Articles de algermiliana

  • Mon histoire…/Part 7

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    Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (7)

    Sous le soleil accablant et écrasant qu’à l’épreuve d’une chaleur, je me sentais faible à parcourir les quelques miles des rues du village. Mes journaux à vendre pas si lourds, étant comme toujours interposés sous le bras. À cette confrontation, s’additionne à ma faiblesse le sentiment de peur d’un étourdissement dû à une insolation. C’était l’uniforme complet d’une pétoche que je redoutais le plus et pour qui ma petite tête serait prête à tout lâcher. Et pour avoir ce cran de courage, je me mettais à répéter et revoir en boucle une série de tribulations salutaires. Elle se fera tout au cours de ma continuelle marche journalière. Dans une trame de rêverie je me suis laissé aller. Celle de l’audace d’un héros, être courageux et intrépide, bravant seul tout danger n’hésitant pas à confronter un mal. Je me sentais réconforté dans ce rôle fictif, bien capable et apte à affronter cette boule de feu en ardeur qui tout en haut tapait fort. En moi, la confiance aurait pris place et c’est ce qui me rassurait dans cette imagination.. Mais très vite le réel me sort et me retire de cette fiction .Je me retrouve dans une réalité dans la vie courante, à courir dans la peau de celui d’un impécunieux vendant un papier à lire. Cette réalité qui me dit que je devais pour ne pas perdre la boule chercher comment cacher une tête d’un coup chaud des rayons infrarouges d’un soleil . Pour n’avoir plus peur d’un risque de coup de soleil Il fallait donc me couvrir la tète.

    Même si à la réelle apparence de ma tête verticalement à l’extrémité supérieure de tous mes membres. Je pouvais aussi la voir dans mon ombre sans sécurité bien précaire et fragile bien placée que bien située au sommet, la première à être exposée au soleil.. J’ai pensé à ce qui pouvait la couvrir et l’entourer complètement. J’ai cherché et trouvé que bien souvent que dans les champs de blé au moment des moissons les vieilles glaneuses avec leurs châles se protégeaient du soleil. Ça se pratiquait aussi pour les hommes par un chèche tout blanc comme neige parfois noir qu’ils enroulent de plusieurs tours autour de la tète. Mais pour la plus part le blanc réfléchit mieux le rayonnement dit’ on ; c’est pourquoi malgré la sueur et la poussière une gandoura ou ‘’Kamis’’ homme, sont de manière plus appréciées en été pour une chaleur et ces rayons de soleil. Le ‘’chèche’’ étant encore mieux qu’un couvre chef de doum (petit palmier). Ce vestimentaire d’élégance représentait l’ identité campagnarde. On en voyait souvent habiller plus d’un cavalier venant au village au jour d’un marché. J’ai réfléchi qu’avant toute fatalité contre toute atteinte au risque et péril, qu’Il m’en revenait de protéger mon pauvre’’ bouzelouf’’avant qu’il ne soit complètement cuit.

    De toute ma structure culturelle et physique, je ne voyais que seule ma tête jouait en même temps le rôle de chef de file de médiatrice de négociatrice et de courtière. Inévitablement pour tout éloge venant à moi c’est donc cette tête de gondole qui sera portée au pinacle. J’ai décidé d’opter pour elle d’abord avec ma chemise. Par cette chaleur ça vaut toute une peine d’enrouler une chemise raccommodée autour d’une tête pour un bien être. Et offrir ma chemise à la prévention, elle n’en est qu’une solution meilleure qui écarte tout risque portant préjudice. Donc pour rester en forme la sagacité dans le discernement était cette bonne solution pour moi. Et mieux encore cela m’a fait réfléchir en pensant à cette tète de notre chien.

    Au phénomène naturel que vit ce pauvre beau chien noir pendant les chaleurs. Bien des fois dans mon temps libre à chercher la petite bête à ce chien pour avoir aménagé son territoire en poubelles d’ordures publics .J'ai pu le voir assez longtemps pour constater que le malheureux chien n’arrive même pas à gober une mouche ou aboyer en temps de chaleur intense malgré sa peau et ses poils noirs .Et que pourtant on dit que la peau noire se protège des rayons du soleil .Mais pour ce chien tout noir on ne le voit tout le temps de la journée que cacher sa tête entre ses pattes et attendre le retour prodigue du soir avec sa fraicheur. A ce moment dés’ la première chaleur du jour Il s’engouffre dans son trou d’abri . Même un chat ne le sortirait pas de l’intérieur de son bunker. Un vieux fut d’huile métallique aménagé lui servant de niche. Il fait rentrer même complètement sa queue dedans pour ne pas montrer son anxiété .Il cache entièrement sa tète, tire sa langue, et comme l’agonisant à bout de souffle halète sans s’arrêter.

    À ce point du zénith, pour ne pas trop faire sortir ma langue. Ce bon chien m’a donné l’idée comment marcher pour errer dans la rue. Même protégé par une chemise, Il fallait aussi comme notre bon chien cacher la tête. Je devais comme lui empêcher le soleil de voir ma tête pour cela mettre mes journaux dessus. Je ne comptais plus sur l’ombre des arbres ou leurs feuillages même denses devenues inutiles...Et là je me suis heurté comme à celui qui doute veut se rassurer. Et sous ce soleil devant un risque je me trouvais à courir à droite et gauche cherchant les abris de l’ombre, longeant les murs jusqu’à me faire discret pour me cacher non par honte ou par peur de la foule. Pour moi c’était éviter tout rayon de soleil.

    Dans mes idées vagues à protéger ma cervelle vient s’ajouter cette ambition d’un vélo à posséder. Ce vélo m’aurait facilité la tache. Le rêve de toutes les nuits depuis longtemps. Un rêve de vélo que je n’achèterai jamais, qui la nuit venue prend effet avant de m’endormir pour s’achever à mon réveil le matin. Et il sera ainsi pour tout lendemain pour moi, à reprendre sans relâche la même obsession d’un gamin de mon âge. Et dans cet emploi, je me suis bien trouvé vraiment comblé. Ça me faisait récupérer en même temps des B.D inutiles chez ceux qui pour une ancienne lecture s’en lassaient pour en faire du troc. Mon flaire et odorat de lecture m’emmenaient toujours vers ceux qui ont un bon cœur qui au lieu de les empiler dans des cartons avec une poussière au grenier préféraient les échanger ou en faire un don de bienveillance. Je me suis trouvé à mon gré,que je n’ai eu à me plaindre guère côté lecture. Je lisais tout ce qui est illustré apparu dans le mois courant. L’offre et la demande coulait à flot et les bédéphiles de BD pour moi ne manquaient point.

    C’était le temps aussi des ciné-bravoure, ciné-star, ciné aventures et bien d’autres. À cette époque là, mon père appelait ces magazines et ILLUSTRES : les « Chouadas». C’est les singes que je ne devrais ni regarder ni les lire me disait-il. Dès fois de retour après une expédition d’échange, je le trouvais à m’attendre à l’entrée de la porte si je n’ai pas ces « chouadas »à la main, j’avais une astuce propre à moi de bien les ceinturer dans mon dos pour bien cacher mes jolis chouadas à sa vue.

    Il était bien facile pour moi à cacher ou dissimuler quelque chose pour mon père mais pas pour ma mère .Elle qui a toujours cette grande acuité dans la maison avec un cœur tendre qu’elle n’a ne pas à le dire ou le divulguer au père.

  • Mon histoire…/Part 8

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    Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (8)

    Avec la chaleur de midi, le journal ne se vendait que peu dans la rue. Les gens préfèrent s’adonner à une sieste après un repas plutôt que mettre le nez dehors acheter leur journal. Quand dès fois ce problème se manifestait bon gré mal gré autant pour moi marcher que souffrir lamentablement. Et à maintes fois durant cette vente à la crié, cela me poussait à faire à travers rues et coins du village une course contre la montre. Chercher ce quelqu’un qui d’habitude achète son journal. Dans ces journées de canicule, qu’Il fut bon signe encore pour moi à mesure que le temps passe et que la quantité de journaux sous le bras s'amincie et diminuait de son poids. Parfois satisfait d’avoir épuisé mon stock, que dès fois, lorsqu’il en restait pas grand-chose à vendre il m’en coutait encore de courir jusqu’à entendre ce son de cloche de l’horloge.

    L’entendre c’était voir mon travail terminer. Il fallait pour moi se rendre à cette ’évidence que seul l’horloge peut me dicter l’heure de liberté. Il m’était résolu d’attendre et d’entendre le seul coup de cloche de l’après-midi de l’horloge. Il l’annonce au village qu’il est 13 heures de l’après midi. En été c’est pour annoncer que la sieste est finie, c’est le temps du boulot. Pendant l’école il nous annonçait que c’est le temps de rejoindre les bancs de nos tables d’encrier.

    Mon heure de travail se termine même si avec quelques journaux qui me restent sous le bras. A cette heure de l’après midi concernant ma tâche, tout abonné au village a eu avec régularité les nouvelles du jour.

    Il me restait qu’à rentrer au bercail, mais avant il me fallait remettre ce qui ne m’appartient plus. Vider toutes mes poches, rendre compte qu’il n’en manque pas un sou au compte. Ensuite empocher mes maigres sous et partir. Comme dès fois, il arrive que tous les journaux ne soient pas vendus pour une raison telle, qu’au moment du passage les abonnés ne soient pas chez eux. Le journal non livré leur sera remis le lendemain ou les jours d’après au même prix sans ristourne.

    Du paquet à distribuer à remettre, il ne sera fait exception qu’au seul considéré rebut. C’est un journal froissé par l’emballage qui ne se vendait pas. Au lieu de le jeter à la poubelle ou le vendre pour un emballage, on me l’offrait pour s’en débarrasser. Petitement, je l’acceptai pour ma mère. Elle me le demandait toujours avec son petit mot « n’oublie pas mon papier ». Pour que je n’oublie pas c’est en me remettait le morceau de galette avec ma pomme de terre bouillie, que parfois aussi avec un surplus de deux œufs durs, qu’elle me le disait. C’était tout ce que je prenais pour un repas. Ce papier de journal tout abimé lui servait pour essuyer plus facilement ce qui se compose après chaque soir sur le verre à “quinquet”. Nous avions trois à la maison et à leur consommation c’était ce « Nouss Ritla », le demi litre qui suffisait en attendant s’il y avait à vivre un autre jour, c’était idem pour le demi litre d’huile que nous achetions. Minutieusement la petite cuillère faisait une précision de dose pour tout repas. Ce temps est si loin de nous et le relater c’est dire que nous vivons l’EDEN dans nos jours. Le papier journal qu’elle demandait avait plus de commodité que le turban “étoffe du couscoussier appelé ‘’ katal ‘. Tel un turban autour d’une tète, elle l’enroule entre la partie supérieure et inférieure du couscoussier. Avant d’utiliser le journal, ce ‘kefal‘ avec une tige lui servait souvent la première fois à rendre plus clair le verre à quinquet. Le reste du journal sera mis pour la décoration de l’âtre de notre cheminée. Pour le temps qu’il faut le napperon de fortune va orner toute la longueur de l’âtre de la cheminée. A l’aide de ciseaux de fines et petites coupures en zig zag, aux bordures seront faites pour faire jolie et beau à voir. Sur cette nappe on y trouve mieux exposé pour bien éclairer à tout temps notre quinquet. A tout entretien pour le ménage et propreté, mère trouvait à faire sans frais des astuces de nécessité. Quand dès fois elle n’a rien à faire, je la vois nettoyer son seul plat en cuivre qu’on possède et la théière d’argent qu’elle ne sortira que pour les invités. Elle frotte fortement d’abord avec de la cendre, les lave ensuite à l’eau de pluie qu’elle a si bien conservée pour un linge ou cette « haidoura » (peau de mouton) de l’Aïd. Après leur lavage, elle les essuie non pas avec un tissu mais de ces fragments de papier du napperon qu’elle ne jette jamais par-dessus le marché. Pour la levure de galette qui marque une consommation journalière à la nourriture d’un pain quotidien, on ne l’achète jamais. C’est mère à la fin après avoir pétri ses galettes qui la façonne et la prépare d’après une recette propre à elle. Une fois notre galette fut cuite sans levure, père en a été bien furieux pour ça. Mère lui a dit « ya radjal » (homme) ou tu manges ce qui est préparé ou bien tu achètes pour ce que tu veux mieux manger. Mère n’a jamais appelé père par son nom et père n’a jamais appelé mère par son nom devant nous, ça a été pour eux toujours de dire ’ya radjal’ (homme)‘’ ya mra ‘ (femme). Parfois père appelle mère par le nom de ses parents « ya bent flen’’. (fille de...et là il cite le nom de ses parents).

    Au problème de la levure pour père, il était simple. Père n’avait pas ce jour là à chercher dans ses poches. Elles étaient vides de tous pièces pour un quelconque achat. Mais comme elle l’ignorait et ne le savait pas, mère avait cependant dit à père, si ce n’est ces « malaikates» (les anges c’était moi et ma fratrie) qu’on mangera dorénavant dans cette maison de cette galette sans levure à notre bouffetance jusqu’à ce que tu l’achètes. Elle avait dit cela pour inciter mon père à être plus compréhensible avec elle. Bien des jours pour notre nourriture, avec la mauve que tante cueillait des champs et nous l’apporter avec en plus une semoule d’orge (tchicha), mère nous faisait régaler avec toute une marmite pleine. Autour de notre meïda, on mangeait dans uns une seule assiette, sauf pour le plat de « mardoud » du riz, c’est autour d’une ‘djefna en bois’ ce grand plat en bois.

    Le soir quand la lumière du quinquet est à son extrême il et qu’il fait sombre pour voir si un morceau est plus grand qu’un autre, on se contentait du bruit de la cuillère qui atteint le fond de la djefna pour dire qu’on a bien lavé notre djefna pour notre mère.

    Son plat préféré et sa spécialité a été toujours le couscous. Elle le roule le soir même pour le diner. Parfois elle se voit à sacrifier de sa basse cour une poule qui ne pond plus. Parfois on se contente d’une sauce avec navet et carotte. Le plus bizarre en ce temps, même dans une cuisson avec une viande de poulet le navet ne se mangeait pas. Chacun l’écartait, mais on nous obligeait à le manger et là c’était bien difficile à supporter son goût pour le faire passer jusqu’au pharynx et l’avaler...

    Aimée par tout le village, ceux de mon âge me parle d’elle et disent que tel ou tel jour ils ont bien mangé à leur faim; d’autres me diront qu’elle était généreuse à chaque fournée de pain qu’elle faisait cuir, il y avait une part de galette qu’elle offre pour un passant. Elle dit toujours en me remettant une khobza ftir à distribuer toute chaude du tajine pour des gamins jouant devant la maison. Elle me dit que l’aumône aux petits parvient aux parents défunts. Tout en invoquant abondamment Allah en leur faveur et en L'implorant de leur pardonner comme toutes les fois avant de lui remettre son journal, dans un coin je m’asseyais mais dans mes mains son papier de journal tout froissé. Je faisais semblant d’être absorbé de lire et ensuite de tourner et de tourner les pages. Ainsi mère dira à père que je savais comme tous les grands lire un journal. C’était une réalité qui était en ce temps que si un petit peut lire un journal c’est que son certificat d’études primaires était assuré. Ce qui nous été inculqué que le collège ou lycée pour certains au village était encore un rêve pour un indigène. Et j’ai su cela aussi bien après que pour avoir à compléter un trousseau du simple mouchoir jusqu’au costume avec cravate il faudrait bien vendre une vache et son veau.

  • Regain d’un passé composé

     

    Il était plus difficile pour moi à trouver la façon de raconter une histoire de mes souvenirs sachant que ne disposant que d’une mémoire moribonde pour la relater. Le seul fil conducteur en ce sens c’est où chacun a vraiment en cache sa propre histoire et que dans la vie il lui arrive pourtant un jour ou l’autre à se la raconter pour lui-même tout comme elle fut vécue au cours de sa jeunesse.

    Il m’est arrivé à me servir de ce fil d’Ariane pour guide et à ne pas me perdre dans un dédale . J’étais heureux d’etre de retour à mon village,heureux encore de vivre en famille.J’étais assis dans un endroit ,il faisait un soleil magnifique et là j’ai revé à cette idée du passé qu’Il y a Bien longtemps j’ai écouté une chanson. En musique celle-ci n’étant accompagnée, que d’une simple gamme de cordes de guitare . C’est l’histoire de “ l’Ode de Billy Joe ” . Dans le temps elle avait prit une place au hit-parade. Des années sont passées depuis .Et il arriva alors qu’un jour ,J’ai réécouté et put lire encore cette histoire …. . Très difficile à ne pas la réécouter. . Le récit est à la fois simple, poétique et d’une infinie mélancolie. Une histoire en outre captivante à lire comme tant d’autres.

    Dans toute sa structure, l’histoire se raconte dans un lieu dit de campagne. C ‘est à travers une pertinence de l’ordinaire d’un quotidien d’une vie de famille simple qui avec des voix qu’on élève pas mène un comportement habituel. Et,c’est aussi avec des errements que dans la famille chacun cache en soi une tristesse ,un angoisse ,des remords ou encore des secrets .

    L’histoire qui se dit est narrée par une jeune paysanne. Elle raconte que par un jour poussiéreux de juin, après avoir travaillé aux champs durant la matinée avec son frère, Regain d'un passé composéelle rentre à la ferme familiale pour le repas. Entre une injection à s’essuyer les pieds et une demande de passer le pain, la nouvelle du jour que rapporte la mère est qu’un garçon nommé Billie Joe s’est jeté du haut du pont de leur village. Billie Joe était connu au village. Mais on n’en savait rien de lui qu’il aimait une fille et qu’une fille l’aimait . Leur rencontre fortuite n’en a été que sur un lieu du pont du village . Le pont a sù toujours garder leur secret. Le père prononce en quelques mots l’oraison funèbre en déclarant, entre deux bouchées et deux évocations des travaux des champs ,que Billie Joe ne valait pas grand-chose et ne serait de toute façon à rien de bon dans la vie. Le frère de la paysanne semble pour sa part, avoir été autrefois un copain de Billie Joe et rappelle à sa sœur le jour où lui et Billie avaient glissé une grenouille dans son dos. La mère constate que sa fille n’a pas d’appétit, et n’a rien mangé. Puis la mère déclare que quelqu’un lui a raconté avoir vu la veille, Billie Joe sur le pont .Il était avec une fille qui lui ressemblait étrangement, et tous deux ont jeté quelque chose dans les eaux boueuses de la rivière du village. On a jamais su après ce jour là ,ce qu’ils ont vraiment jeté dans les eaux de la rivière.

    Un an après ce repas. Elle nous raconte que son frère s’est marié, a quitté le foyer familial pour ouvrir une boutique avec sa femme. Le père est mort au printemps d’une mauvaise grippe. Quant à la mère, elle semble désormais désemparée et abattue. Elle clot son histoire en nous apprenant qu’elle va désormais souvent à un endroit pour y cueillir des fleurs qu’elle jette ensuite du haut du pont sur la rivière.

    Pour mon histoire à raconter elle n’est pas identique mais, je vous la raconte...
    Quand j’ai écouté ”l’ode de Billy Joe” ,la triste et belle chanson de cette histoire, elle fut dans ce bien lointain passé des années 60 .. Après bien un temps passé en la réécoutant aussi l’émotion fut bien aussi grande.C’est comme, lorsqu’ un REGAIN qui revient . Cette seconde herbe qui repousse dans les prés ,après qu’on l’est fauchée. à l’improviste, sans précipitation, Ce regain apparaît, meme à un moment de la vie et à la hâte arrive toujours. Alors dans ce moment , je me suis penché bien plus à l’écoute de cette bien vieille chanson“ Ode À Billy Joe” qui dans son temps relate l’authenticité de l’histoire. Et ce, tel le refrain, qui flâne sans cesse, qui se répète à chaque fois dans un poème pour qu’un lien s’enchaîne et s’accroche entre ses strophes ;cette mélodie vocale m’a fait revivre des événements d’un temps de jeunesse et au mieux pour moi à me souvenir d’un passé.

    Et pour son histoire, elle reste à tout moment une histoire de douceur, de tristesse d’un sentiment d’affection et d’attachement, une scène de vie familiale qui rappelle une valeur essentielle dans une vie rurale bien plus qu’une forme d’existence. C’est dans cette valeur de vie rurale que je me suis toujours senti. Villageois et rural ; malgré que trop longtemps j’étais à errer entre d’interminables dunes de sable encore bien loin d’un paysage rural .Et c’est de ces endroits là éloignées ,que parfois à leurs moments de solitude ’qu’on se sent plus approché des lieux et des personnes qu’on a aimé et chéri le plus. C’est qu’à cette mélodie, Je n’ai pu résister à l’entendre aussi et la réécouter encore ce jour. Que même, si elle n’y est qu’un air de musique réaliste au lieu d’un romantique elle évoque encore ces moments inouis d’une époque pour moi. Et ce qui fut le révolu d’un passé composé d’une jeunesse dans mon village est encore pour moi le mémorial écrit dans ma mémoire. Et J’ai toujours pensé qu’on ne pourrait facilement oublier un concept lié au temps .Cela, m’a emporté à revoir encore le recto de ce passé et ainsi l’écrire aussi en concomitance avec celui de mon histoire qui vont ensemble.

    L’histoire de ]” l’Ode de Billy Joe ” me rappelle encore ce temps lointain dans mon coin de quartier du village .Là où tout adolescent que j’étais , j’y ’habitais Et c’est devant chez moi que je restais des heures à lire tout sorte de lecture entre Bd et livre de poche .J’avais en plus dans ma poche ’un petit jouet appelé harmonica, un mini transistor trimballait avec moi quelque fois .C’était au temps à 10 H et à 15 H on était à l’écoute de « Ma etloubouhou el moustamioune » , et à 16 H et 17hSud Radio RADIO Luxembourg ,Monté Carlo ,Europe1 avec Salut les copains. Avec en plus des histoires fantastiques et légendaires à écouter telles Pancho Villa kais oua leila et bien d’autres récits..Alors, de mes souvenirs de ce quartier qui oscillent entre la tristesse, le regret et l’ennuie, il arrive que leurs images me plongent momentanément dans un état nostalgique. Et ce sont ces années là qui pour moi sont émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour qui me paraît familier.Incessamment parfois ils reviennent dans mes pensées. Tout comme à cette ’ Ode de Billy Joe nous sommes au mois de juin dans ces années soixante . Tout bonnement pour moi l’histoire commence par un jour paisible de ce mois de juin.

    L’été est là ,le soleil commençait à taper fort .Les classes ont dù fermer leurs portes. Et les grandes vacances ont bien commencé partout. L’école pour tous est finie. Le jeu pour tous était des parties de ballon dans des endroits restreints ou des terrains vagues,parfois non labourés. Je me rappelle que dans ces années soixante dans notre quartier du village en dehors de l’école on ne pouvait rencontrer une fille pas loin de chez elle . Rares sont celles sont celles qui viennent prés d‘une fontaine puiser de son eau . Une fontaine publique où toute ame et bete assoiffée n’a peur à troubler à autrui un breuvage aussi pur . Mais trouver une fille dehors c’est pour la voir jouer de la corde ou à la marelle mais qu’après avoir puisé, rempli et apporter l’eau nécessaire à la maison de la source proche. Apporter l’ eau vitale à la maison n’a été qu’une petite corvée qui se faisait tous les matins par les filles . Le garçon à la maison et surtout l’ainé est exempté de cette besogne par respect à sa fine moustache.

    Il m’arriva qu’un jour, que tout prés de chez nous et tout prés encore d’une fontaine je me trouvais. Et ce jour là c’était par une des belles matinées d’été. À un fait qui sort de l’ordinaire naturel, dans un ciel bleu au-dessus de nos tetes on y voyait passer un vol de cigognes pour aller ailleurs . C’était chose curieuse et d’ inhabituel malgré qu’il n’y est ni froid , ni vent ni mauvais temps apparent.Et l’on dit souvent ,quand passent les cigognes c’est un signe de chance et de bonheur . Et comme à tout hasard le bonheur parfois des uns fait l’aigreur des autres. Ce matin là de ce jour ,J 'ai vu et pu rencontrer la fille dans son habitude venait au matin à cette fontaine toute aussi proche de chez elle . Elle arriva son sceau à la main La fille était tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir passer sans lui parler. À cet endroit habituel elle venait pour un temps remplir son sceau, bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.

    Et avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau . Tranquillement les pieds dans l’eau de la source ,elle était là le matin de ce jour de nos vacances, Et c’est ’ainsi que tout prés d’elle dans un espace limité à la fontaine se confina aussi le garçon que j’étais . J’ai toujours été intrigué par son comportement. Peut-être que pour cela il aima s’approcher d’elle-même si cela lui était difficile d’etre accepter par elle.Il voulait comprendre et cela l’a poussé à faire sa démarche. Son petit bonheur à lui parler fut dans ce moment opportun. Une frimousse fraîche paraît facétieuse pour lui. Allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un harmonica lui embellissait la bouche. son jouet préféré à l’époque.C’était un instrument bien joli enfouie entre ses mains. Et c’est avec, à qui veut l’entendre, il aspire l’air et souffle continuellement dedans, pour en faire entendre ‘une délicieuse musique .qui Tantôt triste, tantôt gaie . Parfois, l’air d’une musique indou de ce film de l’époque Mangala fille des Indes .Mais ce jour là, sa musique était toute différente aux précédentes. Un air nouveau flottait au vent. Allègrement, le garçon soufflait un air mélodique qui sortait de son harmonica .Il jouait une chanson nouvelle .Une mélodie de « la Poupée qui fait non ‘’. Un tub tout nouveau sorti en cette année 66, en plein succès au hit parade de ‘ Salut les Copains.

    Là tout prés au pied du socle le garçon voyait de plus prés la belle jeune fille avec son sceau. Et ce qu’il voyait devant lui était pour lui des plus merveilleux .. Le son du mélodique harmonica s’arrêta brusque L’’accessoire en est resté coller à ses lèvres.Aucun souffle ne sorti de sa bouche.
    Pour l’âge le garçon que j’étais n’avait pas plus de quinze ans. L a fille paraissait moins agée que lui .Le garçon s’approcha encore un peu plus de la jeune fille et que même encore lui adressa un Bonjour. Mais pour elle, il était l’importun à fuir .Avec plus de honte à supporter que la peur en surcroît, la belle jeune fille cacha son visage comme toutes les filles à tout étranger font ce geste à l’époque bienséant avant, Le garçon devint du moins après laconique. Ils étaient voisins sans jamais se parler auparavant ,la fille ne le connaissait que de nom, tout comme il ne la connaissait avant que de vue sans jamais l’avoir approchée . La fille lui répondit enfin à son bonjour.
    La conversation se fit entre eux . Ce fut un bonjour bref comme un murmure. elle l’entendit et se retira un peu pour laisser l’endroit .Peut etre aussi vite encore. Peut être a- t-elle eu peur à voir le garçon trop s’approcher de la fontaine. . Elle lui montre tout prés la porte de sa propre maison«pour une eau plus pure qu’il ne pourrait en trouver mieux que dans cette outre suspendue à sa porte d’entrée. .Et Tout comme le sage désigne la lune ,l’ignorant regarde le doigt » Le garçon voyait cela comme un refus, dira aussi : « jeune fille je vous donnerai mon jouet , vous pourriez toujours vous en souvenir de moi ‘’. Mais ce jour là, à son gentil geste la fille refusa et s’en alla aussi vite avant que ses frères ne puissent la voir en mauvaise compagnie. La fille emportant avec elle son sceau à moitié plein s’en alla aussi vite. Pour elle le silence a été la meilleure réponse. Jour après jour ,il eu envie de revoir encore la fille à la fontaine .C’était incroyable que la fille eut à accepter de revenir remplir chaque fois son seau.
    Il fut pendant tout un bon bout de temps que le garçon et la fille ,qu’ c’est là à cette fontaine qu’ils se sont toujours revus après. là, où leur belle histoire fut pleine de fraîcheur auprès de cette fontaine qui resta pour eux témoin.
    Et vint un jour, pour élargir un peu la route aux villageois qu’on décida la destruction de leur fontaine. Ainsi L’ histoire de « Kais oua Leila » cessa donc contre toute évidence . La fille au sceau,prés de la fontaine et du garçon à l’harmonica se termina.
    Et tout comme l’histoire à ‘’l’Ode A Billy Joe ‘’, Les années passèrent, la fille a grandi et qu’on a voulu la faire disparaitre quelque part ’ailleurs pour fonder un foyer . Leur histoire fut bien finie dans ce temps du passé. La fille avait prit son chemin ,le garçon le sien aussi.

    Le garçon garda en lui toujours ce sentiment de voir quand passeront les cigognes et d’ offrir une fleur ou à dire un mot gentil à la fille pour effacer tout regret d’un bonheur. Mais il ne la reverra plus jamais . et chacun en a eu son destin entre les mains .Pour lui, Il ne retourna à son village que bien des années après où radicalement tout a changé pour lui. Oubliant le passé,j’étais là encore assis à penser longuement . J’ai alors pensé,’ à ces tant d »années d’isolement de chez moi, à toutes ces longues pérégrinations dans des endroits lointains et à mon retour. Et réfléchis à ce que j’ai laissé de si précieux loin de moi, et que tout finalement je suis de retour trouver ce que je désirais comme chose.

  • Mon histoire…/Part 9

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    Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (9)

    La particularité de ma besogne vacataire et tout ce qui devrait être effectué pour un temps, durant les vacances est devenue pour moi une manière usuelle. Le périple dans les rues du village est devenu ordinaire. Après l effort concevable d’une heure de peine, il me fait revenir toujours aux loisirs dans la rue dans le reste de la journée aves des gamins de mon âge.

    C’est dans l’attente de cette demi-journée qui viendra avec son seul coup de cloche dans la -journée, que l’on aperçoit au ciel, un spectacle indescriptible de vol de pigeons. D’une façon soudaine, des pigeons par nuée mouvante sortaient de sous le toit de l’église. Terrifiés ces oiseaux urbains quittent ainsi le plafonnier de leurs loges. On pouvait les regardait tout effrayés par le subit son de l’horloge, fuir du toit, voler, planer, et tournoyer tant à chercher un autre endroit plus sûr. Même au ciel ces inoffensifs volatiles d’espèces domestiques n’auront pas une tranquillité. A l’affut de petits diablotins du village, seront aux alentours de l’édifice de l’église comme toutes les fois à attendre leur proie. Ils sont bien ces écoliers d hier à devenir du jour au lendemain dans un temps de vacance les galopins du village. A l’aide de tire-boulettes ils seront à mesurer leurs adresses de fin-chasseurs sur cette abondance de pigeons en plein vol. C’est leur joie dans ce moment opportun pour atteindre une cible au ciel .Leurs jouets proscrits se font de deux lanières d’élastiques tirées d’une chambre à air d’un pneu de camions .Certains possèdent encore ces terribles et résistants élastiques carrés rares à en trouver en vente. Bien des fois ces misérables pigeons seront atteints au vol de ce tout petit caillou qui leur sera fatal . Ils ne voleront certes plus jamais. Une des circonstances fâcheuses due à une insouciance déplaisante de l’âge enfantin . À pic , ils seront à descendre tout comme le redoutable ’avion jaune qu’ on pouvait dans ce temps voir de loin descendre son nez à fouiller à ras le sol la campagne .Ces pauvres pigeons faisaient autant de même pour tomber. Aux cris joyeux des galopins ils seront à piquer leurs becs à terre avec l’âme rendue. Ce n’est qu’à la vue des silhouettes des deux gardiens de la paix au village que ces pauvres ailés auront un vol plus tranquille .On les voyait surgir du néant ces inséparables qu’on les appelait Laurel et Hardy pour leur renom de popularité au village. Laurel était le français plus mince et long de taille , un képi noir de gendarme ornait sa tète , à la large ceinture noire portée et entourant sa taille comme un général appelé De Gaule . Un étui tout court était fixé qui pouvait cacher tout juste un petit pistolet , l’arabe était Hardy plutôt un patapouf , gras gros , petit de taille, sa bedaine avancée pour mieux la maintenir nécessitait pour lui une longue et large ceinture. Un chapeau de brousse entouré d’un ruban comme fétiche, reposait sur sa grosse tête plus ronde et qui cachait le peu de sa trombine. La vue de son chapeau de brousse rappelait pour nous écoliers à celui du docteur Albert Schweitzer en Afrique sur une page dans un de nos livres de lecture .On voyait aussi ce chapeau dans ces films BOMBA enfant de la jungle ou Tarzan des BWENA le portaient aussi. Ces BWENA chiquement habillés que les porteurs noirs suivent avec leurs fardeaux sur la tete les appelaient ainsi . Ces BWENA portaient aussi ces types de chapeaux en ricanant avec une pipe à la bouche dans ces films noir et blanc montrant où l’homme civilisé peut aller pour faire valoir sa supériorité à un monde a demi nu. . La tenue de garde -champêtre dans la rue pour Hardy a été tout un temps de couleur kaki . Un style d’uniforme d’un empire colonial qui fait penser qu’elle n’était pas loin de cette tenue de légion étrangère que même gosses nous avions peur de leur passage dans leur Dodge militaire . Le revolver qu’il portait dans un étui bien que long par son canon lui descendait le long de la jambe jusqu’au genou. Quand on le voyait courir, il devait tenir et soulever vers le haut l’étui pour ne pas trop faire souffrir sa jambe. Quand vient ce marathon à faire avec nous de temps en temps , derrière ce Laurel plus léger et plus rapide que lui il était toujours , son etui dans une main, dans l’autre main son chapeau.

    Et dans ce quotidien de vie qui nous liait ,comme à chaque fois à leur vue au loin on prenait nos distances .Pour , ces funestes spadassins amateurs ils devront choisir la voie la plus propice qui puisse les sauver. Instinctivement ils cacheront quelque part ou laisseront à l’abandon leurs malléables élastiques carrés qui par la suite seront vite remplacés. A la peur d’être punis pour leurs fautes d’innocences ils crieront de loin au principe de la raison pour s’excuser, à mort l’innocent ; parce que personne n’a trouvé sur eux l’arme prohibée du crime.

    De mes souvenirs avec Laurel et Hardy à raconter, c’est dans ’une course folle sans fin dans les rues du village. De ce jour Je m’en souviens, lorsque toutes poches pleines d’une quantité de prunes, j’étais surpris comme un larcin dans ’un beau jardin de fruits . Le lieu sans chien méchant de garde était une propriété privée, regorgeant surtout de prunes .Le jardin se trouvait ce jour là sans gardien ce qui était encore plus appropriée. Bien des fois ils m’ont surpris manger des fruits dehors, mais cette fois j’étais bien à l’intérieur . Pour fuir J’étais obligé à me faufiler à travers une ronce artificielle de fils barbelés. La ronce métallique avec ses nœuds à épines et pointes piquantes me laissa quelques égratignures tout le long du corps.

    Pour pouvoir sortir de ce traquenard, les seules prunes qui ne prendront pas le chemin de la sortie seront celles que j’avais dans la bouche et les trois ou quatre dans mes mains. Les autres prunes enfouies entre ma peau et ma chemise et dans mes poches ont fini la course avec moi. Apres des tours à courir et des cache-cache à faire, mes poursuivants abandonnèrent enfin.. Ils savaient bien où me retrouver. J’eu l’ idée d’aller me cacher dans un endroit odorant bien commun et caractérisé à la volaille .Et, comme à arabe , arabe et demi ,il y a toujours plus rusé que toi. C’était lui qui est venu pour me sortir de ma cachette Comme toujours ce gros lard Hardy l’arabe se charge des grosses besognes. Il fouilla tous les recoins à l’intérieur de la maison. Laurel, le français par peur de ne pas comprendre le gentil dialecte de ma mère a préféré rester à l’écart. Mais c’était bien pour m’attraper à la porte et me barrer le chemin à la sortie en cas si jamais je me faufilerai .Je croyais bien m’être caché avec les poules, c’était sans compter sur ces poulardes qui à ma vue caquetèrent et ne cessèrent de se taire. Elles sautillaient par endroit à un autre ici et là comme si elles avaient cette gale des pattes, qu’elles ne voulurent pas de moi comme compagnon. Pour Hardy il lui était facile après le désarroi des poules de savoir où j’étais Ce jour aussi L’odeur nauséabonde du poulailler était de connivence avec son odorat .Pour me sortir de là il lui été facile de me tenir par le cou. Et toutes les prunes ont été laissées aux poules pour leur généreuse hospitalité.

    Me fouillant ‘ partout ’de fond en comble même d’ouvrir la bouche , ils seront déçus que mes dents n’ont rien laissé comme trace ,que les poches soient vides et que ma chemise sortait aussi hors de ma ceinture .Ils décidèrent à m’emmener avec eux même si rien n’a été trouvé sur moi .Chemin faisant Laurel me tenait fortement le bras, Hardy me tenait par l’autre. , chacun d’eux croyait que l’autre tenait bien la proie. Alors ne fut il qu’un laps de temps d’inattention d’une mainmise, je les ai remercié fort bien d’une compagnie d’un prochain rendez vous. De loin je les ai regardé qu Ils n’ont pas bougé, ils se sont regardés pour faire aussi comme l’a si bien fait le lion avec le renard en traversant la riviere.

    Mais, Cela ne tarda pas pour moi à nous revoir. Que voilà Il fut’ un jour de marché hebdomadaire du village. Un jour de marché c’est là où le monde rural se rencontre où tout s’achète et se vend du morceau de bois au grain de blé. Les anes ont leur places comme les vaches et les bœufs .Le boucher ne vend nullement par kilo mais par gigot .Le Meddah narre des récits lointains qui plaisent avec son BENDIr sans oublier de le tendre pour qu’on jette une pièce à l’intérieur. Et ce jour au lieu de me laisser entendre une histoire père m’envoya chez l’habituel marchand de légumes avec un couffin d’œufs déjà commandés par lui . Toutes les fois que j’allais le voir pour une commission, il l me donnait ou me laissait prendre soit une pomme soit un autre fruit de saison Ce jour il était occupé avec sa clientèle un cageot tout proche de moi était plein de orange, je me suis servi et j »en ai pris une du tas .C’est alors que j’ai senti une main sur mon poignet se refermait avec force. C’était Laurel qui me tenait .Je ne sais comment Laurel était là et tout prés Hardy à ’ bien m’observer. et Laurel m’a bien pris la main dans le sac et c’est Le faux geste qu’ils attendaient de moi .Il me tenait encore fortement la main Les curieux sont accourus pour voir le voleur à la tir . J’allais payer cette fois pour tout. Une chance pour moi que Le marchand prit le couffin que j’ai apporté pour me dire de le rapporter à mon père en me donnant une autre orange. Une fois encore déçus mes deux ennemis me voient partir gambader .Mais J’ai appris ce jour une leçon d’honnêteté qu’il ne fallait surtout pas mettre la main là où il ne fallait pas.

    Nous jouions dans ce temps beaucoup dans la rue avec eux et leur histoire avec nous était vraiment du réel du matin au soir. Ils Venaient chaque jour nous voir jouer qu’ Ils ne manquaient jamais à l’appel soit aux jeux de billes, à la pelote fumée à ces carrioles comme de petites merveilles qui roulent avec trois roues de roulement .Pour ces carrioles comme nous n’avions aucun droit à circuler avec ,ils ne voulaient pas que nous les fabriquions .Notre atelier de fabrique de ces carrioles était juste sous leurs yeux et à aucun moment de leur passage , ils n’ont songé que le dispositif de la maintenance était tout prés d’eux . Ils nous confisquaient les armes prohibées comme l’arc, la tire- boulettes , et des bouts de roseaux munis d’un ressort en guise de pistolets . Au matin du jour d’un dimanche, tous les petits fideles venaient à la messe en vélos.. Avant la sortie de messe, c’était une joie à nous de faire d’innombrables cycles fermés autour du monument aux morts avec les jolis vélos à leur insu. Le décompte des tours s’arrête net dés la vue des tuniques Kaki et bleu qui approchent.

    Et dans un temps inoubliable des vendanges, chacun avait en main un harpon. Tout un long roseau avec un fil de fer tordu au bout comme crochet .Ce fil tordu sert pour saisir et extraire une grappe de raisin des tombereaux ou d’une remorque de passage à la cave.
    La présence de Laurel et Hardy se faisait aux alentours du grand bassin de la cave.C’est surtout Le convoyeur avec son impardonnable bâton qui nous empêchait de nous accrocher aux bennes de vendanges . Des fois à courir derrière une remorque sans avoir une seule grappe nous donnait de la peine .Mais le fait de courir même sans avoir cette grappe était mieux que rien pour nous. .Que de fois on se contentait du morceau de galette seulement attendant que l’occasion se présente que parfois les convoyeurs nous en donnent quand on le leur demande. Dans le cas contraire on se servait nous même.

    Là où la vendange se termine, dans toutes les parcelles on y trouve toujours du raison les coupeurs et les cueilleurs auront toujours à laisser entre les branchages d’un pied de vigne quelques grappes de raisin . Ce qui donne une autre vendange de raisins, pour les nu –propriétaires comme nous .C’est libre de pénétrer à tout le monde, on appelle tout couramment ce ramassage de raisin laissé « ERRbiba’ » . Tôt le matin ,chacun ramènera un couffin et récolter tout ce qui a été laissé et inutile pour un sécateur. Dans une vendange , il arrive que les coupeurs pour être rapide dans une ligne de rangée de ceps , pour faire vite à remplir leurs sceaux des fois laisseront dans leur excès de grosses grappes de raisin cachées par le feuillage . Au retour , nos couffins en fin d’apres midi seront remplis et pleins de raisin . On sera bien reçu par la mère mais le pére demandera toujours la raison de notre absence dans la journée à la maison. Il donnera un air de mécontentement même si çà a été toujours une satisfaction cachée chez lui .Le premier couffin apporté donnera la voie à d’ autres qui suivront par la suite . Ces couffins de raisin rassurent tout pére de famille l’assurance d’avoir chez soi un repas pour quelques jours, comme tout roi dans son château chacun se sentira rassasié à sa faim .

    En été la vie était facile à vivre au village .Elle était simple ,saine que même avec un tout bout de galette chaud il y avait toujours une grappe de raisin, une tranche de melon ou pastèque et ces figues barbariques qui font le bonheur d’avoir bien mangé .Quand on jouait et qu’on rentre à la maison et qu’ on trouve rien à mettre sous la dent ;c’est avec un morceau de galette qu’on y va à cette boite de lait Nestlé concentré que notre mère cache à nos yeux .On y verse le peu qu’on veut dessus comme on étale aujourd hui de la mayonnaise sur une tranche de pizza. On ressort à la rue tout content d’avoir trouvé ce qu’on desir. Dans cette vie rurale ,que mènent les villageois , même le médecin du village n’avait pas à se plaindre si toute fois pour lui la clientèle lui manque. Et pour aller le voir ils ne sont que des malades imaginaires où quelqu’un mordu par un chien enragé.

    Les vendanges se termineront presque avec la rentrée de l’école sauf qu’aux grandes parcelles éloignées où elles tarderont encore un peu. Aux heures de classe c’est ces moments dans une rue calme et tranquille où les convoyeurs de raisin n’auront plus de souci à voir les grappes partirent ailleurs que de se déverser dans le grand bassin de la cave. Bien apres les vendanges viendra ce tour de la distillerie pour les marcs de raisin .Elle travaillera jour et nuit pour ressortir des marcs de raisin une eau de vie appelé alcool ,sitôt après elle partira pour une autre destination .Parfois on se voyait qu’au lieu de jouer ,on était obligé de ramener dans la journée un couffin des résidus pour faire cuire un pain quotidien de semoule. La cuisson se fait dans un four en terre composée d’argile compactée avec de la paille. Au moment de la cuisson, on sentira l’odeur venir vous pénétrer les narines sauf pour ceux qui malheureusement sont enrhumés Apres la taille de la vigne on voit le père qui ira quémander auprès d’un propriétaire de vignoble de lui permettre à donner et ramener par sa remorque un chargement de rameaux. Ces sarments seront pour toute une année utile à tout feu de cuisine. ça permettra à nous réchauffer de l’hiver rigoureux, au feu d’un café du matin, une cuisson de galette. Ou à une clarté de lumière pour veiller prés d’une cheminée. Je me souviens qu’on utilisait rarement qu’un réchaud à deux feux. On n’avait qu’une seule bouteille de propane qui peut bien durer des mois pour enfin être consommée.

    Les souffrances et les peines de courir ne se termineront pour nous et notre Laurel et Hardy qu’à la fin des vacances .Mais dans ce quotidien de la vie au village avec eux c’était toujours Hardy et Laurel nos garde- champêtres les gagnants. Le jour de la rentrée des classes ils seront là à nous compter à la porte d »entrée pour nous dire nos bêtises. Une des bêtises pour moi où une fois j’ai fait l’école buissonnière et je reconnais ma faute si je suis en train d’écrire une histoire c’est bien grâce à une petite fille qui est grand mère à nos jours a indiqué à notre Laurel et Hardy l’endroit où avec un autre on avait fait bivouac .Entre les deux garde champetres la maitresse d’école nous voyait revenir à nos bancs de classe .

    Nos zig zag dans des series d’obstacles avec eux ont été bien fréquents,. On avait peur de les rencontrer . Et toujours là où on les voyait venir de loin que par respect ’ à leur appel nous les fuyons toujours.

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  • Fidélité quand tu nous manques !

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    Mon histoire dit encore

    Que bien trop jeune, on m’a appris à ne point mentir
    je ne dois dire que vérité, être décent surtout ne point voler
    C’était une devise dans la famille après la prière qui est devoir
    Ce qui devait arriver arriva pour moi
    Pour le dire Il arriva qu’un beau jour j’ai trahi que j’ai volé, que j’ai menti que je n’ai pu faire de prière
    Jamais Rien de tel dans la famille n’avait lieu

    En cette première fois j’ai vu Mère et Père mécontents
    En moi devant eux, Ils ne reconnaissaient plus leur cher chérubin
    Ce jour, pour eux le ciel au dessus paraissait tel un lourd fardeau à supporter
    Et chacun se sentant mourir, comme neige l’espoir posé en moi pour un droit chemin fondit
    Debout, à regarder ne sachant que faire Mère et Père se tournèrent à Dieu
    Comme pour chercher à me dire si on ment on ne doit pas oublier le mal qui est fait il n’y a pas plus pire qu’un menteur qui ment.

    Mère et père m’ont dit ce ci que je l’’ai retenu à jamais.
    - On peut chercher partout, on ne trouvera jamais sur terre quelqu’un qui soit loyal, qui ne vous trahisse jamais, ou qui ne vous mente jamais. Aucune personne, si ce n'est Dieu, qui ne vous laisse jamais tomber.
    Tremblant comme un enfant sans parent
    Sentant confusément revenir mes remords
    Accusant le destin qui n’épargne personne

    A Mère et Père qui me sont fidèles et qui jurèrent fidélité et attachement à Dieu Je me suis attaché
    Mon histoire pour ces ces derniers temps est loin d’être finie.

  • Histoire d'un village

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    Cette histoire rappelle ,simplement une vie dans un temps passé qui se raconte maintenant de part et d'autres. Elle est l'histoire d'un village.ecrite par Max Hasholder avecla participation de Ibrahim Meghoufel .

    • C'est l'histoire de leur village .
    • De 1902 À 1962, Les soixantes années de vie
    • Fait à Montauban le 25 Juin 1999
    • Ecrit par Max Hasholder, participation par Ibrahim Meghoufel

    Ain Lechiakh, Ex Voltaire
    Un village d’Algérie


    C’est au début du siècle seulement, que l’armée et l’administration françaises décidèrent d’implanter un village de colons à AIN LECHIEKH et de le baptiser du nom de VOLTAIRE. L’Algérie était alors FRANÇAISE.

    L’administration coloniale a acheté les terrains, d’une superficie de dix mille hectares environ, aux indigènes. Ces terrains ont été répartis en deux cents lots de cinquante hectares comprenant un terrain à bâtir et un jardin potager en terrasses, au nord du village.
    L’armée s’est chargée de mettre en place la voirie et les adductions d’eau par captage de sources naturelles. Les jardins étaient irrigués par des canaux déviant les eaux du TELBENET sur plus de cinq kilomètres.

    Il a alors été proposé à des candidats colons, inscrits sur des listes d’attente, d’acheter un lot moyennant une somme relativement faible par rapport à ce qui se pratiquait en métropole, par exemple, mais le candidat à l’achat n’était réellement propriétaire qu’après avoir vécu cinq années sur ses terres. Les colons arrivèrent, certains avec une grande expérience de la vie à la ferme, d’autres tentant leur chance dans ce métier tout à fait nouveau pour eux. Il y’avait des émigrés de l’Isère, les JACQUET, GUILLERMIER, JAUVION, TURC, PRA, CHARLES, GUIRAUD, des Alsaciens et des Lorrains qui avaient quitté leur région en 1870 et qui, depuis, ne s’étaient pas encore fixés, les PETER, HASHOLDER, GOETZ, BEYER, FOURNAISE, CHMER, MARTIN, HILD; des gens du Midi, les DUSSERRE, RENAUDIN, LEOTHAUD, LASSIME, PETIT, HONORAT, CARAGUEL,; des gens du Sud-ouest, les ROQUES, ENJALRAN, GARDON, FOURTON, MORLA, GASTON, SAINT-SERNIN, GALANTINI, BERNHARD, DALONNEAU, CAPDEVILLE, BLOUVAC, BRISAC; des gens du Jura, près de la Suisse, les DUNANT, des Corses, les DELLATANA, PEDATELLA, ROMANETTI; des Bretons, les GUERRIEC. Quelques uns arrivaient d’Espagne, les SERVERA, PONS, ALVAREZ, ARTERO, DE HARO, PRATZ et même d’Italie, les FACIOTTI. Tous s’entraideront les premières années pour construire leur maison et les dépendances sur les lots du village, d’autant mieux que certains étaient maçons ou charpentiers de métier. Par contre, tous ne réussiront par leur jardin potager et leur volailles qu’un opuscule, distribué par l’administration coloniale, les engageait à soigner particulièrement les premières années. Pour défricher les terres arables qui devaient porter récoltes de céréales, il a fallu acheter deux bœufs et quatre mulets aux marchés à bestiaux indigènes de KHEMIS-MILIANA qui se trouve à une trentaine de kilomètres qu’il fallait parcourir à cheval. Les palmiers nains et les cailloux de tuf couvraient le sol à ensemencer. Les palmiers nains étaient arrachés en si grand nombre, que dès les premières années, trois usines à crin ont vu le jour. Le crin était utilisé par les bourreliers pour confectionner principalement les colliers de mulets, mais il était aussi expédié vers ALGER. Les pierres de tuf servirent à bâtir les murs de soutènement des maisons.

    VOLTAIRE se situe à cent cinquante kilomètres d’ALGER environ, au Sud-ouest. Ce village est installé sur les coteaux de la plaine de CHELIEF, à égale distance de MILIANA, de MÉDEA et de BOUGHARI. Une route carrossable reliait VOLTAIRE à la route de MILIANA-MÉDEA mais seule une piste permettait d’accéder à BOGHARI. Cette piste était empruntée l’été par les nomades du SAHARA (GBAL’A) qui remontaient vers le nord avec leurs dromadaires chargés de sel gemme; ce sel était échangé à VOLTAIRE contre des céréales. Concassé, il permettait de saler les carcasses de cochons que l’on préparait dès le début décembre; les plus gros morceaux de sel étaient placés dans les mangeoires des bœufs, des vaches et des moutons.

    Le jardinage, les volailles, le cochon, le lait de la vache indigène…ont permis aux plus chanceux de tenir durant ces fameuses cinq années et de devenir propriétaire de leur lot. Beaucoup n’ont pas tenu les cinq ans et des lots ont été mis à la vente, le plus souvent aux enchères, et c’est ainsi que les plus argentés ont acquis cent, voire cent cinquante hectares supplémentaires.

    Cinq ans étaient passés et, déjà, on avait creusé des tombes pour les plus faibles et, surtout, pour les jeunes enfants. Le curé de LAVIGERIE (Djendel), petite ville située à huit kilomètres de VOLTAIRE, et le pasteur de MILIANA venaient régulièrement visiter leurs ouailles et l’office se tenait chez l’un ou l’autre.

    On arrive ainsi vers 1910 et alors les tracteurs font leur apparition. On peut labourer plus profondément; on peut défoncer grâce à un moteur fixe en bout de champ et une grosse charrue brabant tirée par un câble relié à un treuil. Dans les terres défoncées, on plante de la vigne et des oliviers.

    L’administration a construit une école, deux classes et deux logements, un bureau de poste, une mairie et a planté l’arbre de la liberté qui trône au milieu de la grande place du village, toute caillouteuse. Des fonctionnaires sont arrivés : les instituteurs, le couple MALTE, le postier, Mr. MONDE, sa femme et ses deux enfants, les facteurs qui sont des KABYLES : GALLOUZE, BOUDJEMILE. D’autres Kabyles, BOUSSAAD par exemple, sont venus tenir boutique d’épiceries et de tissus. L’école n’est pas mixte; il y’a une classe des filles et une classe de garçons. Si parmi les garçons on rencontre quelques indigènes, Kabyles et Arabes fils de notables, seules les filles Kabyles fréquentent la classe des filles. Tous les européens sont scolarisés et préparent le certificat d’études primaires.

    Il s’est installé un maréchal ferrant, Mr. MANDON, qui fait des merveilles pour affûter les socs de la charrue DOMBASLE et ferrer les chevaux. Quelques arabes entreprenants ont ouvert deux cafés maures, un souk, ou se sont improvisés marchand de légumes ou boucher : GUESSOM, BOUCHICHIA, BENYAGOUB, BOURGHA. Les indigènes du bled, trouvant du travail au village, s’installent dans des DOUARS près du centre et y construisent des GOURBIS comprenant une ossature de perches, liées entre elles et une couverture de DISS, herbe longue et sèche. Au lever du jour et à la tombée de la nuit, la place de recréation de l’école est réservée à la prière des MUSULMANS tournés vers LA MECQUE.
    Des familles aisées, les GERMAIN’ KLENE, acquièrent vingt mille hectares de terres en friches non loties et y installent un grand domaine de vignes, oliviers et même orangers près du CHELIFF. C’est sous leur impulsion qu’une église sera construite, en face de l’arbre de la liberté, au dessus de la place du village.

    Et la guerre de 14-18 éclate. Tous les hommes valides sont mobilisés. Leur absence se poursuivant, ce sont les femmes qui font marcher la maison et la ferme. Elles disposent de main d’œuvre bon marché en la personne des prisonniers RUSSES logés chez l’habitant au village. Beaucoup d’hommes ne reviendront pas ou reviendront traumatisés : gazés dans les tranchées de VERDUN ou naufragés en mer, ballottés les vagues, accrochés à une épave pendant plus de douze heures. Certaines femmes continuèrent seules avec beaucoup d’enfants en bas âge, cinq voire six. Douze ou quinze années plus tard, les enfants pourront, pour la plupart, continuer le métier d’agriculteur. Les fermes de deux cents hectares, redeviennent des lots de cinquante hectares ou moins.
    Beaucoup de mariages se font entre jeunes du village où l’on danse, au son des phonographes, tous les dimanches à la terrasse des deux cafés qui sont très fréquentés tous les jours à l’heure de l’apéritif où l’on boit force ANISETTES pour accompagner la KHEMIA fortement salée et même pimentée. Chaque année, le comité des jeunes conscrit organise une fête avec orchestre, sur la place du village dont une partie a été dallée pour favoriser l’évolution des danseurs. Des forains s’installent tout autour de la piste de danse et l’on vient à cette fête depuis LAVIGERIE, AFFREVILLE, MILIANA, BORLEY LA SAPIE, MEDEA…
    Pour le jour de l’an, les ménagèrent préparent, en particulier, des corbeilles à linge pleines d’oreillettes qu’elles distribuent aux enfants européens et indigènes qui passent de maison en maison souhaiter la bonne année. Le père Noel n’a oublié personne même s’il n’a apporté qu’une quille à chacun des enfants de la famille. A eux tous ils auront un jeu complet.
    La vigne étant une culture qui rapporte davantage que les céréales, il y’a d’abord beaucoup de petites caves particulières qui sont construites et c’est en 1936 que les viticulteurs de VOLTAIRE se regroupent et fondent la cave coopérative, créant par la même occasion quelques emplois stables qui sont occupés pour la plupart par des indigènes : SEDDICK, le caviste, M’HAMED HARRIZI, son aide et DJELLOUL BOUSSAAD le secrétaire. Le comité directeur de la cave coopérative négocie les ventes de vin en gros et répartit les sommes d’argent reçues au prorata des récoltes et de leur qualité. On y fait un vin chaleureux qui titre quatorze ou même quinze degrés d’alcool et qui provient des cépages CARIGNAN et GRENACHE qui apportent la couleur et la teneur en alcool et CINSAULT (arabe) qui apporte la quantité et la saveur; la production de la région des couteaux est classée Vin de Qualité Supérieure. Le CINSAULT était consommé comme un raisin de table par beaucoup de gens. Si au tout début, il n’y avait qu’un seul garde champêtre s’occupant surtout du village et des jardins potagers tout proches, il faut maintenant tripler l’effectif pour surveiller les cultures fruitières telles la vigne, les melons, les pastèques, les olives et les amandes et les cultures céréalières : blé, orge, avoine. Les trois gardes champêtres dont deux sont des indigènes, sont, de temps en temps, aidés par le peloton de gendarmerie stationné à LAVIGERIE.
    Arrive la guerre de 1940. La encore, les hommes sont mobilisés. La plupart d’entre eux participera aux débarquements en CORSE, en Italie ou dans les environs de TOULON avec les TIRAILLEURS ALGÉRIENS, les SAPHIS ou les ZOUAVES dont la tenue de parade a survécu à toute les modes, BURNOUS blanc ouvert sur le costume rouge des BERBERES avec le ceinturon de flanelle blanche et, sur le tête, la CHECHIA brique. Quelques uns ne reviendront pas, fauchés par la mort en pleine jeunesse; d’autres resteront prisonniers jusqu’en 1945; certains ont rejoint DE GAULLE en ANGLETERRE. Les femmes du village se sont organisées; elles n’entraident. Elles accueillent aussi des enfants, du HAVRE en particulier, réfugiés en ALGÉRIE pour échapper aux bombardements que subit le NORD DE la France. Il y a, parmi eux, les enfants de la famille FREVAL et ceux de la famille COISY. Ces enfants retourneront chez eux en 1945, mais trois d’entre eux reviendront vivre à VOLTAIRE dans leur famille d’accueil et se marieront en ALGÉRIE et même à VOLTAIRE pour deux d’entre eux. Ils font partie de la grande famille des VOLTEROIS. Les automobilistes avaient fait apparition avant la guerre, les camions et l’autocar aussi. Le transporteur CLUCHIER de LAVIGERIE assure une liaison quotidienne entre VOLTAIRE et AFFREVILLE, près de MILIANA la préfecture, en passant pas LAVIGERIE. Beaucoup d’automobilistes malmenées par les chemins caillouteux et les conducteurs maladroits, pas entretenues pendant les quatre années de guerre, finiront dans un terrain vague. Mais après la guerre, l’économie repart : Le boucher et le poissonnier ambulants viennent d’AFFREVILLE un jour par semaine. Les boulangers de LAVIGERIE, CHABRE ET SAUREL nous ravitaillent en pain puisque le boulanger du village n’est pas revenu de la guerre et que les fours à pain des particuliers et même le four communal sont tombés en désuétude. Les indigènes commencent à se servir chez les boulangers, eux dont les femmes fabriquaient d’excellentes galettes dans les COUCHAS, fours rudimentaires hémisphériques, fait d’un mélange de paille et d’argile séchée, comportant une ouverture basse sur le devant et une autre au sommet pour laisser échapper les fumées de combustions des bois secs et des bouses de vaches séchées placées entre trois pierres plates qui servaient de sole à la cuisson des KESRAHS. Elles étaient délicieuses ces galettes, MATLORS, mangées encore chaudes, ouvertes en deux avec, à l’intérieur, un piment cuit sur les braises et épluché chaud.
    D’une main on tenait la galette et le piment que l’on croquait à belles dents et de l’autre main on tenait soit une grappe de raisin cinsault gorgé de soleil, soit trois ou quatre figues BAKHORS, soit trois figues de barbarie, des KARMOUS AN’SARA cueillies bien mûres avec moult précautions dues à leurs innombrables et très désagréables épines qu’il fallait casser en bouchonnant le fruit avec un tampon de paille. Les fruits étaient destinés à calmer par leur fraîcheur, le feu du piment dans la bouche.
    D’ailleurs, le four des MAURESQUES, en plein d’air, devant le GOURBI dont l’entrée était gardé par un CHIEN ARABE, hargneux au possible, attaché qu’il était à longueur de vie à une longue chaîne fixée à un piquet, ne pouvant qu’aboyer furieusement après tout ce qui bougeait dans son environnement, le four des mauresques donc était un vrai joyau d’où sortait de nombreuses préparations et friandises, le FTIHRS, galettes d’orge plates et compactes, grillés des deux côtés, les M’BESSES faits de semoule salée et huilée. Pour cuire les TADJINES, elles utilisaient plutôt les braises du KANOUN et réussissaient et délicieux MAHROCS, crêpes alvéolées que l’on dégustait garnies de miel tiré de ruches artisanales faites en osier et que l’on éventerait à la récolte. Elles préparaient aussi, des MAKROUTS avec de la semoule de blé dur qui entourait un cœur de dattes ou de figues sèches pilées et aromatisées à la fleur d’orange.
    Revenons à l’après guerre, pour voir les agriculteurs s’équiper de matériels nouveaux : les premières moissonneuses batteuses, les tracteurs à roues caoutchoutées, les camions RENAULT de deux tonnes cinq de charge. On a maintenant besoin de beaucoup moins de bras pour un rendement supérieur d’autant que les produits phytosanitaires évoluent et que les engrais chimiques détrônent La fumure traditionnelle. D’ailleurs le cheptel vif de chaque ferme se réduit comme peau de chagrin; il n’y’a pas de fumier naturel que pour les jardins potagers. Mais tout d’abord rappelons ce qu’était le travail de ferme du bon vieux temps; dès le mois de juin, les blés sont mûrs et la période des moissons commence. On fauche les épis de chaume à la moissonneuse lieuse ou alors carrément à la faucille avec l’aide de moissonneurs venus du sud qui travaille à la tâche et à moitié. Le salaire du groupe représente la moitié de la récolte; ajoutons à cela, les épis glanés, après leur passage, par tout les membres de familles et soyons sûrs que les GUEBLIS repartent de la région qu’ils ont habité pendant tout ce temps en logeant sous des tentes de Nomades, avec leur provision de blé de l’année. Les rendements sont maigres dans ces parcelles difficiles d’accès. On récolte moins de dix quintaux à l’hectare les années de sécheresse. Néanmoins, les superficies des champs sont en moyenne de dix hectares et les gerbes rassemblées sur place puis apportées par chariots entiers sur l’aire commune de battages représentent d’importantes meules. Un entrepreneur de battages venait d’Affreville avec sa grosse batteuse, trieuse et botteleuse. C’était un événement d’importance. Il en avait pour un mois complet de travail. Les sacs de grains pesant un quintal chacun que, dès l’âge de dix huit ans, tout homme devait porter sur ses épaules, s’entassaient sur l’aire de battage et, toutes les nuits, il fallait garder ce précieux bien, très convoité par les indigènes dont c’est la nourriture essentielle. Un transporteur d’Affreville, venait avec camion et remorque, une fois par jour à partir de la deuxième semaine de battages pour emmener ce blé aux DOCKS privés qui se chargeaient de la commercialisation. Chacun récupérait la paille, la POUSSE et la CRIBLURE pour nourrir les bêtes en complément du fourrage et faire leur litière. On cultivait, aussi, de l’orge pour les cochons et un peu d’avoine pour les chevaux. Sur ces terres maigres, les agriculteurs pratiquaient l’alternance. Pendant la guerre, on s’est mis à la culture du LIN dont on récupérait les graines pour l’huile et les tiges qui étaient expédiées en France. On voyait aussi des champs de lentilles, des étendues de pois chiches et des fèves que l’on récoltait sèches. La pomme de terre et les salsifis ne se trouvaient que dans les jardins bien irrigués. L’époque des vendanges, dès le début du mois de septembre, était aussi très animée. Tous les moyens de transport à plate-forme étaient réquisitionnés et bâchés, pour transporter jusqu’à la cave coopérative, les grappes juteuses coupées par des équipes d’indigènes venus de DJEBEL voisin en renfort des employés agricoles annuels. Ces derniers avaient quelques responsabilités, assurant les fonctions de GARDIEN DE VIGNE, CHEF DE CHANTIER, PORTEURS À DOS ou CONDUCTEURS D’ENGINS ou d’ATTELAGES car on utilisait encore des chariots à bœufs et mulets.
    Un peu plus tard dans l’année, la cueillette des olives mobilisant les énergies. Les olives qui n’étaient pas préparées à la ferme dans des grandes jarres en grés (olives cassées et épicées; olive à la grecque) étaient transportées jusqu’aux huileries près de LAVARANDE et les récoltants ramenaient leur huile pour l’année.
    Vers les années cinquante, c’est la culture du TABAC qui occupera les indigènes les plus entreprenants qui travaillent moitié avec un propriétaire européen ou indigène. Le propriétaire donne le terrain et les outils aratoires; le commis se charge de faire venir, dans une terre très riche, les petits plants de tabac avec les graines sélectionnées par la TABACOOP d’EL AFROUN. Il transplante, arrose au haquet tiré par un mulet, bine et récolte feuille par feuille les cinq à six hectares de plants maigrichons mais très parfumés. Les feuilles sont travaillées par les femmes et les enfants du groupe familial; mises en guirlandes ou ZRONGAS, suspendues dans les séchoirs préfabriqués qui sont sortis de terre comme des champignons de fenouil au printemps après un bon orage, puis serrées en MANOQUES. La main d’œuvre est payable à la tâche : cinq francs en 1950 pour une ZRONGA réalisée. Les ballots de manoques partent alors pour EL AFROUN où la coopérative donne immédiatement une prime en fonction de la qualité, puis le revenu total de la vente avec des acomptes très appréciés. Les sommes sont partagées en égales parties entre le propriétaire du terrain et le commis, par la coopérative elle-même.
    Au village, quelques mauresques sont plus connues que les autres; elles sont laveuses ou assurent la traite du lait. Ce sont, le plus souvent, des veuves ayant beaucoup d’enfants à charge. Matin et soir, on les voit traversant le village, voilée et rasant les murs pour ne pas se faire remarquer. On les identifie néanmoins à leur allure et on sait que la CHELLALIA va mettre en train la lessiveuse chez PRA ou que la grande qui les dépasse toutes d’une tête et qui est surnommée MONT’PAILLE ou TOUILA se dépêche d’aller traire les vaches chez TURC avant le départ au pacage; tous les mardis, c’est LHALLIA qui passe sa journée à laver les draps, les serviettes et les nappes du seul Hôtel-Restaurant du village. Depuis que les lessiveuses ont fait leur apparition, le LAVOIR COMMUNAL est déserté par les lavandières qui s’interpellaient en OCCITAN. Il tombe en ruine et personne ne se préoccupe de son sort. Le lait est vendu aux indigènes surtout, qui le commandent en RHBOR, quart de litre. Mille neuf cent cinquante quatre ! La REBELLION s’installe en ALGÉRIE. La région de VOLTAIRE sera relativement épargnée par la GUERRE. On a su par la suite, que c’était en raison de sa situation entre deux WILAYAS, qui se faisait un point de passage et de repos pour les FELLAGHAS. Les indigènes du bled on été impliqués mais rarement, sauf les deux dernières années, les indigènes du village. La guerre a, tout de même, amené son lot de désolation. Alexis PRA a été tué en sautant, avec son tracteur, sur une mine placée sur le chemin de sa ferme, par une équipe des PONTS ET CHAUSSÉES étrangère au village et qui entretenait les routes dans le secteur. Son fils de trois ans était assis entre ses jambes et n’a rien eu, protégé qu’il était par son père. Ensuite, Édouard ROQUES a été assassiné un matin alors qu’il arrivait à sa ferme située à sept kilomètres du village, en plein bled. Il n’habitait plus cette ferme et s’était réfugié au village comme beaucoup d’autres fermiers. D’ailleurs plus aucune maison du village n’était inoccupée, la lente désaffection des campagnes par les jeunes était contrebalancée par l’afflux des fermiers et des fonctionnaires. Les fermes abandonnées la nuit, étaient souvent incendiées ainsi que les récoltent de céréales. Dans toutes les fermes qui sont restées habitées pendant cette période de guerre, s’élève maintenant un MIRADOR dans lequel les familles passent la nuit. Une HARKA a été installée à AIN LAPSI ou l’armée a rouvert une école qui a connu son temps de gloire. Cette école, située dans le bled à sept kilomètres du village était patronnée par l’armée de Terre qui y recrutait des ENFANTS DE TROUPE. Un instituteur, nommé par l’INSPECTION ACADÉMIQUE y était en poste régulièrement et il se passait parfois des mois sans qu’il ne rencontre un seul européen. Cependant, chaque année, au moins de juin s’y déroulait une grande fête au cours de laquelle avait lieu la distribution des prix en présence de nombreux officiels avant la dégustation du traditionnel MECHOUI.
    Les HARKIS dans le bled, les GENDARMES à LAVIGERIE, les LEGIONNAIRES en patrouille et la GARDE TERRITORIALE au village, constituée de réservistes mobilisés sur place, armés du fameux fusil LEBEL, assuraient une tranquillité trompeuse, mais le COUVRE-FEU était en vigueur et les déplacements s’effectuaient en CONVOIS. Après la création de l’ORGANISATION ARMÉE SECRÈTE (OAS) du général SALAN, les gardes territoriales ont été dissoutes car il ne fallait pas laisser d’armes de guerre aux mains des européens.
    C’est à cette époque que VOLTAIRE est promu au rang de COMMUNE DE PLEIN EXERCICE. Jusqu’à lors le village faisait partie de la COMMUNE MIXTE DU DJENDEL, avec les villages de LAVIGERIE, BORLEY LA SAPIE, DULFUSVILLE ET BARRAGE DU GRHIB. Un administrateur était à sa tête et chaque village élisait au suffrage universel un ADJOINT SPECIAL et des conseillers. Temps de guerre oblige, le premier maire de voltaire a été nommé par l’Administration et l’armée; n’empêche que les fonds propres et les subventions en font une commune riche qui se dote d’une mairie neuve, de deux nouvelles écoles, d’un logement communal, d’un grand bâtiment abritant le FOYER RURAL, d’un ABBATOIR rudimentaire, utilisé surtout le jour du marché hebdomadaire et d’un square fleuri et ombragé. C’est l’Abreuvoir des premiers jours de la création du village qui fait les frais de cette rénovation et se sont sept ou huit personnes de la région qui ont eu un emploi stable. Un couple, secrétaires de mairie, deux instructeurs, titulaires du B.E.P.C, aux écoles, un jardinier communal, MAAMAR BOUAMRA, deux éboueurs, l’albinos “CHOUBLANC” et son aide MOHAMED, deux nouveaux facteurs. Par contre, le CAID, BENTAIEB SALAH, cousin du député de même nom, perdait ses prérogatives. Le foyer rural, animé bénévolement par un instituteur du village, Gérard WATIER est le lieu de rencontre privilégié de tous les jeunes et même des plus. Anciens à l’occasion de projections de films cinématographiques par exemple ou lors de la perpétuation, en plus intime, de la fête de VOLTAIRE.
    Arrive mille neuf cent soixante deux et le jour de la proclamation du cessez le feu en ALGÉRIE. À midi pile, les arabes du village manifestent leur joie mais il y’avait là une arrière pensée. Alors que les européens se sont barricadés chez eux, les Algériens en puissance commencent à défoncer les portes et les fenêtres, armés de pioches, de haches, de faux et de faucilles. Les fils du téléphone ont été coupés; impossible d’appeler au secours. Un sous-officier de la HARKA, se trouvait au village ou il résidait. Pistolet au poing et moteur emballé, il se force un passage à travers la meute d’enragés et gagne son campement d’où il avertit les gendarmes de Lavigerie. Quinze minute plus tard, les gendarmes par le bas, les harkis par le haut, les deux formations militaires encerclent le village et remontent les rues, repoussant devant eux, à coup de grenades offensives, les manifestants. Quelques coups de feu seront échangés et il y’aura des morts. Les Accords d’Évian sont loin d’être respectés. Aussi, les Français décident-ils de quitter Voltaire, la mort dans l’âme, et en abandonnant tous leurs biens, sans même lever les récoltes qui étaient magnifiques cette année-là. Les moins optimistes tablaient sur des rendements de quarante quintaux à l’hectare pour blé dur OUED ZENATTI dont la région était devenue une zone de sélection. Les vignes promettaient aussi des grappes nombreuses et bien remplies.
    Les voltairois grossiront le flot des rapatriés qui regagnent la métropole ne sachant pas du tout ce qui les attendaient. Quelques uns restés en Algérie, coûte que coûte, et l’ont payé cher en vies humaines et en humiliations. Les vendanges terminées et l’argent empoché, ils sont tous rentrés en France avant la fin de l’année.
    En juillet mille neuf cent soixante deux, voltaire cessait d’être et le nom qui était rebaptisé AIN LECHIEKH. L’Algérie française avait vécu; l’Algérie Algérienne naissait.

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  • Le peuple et Nous

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    - Et ,il n’en a fallu qu’ une toute petite seconde du temps à ce siècle 21 pour qu’ une année 2018 s’en va , lui laissant place à tout une autre nouvelle 2019 qui arrive doucement.
    - AH ! C’était La meilleure année parmi les meilleures années avant elle qui sont parties et voilà qu’elle s’en va aussi sans détour ,sans retour et pour toujours
    - Mais tu devrais savoir que celle qui est arrivée, , on l’a bien fêtée mème à sa venue en pleine nuit et elle n'en est que bonne et un bien inestimable pour « nous tous ».
    - OH… OH …là .. Tu devrais dire pour "nous » ,mais pas pour « nous tous »
    - Mais mon cher , si dans l’hémicycle on dit « nous tous « c’est bien pour le peuple qu’on le dit ’ dans ce cas « nous tous» c’est le peuple et le peuple pour cette année déjà partie est très…très satis….
    - Arrête !!! …arrête ne termine pas un joli mot pour un vide existentiel . tu veux flatter le peuple quand le peuple n’est pas du tout ce « nous tous » .
    - Tu veux dire que le peuple c’est pas « nous tous »et qu’il n’est pas satisfait du tout avec « nous . ».
    - Le peuple n’a jamais été compris dans votre expression tumultueuse » nous tous »et ceux qui l’ont dit ce sont ceux comme Vous qui ont trempés leurs doigts dans un penchant amoral malsain et corrompu et sont très très satisfaits. ,
    - Si le peuple c’est pas « nous », c’est quoi alors ce « nous » après vous dans la conjugaison ?
    - Le peuple est une foule ,et une foule on ne la conjugue jamais pas avec ce « nous tous »
    - Tu crois que si le peuple ne lève pas la tête ne connait toujours pas encore la conjugaison
    - Ah ! le peuple !!! Ce peuple méconnu, il en restera encore méconnu dans la conjugaison
    - Que dit le peuple alors pour » nous « .
    - Le peuple ne dit plus rien , on ne lui a laissé que ce don du regard avec une bouche cousue pour mieux hurler SA colère..au lieu de la crier .
    - Mais mon cher ,on dit dans notre hémicycle c’est pour mieux calmer sa colère et qu’ on lui a bien dit de ne pas crier mais de hurler: Crier c’est une honte !
    - Mais le peuple doit crier au moins ,au moins pour calmer ses nerfs…C’est ce qui d’ailleurs le console à tout temps qu’il lui reste à vivre jusqu’à ce qu’on l’ embaume.
    - Tu ne penses que le peuple vit comme un brave dans ces temps qui courent .
    - Le temps pour lui à vivre encore en brave il lui faut une volonté du dégout : ..
    - Alors si le dégout est bien sa volonté la mort par noyade pour lui est plus propre est plus réalisable que mendier sa vie sans espoir aucun.
    - Le peuple avec ses 60 peines ne peut voir sa vie davantage en rêve . ..et si le peuple peine avec ses 60peines : la mort par noyade pour lui est la plus propre qu’à celle de l’angoisse.
    - C’est ce qu’on préfère dire à hémicycle ’ dans l'ordre du jour : que Les deux sont bons pour lui
    - Mais là le peuple dit que L’Élodie , l’amoureuse de la vie, ne le supporte pas pour lui et Se sentir au mieux dans sa thébaïde c’est être aimé et tant entourée d’amis sans. Non, le peuple tient vraiment à cette meilleure façon à eux de rester dignes.
    - Alors on doit encore lever nos mains dans l’hémicycle pour l’amadouer et lui faire don d’une bienfaisance,
    - Le peuple dit qu’il est préférable de lui assurer avant tout foyer , mariage, travail dans les règles
    - Tu crois que c’est une manière à « nous » de le consoler à devoir rester fidèlement dans son pays
    - Dans ce temps qui court ,le peuple le dit si bien pour vous qu'il prie prie pour qu’on ne le prenne pas pour un gouailleur, ça devient pour lui après désolant .
    - Dans ce cas ,notre solution va jusqu’à lui faire dire qu’il doit faire le rigolo et se faire encore tout petit.
    - Alors tu vois bien qu’avec cette nouvelle 2019, vos mèmes sentiments reviennent toujours en scène pour ce bon peuple quand vous étudiez son cas social ,vous dites pour lui que là où il doit vivre il doit savoir nager que marcher aveugle tout son temps..

  • Les retraités, une population qui embarrasse !

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    Les retraités, une population qui embarrasse !

    Publié par Malika Boussouf EL WATAN
    le 30.12.2021

    Il est courant, lorsque l’on entend quelqu’un se plaindre d’un proche, de penser à la célèbre phrase de Voltaire «Protégez-moi de mes amis, je m’occupe de mes ennemis» ! Parce qu’il arrive souvent que ce soit les proches qui exposent au pire. Dans le cas précis qui nous intéresse, ceux censés incarner les proches sont les hauts responsables qui avaient annoncé, il y a une dizaine de mois environ, qu’ils allaient revaloriser les pensions de plus de 3 millions de retraités.

    À deux jours de la fin 2021, rien n’a encore été entrepris dans ce sens. Ces derniers n’ont toujours pas tenu leur engagement. La baisse du pouvoir d’achat l’ayant tirée vers le bas, la catégorie de retraités qui tentait, depuis quelques années, de tenir encore le coup, a rejoint celle qui vit sous le seuil de pauvreté. Nul besoin, par conséquent, de s’occuper des proches et des ennemis. Les deux se confondent misérablement. Ce sont ceux censés leur faire du bien qui leur tournent le dos.

    «On a servi le pays du mieux que l’on pouvait et de toutes nos forces et voilà comment on nous rétribue de nos efforts ! On ne doit rien à l’administration. Nous n’avons pas à lui être reconnaissants puisque nous avons, toute notre vie durant, payé nos impôts et que, même retraités, nous continuons à être taxés. Nous ne demandons pas l’aumône, c’est notre argent que nous réclamons. Si le pays tient encore debout, c’est bien grâce à nous et pas à ceux qui annoncent qu’ils vont augmenter les retraites et ne tiennent pas leurs promesses. Pourriez-vous, s’il vous plaît, leur faire parvenir nos requêtes ? À qui d’autres nous adresser, sinon aux journaux ? Vous avez plus de chance d’être lus que nous d’être écoutés. Et, vous aussi, un jour, vous serez dans la même situation. Qui défendra votre cause ?»

    Ils sont pas mal de retraités, comme l’auteur de ce mail, à ne plus savoir à quel saint se vouer pour faire valoir leurs droits aux augmentations qui leurs sont dues et ne sont jamais satisfaites.
    C’était ma dernière chronique pour 2021 ! À toutes et à tous, je souhaite le meilleur pour le futur proche ! Prenez soin de vous et des vôtres, pour mieux protéger vos rêves !

    M.B.

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  • Le chemin implacable.

    1ère partie

    L’après-midi tirait à sa fin, que le vent du soir commença à manifester sa présence sur le feuillage restant de quelques arbres plantés autour du petit ranch du vieux Sam Benson .Laura, la petite fille occupée à faire rentrer les dernières poules trainait derrière sa mère anxieuse. Malgré que tout parait paisible dans cette journée qui se termine, la mère était bien trop inquiète ce jour là. Son fils ainé n’est pas encore rentré .Elle trouva le seau qu’elle portait pour traire le lait bien trop lourd à son poignet et à chacun de ses pas comme un fardeau.Vlcsnap2012062319h43 1

    Les quelques vaches laitières oubliées sont ramenées des pâtures à l’enclos par Hall .Ils vont bientôt être trait dans l’étable avant le coucher de soleil. A l’intérieur de l’enclos Le meuglement assourdissant des vaches s’accentuaient à leurs approches de l’étable ou se trouvent leurs petits veaux. Perché comme à ses habitudes sur l’une des poutres en bois à l’entrée de l’enclos Hall s’est mis à aider les dernières bêtes trainardes à entrer sans se donner de cornes entre elles. Il lui restait comme dernière besogne de la journée, juste ce moment de fermer le portail de l’enclos, Levant la tête. il vit s’élever une trainée de poussière à l’horizon.

    Dis m'àn ! cria soudainement Hall !. Comme si le souci qui angoissait sa mère le préoccupait aussi. C'est Billy ! c’est lui m’an ! Là, au loin sur la piste qui mène aux Morgan .Je le vois qui vient à bride abattue !.Prise dans l’effroi, la mère laisse tomber de ses mains le sceau, dit d'une voix saccadée. Quelque chose lui est arrivée dit elle...Hall! vite !, avertis ton père... , il est à l’écurie à s'occuper de la jument. Lorsque Billy arriva, posa pieds à terre, couru droit à la maison .Le père comprit que ça n'allait pas du tout pour son fils. Avant que la tête de Billy ne disparaisse à l’intérieur. Le père gravement lui demande.. Billy Veux-tu me dire ce qui se passe.C'est rien Pa !répond Billy tout essoufflé, le père savait son fils qu'il ne mentait pas pour rien. Exubérant! il se retourna vers Hall, l’appela d’un ton ferme qui ne pouvait attendre...Hall! Laisse ta mère, viens vite m'aider. Le père, au regard de la mère qui ne comprenait toujours rien, se dirigea droit cette fois vers la seule selle suspendue dans l’étable .IL la tira vers lui, le vieux tapis de selle traina avec.Une selle usée par le temps et le vent, devenue bien lourde pour ses deux bras. Hall !.Haall !.. Où est ce que tu traines encore…, dépêche-toi de m’emmener Black.! Et va remplir les deux gourdes du puits. Et si le père à Billy eut à choisir un tel ou tel cheval,’ dans certaines circonstances, il savait sur quelle bête compter. Black était ce cheval pour le père, le plus préféré, et que Billy aimait aussi. Un vrai pur sang. Hall le môme de la famille, au cri sans rappel du père s’emballa à exécuter sa tache de consignes, sans tarder se dirigea vers le cheval, mit la bride à la bête et l’emmena, , il se dépêcha aussi vite après de remplir les gourdes de l'eau du puits. En mains expertes d’un vieux cavalier, Le père mit le tapis de selle et plaça dessus la selle. Le cheval, la robe luisante, attendait patiemment le prochain geste de l'homme. Désemparée, la mère regardait le père mettre la selle au cheval en toute hâte .Elle était là à observer sans brancher.son cœur faible lui disait autre chose. Quand Billy sorti ,il était vêtu de ce long manteau de cuir qui lui descendait tout bas, un manteau de cow –boy du temps qui évoque le rassemblement des grands troupeaux ,sa main tenait une carabine winchester et une couverture enroulée couvrait son avant-bras. Son chapeau large au bord rabattu par devant descendant le front lui couvrait les épaules. Je veux savoir ce qui se passe, dit maman toute angoissée en voyant son fils sortir vêtu de la sorte, une arme à la main...Tout en serrant les courroies, se souciant guère de ses paroles, ses mains en expertes bouclèrent plus fortement les sangles de la selle à un long voyage,. il répondit enfin d'une voix bien crispée. Ton fils vient d'avoir des ennuis avec le shérif et son adjoint à Dock- City. comme d’habitude.. Et il vaut mieux qu'il s'en aille chez son oncle à Tombstone là -bas en Arizona jusqu'à ce que les choses se soient tassées.
    Car être pris pour un voleur de chevaux en ce temps ou se mettre en travers d'un shérif fédéral, au Texas, en 1869, ajouta le père c'était comme prendre un aller simple pour la potence.
    Hall ramena les gourdes pleines, leurs extérieurs bien mouillés. Elles furent attachées comme à l’accoutumé en bandoulière à l'avant de chaque coté de l’épaule du cheval, sans prendre la peine de regarder le fils, le père d'une main fit une claque brutale sur la croupe du cheval. Au coup reçu, le cheval cabra, de lui s’échappa ce long hennissement d'un départ ...lorsque Billy y eut tiré la longe et prit les rênes, Black dressa ses oreilles ;au coup de l’éperon prit l’élan au triple galop. Adieu fiston! dit le père à Billy. N’oublie surtout pas de prendre le chemin connu..C’était les seuls paroles qu'il adressa à son fils.

    D'une voix rauque de loin on entendit Billy dire :...adieu m’an ne t’inquiète surtout pas ! A son jeune frère il dit. Garde bien ta sœur Laura Hall. Le vent apporta quelques voix .Les autres phonations furent mêler au bruit des sabots laissant derrière eux leurs poussières.
    D’une voix faible, la mère lui répond. Prends soin de toi mon fils, murmura t elle à son passage, serrée entre le tablier et les bras de sa mère Laura la petite sœur, regardait d'un air pensif, son grand frère partir. Déjà au loin, le soleil allait disparaitre à l’horizon, laissant sa clarté jaunâtre terminer la courbe du jour. Las, le père Tête baissée, le poing d'une main fermé, ,il empoigna de l'autre main son vieux chapeau en daim et en frappa avec son genou .Une habitude à lui qui lui revenait souvent pour atténuer une colère. Quand il sorti de l’intérieur de l'enclos et regarda les dernières lueurs du jour disparaitre derrière les collines, les mots lui manquaient à la gorge pour dire quelque chose. Ses yeux amoindris de douleur voyaient son fils partir....
    Billy est déjà loin Quand le Shérif -fédéral William Randal et son acolyte de Shérif adjoint se présentèrent pour l’emmener et forcer le père à le faire sortir et leur remettre le fugitif caché. Le père fut bien narquois à leur demande d’arrêt en leur montrant par le canon de son fusil les cimes des montagnes où il se trouve ….les deux représentants de justice levèrent des yeux hargneux vers la montagne et se disent qu’ils leur restent encore un peu de temps.. Enfourchèrent leurs montures avec la conviction que le vieux Sam qu’ils connaissent ne pouvait les tromper ni mentir à la loi …Impassible envers ces hommes de loi qui s’éloignaient de sa vue, sur le perron de l’entrée le vieux Sam implacable, retrouva son calme.
    Son fils chevauchait dans une toute autre direction.et savait qu’en ce moment, Billy est bien loin pour être inquiété d’être rattrapé.

    2eme partie

    Billy, chevauchait maintenant sous un ciel étoilé, se fiant à son étoile qui lui indiquerait le sens à prendre toujours en direction du nord.
    Suivant le conseil de son père, Billy avait choisi la route à prendre qu’il connaissait et qu’il a déjà empruntée avec pas mal de cow boys au temps de ces grands départs de convois de bétail au nord du pays. La route la plus difficile mais la plus sure pour lui. t-3.jpgEn ce mois des grandes chaleurs, il savait qu’il avait prit ce risque du choix de chemin qui représente devant lui l’immensité de ses terres arides en été que le soleil implacable dardait de ses rayons de feu. Le point d’eau qui sera le plus proche est à quelques miles un peu loin encore, mais à cet endroit il en fera et en sera une halte pour un repos et provisions d’eau. Même black en a grand besoin d’un repos mérité. Les deux gourdes emportées remplies de nouveau suffiront pour le voyage Parfois il sentit la selle fendre sous son poids. Black tenait bon et, Billy en bon cavalier savait donner l’allure au cheval. Parfois l’allure au pas ou au galop, parfois au trot, parfois il maintenait l’allure du cheval au galop régulier. Le vieux père à Billy en plaçant cette confiance aveugle en lui, connaissait bien l’endurance de la bête.
    Durant tout le parcours à travers la grande étendue qui, s’affiliait à perte de vue régnait le grand silence..Pas un bruit à part le bruit devenu familier pour Billy du martellement continu des sabots contre le sol .Et, d’un horizon à l’autre, on ne distinguait que les quelques corbeaux hasardeux au sommet d’une crête d’un rocher en quête d’une proie moribonde d’un coyote. Leurs croisements inlassables parvenaient comme pour annoncer un malheur..
    Du dernier puits d’eau laissé, Il chevauchait maintenant depuis déjà plusieurs jours.sur une piste désertique, poussiéreuse et sans fin. La route lui était longue jusqu'en Arizona .Il devra parcourir encore tout l'état du Nouveau Mexique toujours vers le nord et à traverser le Rio Grande, ce fleuve qui descend du Colorado venant des montagnes ROCHEUSES. .Il était là à penser à tout ce trajet, quand soudain il aperçut à une clairière prés d'un arbre à un mille de lui plusieurs cavaliers De loin, il ne pouvait apercevoir ou comprendre ce qui se passait. Billy ne voulait prendre le risque de s'aventurer à aller à leur encontre..Par prudence caché derrière le gros rocher qui le dissimulait complètement il resta là à observer leurs mouvements,..;.
    Là, à une distance où il se trouvait, il distingua deux hommes ^parmi eux sur un même cheval sans selle Les cinq autres dont un immobile avec un grand et large chapeau de mexicain le masquant complètement. A l’ écart, il paraissait leur chef, .les quatre autres caballeros tournaient tout autour de leurs prisonniers aux braillements hilares ajoutés aux mélanges de cris de haine et d'injures.
    Au signe du geste de leur chef , l’un des hommes prit son lasso et un autre que son compagnon lui remit .Sans tarder , il s'immobilisa avec la bête au dessous d'une branche de l'arbre .IL vint à exécuter avec adresse à passer la première corde et la deuxième autour de cette branche choisie donnant un relief de la plus robuste de toutes .Billy comprit que c'est à une pendaison qu'il va être témoin de cette scène malgré lui. Quand soudain, Il entendit l’un des hommes élevait un cri , un coup de feu retenti . Parmi les hommes de la bande, un homme a utilisé son arme et à faire feu .Les des deux hommes ligotés à un moment d’inattention, dans leur ultime espoir ont tenté de fuir et prendre le large. Le pistolero n’eut pas le loisir de presser la détente une deuxième fois : Le coup parti a atteint sa cible. Le fuyard atteint au dos glissa de cheval entraînant son compagnon avec lui à terre .Ils étaient menottés ensemble ! Dans son élan, leur cheval fougueux, continuait son grand galop dans la plaine qui s'étendait à perte de vue devant lui ., Sans charge sur lui , libre de tout mouvement il ne s'arrêta pas., Le groupe surpris savaient dans ce cas qu'ils ne pouvaient rattraper le cheval.
    Pour en finir leur sale besogne, des quatre hommes deux descendirent de leurs chevaux, s’avancèrent vers les deux bonhommes gisants à terre.
    Chef Valdés ! Cria le plus proche. L’un des gringos vit encore il n’est que blessé .Valdés était le nom du chef. Serein sur sa monture, un bout de cigare à moitié consommé pendait du coté de ses lèvres. Une gourde suspendue à son cou qui de temps à autre dégageant le cigare noirâtre, IL déversait le contenu de quelques gorgés à son gosier laissant d’autres gouttes lui coulaient sur son buste poilu .Essuyant par la suite, ce qui restait de liquide sur ses lèvres par la manche de sa veste en cuir. Jovial, IL regardait paisiblement avec enthousiasme ses hommes emportés par leur graine de violence.
    A peine pieds à terre, que celui qui détenait l’arme encore fumante cria à son chef. Est ce qu'on l'achève… dit l'un d'eux.
    Et sans attendre le mot de son chef, il sorti son revolver de gros calibre de son étui. S’avança en laissant entendre à chaque pas le tintement de métal des éperons de ses bottes. Arrivé jusqu'au corps inerte du blessé il essuya avec dégout, son nez du revers de sa manche, et de ce qui est en reste de poussière et de tabac à mâcher sur ses lèvres et les lui cracha dessus. Non satisfait, ajusta son colt en direction de la tête pour y faire feu .Relevant un peu plus son sombrero couvrant son visage poilu d’une barbe de quelques jours, d'un regard perçant Valdes de loin l'arrêta .Valdes en homme aguerri depuis qu’il a connu tout jeune une arme à feu, avait déjà une idée autre en tête pour les achever. Une mort lente qui lui rappelle un temps de combats endurcis de règlement de compte entre bandes rivales. Une mort de supplice voilà ce qu’il a trouvé pour ces pestes de chasseurs de primes. Il ricana si fort à l’idée, que son rire devint subitement des toussotements continus Se laissa glisser de selle se mit à terre en vacillant à quatre pattes et vida tout ce qu’il a pu boire de tequila.IL était hilare et complètement ivre, Il s’étala ensuite de tout son long, bras tendus au ciel avec un grognement de bête cherchant une proie pour assouvir sa faim.
    , Avant de se relever, Valdés toussa une dernière fois qu’il fera suivre après d’un cracha avec répugnance.
    Il ordonna à ses hommes de mettre à genoux le blessé sans lui enlever les menottes qui le retiennent à son compagnon. et de faire passer la corde autour du cou du deuxième homme de la tendre et l’attacher à l’arbre..
    IL alla récupérer son large chapeau un peu plus loin et d’une fente de sa botte retira un couteau de chasse. Son visage cette fois avait cette expression bestiale et vile, devenu dur et glacial …. Les hommes exécutèrent en se rappelant leurs bonnes astuces de méchancetés. Ils soulevèrent celui qui avait la corde au cou et placèrent ses pieds sur les épaules du blessé ; chaque pied sur une épaule. Leurs poignets gauches menottés les obligeront à être solidaires dans ce sort cruel de mourir et sentir par la suite davantage le supplice infligé.
    Un bout de temps après, Valdès prit d’une fente des sacoches de sa selle une longue lanière de cuir vert, la coupa en deux, une plus longue que l’autre..De sa gourde il en verse dessus le contenu de tequila.
    Cette fois, Valdés s’approcha du blessé qui gémit de douleur, mais le cri qui montait dans sa gorge fut étouffé par la lanière de cuir vert que le mexicain ’enroulait autour de son cou, serrée par un nœud solide..IL prit l’autre morceau de lanière, souleva les vêtements et la chemise du bonhomme pendu lui faisant exposer sa peau au soleil et lui entoura le buste avec en serrant bien fort le nœud..
    Billy suivait la scène, dissimulait derrière le rocher prêt à fuir au cas où son cheval humera l’odeur d’un autre cheval, hennira et les avertirait de sa présence toute proche d’eux.
    Billy savait de son père, l’efficacité de ce supplice d’une mort lente et certaine, appliqué par les mexicains pour un prisonnier qui doivent haïr.
    La mort de l’homme suspendu par la corde au cou dépendra de la durée de vie de l’homme à genoux. La lanière en cuir vert au fur et à mesure qu’elle sèche on meurt lentement étranglé, et en resserrant la poitrine ça vous empêche de respirer. Des que l’homme agenouillé suffoquera et tombera il entrainera dans sa chute le pendu qui se brisera le cou par son poids suspendu jeté à l’avant.
    La torture va commencer à produire son effet. Le soleil flamboyant dardait ses feux impitoyables. La positon du soleil n’était qu’à mi chemin de sa courbe.
    Les rayons du soleil dans ce temps qui coule vont faire évaporer l’alcool du cuir vert qui s’enfoncerait dans la chair..
    Seul Billy ne pouvait venir d’aucun secours aux pauvres malheureux .Il voulait partir, s’éloigner au plus vite de cet endroit sans se faire remarquer.
    Mais il resta là, à suivre la scène impitoyable .Avec une implacable indifférence, Valdés et ses hommes observaient l’ agonie des deux chasseurs de primes... Jetant un dernier regard effronté sur eux qui ne révèle aucune pitié, il décida enfin de partir laissant seul un homme assistait à l’atrocité et lente agonie que subissent les deux prisonniers.
    Les quatre caballeros disparaissaient au loin, le mexicain restant paraissait ivre et fatigué, vacillait jusqu’à l’arbre soupira et s’adossa à son tronc, rabattant le grand sombrero, il le tira sur son visage le protégeant du soleil brulant et se laissa choir à un profond sommeil.

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