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Si Miliana m'était contée de Mohamed LANDJERIT

Mohammed LANDJERIT : Un romancier altruiste, paru sur El-Watan

 

Si Miliana m etait contéeL’auteur avait déjà écrit Miliana d’antan et Le football à Miliana, ma passion. En lisant son dernier livre de 263 pages, on ne se lasse pas. L’auteur arrive à enchaîner ses nouvelles aux couleurs et aux senteurs variées. On rit, on apprend, on se cultive à travers les multiples anecdotes livrées dans cet ouvrage édité, grâce au concours de l’Association culturelle El Manara de sa ville natale, Miliana.

Cheikh Landjerit s’est forgé une bonne réputation à l’issue de ses 38 années passées au lycée Ferroukhi Mustapha. Plusieurs générations de filles et de garçons, devenus des grands-parents à présent, avaient bénéficié de ses conseils. Perché dans son Zaccar, Cheikh Mohamed Landjerit plonge dans ses notes, dépoussière les écrits pour leur donner plus d’éclat avant de les insérer dans ses livres. La préservation du patrimoine immatériel de Miliana fait partie de ses soucis, bien que l’exode sauvage enregistré à Miliana, ville millénaire au grand passé historique, a détruit une partie de ce patrimoine.

Si Milana m’était contée est une œuvre qui s’articule sur l’histoire locale de la richesse musicale de cette ville, en l’occurrence le châabi, la musique andalouse et la musique moderne. Ayant vécu les péripéties de cette localité située au pied du Mont Zaccar, l’auteur rend hommage aux mineurs du Zaccar, aux enseignants, au sport scolaire, notamment le basket-ball.

ODE À MILIANA

Que de souvenirs oraux et écrits jetés aux oubliettes, que l’auteur a pu ramener à la surface. Il suffit de le provoquer et voilà que l’auteur débite une batterie de petites histoires qui rythmaient le quotidien de Miliana. En plus des photos, l’auteur rappelle les noms et prénoms des personnes qui sont passées par Miliana, en révélant leurs histoires, heureuses et tragiques. Soucieux du risque de disparition du patrimoine culturel de Miliana, ville des martyrs Bouras, du Scout musulman d’Algérie, et Ali la Pointe, Mohamed Landjerit s’attelle à immortaliser le passé de sa ville, une manière pour lui de résister, mais surtout avec cette farouche envie de prouver que Miliana demeure une ville culturelle et historique, abandonnée aujourd’hui.

L’auteur compte animer des conférences non seulement à Miliana mais à travers les wilayas du pays, pour informer ses compatriotes sur ce que possède sa ville, Miliana, qu’il aime tant. Le medh, le chant traditionnel, les traditions et les coutumes locales, la musique n’échapperont pas à l’auteur quand il se produit devant l’assistance. Un cheikh altruiste, une denrée rare, qui vient de nous livrer ses petits secrets.

Commentaires

  • Meskellil
    • 1. Meskellil Le 14/10/2018
    La moindre initiative pour rehausser le prestige de Miliana, pour la raconter, la faire revivre, la faire connaitre, la faire aimer réjouit le cœur et l’esprit, me, nous fait du bien. Merci à vous Mohamed Landjerit. J’ai aimé le livre « Miliana d’antan » parce que j’y ai retrouvé, au-delà de l’histoire prestigieuse de Miliana, des bribes de cette autre histoire, cette autre mémoire populaire cette fois-ci, plus affective, plus tendre faite de ces mille petites choses que l’on ne trouvera jamais dans les livres d’histoire, et d’après ce que je lis de cet article sur votre livre « Si Miliana m’était contée », j’ai l’impression qu’il y a aussi cette atmosphère, ces traditions, ces coutumes, et tous ces petits riens enchanteurs qui rafraichissent nos mémoires encombrées de béton. Miliana me, nous manque tellement! J’aimerais pouvoir le lire s’il est en vente quelque part ? Merci à nouveau Mohamed et merci à toi Noria de nous en informer.

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