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La Syrie qui revient de loin....

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Malgré une stratégie diabolique, aidée par une coalistion occidentale aveugle et venimeuse. Suivie d’une coalition arabe sournoise, insidieusese et moyenant finances, logistiques et arsenals militaires. Des milices et mercenaires appelés « Daechs » et consorts qui ne savaient que tuer, détruire et démolir. Malgré-cela :

 

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Le désir et le besoin de comprendre le conflit en Syrie s’impose davantage. Surtout, depuis que ses débordements nous touchent de plein fouet. Le choc des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et celui de Nice, le flux migratoire des Syriens dans nos contrées. Les autres actions terroristes. Ce déferlement incessant de réfugiés vers l’Europe. La manière dont il est traité. Ces tueries et ces destructions incroyables et ahurissantes, nous rapproche dramatiquement de cette tragédie lointaine. En revenant sur les étapes du conflit qui ne cesse de s’étendre et de s’aggraver depuis voila presque six ans. En reprenant justement les questions qui sont fréquemment posées sur les causes, la nature, les acteurs, les enjeux et les issues possibles.

 Nous tentons d’apporter des réponses, aussi simples que possible, sans être sommaires. Rappeler, expliquer et décrypter les événements, les faits, les dimensions et les enjeux de ce qui se déroule depuis six ans sur et autour du territoire Syrie.

Introduction

La guerre civile syrienne — ou bien révolution syrienne —ou aussi : En Syrie : un conflit avec autant de guerres. Donc, c’est un conflit armé en cours depuis 2011. Il débute dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Réprimés brutalement par le régime dans tout le pays, le mouvement de contestation se transforme peu à peu en une rébellion armée.

Tandis que la Syrie est à feu et à sang depuis six longues années, l'identification des divers belligérants reste complexe. Qui soutient qui ? Qui combat qui ? Voici une synthèse pour mieux comprendre le conflit syrien. Déclenché le 15 mars 2011, le conflit en Syrie n'a cessé de se complexifier et de s'internationaliser avec l'entrée en jeu de groupes djihadistes et de pays étrangers.

Des mouvements islamistes profitent du désordre pour prendre à leur tour les armes et tenter de s'emparer du pouvoir. L'opposition politique en exil forme le Conseil national Syrien (CNS) en 2011 puis la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR) en 2012. Parmi les multiples groupes insurgés, l'Armée Syrienne libre est le premier mouvement à mener la rébellion, mais il est supplanté en 2013 par des brigades islamistes sunnites, telles qu’Ahrar al-Cham ou Djeich al-Islam. Les mouvements rebelles sont soutenus par les pays du Golfe et l'Occident, et en particulier par l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar et les États-Unis. Le régime Syrien bénéficie quant à lui des renforts du Hezbollah (Liban) et des brigades islamistes chiites irakiennes et étrangères, ainsi que du soutien militaire de l'Iran et de la Russie.

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À ces forces s'ajoutent les Kurdes du PYD et des YPG, qui combattent pour leur autodétermination, et les salafistes djihadistes, représentés principalement par le Front d’El-Nosra - branche syrienne d'Al-Qaïda jusqu'en 2016 - et l'État islamique. Si le Front El-Nosra combat aux côtés de la rébellion, l'État islamique entre en guerre contre tous les autres belligérants à partir de 2014 et devient la cible d'une campagne de frappes aériennes effectuées par une coalition arabo-occidentale menée par les États-Unis ! Plus de 120 pays ont participé directement dans cette guerre afin de destituer le président Bachar El Assad. Accusé d’être un dictateur et un tortionnaire. Pourtant la majorité des chefs d’état arabes sont des dictateurs et ils obeissent à un schéma définissant ainsi leur soumission aux puissants.

En se prolongeant dans le temps, le conflit syrien est devenu à la fois une guerre civile, guerre énergétique, guerre par procuration, guerre d'anéantissement et guerre sainte. De mars 2011 à septembre 2017, le conflit a fait autour de plus 600 000 à 700 000 morts d'après les estimations de diverses ONG. Des attaques à l'arme chimique et de nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été commis, selon certaines sources et principalement par le régime syrien, la coalisation occidentale et l'État islamique. Par ces bombardements aériens massifs, Des victimes civiles de la guerre sont alors enregistrées. De plus, entre 100 000 et 200 000 personnes ont disparu, La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

 

Historique

La Syrie est un pays environ de 22 millions d’habitants, la Syrie est composée de 90% de musulmans et de 10% de chrétiens. Parmi les musulmans, seulement 17% d’alaouites.

En 1946, la Syrie devient une république indépendante, mais la phase démocratique prend fin en mars 1949 avec un coup d'état soutenu par la CIA et suivi de deux autres la même année. Ces événements portent au pouvoir le général Chichakli, qui établit un régime parlementaire avant d'imposer son pouvoir personnel par un nouveau coup d'état en novembre 1951.

En février 1954, à l'issue d'un soulèvement populaire, le pouvoir est rendu aux civils. De 1958 à 1961, lors du rapprochement avec l'Égypte et de l’avènement de la République arabe unie, le régime parlementaire syrien est brièvement remplacé par un régime présidentiel extrêmement centralisé. Après la rupture avec l'Égypte en 1961, la branche syrienne du Parti Baas (laïque nationaliste et socialiste) accède au pouvoir, en mars 1963, à la suite d'un coup d'état.

En février 1966, un putsch renverse Michel Aflak et Salah Eddine Bitar, les dirigeants historiques du Parti et le général Hafez el-Assad, alors ministre de la Défense, s'empare du pouvoir en novembre 1970 au terme d'une « révolution correctrice » qui le porte au poste de Premier ministre.

En mars 1971, Assad se proclame Président (il le restera jusqu'à sa mort en 2000). Le Parti Baas s'installe comme l'autorité politique de référence dans un système de parti unique. Les Syriens ne peuvent qu'approuver leur Président par référendum. Jusqu'à la mise en place, en 2012, d'un système contrôlé par le régime, ils ne sont pas invités à choisir entre plusieurs partis pour élire le corps législatif.

Succédant à son père au décès de ce dernier, Bachar el-Assad - et son épouse Asma el-Assad (une sunnite née et élevée en Grande-Bretagne) - inspirent des espoirs de réforme démocratique. De juillet 2000 à août 2001, des débats sociaux et politiques animent une nouvelle phase qualifiée de « printemps de Damas ».

Pendant cette période, se développent en Syrie de nombreux forums politiques et des lieux de réunion privés où les citoyens débattent de questions politiques et sociales et d'où émergent des activistes comme Riad Seïf, Haitham al-Maleh, Kamal al-Labwani, Riad al-Turk et Aref Dalila.

Tandis que les hypothèses réformistes issues du Parlement et les promesses de changement de Bachar el-Assad restent largement lettre morte, le printemps de Damas prend fin en août 2001 avec l'arrestation et l'emprisonnement de dix des principaux leaders après leur appel à la désobéissance civile et à des élections démocratiques.

 

Les véritables enjeux du conflit syrien et le rôle de l’occident

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Une guerre à 4 niveaux

Ainsi on voit que le conflit syrien n'oppose pas des soi-disants gentils démocrates (les rebelles islamistes) à un soi-disant méchant dictateur (le gouvernement alaouite de Bachar) comme les médias dominants ont longtemps tenté de nous faire croire, mais qu'il s'agit d'un conflit géopolitique complexe avec au moins 4 niveaux d'enjeux.

  • Niveau local : Haine entre sunnites et chiites, galvanisée par la nébuleuse   islamiste, lui-même alimenté par les autorités religieuses et les gouvernants des pays islamistes. Terrain idéal pour les organisations islamistes afin de s'entraîner à faire le djihad.
  • Niveau régional : Lutte d’influence entre les pétromonarchies du golf/la   Turquie et l'Iran pour le contrôle de l'heartland du Proche-Orient.
  • Niveau international : Lutte d'influence entre USA et Russie.
  • Niveau directe : qui fait aussi partie de la coalition, partage ces objectifs mais combat également les forces kurdes. 

 

Les occidentaux coupables ?

Comme d'habitude, les anti-occidentaux accusent l'Occident d'être responsable de cette guerre, à cause de l'implication des américains.

Bien sûr les américains jouent un rôle important et magistral dans ce conflit comme on l'a vu. Mais cela est en quelque sorte "normal". En ce sens que, depuis la nuit des temps, il s’en va ainsi dire : lorsqu’un conflit régional éclate, les grandes puissances du monde sont sollicitées par les belligérants pour prendre position en faveur d'une partie ou d'une autre. En réalité l'implication des puissances régionales (Turquie, Iran et pétromonarchies) est bien plus importante et active que celle des USA.

Néanmoins, les puissances régionales et internationales n'auraient jamais pu avoir la moindre prise sur la Syrie si une partie de la population Syrienne elle-même n'était pas dévorée par la haine envers ses compatriotes.

Car en effet, une guerre (même manipulée par les grandes puissances du monde) ne peut éclater que si la population locale est prête à se battre. Si, au contraire, la population locale est pacifique, les manigances des puissances régionales et internationales échouent à faire éclater une guerre.

 

Le vrai coupable : la haine 

Ainsi donc les principaux responsables de cette guerre c'est bien cette partie de la population Syrienne qui est dévorée par la haine de l'autre (entre sunnites et chiites). Or cette haine est bien sûr largement alimentée par les institutions religieuses, appelant à la haine des non musulmans mais également des mauvais musulmans.

 Ce sont donc bien les musulmans qui sont les premiers responsables des guerres qui embrasent le monde musulman et notamment la Syrie, et non les occidentaux. Si les musulmans apprenaient à aimer leur prochain comme eux-mêmes et à tendre l'autre joue. Le Proche-Orient serait aujourd'hui sans doute une région beaucoup plus pacifique, calme et prospère.

Par DEGHRAR Djillali

Commentaires

  • Chantal
    Bonsoir Djillali,

    Je me réjouis de savoir qu'il y aura une "suite" à cet article.

    Concernant ma fidélité sur ce site, je dois bien vous avouer que je n'ai absolument aucun mérite pour une raison très simple : c'est grâce à la découverte de ce site en 2012 que j'ai pu réaliser le rêve qui me tenait tant à cœur depuis des années, à savoir, retourner dans le pays de mon enfance que je n'ai jamais oublié et que je n'oublierai jamais. Lors des retrouvailles au Lycée Mohamed Abdou du 1er mai 2013, il y a eu tellement d'Algériennes et d'Algériens (que je ne connaissais même pas avant la découverte de ce site !) qui, outre leur gentillesse et leur chaleureux accueil, ont tant fait pour moi que je ne pourrais jamais les oublier ! C'est grâce à eux tous que je suis retournée en Algérie dans des conditions absolument idéales. J'aurai toujours pour eux (y compris celles et ceux dont je n'ai plus de nouvelles car cela n'enlève rien à tout ce qu'ils m'ont apporté) une infinie reconnaissance car ce retour restera à jamais gravé dans mon cœur et dans ma mémoire comme une richesse inestimable.

    Vous comprendrez donc que si je quittais ce site ce serait pour moi revenir des années en arrière, en 1962, lorsque j'ai dû quitter, malgré moi, ce pays que j'aimais tant.

    Bonne fin de soirée.
  • Djilali  Deghrar
    • 2. Djilali Deghrar Le 10/09/2017
    Tout d'abord bonsoir

    Je vous remercie d'avoir si bien commenté mon écrit.

    Milianai 2keur:

    Merci d'avoir mis ce discours du président Baachar El Assad sur le site et merci aussi de présence continue sur le site y a khoya Mohamed et merci encore

    Chantal:

    Vous aussi, je ne saurais vous remercier de présence continue sur le site , votre manière de commenter est objective et instructive. Malheureusement, quelques amis (ies) se fait délestés du site pour des raisons que nous ignorons.

    Pour cela, je dois vous signaler que .la suite de l'article en II et fin vous apportera également des précision s et détails qui vous permettront de mieux comprendre le conflit et encore merci
  • Miliani2Keur
    • 3. Miliani2Keur Le 10/09/2017
    Merci Djilali Khouya

    Un article superbement de circonstance vus les derniéres victoires Fracassantes de l'armée réguliere qui a récuperé Deir Ezzor et plusieurs autres localités stratégiques! on est dans le point irréversible ou Israél et les US sont out en syrie, un moment Historique

    Un discours Assourdissant de Bachar El Assad
    Le président El Assad a prononcé un discours de trés haut nivau devant un parterre de Diplomates a l'occasion de leur rentrée sociale et a remis a sa juste place un occident hors jeu imbu de sa prétention, de son egocentrisme de sa suffisance et son nanisme Humanitaire et filklant a grand V vers ... la poubelle de l'histoire, c'est en orient que ca se passe

    Discours d’investiture du Président Bachar al-Assad

  • Chantal
    Bonjour Djillali,

    Un grand merci à vous pour nous avoir fait partager cet article qui m'a passionnée d'autant plus que, je dois l'avouer humblement, je n'arrivais à plus rien comprendre dans ce conflit !

    Votre article a le mérite d'être très clair et très didactique. Vous avez donné des précisions qui me permettront à l'avenir de mieux comprendre ce qui se dit dans les médias à propos de ce conflit et je vous en suis très reconnaissante.

    En ce qui concerne "la haine" que vous évoquez à la fin de votre article, cela me fait penser à Boris Cyrulnik, célèbre psychiatre et psychanalyste français, qui dit à ce propos : "La haine est la prison du passé".

    Amicalement.

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