L’attente d’une mère

91398659 2Je l’ai vu bien des soirs sur ce quai, qu’on disait d’elle «C’est son endroit, Elle est là à chaque soir d'un jour ». Immobile, l’air absent à voir sans cesse ces longs et interminables rames de fer venant d’un l‘infini. Et en cette fin de journée là , aussi glaciale soit elle, la pauvre mère était là encore à attendre dans l’espérance comme toute mère angoissée à voir apparaitre pour elle le visage de son fantassin tout jeune d’une fenêtre d’un train du soir... Les rumeurs d’anciens fantassins lui ont fait entendre que tous les nouveaux soldats de retour à leurs mères aiment bien sortir de loin leurs têtes d’une fenêtre d’un train et saluer leurs proches avec leurs belles casquettes. On lui avait dit bien des fois qu’on contait cela en soirée pour un retour d’un fils longtemps absent à sa mère. Mais pour elle, on disait aussi que tout l’espoir qu’elle souhaiterai c’est Le voir descendre un soir d'un wagon avec sa démarche habituelle trimbalant son veston, ayant l'air d'un simple voyageur. Elle aimait tant le voir comme ça , elle l’a vu grandir comme ça .
On dit aussi d’elle qu’en venant chaque soir à ce quai, Elle n’en oublie jamais d’allumer dans la cheminée du fond de sa maison le petit feu de bois pour réchauffer comme toutes les fois la petite casserole de lait que le fils aimait tant prendre et qu’elle aimerait le lui tendre de ses mains au retour attendu . Ce soir là elle l’attendait toute heureuse comme elle le faisait tous les jours, mais elle avait peur que la bougie laissée ainsi allumer derrière elle ne soit suppôt au temps à ne vouloir tenir trop longtemps son retour et ne s’éteigne. Elle en a eu peur alors que l’ombre trop sombre de la porte n’enveloppe le seuil de leur maison.
Elle leva les yeux implorant le tout puissant que la lueur de ses yeux pour elle reste encore éveiller et que cette lueur reste encore éclairer le temps qu’elle revoit au loin les pas de son enfant .
Ce soir là ne fut point comme les autres, le petit benjamin tant attendu était revenu, descendant son pas de la dernière marche du train ,il avait une coupe de cheveu différente de celle qu’à connue de lui sa mère. Courant dans la joie vers elle.IL a bien reconnu sa bonne maman parmi tant d’autres. Mais Pour elle le temps a pris de son âge ,qu’il a fallu qu’il soit prés d’elle pour sentir vraiment son cœur
*On dit que Le cœur angoissé de toute mère en attente pour son enfant est comme ça…*.

Par Med Bradai

Commentaires

  • un lecteur (22/04/2014)
    • 1. un lecteur (22/04/2014) Le 14/07/2014
    Essalem Hortense .

    http://youtu.be/W-78oMM7yjA

    http://youtu.be/lPvpDijxvHg

    Je ne sais s'il s'agit d'un de ces liens ? Tu m'excuseras si ce n'est pas le lien recherché.

    Avec toutes mes amitiés.
  • Chantal (21/04/2014)
    • 2. Chantal (21/04/2014) Le 14/07/2014
    Difficile en visionnant cette vidéo poignante de ne pas se « projeter », en tant que maman, dans ces « retrouvailles » bouleversantes !
  • Hortense (21/04/2014)
    • 3. Hortense (21/04/2014) Le 14/07/2014
    Bonsoir,
    Comme j'ai le vague à l'ame je me dispense de regarder cette vidéo car à priori bcp d'émotion et de larmes.

    Il me semble que vous avez donné un lien(il y a un temps)pour écouter des "burdah" mais sous un autre pseudo (lecteur?),s'il vous est possible de me le rappeler,je vous serai reconnaissante.
    Thank's.
  • Meskellil (21/04/2014 )
    • 4. Meskellil (21/04/2014 ) Le 14/07/2014
    Aussi bien le texte que la vidéo sont beaux et poignants. On ne peut empêcher ses larmes de couler parce qu'on a une mère et qu'on est mère aussi.
  • Quasida  (21/04/2014 )
    • 5. Quasida (21/04/2014 ) Le 14/07/2014
    www.okbob.net/article-une-fran-aise-revoit-son-fils-algerien.

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