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Mon histoire…/Part 4

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Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (4)

Bientôt pas plus tard que midi , livreur-vendeur je vais commencer à travailler. Dans l’anxiété et l’ impatience l’attente confiante me paraissait bien longue . Un moment de joie pour moi qui sera un sentiment de circonstance par l’apparition de l’autocar habituel du village .Depuis les premières heures du matin je l’attendais. Il sera là à Midi . Le seul autocar qui quotidiennement assure la navette entre une ville proche et villages limitrophes. Il fait son premier passage le matin pour revenir à midi. A la fois pour un transport en commun et un service du courrier postal.Un paquetage special de journaux arrivera cette fois aussi à son bord.

Dans cette attente viennent à sonner pour tout le monde les douze coups de l’horloge. L’heure de l’horloge du village indique Midi, le postier est venu attendre son sac de courrier, prés de lui l’homme pour qui je vais travailler est là aussi .En le voyant dans son embarras à regarder sans cesse par où apparait le bus et s’essuyer le front pour’ avoir laissé sa boutique ouverte, j’étais sur que le lot de journaux arriverait sans faute. Il etait tout le contraire du postier ,qui tout serein etait dans son grand calme. C’est Juste après le dernier son de cloche , de loin, qu'un long klaxon se fit entendre avec un son étouffé comme toujours. C’est l’autocar qui arrive, pour mieux le voir tout notre monde present sur le quai de l'arrret regarde en sa direction. Même quelques personnes par habitude sortiront leurs têtes de leurs maisons. Et pour nous tous , en ce temps la vue d’un autocar qui arrive au village est un ensemble d’événement journalier qui se présente au regard à ne pas rater. Et l’entendre répéter son klaxon une deuxième fois c’est l’événement quotidien . C’est par lui qu’arrive toute nouvelle au village ., et qu’on peut s’attendre le plus souvent qu’un éloigné vienne rendre visite à la famille. Ce son de klaxon avertira aussi que tout passager doit se tenir prêt à monter pour reprendre le voyage. L’autocar est un vieux « chausson » rouge de couleur, usé par la route mais qui arrive toujours à son heure habituelle. Dans ces autocars anciens dans ce temps, Il n’y avait pas de soute pour bagages et gros colis. Tous les gros colis et grandes valises seront déposés ,attachés et mis au porte bagages sur le toit. En arrivant ,son parcours est connu de tous, Il ira d'abord faire son tour autour du monument aux morts pour mieux au départ trouver son sens de direction et pour qu' enfin marquer un court temps à son lieu du village. Sitôt après que tout passager et bagages est à bord il continuera son chemin de parcours. La route pour lui est encore longue et d’autres villageois attendent eux aussi leur événement du jour.

A ce temps d’arrêt quelques passagers descendent, d’autres remontent. Un sac scellé du courrier postal est remis, un autre sac postal reprend sa place. Toute mon intention était préoccupée par le gros et lourd colis ficelé de journaux déposé. Pour ce paquetage le receveur exigera une signature de réception qui sera vite fait pour lui.
Et si pour moi l’attente va durer encore , elle n’est située qu’à l’endroit de vente du local. C’est là que va être la réception et la livraison de mon premier paquet de journaux. C’est de là mon premier pas de course de mon embauche. Tout content de ce premier paquet de journaux sous le bras, j’allais sillonner les rues du village .Mère m’a vivement conseillé de dire dés mon premier pas et avec le pied droit « Bismi Allahi , ala barakati Allah ,Allah ouma fethi li abouaba riskouka".,je n’ai point oublié d’imiter aussi mon père ,comme pour porter ses deux mains ouvertes pour les essuyer au front puis le visage ,les embrassait et dire ensuite « Amine Rabi el alamine,nahamdouk ala niaamike ». Et c’est ce que j’ai fait, Et fin prêt j’étais bon à faire ce tout nouveau travail comme livreur –vendeur, avec une consigne nette : la vente se fera sans rabais et pas de crédit ,un travail rapide et qu’il fallait’ satisfaire tout client abonné ou particulier.

Mon travail n’allait par la suite prendre son train de vie qu’après le louange dit à la lettre,.. Depuis. , Je me voyais après courir ,courir et aller sans distinction à faire à toute personne rencontrée dans la rue . Au début je n’avais en tête aucune expérience et avec elle, celle surtout qui représentait une incommodité pour moi. Faut-il hurler en pleine rue à toute personne ou crier simplement comme le fait au village à haute voix l’habituel vendeur de sardines. Ou bien prendre exemple du colporteur qui se donnait à des cris avec un peu de chant mélodique pour vendre ses articles. Sa voix d’enchanteur et supercherie attirait toujours toute malheureuse ou vieille qui bien naïves venaient faire un achat inutile. Ou à imiter ce tamisier avec sa voix rallongée comme celle d’un coq à la fin pour mieux dire et se faire comprendre que c’est uniquement aux vieilles qui connaissent le métier et qu’il s’adresse. Ses passages et tournées fortuites ne sont fréquentes au village qu’en été. C’est le temps où l’on prépare la provision sufisante du couscous pour l’année, et à passer au tamis avant un lavage le blé ramassé du « el ouchour ou zakat ».Notre bienveillant tamisier s’installera lui et son atelier ambulant à l’ombre , dans un coin d’un mur , ou d’un arbre pour un temps de réparer tout vieux tamis endommagé puis s’éclipse pour une autre rue. On le voyait ainsi trimbaler sur ses épaules tout son nécessaire de travail et crier pour dire aussi la même chose. Ainsi allait la vie pour ceux qui criait pour vivre une vie commode aimable,je me voyais comme eux .
En pensant à ce travail à la crié , hormis la connaissance de toutes les rues et les gens de chaque recoin caché , au seul avantage j’avais cette détermination de bien faire mon travail . Au désavantage je n’en avais autre que cette faculté manifeste à crier dans la rue . Mais elle était par excellence dans ma course qu’il me fallait pour l’animer crier aussi. A cette volonté manquante j’allais mettre toute l’ardeur à cette novice et pour ne pas être assez dans le defaitisme c’est dire tout haut maintenant ce qu’un Ami (Belfedhal)m’a conseillé de faire dans la vie si on ne trouve aucune conclusion, aucun aboutissement :Khaliha A la Allah. Et ce jour là ; je l’ai bien laissé Ala Allah.

A toutes les prochaines randonnées tout s’est bien passé .Les clients abonnés au lieu d’entendre ce cri qui les appelle de sortir ont eu à s’habituer du moment exact de mon passage. Avec le sourire je leur remet leur quotidien ,ils me remettent son prix de vente. Parfois pour certains aimables avec un prix de revient que je n’ai jamais exigé .Sauf qu’à tout défaut, pour une raison ou une autre d’un retard occasionné il serait juste seulement pour moi de m’excuser auprès d’eux pour que le journal soit acheté pour qu’il n’y est ni perte ni profit de par et d’autres.

Etre toujours galant et courtois dans la démarche dans mon emploi , c’est nullement entrevoir une compréhension qui pourrait venir d’un client.

 

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