à la vie. Il l’aimait beaucoup. Si comme s’il voulait prouver et dévoiler qu’il avait toujours quelque chose à inculquer. Surtout à transmettre à ses chers bambins (qui actuellement devenus adultes et certains d’entre-deux des retraités). Nous, on acceptait tout de lui, la notion du complexe de supériorité était totalement absente.

Il insistait beaucoup sur la simplicité, il voulait que ses enfants et ses élèves deviennent des exemples de la simplicité tout en réussissant dans leurs études et dans leurs vies professionnelles, tout en restant aussi très humble et modeste, ce message fut transmis à l’ensemble des générations qu’il avait lui-même enseigné.

Toujours, égal à lui-même, il s’habillait modestement, il aimait régulièrement boire son café avec sa petite cigarette, c’était ce caprice qui l’avait emporté définitivement, On connaissait son cœur tendre, son amour pour sa famille et pour sa ville, sa manière de partager et son sens de l’humour digne des grands mathématiciens,

Il avait toujours cette manie de prouver et à expliquer quoique ce soit par une équation ou bien par une démonstration mathématique pour donner la (ou les) solution (s) aux nombreuses questions posées par ses anciens élèves. Il aimait beaucoup ce chaleureux attroupement entre lui et ses élèves. Cet attroupement faisait renaitre en lui son passé, sa vie de jeunesse et surtout son amour pour la vie.

Issu d’une famille composée d’intellectuels que ce soit en médecine et surtout en mathématiques, Si El Djillali, le père qui avait fait lui aussi l’école normale de Bouzaréah en 1918, a enseigné à Tablat en 1924 et puis nommé titulaire par l’inspecteur Hazan, durant toute sa vie, il avait eu 8 enfants et 3 filles.

IL a su, à travers toutes ces années à nous couver à sa manière pour en faire de ses élèves les cadres de la nation et cela dans tous les domaines.

Ses élèves actuellement presque des retraités viennent souvent le voir  et discutent autour d’une table. Ils se comportent tous en tant adolescents et cela malgré leur âge et leur fonction. Ils étaient tous fiers de se retrouver autour de lui en train de recevoir les orientations de la vie en tant qu’adultes.

Il n’a jamais refusé de rendre service à ses anciens élèves et il continue de le faire sous des formes différentes, le cheikh possédait toujours dans son sac de multitudes d’idées.

Feu Abderrahmane était toujours égal à lui-même, intraitable et correcte, il nous orientait et nous donnait toujours les bons conseils, En un mot, il nous couvait toujours, ceux qui travaillaient en dehors de la ville, venaient souvent le voir et partager avec lui un bon café ou bien un bon thé tout en faisant revivre les souvenirs d’antan.

Son gendre, le frère de sa femme était celui qu’on aimait appeler El Ostoul qui est en réalité Abdallah Bouhdjar que Slemnia Bendaoud en avait fait un article sur lui (voir le site des AELMF de Miliana).

Feu Abderrahmane, fut durant sa jeunesse un excellent joueur de football, également une famille de sportifs, occupant le poste d’avant centre, possédant une petite taille, il était trapu et musclé, doté d’une frappe de balle sèche et puissante qui avait fait beaucoup des ravages.

Il savait se positionner en tant qu’avant centre, ses amis l’appelait le renard des 18 mètres.il marquait dans toutes les positions, il suffisait de lui passer le ballon. Toutes les équipes de l’époque possédaient de grands joueurs. C’était une espèce de mode, le niveau était bien relevé et on était tout le temps gavé. Le bon spectacle, les beaux gestes et les belles parades incomparables. C’était du grand football.

Il faisait les beaux jours du club local qui était le SCD (Sporting Club de Duperré) avec les Rachid Rezkallah, Garni Youcef, Mohamed Zidouk, Miraoui Dahmane, Ahmed Kaddoun dit Pata, Djaballah Mohamed, Djellit Mayo dit Mahded, Tamasoudat Abdelkader duit Tchabaniou, Abdallah Djouhri DIT EL Boulice, Djilali Attafi, Aek Attafi dit Ritchi, Riffi Benyoucef, Kamel Kebab dit Bilbil, et Dahmane Benghenzet etc…, Et, sans oublier les autres qui ont eux aussi contribué et fait le bonheur de la ville de Ain-Defla. Le football lui a donné un sens à sa vie et lui a crée beaucoup de plaisir et de bonheur. Puis, redevenu l’entraineur de club.

Quant à ses fils, ils se présentent comme suit : Zouheir diplômé en sport et travaille actuellement au niveau d’un grand centre commercial (France) une grande polyvalence, Hakim : Sciences commerciales PTIC Ain-Defla, Baya Amel : gynécologue, Djamel : commerçant, Sara : Prof à l’ENS de Kouba et le petit Omar encore lycéen.  

En gros, cette famille d’intellectuels vivait d’une manière très simple, et adorait apporter de la joie autour d’elle.

Les amis intimes de feu Abderrahmane furent Madani Mohamed, Lahlah Ghobrini et feu Bessekri Hachemi, Dahmane c’est comme cela qu’il aimait être appelé, toute sa vie fut ponctuée par des citations philosophiques parce qu’il aimait abondamment ce talent et adorait beaucoup tout ce qui se rapportait et reflétait la science, la nouveauté et détestait énormément la médiocrité.

      Nous espérons fortement que Dieu lui réservera une place dans son vaste paradis pour rejoindre son ami intime qui est feu Hachemi.

Par DEGHRAR Djillali

Commentaires

  • sami mokaddem
    • 1. sami mokaddem Le 16/08/2017
    L'éloge funèbre que tu as décliné à la mémoire de mon adoré frère Dahmane est d'une beauté fracassante , avec cette notion pluridimensionnelle de la structure humaine que tu as réussie à cristalliser en la personne de mon frère, caractérisée par l'humilité, l'écoute d'autrui ,l'amour de son prochain ,et l'intelligence que la Vie est sans discontinuité dans le substratum qui coagule la matrice humaine.
    En fait, le message que tu voulais nous transmettre , et qui est d'une grande sagesse, c'est vivre en symbiose dans la plus grande simplicité ,avec autrui et la nature , avec soi même ,et avec toutes les forces extérieures .
    Pour cela je te souhaite une longue marche dans ton travail de Pèlerin.
    Sami
  • zouaoui mourad
    • 2. zouaoui mourad Le 29/08/2014
    ADIEU MON GRAND FRÈRE DE LYCÉE ,DES BELLES ANNÉES DE NOTRE TENDRE ADOLESCENCE ,JE TE RESPECTAIS TANT POUR TA DROITURE TON DÉVOUEMENT ET TA MODESTIE .......
    JE TE SERAI TOUJOURS RECONNAISSANT MON CHER DAHMANE D AVOIR CONTRIBUE AINSI A FORGER EN NOUS TOUS ,LYCÉENS QUE NOUS ÉTIONS LE SENTIMENT D APPARTENIR A UNE NATION ALGÉRIENNE ......ET C EST PEU DIRE TOUT LE MÉRITE QUI VOUS REVIENT .
    DORMEZ EN PAIX APRÈS UNE VIE BIEN REMPLIE........

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