Images                    

Mon histoire…/Part 2

____________________________

Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (2)

Le soleil à midi tape si fort. Et l’été au village, on le ressent avec ses étapes de chaleur tout au cours de la journée... Au zénith l’air devient sec, étouffant et brulant. Un soleil d’aplomb dehors comme à l’intérieur va de plus en plus étendre son ardeur. Et s’il fallait ne trouver mieux qu’à apaiser une soif, l’eau de la fontaine publique du village était la propice. Le réfrigérateur l’inconnu, encore non familier pour l’indigent n’avait pas encore sa place sous un toit en terre cuite ou en chaume. Mais l’outre en peau de chèvre par contre ornait la poutre de l’entrée de la maison pour tout assoiffé. C’était formidable ce temps de trouver pour un gosier à sec la fraicheur d’une gorgée d’eau d’un gout agréable. Sa confection demande simplement une peau de chèvre à quoi ’on applique à l’intérieur une substance d’huile de cade appelé « gatrane ». L’outre garde l’eau dans une température constante de fraicheur et la substance appliquée lui donne un gout unique. Ce gout persiste chaque fois qu’on la remplie. Que de fois , par un temps chaud tout passager inconnu et imprévu, déshydraté par une soif, demande qu’on lui donne à boire. Pour toute goulée un remercie et des louanges viennent à son hôte ,que parfois pour illustrer cette générosité bienfaisante à tout assoiffé que l'hôte avec une "koucha" ou une galette bien chaudes accompagne le petit récipient d’eau. Et c’est à cette heure de l’après-midi pendant l’été que je me trouve dehors avec mon paquet de journaux sous le bras à courir.

L’ombre de tout arbre disparait de la vue. Et les quelques rues goudronnées du village deviennent si brulantes que même pour les pauvres moineaux venus picorer sur le sol leur nourriture on les voit sautiller. C’est leur seul moment de la journée où ils peuvent se sentir tranquilles loin des mauvais regards hostile et manger à leur faim. Par endroit de la rue le goudron en devient très chaud et lamentable à poser le pied dessus avec ces genres de chaussures nu-pied en nylon. Des sandales très répandues à l’époque, pour tout infortuné, malheureux et qui inspire de la pitié. Elles sont si Légères, souples et adaptables à tout pied de gamins, et elles se bazardent au marché à un prix quelconque que nos pères achètent non pas pour leur légèreté à nos pieds mais pour leur longévité. Malheureusement ils n’en savent pas ce qu’on ressent à travers leurs minces semelles au moment de ces chaleurs d’où une brulure pénètre la plante des pieds. Marcher sur du goudron chaud ou sur des braises c’était kif kif. C’était cuir à petit feu les pauvres pieds. Et si le pied, se pose par mégarde sur tout caillou pointu, un crie de douleur est lancé suivi d’un chant vocal d’injure et de grossièreté. Ce qui se fait entendre fera peut être rire les blancs-becs; mais pas pour longtemps chacun en aura pour son compte et en son temps pour chanter aussi.

A ces sandales absolues et inconditionnelles Leurs traçabilités de lanières dues à la sueur qui colle et une poussière qui s’y dépose laisseront des empreintes indélébiles sur la surface de l’épiderme de nos pieds. Elles feront une apparence tel un dessin de vertèbres thoraciques et que de fois a t-on vu nos pieds ainsi. On croirait qu’on ne les a jamais mis dans l’eau pour les laver. Toutes neuves leurs bordures sont un peu dures très tranchantes. Et comme toute chaussure neuve qui au début de la marche laisse sa marque, ces sandales attaqueront en premier les malléoles internes et externes du pied. Là où les bordures tranchantes s’arrêtent pet les maintiennent au pied. Leurs plaies feront mal un bout de temps. Il arrive pour certains que c’est bien nécessaire pour eux à marcher ou de jouer sans ces nu-pieds jusqu'à la totale plutôt qu’à crier de douleur au moindre contact. Qu’Il n’en déplaise après tout, ces fameuses blanches sandales nous en tant aussi servi pour marcher dans l’eau sans donner cette peine de les ôter ou pour frapper un ballon.

Et c’est Sous cette chaleur de midi, qu’il est difficile encore de vagabonder sous son soleil d’aplomb, que je me retrouve engagé à courir avec des sandales en nylon. Mon contrat de livreur dira que la livraison commencera à Midi et stipule la notion du temps : Que la remise devrait se faire par vent ou grêle, et tout autre obstacle naturel. Moyennant une rémunération pour ma prestation.

 

Par Med Bradai

Commentaires

  • Bradai
    • 1. Bradai Le 24/02/2021
    Bonsoir Si Belfedhai .
    Comme il m'est difficile d'ecrire sans etre à l'écoute d'une voix,je vais bien écrire mon troisieme acte avec cette belle voix et laisser tout ce qui en suit à écrire Ala Allah.
    Il fut un temps pour nous dans notre village alors que nous n'etions qu'enfants , où les films de Farid El attrache faisaient le plein dans le foyer rural appelé pour la circonstance salle de ciné et qu'on regardait un Farid El ATTRACH par terre à meme le sol puis en été quand s'etait en plein-air ,on se retrouvait percher sur un tronc d'arbre .Est ce que c'etait le bon temps pour nous ou est ce que c'etait notre temps où tout etait laissé Ala Allah .
    Nous etions encore qu'enfants ,quand ce chanteur a pris nos coeurs et à aucun de ses films nous n'avions raté ces debuts.

    Merci pour ce souvenir d'un temps passé venant de vous Mr Belfedhal.
  • Belfedhal Abderrahmane
    • 2. Belfedhal Abderrahmane Le 24/02/2021
    Bonsoir a toutes et a tous Bonsoir si Bradai.
    Quand l'ombre de tout arbre disparait de la vue.
    Quand les rares rues goudronnees du village deviennent brulantes pour les pieds tendres et les moineaux, quand la chaleur de midi annonce le gité et le couvert, un brave enfant lié par des clauses contractuelles que le reve enfoui dans la fureur de vivre avait fait un credo, est appelé à courir car la livraison est assujetie à la rémunération et cette derniere est vitale pour savourer le crouton de pain Si bradai, votre deuxieme partie de votre histoire à tous, coincidant avec la publication de ALI ET OMAR est une image fidele qui traduit clairement un double impact à savoir etre sur les bancs de l'école ou etre au diapason des aléas de la vie active c'est déja les premices d'un grand premier pas pour un homme de tous les temps. SI BRADAI aprés ce parcours du combattant, je vous laisse à vos prouesses en compagnie de tous les intervenants de notre agréable site, à l'écoute de cette belle chanson de farid el attrach, KHALLIHA ALA ALLAH, trés bonne reception et bonne fin de soirée.

Ajouter un commentaire