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Par Ahmed LABDI

  • LA MA-THEO-MATIQUE

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    « LA MA-THEO-MATIQUE.   1/4»

     ESSAI  Ahmed LABDI

    Invités par les BENBOUS, (Anciens Elèves du Collège et Lycée de la capitale des Aurès) pour leur 8ième  rencontre. 541 km indique le compteur du bus Toyota à notre arrivée devant le bureau de l’A.E.C.L.Batna, un voyage d’environ 10 heures. Je crains toujours le temps vide qu’on pouvait avoir en cours de route (arrêts divers) alors pour le meubler, j’avais apporté avec moi un livre que je possède et non encore lu de Serge Mongeau intitulé : Parce que la paix n’est pas une utopie. La paix ne peut pas être une utopie, bien sûr, on le sait car la vraie paix ne peut être envisagée sans le Noble Coran et ne l’est que par lui. A cette rencontre, j’avais projeté de présenter une petite communication orale sur un sujet d’actualité qui m’a toujours tenu à cœur. Il concerne le lien qu’on peut faire entre les mathématiques et les religions, globalement, et notre religion, principalement. Un lien occulté sans nulle argumentation, sans aucune preuve, sans aucun développement théorique potable pour le détruire puisqu’il n’y en a pas et il n’y aura jamais. Je ne l’avais pas terminé alors je le fais après la rencontre des Benbous. La lecture de ce livre m’a inspiré une autre approche pour mon essai, pour ma réflexion sur le rapport religion/mathématiques d’où l’intitulé :  « La Ma-théo-matique ».

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    Toutes les religions sont considérées comme incompatibles avec l’esprit scientifique ce qui est, en soi, une ambiguïté terrible, une tortuosité inutile. Pour l’Islam, ce raisonnement ne tient pas debout et tient d’une grande aberration. Pour expliquer l’origine de ce malentendu, j’essaie de donner un aperçu général sur le lien indéfectible que peut avoir la religion pure avec le savoir expérimental. C’est un sujet que j’adresse à ceux qui ne reconnaissent en notre religion qu’inanité et quelque chose de vain, sans avancer aucun argument à la hauteur de leur surenchère. Leurs arguments reposent sur une méconnaissance totale de la Réalité des choses religieuses occultée par des volontés purement matérialistes. En effet, le monde dans lequel nous vivons, expliquait l’auteur, est de plus en plus violent. Il se questionne si cette violence fait partie de la nature humaine.

    L’auteur dit : NON ! La paix n’est pas une utopie mais il y a des causes sociales que nous pouvons éliminer. La paix ne s’offre pas sur un plateau d’or. Faire la paix en soi, c’est se réconcilier avec soi-même, avec son passé, avec sa vie, nous conseille l’auteur mais il oublie, grandement, la principale chose : la réconciliation avec notre Créateur commun. Il y a dans la religion pure celle qui devrait venir du Vrai Dieu, l’Unique comme il ne peut pas y avoir deux, une explication pour toutes nos questionnements abstraites : la métaphysique, le mysticisme, la magie, notre présence sur cette Terre, la vie, la mort … S’il y a un code cosmologique permettant à l’univers de s’auto-développer, un code biologique ou ADN pour

    que la vie s’accroisse, il est clair qu’il y ait un code à la hauteur de l’homme en tant qu’être conscient, à l’image de son Créateur : doté comme Lui d’une vue, d’un ouïe, d’un flaire, d’un goût et d’un toucher mais limités. Un cerveau et ses fonctions par lesquelles Dieu s’adresse constamment à l’homme par l’intermédiaire du Noble Coran.

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    Il nous faut une réconciliation avec Dieu car notre humanité est brouillée par des choses religieuses réellement opposées alors que leur pluralité au lieu d’enrichir et de garantir la relation Dieu-homme, nous enfonce d’avantage dans le mysticisme, dans de fausses et mauvaises spiritualités : causes de litiges et même de guerres. Elles se considèrent toutes comme envoyées du divin et ne reconnaissent pas la fin de leur mission, leurs statuts. Elles pensent toutes être conférées par Dieu d’un pouvoir pour Le représenter sur Terre. Cette pluralité est, donc, impossible vu que Dieu qui fait bien les choses ne peut envoyer tant de religions avec différents aspects contradictoires. L’erreur vient de l’homme. Comment résoudre ce problème ? Chacun doit-il se refermer dans ses croyances au nom de la liberté de consciences et laisser se perpétrer ce désaccord ? En pure réalité, cette liberté ne peut être accordée que par Dieu, Seul capable de sanctionner ou récompenser. Les Droits de l’Homme n’ont pas de règlements propres à l’usage de la conscience alors qu’ils n’ont aucune notion de ce qu’elle peut être. Y a-t-il une science qui traite de la conscience pour pouvoir établir un règlement à suivre ? Si elle existe en quoi peut-elle être utile à la liberté de la conscience ? 

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    Toutes sont sensées provenir d’un même Destinateur Sacré et ne reconnaissent que leurs propres problèmes. Il y a une grande méprise dans la vision des religions. La paix se construit sur trois bases car l’homme est composé de trois corps : physiologique, psychologique et spirituel. Ces trois corps doivent, donc, se nourrir chacun selon les besoins qui leur soient adéquats. Tout comme les mathématiques, les besoins spirituels ne s’imposent pas. Ils devraient être entendus à tout citoyen de ce monde. Elles doivent, avant tout, être comprises. La volonté de l’empê-chement d’écouter est aussi condamnable que le prosélytisme ou le fanatisme. La nature fait bien les choses de par son Créateur s’entend. Il est un esprit immensément supérieur à celui de l’homme disait le père de la théorie générale de l’univers : La Relativité Générale : Albert Einstein. (Théorie qui n’explique pas tout : Alors, quelle est celle qui devra expliquer l’univers d’avant le Bigbang à nos jours ? La théorie des cordes et même la théorie du Tout de Stephen Hawking ne peuvent répondre à cette question puisqu’elles éliminent, d’emblée, la spiritualité et se risquent à dire que la science peut tout expliquer. Je m’arrête là ; j’aimerai entendre l’écho de ma réflexion.

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    Les mathématiques reposent sur des axiomes et elles ont été modernisées par l’esprit du Noble Coran à qui on a mis en place le FIQH pour bien le comprendre. Les mathématiques tout comme le FIQH sont faits pour faire comprendre et chacun son domaine. Nous sommes inconsciemment détournés d’une parfaite et bonne compréhension religieuse du monde par une volonté scientifique, économique et politique qui a horreur de la religion vraie et pure tout comme la nature l’a du vide. 

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    Je veux en venir à ce que pour enrichir d’avantage nos rencontres sous l’idée du PARTENARIAT-ECHANGE visant à améliorer nos connaissances sur divers domaines, on peut l’étendre, aussi, à celui de la religion, en toute liberté. Nous sommes un peuple musulman, avant tout. Je ne suis d’aucun parti politique, sans aucune tendance et je discute théorie pour me défendre des athées, des agnostiques et d’autres –isme que je respecte grandement pour peu qu’ils me respectent en retour. Alors, cela me permettra de mettre beaucoup de suffixes –logie dans ce domaine. Quand on pense qu’on veut que la laïcité qui ne repose sur aucun ardument assez fort pour permettre de séparer en Algérie, l’Islam de la politique. Le Christianisme qui a suscité la laïcité n’a pas le même statut que l’Islam.

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    J’ai horreur de me mettre dans un zèle religieux casuistique hypocrite, fourbe et sournois mais je préfère l’équanimité d’un étudiant assidu, fort consciencieux, méticuleux, honnête et probe. « On ne joue pas aux dès avec Dieu ». Alors, je me suis mis à déchirer le masque de la nature et surtout celui de la philosophie occidentale pour lire dans la première l’intelligence d’Allah et dans la seconde le déni de tout Dieu. Notre religion est un message fait dans une dialectique rationnelle trop supérieure à celle des mathématiques. Elle n’a ni dogmes, ni axiomes. Autrement, elle ne peut être de Dieu qui s’est donné pour nom Allah.

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    Voilà où est arrivé la philosophie occidentale et comment elle nous voit. Extrait d’un film sur la guerre d’Irak. Prologue d’un film de 2 heures : Mensonges d’état. (Bodies of lies). Un film plein de contrariétés. Il débute par ces vers de W. H. Auden.

    • I and public know
    • What all schoolchildren learn
    • Those to whom evil is done
    • Do evil in return.

    (Nous savons tous, ce qu’on apprend aux enfants

    Ceux que l’on violente se feront violents.)

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    « Est-ce qu’on est à notre place là bas ou pas ? (Au Moyen-Orient) Votre réponse à cette question n’a pas vraiment d’importance parce qu’on est là bas. On est fatigué et on ne voit pas la fin. On ne peut même pas se consoler en disant que notre ennemi est aussi fatigué

    que nous. Parce que ce n’est pas le cas. Il est illusoire d’espérer qu’une guerre prolongée affaiblira un ennemi occupé. Ça rend, probablement, votre ennemi plus fort. Il s’habitue aux privations. Il s’adapte et rend en conséquence. Tandis qu’ici chez nous, chaque fois qu’un décès est annoncé, on doit faire face à des sondages d’opinions publics qui glissent rapidement de positifs à négatifs puis à franchement hostiles. Les gens ont en ras le bol des minutes de silence avant le match. Ce qu’ils veulent c’est qu’on leur dit que c’est fini. En dépit des frais, nous avons sensiblement augmenté notre puissance opérationnelle et nous voyons qu’un progrès. Ce que nous avons ici, c’est potentiellement une conflagration planétaire. Ça exige de notre part un zèle constant si nous voulons y mettre fin. C’est le seul moyen humble parce que notre ennemi s’est rendu compte qu’il affrontait des hommes du futur et ça, c’est aussi malin que c’est exaspérant. Si vous viviez comme dans le passé, si vous vous comportez comme dans le passé, les hommes du futur auront beaucoup de mal à vous trouver. Si vous jetez votre téléphone portable, si vous fermez vos mes-sageries, si vous transmettez toutes vos instructions de personnes à personnes, de la main à la main, si vous tournez le dos à la technologie, vous disparaissez dans la foule, ni drapeau, ni uniforme. Ce qui fait que nous ne nous trouvions pas sur le terrain là bas. Ils regardent autour d’eux et disent il faut qu’on se barre. Dans une situation comme celle-là, vos amis s’habillent comme vos ennemis et vos ennemis s’habillent comme vos amis. Est-ce qu’il faut que vous compreniez clairement que ces gens là n’ont aucune envie de négocier. Aucune. Ils veulent qu’un califat universel doive être établi sur toute la planète. Et ils veulent que chaque infidèle se convertisse ou meurt. Et là, ce qui a changé. C’est que notre ennemi que nous avons cru un peu primaire, a compris cette vérité basique et un peu primaire. En effet, ce n’est pas facile. On est une cible facile. Il est beaucoup plus simple de mettre fin à notre monde actuel que vous le pensez. Retirons notre pied de la gorge de cet ennemi là pendant une minute et notre monde changera radicalement. »

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    L’Islam n’est pas négociable, certes, mais pourquoi tant de zèle pour le faire taire à jamais ? Le Califat ne se fera jamais sans le consentement de toute l’humanité. Il faut que cette humanité sache ce qu’est cette religion pour y adhérer. Si elle le saura, elle y adhèrera facilement. Et ça vous le savez, donc aucune théorie ne viendra à bout de l’Islam et vous pratiquez la terre brûlée comme l’expansionnisme, l’impérialisme occidental l’avaient fait pendant des siècles en Algérie, au Vietnam et dans, bien d’autres pays. 

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        Ahmed le bourlingueur.                                           

    Téléphone : 0658 39 55 75

    L’e-mail : idbaldemha@gmail.com

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  • Ghoufi/ Batna

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    Voici « zapé » pour vous, un bref aperçu sur les constructions troglodytes de Ghoufi (In https://fr.wikipedia.org/wiki/Ghoufi) L’orthographe est facultative : indifféremment Ghoufi ou Rhoufi. Ce que vous devez savoir au minimum, avant de partir :

    Ghoufi.

    Le canyon du Ghoufi est un site touristique situé dans les Aurès en Algérie. Le village de Rhoufi est une agglomération secondaire de la commune de Ghassira dans la wilaya de Batna

    Un long canyon, du nom de l'oued Abiod (Ighzir Amellal), traverse toute la contrée de Tifelfel à M'Chouneche. Sur trois ou quatre kilomètres le long de l'oued, des jardins d'arbres fruitiers et des palmiers encaissés dans l'oued, dominés par des falaises d'une hauteur de 200 m ou plus selon les endroits. Le village de Ghoufi est situé en bordure de la route nationale, sur la falaise nord.

    Surplombant l'oasis, les balcons du Ghoufi, taillés en cascades dans la roche, ont attiré l'homme qui y a construit des demeures aujourd'hui inhabitées datant de quatre siècles. Au tournant de chaque balcon se trouve un village au milieu duquel se dresse une taqliath (un bâtiment de plusieurs étages contenant un nombre de chambres égal au nombre de familles, servant à l'entrepôt des récoltes et des provisions). Les villages accrochés à flanc de falaise avaient pour nom Hitesla, Idharène, Ath Mimoune, Ath Yahia, Ath Mansour ou Taouriret.

    L'architecture est typiquement berbère. Les matériaux utilisés sont la pierre sommairement polie et jointe avec un mortier local, des troncs d'arbres et de dattiers.

    Les gorges du Ghoufi sont, à l'image des montagnes Rocheuses et du Grand Canyon, composées de roches métamorphiques et sédimentaires, et d'une végétation de type oasis, spécificité unique de cette région.

    Les balcons de Ghoufi sont sur leur flancs formés d'un habitat traditionnel berbère en forme "d'escalier" et, sur leurs parois abruptes, par des habitations troglodytiques. Le site a été classé au patrimoine national de l'UNESCO en 1928 puis en 2005.

    Notes personnelles. Du point de vue géologie historique, le terrain qui est en marron est permien : (250 à 300 millions d’années) Le vert représente le carbonifère (300 à 360 millions d’années). Le troisième terme en bleu représente l’amorce du dévonien.

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  • D'autres Miliana

      Dans le cadre de la duplicité des noms de certaines de nos villes et de nos villages, celui d’une ville qui m’est très chère. En effet, en allant de Reggane vers Aïn-Salah, passant la nuit à Aoulef, dans le cadre de ma bourlingue professionnelle, recherche minière, dans la plaine du Tidikelt,  j'avais bien lu, sans avoir la berlue ou un quelconque mirage, sur une plaque de signalisation, un mot que j'aime tant, un mot parmi ceux que j’adore: Miliana. Yeh ? Miliana, ici ? Ya hawdji ? Ce mot, plus que familier, apparait soudainement dans l'immensité du désert et qui me retire de cette absorption que la nature m'impose pour mon premier passage dans ce coin, de cette torpeur des longs voyages, de sa monotonie comme celle du paysage. Une petite plaque de signalisation me surprend portant un nom qui évoque bien des choses pour moi. Non, j’ai beau cherché une faute quelque part mais c’est bien écrit : MILIANA surmonté par le même nom en arabe dans la même impeccable orthographe et dans une écriture officielle. Quoi de plus rassurant. Miliana ? Tous mes amis milianais passèrent dans mon esprit. La connaissent-ils cette ville ou village ? Je vais leur apporter cela, foi de bourlingueur. Effectivement, ils ne la connaissant pas. Mais la petite piste, pas trop sollicitée, montre bien qu'il s'agit d’une petite bourgade. Je la repère sur ma carte topo et elle se situe à une petite encablure seulement  de la RN52 qui relie  Reggane à Tam passant par In Salah. Juste entre Aoulef et In Ghar. J’aurai du noté le PK sur une borne kilométrique. Fallait y penser pour les milianais qui sont dans les environs et qui veulent en savoir davantage. La petite sœur de notre Miliana serait-elle perdue, là ? C’est que c’est le vrai désert. Aucun signe de vie. Un calme plat, aplati encore par un soleil de plomb. Algérie ! Comme tu es magnifique ! Je vois pourquoi vraiment il y a un million et demi  de chouhada. Je veux mourir dans ton champ d’honneur. J'aurai bien aimé la visiter, cette bourgade et prendre une photo mais... le boulot ne l’avait pas permis.

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