Le handball à Aïn Defla

Tahar Kader, enseignant retraité,  ancien handballeur :

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 Tahar Keddar, retraité de l’enseignement a marqué de son empreinte sa ville natale d’Ain Defla  dans les années 1960, en introduisant la pratique du handball. Il reste aussi un des rares animateurs de la jeunesse à se consacrer à sa passion, malgré son âge. En quelle année fut introduit le handball à Ain Defla ? Comment et par qui ? Autant de questions que beaucoup de jeunes devraient se poser pour comprendre que ce sport avait pris racines il ya bien longtemps dans leur ville. Dans le temps, le nom d’Ain Defla rimait toujours avec le handball. Tahar Keddar, l’un des pionniers de cette discipline, nous donne l’éclairage ci-après. Pour précision, Tahar, a été un ancien exceptionnel  de handball pour ceux qui ne le savaient pas. Avec son gabarit, sa technique et surtout sa précision était toujours égal à lui-même.

Tahar Kaddar , comme à l’accoutumée avait bien voulu nous recevoir pour nous parler du handball dans sa ville natale qui est Ain Defla.

Nous vous remercions d’avoir accepté de nous parler du handball à Ain Defla. Pouvez-vous nous situer les circonstances qui ont permis l’introduction de ce sport dans votre ville ?

Tahar Keddar : Tout d’abord, c’est moi qui vous remercie d’avoir voulu parler de la petite balle ronde à Ain Defla. Cela remonte Aux années 1960, plus précisément en 1966. Mais il était pratiqué dans un sens beaucoup plus élémentaire. J’étais parce que cela relève des années 60. L’origine, comme vous dites, du handball à Ain Defla remonte plus précisément en 1966. Mais en 1967 il était pratiqué dans un sens beaucoup plus élémentaire. J’étais scolarisé à Boufarik, ville très connu pour sa pratique du handball. Alors, très jeune,  on m’avait initié au handball et assez vite, je me suis aperçu que c’était un jeu comme les autres qu’il avait ses règles, ses codes et son jargon, il nécessite de l’agilité, de la souplesse mais aussi un brin d’engagement physique. Au fil des mois, j’ai commencé à m’y intéresser et à y prendre goût. Lors de mes incessants allers et retours entre Ain Defla et Boufarik, j’ai pu discuter avec le moniteur de sports au niveau du CEM Ibn Sina, en l’occurrence Benhlima Belhadj, qui vit actuellement à Aribs. Il m’écouta attentivement et avec un intéressement profond puis hocha la tête en me disant que ce jeu pourrait effectivement être développé ici et c’est ainsi que le handball  avait pris forme à Ain Defla. 

Il vous a donc suffit  de quelques phrases  pour emballer  de facto le moniteur en question ?

Tahar Kaddar : Effectivement, mes camarades et loi, tous des futures handballeurs, avons pesé de tout notre poids pour que le moniteur soit convaincu et persuadé de la réussite de cette pratique à Ain Defla. Ce moniteur m’estimait  beaucoup, j’ai prié, alors, mon père pour me ramener ici à Ain Defla et c’est comme ça aussi que nous avions débuté les entrainements avec l’affiliation au FASSU (Fédération Algérienne des sports scolaires et universitaires) et c’est comme ça aussi que le niveau commençait à s’élever avec les rencontres avec d’autres lycées. La pratique du handball avait déjà pris une certaine configuration avec l’incorporation des joueurs qui étaient prédestinés pour jouer au handball, leur morphologie et leurs aptitudes physiques les destinaient à ce type jeu.    

Pourtant, le moniteur n’avait aucune connaissance des règles à ce type de jeu ?

Tahar Kaddar : Le moniteur voulait faire assoir le basketball parce qu’il maitrisait ce jeu mais il ne possédait aucun joueur qui pouvait l’aider dans sa tache..Nous on était nombreux et on connaissait surtout les principes et plus au moins le règlement. Donc, notre moniteur était obligé d’accepter le handball par rapport au basketball. C’est vrai, on l’avait aidé pour nous préparer, cela était facile pour lui. L’avantage, on possédait tous une grande taille, on également était également costaud et bien portant : Ahmed Chouachaoui, Ahmed Bendjilali, Tahar Kaddar, Ahmed Belahcène dit Kechar, Mohamed Mekhaneg, Mohamed Hamrat, Missoum Mériami et quelques autres dont les internes.  

Comment êtes vous arrivé à constituer un vrai club ?

Tahra Kaddar : D’année en année, l’équipe prenait forme que ce soit au lycée ou bien au niveau du club civil, l’équipe n’arrêtait pas d’évoluer avec surtout l’apport de plusieurs entraineurs. Farid Affiane, natif de Cherchell qui nous a été d’un grand apport. Il a permis à l’équipe d’évoluer sur tous les plans, en particulier sur le plan de la préparation physique et tactique. La période 1974 à 1980 fut la plus belle avec les rencontres du FDOS (Chlef), l’équipe de Tènès, quelques années plus tard, ce fut le tour des équipes telles que l’URBOF (Oued Fodda), CREPS (Chlef), des matchs très serrés et d’un haut niveau technique. La meilleure équipe de l’époque fut celle composée de : Mahmoud Laid, Aissa Bendjilali, Maamar Ayache,Yahia Selmaoui, Djilali Deghrar, Ahmed Maghni, Chérief, Rachid Badri, Saidi Said et Sadi Mustapha, Ahmed Hadj Sadok etc…(nous ne pouvons tous les citer tant ils étaient très nombreux. Les joueurs de l’époque alliaient prouesses techniques et puissances. Ils étaient également tous doués, leurs noms étaient toujours collés voire consacrés à cette discipline. Parce que sur le terrain, ils n’étaient pas uniquement des joueurs mais aussi des diables. Ils possédaient l’art de savoir manier le ballon rond. 

Un message à transmettre ?

Tahar Kaddar : Mon souhait le plus ardent, c’est de voir notre équipe de handball atteindre un niveau appréciable parce qu’actuellement il traine dans une division qui, en réalité, n’est pas la sienne.

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Equipe des vétérans Aïn Defla - handball

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Tournoi de handball Tahar se trouve à l'extrême gauche

Par DEGHRAR Djillali

Commentaires

  • ZOUAOUI mourad
    • 1. ZOUAOUI mourad Le 11/11/2014
    BRAVO SI TAHAR ! pour ce parcours si riche et qui reste un bel exemple à suivre pour l avenir.....
    mourad
  • Chantal
    Une belle interview Deghrar qui m'a d'autant plus « interpellée » que cela m'a rappelé tant de week-ends passés à aller voir ma fille disputer ses matchs de hand-ball un peu partout en France puisqu'elle a commencé dès l'âge de 12 ans et ce, pendant des années. Aujourd'hui, ses trois enfants semblent génétiquement atteint du même virus (hi ! hi ! hi) et s'ils y jouent tous les trois, ils sont également passionnés comme semble toujours l'être Tahar Kader et c'est merveilleux !

    Bonne journée.

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