Peut on laisser prendre des risques ?

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Permettre à nos enfants de prendre des risques, est une éventualité extrêmement difficile et dangereuse. Pourtant, ces écueils peuvent parfois s’avérer nettement fructueux et bénéfiques. D’un autre point de vue – il est préférable de s’en abstenir au vu de certaines situations. Alors, définissons ensemble ces périls. Quels sont ces types de risques qui sont alors dangereux ? A quel âge, peuvent-ils justement être tentés? De quelle nature sont-ils faits? Les parents ont-ils le courage et la détermination de laisser leur petit vivre ces expériences? Bien sûr que non. Les différentes épreuves de contrôle peuvent-ils vraiment apaiser et tranquilliser ces procréateurs et ou les faire totalement exterminer ? Mais de quel risque parle-t-on justement? « Couver » ou surprotéger les enfants ne sont-ils pas là également des risques graves et énormes à encourir ?

Laisser les enfants prendre des risques ? Est-ce une fatalité ? Une inconscience ? Une idée à encourager ? Ou bien tout simplement un dérapage grave et bouleversant à éviter!!! Le contenu de cet article, pourrait justement nous éclairer davantage sur ces éventuels risques…

Les risques dont en parlent ne sont pas du tout périlleux. Cependant, ces écueils voire les dangers permettent à l’enfant de pouvoir mieux se comporter dans la vie. Ces périls peuvent justement apporter aux enfants cet appoint dont ils ont vraiment besoin.

Régulièrement, les enfants de par leur nature, sont, en général, fragiles, frêles et vulnérables, ils ne peuvent pas se défendre tout seuls en cas de tamponnements, de rixes, ou d’éventuelles attaques. Et, c’est pour cette raison qu’ils sont toujours accompagnés, assistés et surtout surprotégés.

Sans titre 27  Même le personnel éducatif apporte incessamment sa contribution et la prudence dévouée et affichée envers les enfants. Il ne lésine devant rien pour les ménager et les protéger. Et, cela avec une retenue mesurée parce qu’ils représentent la naïveté, l’innocence et surtout la pureté. Au passage, n’oublions surtout pas les éventuelles difficultés dans lesquelles les enfants sont confrontés. A savoir, le kidnapping ainsi que les conséquences de la période de la décennie noire. En plus de cela, s’ajoute la maltraitance et autres sévices corporels. Alors, comment peut-on s’offrir ce luxe de pouvoir les laisser prendre ces fameux risques ?

 De nos jours, les parents sont devenus presque des mères poules, une éducation très appuyée,bien contrôlée jusqu’à en faire des petits enfants « robots ». Une fois adultes, libres, seuls et débarrassés de ces protections ininterrompues. Les enfants peuvent être, plus tard, désorientés, hésitant, craintif jusqu’à paraitre malhabiles et surtout maladroits. Ces surprotections peuvent alors nuire beaucoup à l’enfant, Il n’aura, peut être, pas la nécessité de faire face au moindre petit tracas qui se présente devant lui. Il n’a jamais été mis à l’épreuve pour oser enfin se prendre en charge.

La peur et les craintes des parents sont-elles vraiment justifiées ? Certes, il faut s’inquiéter. Ces anxiétés et inquiétudes se sont évoluées avec le temps de manière belliqueuse. Ces deux adjectifs furent amplement suivis durant toute leur vie. A cause des faits divers enregistrés sur les journaux et surtout ces déclarations qui glacent le cœur. Elles vous mettent dans l’effroi et l’inquiétude. Cette manière de faire fut impressionnante et bouleversante chez les parents.

A cela, s’ajoute, la détresse et l’angoisse de ne pas voir réussir leurs progénitures. Ces derniers optent délibérément pour la maltraitance. Certains parents adoptent et choisissent des méthodes de punitions musclées, impensables et incroyables, qui, au lieu de réorienter son enfant, l’envoie directement aux soins intensifs.

Les parents, devant ces situations, deviennent impuissants et faibles. Alors, une surprotection est alors de mise.

  1. Peut-on vraiment laisser nos enfants prendre des risques ?

Par rapport à ce que l’on vient de citer, on parle alors de : laisser les enfants prendre des risques ? Il faut, tout d’abord, définir les types de risques ? Et à quel âge peut-on justement les prendre ? Autant de questions avec autant de réponses. Selon certaines dispositions. Evidemment, les enfants peuvent prendre des risques dans leur vie. Dans leur entourage afin qu’ils puissent non seulement s’affermir mais aussi pour développer leur personnalité et leur intelligence. Mais il ya risque et risque. A vous de savoir et de choisir les types de risques que l’on peut confier aux enfants. Afin d’éviter qu’ils deviennent plus tard des « assistés » voire des malhabiles et encore des maladroits» Il faudrait, par exemple, leur apprendre au début à :

  • Se tenir bien à table, savoir manger et se vêtir convenablement
  • Savoir choisir tout seul son pantalon et ou autres vêtements, l’aider et l’orienter oui
  • Apprenez à vos enfants de mieux, de bien communiquer - de favoriser le contact
  • Les rendre responsable en payant les achats que sa mère le charge de faire
  • Leur donner la parole pour s’exprimer et donner leur avis devant la famille et les invités
  • Leur parler en tant qu’adulte, les responsabiliser.
  • S’arrêter en voiture et demander à l’enfant d’aller vite à l’épicier du coin pour acheter des choses, procéder au paiement et ramener la monnaie. L’enfant se sentira mieux.
  • Le responsabiliser et le pousser à tenir un contact même avec les étrangers tout en ayant un œil scrutateur sur lui.
  • Permettre aux enfants de choisir et jouer ave leurs copains.
  • Lorsqu’il s’exprime, ne pas lui couper la parole, aidez le à s’identifier davantage.

Des choses simples mais qui ont leur poids et leurs significations pour l’enfant. Oui, il est d’ailleurs conseillé de laisser, de temps en temps, les enfants à ne pas être toujours aiguillonnés. Laissez les enfants prendre des risques mesurés afin qu’ils puissent développer leur caractère et leur manière d’anticiper sur l’avenir. C’est vrai que les parents sont « à cheval » sur certains points cruciaux de la vie tels que l’éducation, la réussite et la surprotection. Les enfants sont « couvés » de manière étouffante. La pression exercée sur les parents est également importante, celle de voir réussir leurs enfants, d’avoir un beau métier plus tard et réussir socialement dans la vie.

Néanmoins, ces risques doivent être contrôlés, vérifiés et mesurés d’une manière intentionnelle. Sans que les enfants puissent s’en apercevoir. Nos enfants savent et détestent lorsque les parents sont trop collants et trop présents. Les parents se comportent avec leurs progénitures comme si ces derniers sont des adultes mûrs ou qui sont purement des objets. Les enfants comprennent tout mais ils ne disent rien, Par contre, ils savent observer et écouter. Ces comportements exclusifs et spéciaux sur les enfants peuvent les désorienter et les dérouter.

Sans titre 28Si un enfant ne veut pas dialoguer, il sait à l’avance que la conversation entamée va vers un raisonnement qui ne lui plait pas, alors il ne parle pas, souvent, en retour, il est punie. Il n’y a pas plus sage et éclairé qu’un enfant, cependant il faut savoir le ménager tout en privilégiant la discussion avec lui, le respecter et savoir bien le ménager. A l’intérieur comme à l’extérieur, il faut lui donner la possibilité de s’épanouir davantage tout en l’observant de manière indirecte. Pousser les enfants à vivre leurs expériences, éviter les programmes et sites d’internet non conseillés. Au niveau du parc, au niveau des aires de jeux, il faut savoir les surveiller sans qu’ils se sentent espionnés.

 

   2. Comportement des parents

La pression exercée sur les parents est aussi grande et lourde, ces derniers souhaitent et aiment voir leurs progénitures parvenir au rang social prédestiné dans la vie. Ils se culpabilisent souvent lorsqu’il y a un échec. Alors, ils se trouvent devant une situation difficile et qui se résume ainsi :

  • Multiplier les cours d’apports spécifiques et par matière
  • Surveillance et discipline très ardue
  • Priver les enfants des jeux durant leur l’enfance
  • Incessants devoirs à la maison
  • L’enfant devient par conséquent, l’esclave des parents ! fais cela, ne fait ça, etc…

Sans titre 30  Les parents font grandir leurs enfants dans la tourmente, ces derniers ne sont pas faits en acier, c’est des êtres humains, de surcroît fragiles, ils ont des limites. Ce ne sont point de robots qui au simple geste ils réagissent selon les désirs des parents. Ces enfants peuvent devenir par conséquent, des enfants adultes tout ayant une mentalité troublée, brouillée et infantile. Ils grandiront mais leur cerveau ne suivra guère.  Etant donné que leur jeunesse fut sacrifiée aux « travaux d’hercule » Ils n’ont pas su profiter des jeux auxquels ils étaient voués lorsqu’ils étaient très jeunes. Lorsqu’ils étaient jeunes, ils ont joué considérablement au jeu des adultes, le jeu des gladiateurs…Les remords existent mais c’est déjà trop tard.

 

Conclusion

Permettre aux enfants de pouvoir prendre des risques, c’est une très bonne initiative. Une opportunité qui leur permettra de mieux appréhender l’avenir. Tout en ayant construit et forgé un caractère qui répond aux aspirations de la vie. Néanmoins, il faut aussi savoir accompagner et suivre les petits très attentivement pour qu’ils ne dérapent pas et qu’ils ne seront jamais déroutés. Le risque toléré, pas dangereux et maitrisé, par les parents, permet à l’enfant de se sentir dans sa peau, de se considérer comme tel, lui permettre de ne compter que sur lui même.

Le risque peut permettre aux parents de lâcher du lest qui va permettre même aux parents de se retrouver. Les parents peuvent jouer le rôle du conseiller et aussi celui qui peut les orienter et guider de manière objective. 

Les différents types de risques peuvent leur apprendre à être dégourdis, débrouillards et clairvoyant dans les décisions et choix à prendre.

Malgré cela, les enfants, eux-mêmes savent qu’ils ont besoin d’être suivis, protégés et accompagnés toutefois avec des formalités souples, adéquates et appropriées sans pour autant peser beaucoup sur leurs épaules qui sont, à notre avis, encore très fragiles.

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Par DEGHRAR Djillali

Commentaires

  • Chantal
    Bonjour Djillali,

    C'est avec un immense plaisir que j'ai lu votre chronique !

    Celle-ci m'a remis en mémoire une citation d'une femme exceptionnelle du 20ème siècle (Maria Montessori - médecin, pédagogue, scientifique) qui disait :

    "L'enfant nous demande de l'aider à agir tout seul".

    Bonne fin de journée à tous.

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