Algermiliana : Manich Menna
- Par Miliani2Keur
- Le 07/02/2019
- Dans Le coin de Miliani2keur
- 4 commentaires
Commentaires
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- 1. Miliani2Keur Le 08/02/2019
MeskEllil j'ai pris le temps de ruminer l'extrait de l'expo que tu a mis : profond. Ces déracinés nous humanisent..
Chantal "Maniche Menna" veut dire en Algerien "Non je ne suis pas d'ici" sur le ton gêné et malheureux, comme la melodie l'insufle et qui n'ont rien choisi a leur condition.
Sans transhumance et migration l'humanité n'aurait jamais existé -
- 2. Meskellil Le 08/02/2019
Bonjour à tous,
Bonjour Miliani2Keur,
Un langage visuel doublé du texte de la chanson et de ton écrit Miliani2Keur rudes, durs, sans concession, sans complaisance, si déprimants, si honteux pour l'humanité, décrivant des situations hélas bien réelles, tellement présentes. Un message qui nous arrive sous forme de coup de poing puissant qui nous plie en deux, nous sonne, nous blesse, nous fait mal, très mal tant les quelques horreurs dénombrées, dont l’humain est capable sont concentrées dans cette vidéo et ce poème accablants, nous abattant au malaise. Elles ne sont hélas pas exhaustives. Non ces situations indignes ne sont pas une fatalité. Il y a des criminels qui en sont responsables mais nullement inquiétés. C'est l'œuvre exclusive de l’humain, rien que l’humain et de son cynisme, de ses appétits avides et insatiables. Ci-dessous l’extrait d’une expo d’artistes autour de cet « étranger » qu’on humilie, qu’on affame et comme si ce n’était pas suffisant, on remet aussi en cause jusqu’à sa vie, sa tentative de survie.
« On ne naît pas étranger, on le devient. Si l’art a souvent magnifié le noble étranger tel Ulysse, il reste que les migrations contemporaines sont le plus souvent celles de sujets maudits, sans cesse renvoyés aux pièges tendus par les États-nations dominants. Les obsessions sécuritaires créent les hallucinations de « l’étrange étranger » qui ne peut être des nôtres car il a été rendu différent. La différence confortée par les peurs engendre les terreurs et les guerres. Il semble bien que l’étranger soit désormais le mot dans lequel loger toutes les figures de la dangerosité. L’espace qu’il remplit est l’espace de l’hostilité, une lande indéfinie, une entrée-sortie sans avenir, un dedans-dehors permanent. »
Merci Miliani2Keur de secouer les consciences par cet uppercut qui ne touchera sûrement que ceux qui y sont déjà sensibles, sensibilisés. -
- 3. Chantal Le 08/02/2019
Bonjour Miliani2Keur,
Même si je ne comprends pas les paroles de la chanson en arabe, il suffit de voir ces images pour en être bouleversé. Mais, aussi terrifiantes soient-elles, il FAUT qu'elles soient diffusées afin que tous les "donneurs de leçon" prennent conscience - si tant est que cela soit possible - que ces demandeurs d'asile, ces migrants, ces clandestins qui fuient leurs pays n'ont, malheureusement, pas d'autre choix ! En fuyant leurs pays, ils fuient également la guerre, la famine, toutes formes de sévices et ils n'ont plus rien à perdre. Leur courage, c'est le courage du désespoir.
Ainsi que le disait le Mahatma Gandhi : "Il faut vivre plus simplement pour que d'autres puissent simplement vivre".
Cela s'appelle "le partage" … -
- 4. Miliani2Keur Le 08/02/2019
A tous les maniche menna
aix manich menna chez eux du Congo RDC
aux manich menna Rhoyinga brules par villages
aux manich menna du Mali mort entre Tambouctou et illizi
aux manich menna du Yemen affamés bombardés a domicile
aux manich menna Chez eux Gazaouis emmures
aux manich menna Harraga engloutis par la méditerranée
aux manich menna de Tripoli vendus aux marché aux esclaves
au manich menna de Chittagong quand la croisière ne s'amuse plus
aux manich menna du mur du mexique
La terre Menkoum we nTouma menha*
*: la terre vous en etes et elle est de vous
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