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L'Ancien nous a manqués le jour des retrouvailles/ Par Med BRADAI

 Par une matinée printanière nombreux étions ses anciens élèves venus d’un peu partout ce jour là. À ces portes, tout un accueil fraternel y était réservé à chacun de ceux et celles qui ont désiré participer à l’événement. Des roses en variétés de couleurs posées en bouquets attendaient les mains d’anciennes élèves devenues mères et grand-mères accueillies avec courtoisie et respect en surcroit dû à l’hommage de leur présence féminine. Elles sont là par petits groupes ou en compagnie d’anciens amis à manifester leur enthousiasme qui s’ajoute à leur joie d’être présentes comme élèves et invitées.

Il y a eu ce moment de silence après, lors de la levée des couleurs au rythme de l'hymne national. Ce moment de silence où chaque instant écoulé rappelle à tout ancien élève présent un souvenir qui perçoit sa douceur en émotion. La rencontre reprit ensuite son cour d’accolade et d’embrassade dans la cour et les couloirs du lycée, chacun errait de son coté et chacun essayait de reconnaitre un ami de classe venu voir ce qui en reste d’une amitié d’un passé. Raconter le peu de souvenirs indélébiles, s’il peut s’en rappeler encore un bout avec un copain retrouvé. Comme tout le monde, cet événement sera pour moi et à un ami un retour à l’ancien temps après tant d’années, commémorer un lieu.Dscf6871

À l’un, comme à l’autre, sans qu'on y est formulé l’idée entre nous d’un rendez-vous à un lieu quelconque connu de nous deux. Nos pas pressés mutuellement par l’instinct comme des automates se dirigeaient vers l’endroit qui tardait tant pour nous à revoir. Et le hasard a fait que notre rencontre soit au même moment à l’endroit souhaité. En ce temps du passé, on se comptait à trois. Un bon bout de temps d’âge nous a réuni auparavant peut être plus des frères que des amis. Mais cette fois le hasard n’a voulu et n’a pu rassembler que deux seulement le troisième manquait. C’était émouvant et difficile à chacun de nous, d’oublier ce souvenir où le coin de ce mur nous rappelle nos jours de jeunesse de tant d’années enfouis dans ce lycée. Maintenant en ce lieu circonstanciel à nous deux présents, on pouvait complètement distinguer la cour et ses bancs en bois plantés à même le sol sans nous aider de nos pointes de pied.

Prés de moi ce copain me rappelait l’air jovial simple, gai et joyeux de toujours selon les circonstances de joie qu’on vivait, mais que cette fois il me paraissait aux propos entre nous bien distrait. Peu préoccupé de ma présence, ses yeux dessinaient une vision vaguement loin au ciel. L’esprit attiré par quelque chose en direction du haut des dortoirs. Fixant toujours l’endroit tout en crispant ses sourcils comme si le remords l’eut pris soudainement. Alors, j’ai senti qu’il s’est rappelé d’un événement difficile à lui de s’en être souvenu pour l’oublier ou le quitter facilement. Puis, ensuite aussi calmement, il essuya le creux de ses yeux du bout de ses doigts, le pouce et l’index comme on le fait aussi si souvent pour nous faire rappeler davantage ou dissimuler quelque chose. Mais sans pour autant attirer plus mon attention, il essayait peut être de m’en faire dissuader autre chose à cela et me faire croire cette compréhension que le geste n’est que pour donner plus de clarté à ses yeux affaiblis par la joie de ce jour. Mais je sais que deux petites larmes ont bien coulé, il se ressaisi, le regard au ciel, toujours vers ce haut du mur et me dit : Tu te rappelle de l’ancien ?

Dans l’instant qu’il prononça sa question, J’ai su qu’il voulait savoir si l’amitié d’antan est toujours et encore gardée en moi en mémoire. J’ai aussi su sans qu’il me le dise, à qui ses yeux et son cœur ont pensé et n’ont pu résister. Pour lui comme pour moi « l'Ancien » était connu de nous dans ce temps depuis nos treize ans, connu de tous dans ce 3ème dortoir réunissant les élèves de tout âge confondu de la 5ème et 6ème. Connu aussi de tout ancien élève des années 60. C’est à mon tour maintenant de me retrouver dans sa situation d’émotion. S’il y a eu entre nous quelques instants de silence, ça eu été pareil à ce moment de la vie lorsqu’on constate après un choc reçu qu’on ne voit plus que le néant devant soi qui vous engouffre, c’est lorsqu’on ressent ce vide au creux de l’estomac qui vous enserre et oblige le bon sens de garder un silence et ne rien dire afin de ne pas blesser encore trop quelqu’un dans son cœur ou lui en rajouter encore du chagrin. Cet instant de silence que chacun ressent fut un laps de temps pour nous, le temps à nous de nous comprendre dans la douleur. C’était à l’Ancien qu’il pensait. Un ancien copain d’avant de nos premiers bancs de classe au lycée. Présent dans nos cœurs ce jour là, mais malheureusement son nom figurait, sur la liste des absents aux retrouvailles en compagnie d’autres anciens copains comme lui qu’on regrette et qu’on regrettera toujours.

Ma réponse à sa question a été dite mais seulement avec les quelques mots qui apaisent tous les cœurs sans qu’on ajoute plus : Allah yarhmou ina lilahi oua ina ilayhi radjioune.

L’Ancien étant ce troisième. Ce copain qui manquait ce jour.

Commentaires

  • Amar Ayadi
    • 1. Amar Ayadi Le 04/12/2012
    Bonsoir Aek Reffine
    A toutes et à tous.

    Kada: The beck's is the brook.

    Amicalement

    Amar AYADI
  • Kader Refine
    Amar bonjour. puis-je poser une petite question à l ' intelligence de Kada !
    Kada peux-tu me donner la signification de "BECK'S"...bien le bonjour à toi Amar et à toute la famille.Kader
  • Amar AYADI
    • 3. Amar AYADI Le 03/12/2012
    Bonsoir mon ami Aziz
    Et toujours mon ami Talbi Djelloul
    A toutes et à tous

    Ouah Ya Khouya Aziz , Al Hemame Elli Rabitou Mecha 3aliya ...........

    Ouah Ya Khouya Kada parle lui un peu en anglais .....................

    Kada: It's never too late to do the right thing
    A good beginning, makes a good ending.

    On ne souffre pas mais ......................on assume
    Aussi, pour te répondre..................... on résume

    En mariant ta fille ...........................tu perd ta fille
    En mariant ton fils.............tu perd ton fils
    Tu veux toujours ............................protéger ta fille
    Tu veux toujours...............garder ton fils

    Aussi, je m'occupe de ma femme et de mon dernier
    Pour le reste, le Bon Dieu m'a heureusement épargné ..........

    Que Dieu nous pardonne d'être parfois méchant
    C'est beaucoup plus facile d'être bon, attachant......

    Where bees are, there will be honey.
    One bee makes no swarm.

    Ouah Ya Khouya Aziz, comme tu seras parmi nous pour la fin de l'année, je tiendrai ma promesse ......Ouaheda Hamoud sec ! ...........

    Amicalement

    Amar AYADI
  • aziz
    • 4. aziz Le 03/12/2012
    Cher Amar, j'ai l'impression que tu souffres en silence de tes beaux fils. Allons, allons l'ami, tu n'y penses pas, tout de même. Moi qui ai deux garçons, attend avec impatience qu'ils se décident et ramene leurs futures dulcinées à la maison, j'en serai ravi et comblé de joie, surtout quand les tout petits viendront, de quoi occuper les grands peres grognons que nous serons mais pas avec ces tout petits. Enfin je parle pour moi car je n'ai aucune 'intention de continuer à travailler à ma retraite et la seule occupation que je prevoie, ce sera pour mes petis enfants, Inchallah. Oublies tout le reste, boulot, business, missions, voyage d'affaires, tout ca sera vite mis aux oubliettes et le plus tot sera le mieux en ce qui me concerne. Djelloul, any opinion on the subject or none as usual ????
  • Amar AYADI
    • 5. Amar AYADI Le 03/12/2012
    Bonsoir Mon ami Talbi Djelloul
    A toutes et à tous

    Ouah ya Khouya Bradai................j'adore ............

    Le dortoir et lui .....et lui ............
    Kada:
    Un ami qui vivait dans une chambre et dans ce dortoir
    Rien de mieux pour lui que de s’y cacher matin et soir

    Adossé à son lit, Il s’y mettait au vert
    Un peu par hasard, on l’y a découvert

    Guettant le moindre mouvement du rideau........ en face
    Il n’y avait de place que pour lui et celle .........d’en face
    On avait beau le héler il ne quittait pas ...........sa place

    Ouah ya Khouya Dlelloul, bientôt comme moi deux fois beau père
    On a rien à nous cacher, entre nous on a toujours été sincère
    Tu auras un beau fils et tu n'as pas le choix tu seras son beau père.

    Kada:
    Galake El Nessibe Qui Errebibe
    Ou ma Etemesselouche Al Djibe

    Ouah Ya Djelloul Ennessibe Quile Fare
    Ou Ma Etewerilouche Babe Eddare

    Ya Dekhoule Le Dare Qui Dhibe
    Yelezemeke Etekoune Esse3ibe

    A3etitelou Beneteke Ou Beniya
    Ouah ! Etegoule Dère Fike Emeziya

    Anna Dertehoume Ehebabe Oua Assehabe
    Goulte Ma3eliche El Moumene Moussabe

    El Moumene Wella Mimouna
    Ma3eliche Ennessibe Khouna

    Ouah Ya Khouya Djelloul, Eroudjela Raheeeeete Khalinaha Ma3a Chababena Fi Meliana...........Etechouf Ou Sakate .........
    Tahedare Igoulou Kharefe..............Choufe Oua Essekoute.........

    Amicalement

    Amar AYADI
  • TALBI Samia
    • 6. TALBI Samia Le 02/12/2012
    Bonsoir à tous ,très très émouvant témoignage de mr Bradai,écrit beaucoup plus avec le coeur qu'avec la plume!C'est merveilleusement bien raconté et l'émotion plus forte que les mots traverse les lignes et vient nous interpeler comme pour nous prendre à témoin d'un souvenir O combien vivace et O combien douloureux!Merci monsieur de nous avoir fait partager ces moments que toute Abdouna aimerait vivre le 1er Mai 2013 ,inchaallah car c'est beau meme très beau!

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