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Le goût du thé, le poids du silence

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Il est des matins où l’on ne demande rien au monde. Où l’on ne veut ni conquérir, ni briller, ni parler trop fort. Des matins fragiles, tenus par un fil discret, celui d’un geste ancien, d’un parfum familier, d’une chaleur posée entre les mains. Ces matins-là, je les habite avec une tasse de thé.

Le goût du thé, le poids du silence

Ce n’est pas tant le thé lui-même. C’est ce qu’il appelle. Ce qu’il autorise. Ce qu’il suspend. Le thé, c’est un abri. Une pause douce dans le fracas des heures. Il a le goût de l’hospitalité silencieuse, celle qui n’a pas besoin de mots pour être pleine. Il ne juge pas. Il ne presse pas. Il attend.

Autour de moi, le monde bruisse de vitesse, de connexions, de phrases trop vites dites. Mais ici, dans ce recoin calme où la lumière glisse sur les carreaux, je retrouve quelque chose d’essentiel, le droit d’être là, simplement, sans me justifier. Le silence s’installe, non comme un vide, mais comme une présence pleine. Il a le poids de ce qu’on n’ose pas toujours dire, mais qu’on ressent de tout son être.

Le thé me rappelle les femmes de ma famille, leurs gestes patients, leur retenue. Il me rappelle les vieux salons où l’on écoutait plus qu’on ne parlait. Les après-midis d’hiver où le feu ne crépitait que pour accompagner nos silences. Le thé, c’est peut-être cela : un héritage de douceur dans un monde brutal.

Je crois que nous avons oublié l’art de savourer. Tout doit aller vite. Tout doit se voir. Mais le thé, lui, nous ramène au temps long, à l’essentiel. Il n’est pas spectaculaire. Il est fidèle. Comme les êtres vrais. Comme les amitiés profondes. Comme les souvenirs qu’on ne raconte pas mais qu’on garde en soi.

Alors je bois lentement. Et je me tais. Et dans ce silence-là, il me semble que je reviens à moi.

Par Noria

Commentaires

  • belfedhal abderrahmane
    • 1. belfedhal abderrahmane Le 06/05/2025
    La richesse matérielle ne garantit en rien la paix intérieure…………………………..Un postulat.
    A toutes et à tous Essalem.
    Le sage ne donne pas une réponse toute faite, il conduit par des gestes simples ou des paroles profondes, à comprendre que le bonheur véritable ne réside pas dans la possession, ni dans le pouvoir, mais dans l’art d’aimer sans attendre en retour et surtout donner un sens à ce que l’on vit. Mes amis du noble site, c’est en parcourant un texte tiré d’un ancien magazine, que mes yeux se sont posés sur le traitement d’un sujet riche de sens car se rapportant aux règles de conduite que la vie nous apprend quotidiennement. Lisons attentivement le reste de ce qui va se dessiner dans les pages suivantes… Il était une fois un homme riche, à la barbe soignée, au regard assuré, mais dont l’âme, elle, marchait pieds nus.
    --- Un matin il franchit la porte d’un sage, logé humblement dans une maison sans lustre mais pleine de silence lumineux
    ---Je possède tout, dit-il, terres et serviteurs, or et renommée…mais le cœur, lui, ne connait ni repos, ni joie véritable, apprends-moi vieil homme le secret du bonheur.
    Le sage n’était pas de ces savants orgueilleux qui prétendent qu’on leur doit le respect du seulement à la science. Il n’examine pas si l’on aurait agi plus convenablement en se dérangeant soi-même. Il se vêtit du mieux qu’il put, se parfuma, afin que rien en lui ne déplut a celui qui le sollicitait, ou ne semblât, de la part d’un pauvre, une envieuse critique des habitudes d’un riche. Puis il aborda son homme d’un visage riant : car, disait-il souvent, la sagesse est gracieuse. Quand ils eurent conversé quelques temps sur différents sujets dont le sage montrait toujours le coté le plus agréable, le riche étonné de n’avoir pas encore eu à essuyer d austères remontrances, à avaler de pédantesque surnom, s’écria, le riche ! Certes, vous devez être un homme heureux !
    --- cela dépend de la manière dont vous l’entendez, répondit le sage. Si vous voulez dire que j’ai bonne part des biens matériels qui sont chez vous a profusion, vous êtes dans l’erreur, je ne suis pas heureux ! Si vous supposez que je n’ai jamais trouvé que réciprocité de tendre affection, ou que je n’ai pas à déplorer de ces vides douloureux que de temps en temps la mort fait autour de nous, vous êtes encore dans l’erreur. Mais si vous pensez que mon peu de ressources ne m’effraye point, que j’y supplée gaiement et sans porter envie a ceux qui n’ont pas ce travail à faire chaque jour ; si vous pensez que je m’applique bien d’avantage a borner mes désirs qu’ a les satisfaire, si vous voulez dire que je ne demande au cœur de mes semblables que ce qu’ il peut me donner, que je tache de ne pas oublier mes propres imperfections et que je m’efforce à faire le plus de bien que je peux ; si, enfin, vous me croyez pénétré de cette grande et consolante idée que cette vie n’est qu’ un passage, quelque chose comme une épreuve et que je retrouverai quelque part dans l’éternité tout ce que j’ai aimée ici-bas et qui en est parti avant moi : vous avez raison, je suis parfaitement heureux.
    ---Eh quoi reprit le riche, vous êtes pauvre, vous avez été trompé en amour et en amitié : Eh quoi ! Vous avez porté le deuil de ce qui vous était resté fidèle, et cependant vous êtes heureux.
    --- oui, heureux autant qu’un homme peut l’être, répondit le sage en rougissant un peu, non pas de honte, mais d’émotion par suite des souvenirs qu’il venait d’évoquer.
    __Ah ! Je vous prends, s’écria le riche, vous n’êtes pas parfaitement heureux !
    __ Est-il quelque chose d’humain qui puisse être parfait ?
    __ C’est vrai, mais, hélas ! Cet état heureux dont vous vous contentez, je ne puis même pas parvenir à le connaitre.
    ---Vous n’avez qu’a le vouloir des aujourd hui, des a présent, et serez aussi heureux que moi, répondit le sage avec simplicité.
    --- le riche sourit. La richesse est un don de Dieu ; il ne peut interdire le bonheur à l’homme à qui il a confié le plus de moyens de pratiquer le bien.
    ---Mon ami, dit le riche, faire le bien ne suffit pas, car j’en ai fait et je ne suis pas heureux…Je vous en prie ne me refusez pas votre science ; enseignez moi le secret du bonheur pour un homme riche !
    ----Il est, dit le sage, le même que pour le pauvre, et je vous l’ai expliqué tout à l’heure… Fin de texte.
    Comment traduire l’importance de ces enseignements dans le quotidien que nous vivons ? Et c’est cela qui m’intéresse a plus d’un titre ! Autrement dit quel est le pont entre la richesse matérielle et l’étendue de la paix intérieure ? Le sage leva les yeux, puis lui tendit une cuillère remplie d’huile.
    ---tiens la ainsi, sans en perdre une goutte. Fais le tour de mon jardin, et reviens. L’homme marcha prudemment, les yeux rivés à la cuillère, le pas tendu vers l’équilibre. L’orque il revient, l’huile était sauve.
    ---As-tu vu mes figuiers noueux, la lumière glisser sur les oliviers, ou le ruisseau chanter entre les pierres ! demanda le sage.
    ---Non répondit l’homme, je me suis concentré sur l’huile.
    ---Repars, alors et regarde, regarde vraiment. Cette fois ci l’homme s émerveilla ; les feuilles dansaient, les oiseaux s’appelaient, même les pierres semblaient parler. Il oublia la cuillère… et l’huile, elle, avait fui.
    --- être heureux, ce n’est pas seulement garder ce qu’on tient, ni courir après ce qui brille, c’est apprendre à marcher entre les deux. Voir le monde sans perdre son âme, tiens la vie sans la serrer trop fort. Le nectar ne se trouve pas dans la quête effrénée, mais dans l’équilibre, dans le gout savouré des choses simples et vraies. De cette noble séquence se dégage une moralité : celle de trouver l’équilibre entre savourer la vie et porter en soi une attention intérieure, une responsabilité, une conscience.
    Chère amie Noria, De la Serendipité à la magie suave d’un gout de thé pris sous le figuier, apaisée, l’âme est désormais partie prenante dans les méandres du silence lumineux. Dans l’attente de s’approcher de l’homme pauvre, travailleur et digne, pour desseller le secret de son bonheur, dans une prochaine contribution, je vous souhaite a toutes et tous, de vivre la meilleure ballade dans le jardin enchanté qui est si près de vous… Notre chère amie en sait quelque chose…je dirais même plus… renforcez davantage ces merveilleux coins ou il fait bon de s’arrêter un instant et dire … oui, nous avons compris. A bientôt.

    A bientôt.
  • Aziz
    • 2. Aziz Le 30/04/2025
    Puisqu'on parle de thé et de café, laissez moi vous parler du ALGERIAN COFFEE SHOPS de Londres. Un grand magasin/café, situe a Londres, au 52 Old Compton Street. Son ouverture date de 1887, probablement par des Anglais qui devaient se trouver a Alger dans les années 1800, et qui ont du rentrer chez eux avec dans leur bagages les saveurs des cafés et thés locaux. Aujourd'hui l'ALGERIAN COFFEE SHOPS de Londres existe toujours et le café et le thé dominent l’atmosphère de la boutique. Il trône toujours et fièrement sur son site d'origine et est devenu un leader de fournisseur en cafés et thés en Angleterre. Proposant une vaste sélection de cafés et de thés du monde entier, dont des mélanges maison exclusives et leur liste ne cesse de s'allonger grâce a leur approvisionnement en cafés et thés importes des quatre coins du monde. Je me suis rendu plusieurs fois dans ce merveilleux endroit de Londres qui porte le nom de mon pays et j'ai pu déguster plusieurs thés, car toutes mes années passées a Londres obligent, me font préférè le thé comme ma boisson de choix a ce jour.
  • Mohammed  Midjou
    • 3. Mohammed Midjou Le 28/04/2025
    Selon certains avis, le thé rime bien mieux l'après-midi jusqu'au soir et s'identifie à une vie au ralenti. Un beau résumé de fine plume que vient de nous offrir notre amie sur les bienfaits de cette substance magique.

    Un succulent breuvage mentholé regroupant en exemple, les bonnes âmes à l'ombre d'une pergola de vigne est l'une des images les plus désirées chez bon nombre de gens en quête de quiétude où le sujet de discussion s'engage discrètement, à peine perceptible chez les sages d'un certain âge. En d'autres lieux touristiques, servi avec modération, il est une forme de bon accueil, d'hospitalité, d'honneur, de bien-être, laissant entrevoir aux passagers un signe de respect enraciné dans les coutumes traditionnelles.
    Qui, du thé ou du café est le plus prisé? Dans cette situation, le Kadhi est le mieux sollicité pour nous décrire les raisons préférentielles
    et l'amour voué pour chacun d'eux, à défaut s'orienter vers un sondage sélectif. Connaissant nos habitudes, il y a prédominance du café parce qu'il s'associe au mieux avec notre tempérament de nerveux et autres fumeurs, donc, un digestif, un arôme agressif et un stimulant de l'organisme nonobstant le risque cardiaque. Le sujet féminin est devenu aussi accro en se limitant à deux tasses jour.
    Il est retenu cependant que le thé présente un avantage pour ses vertus médicinales, moins nocif, voire un frein à certaines pathologies.
    Les goûts et les c....................... Savoureusement à l'ancienne.
  • belfedhal abderrahmane
    • 4. belfedhal abderrahmane Le 27/04/2025
    Le thé, c’est un abri. Une pause douce dans le fracas des heures. Il a le gout de l’hospitalité silencieuse, celle qui n’a pas besoin de mots pour être pleine. Il ne juge pas. Il ne presse pas. Il attend. ……………………………Noria in le gout du thé et le poids du silence.
    A toutes et à tous Essalem.
    Le thé loin d’être une simple boisson il revêt le blason d’une parenthèse sacrée dans le fracas et le tumulte du quotidien. Cette sensation magistralement ressentie par l’âme d’une plume incontournable nous renvoie au livre du thé réalisé par l’écrivain chinois Oka Kura Kakuzu soulignant que le thé est bien plus qu’une boisson : c’est une philosophie de vie, une quête de l’harmonie et de la simplicité. Notre chère amie a rejoint l’écrivain dans sa philosophie de vie… le rituel du thé qui nous enseigne à apprécier la beauté dans les choses simples et à trouver la paix dans le silence. Plongée dans un silence à très forte résonnance, notre amie nous rappelle les vers de Florence Saillen :
    Dans le silence le temps n’existe plus,
    Et l’océan de nos pensées s’élargit.
    Par sa plume enchantée, notre amie nous ramène vers cette capacité à accueillir sans paroles, à offrir sans attendre, car s’agissant de ce qu’elle appelle, l’hospitalisation silencieuse tant les mots qui définissent son essence en sont une ode à la sérénité et à la beauté des instants simples. Par la façon la plus artistique et la plus humble, notre chère amie a réussi a transmis le message : une tasse de thé et un moment de silence suffisent à apaiser l’âme. A bientôt.A
  • Gm et fiston
    • 5. Gm et fiston Le 27/04/2025
    Gm,il vient de m'arriver une chose que je n'arrive pas à m'expliquer.
    C'est quoi encore aujourd hui fiston.
    C'est arrivé pour moi hier Gm.
    Alors bois ton café et ne pense plus au passé.
    Mon problème à comprendre c'est ce café qu'on doit boire pour effacer tout problème.
    Raconte moi ce qui te préoccupe fiston.
    Voilà Gm, tout en colère contre moi même je me suis dirigé vers ce café maure au coin du village pour boire un café bien naturel.
    Je vois que des fois tu résonnes bien à tes problèmes pour ies résoudre.
    Mais Gm j'ai bien commandé un café mais le garçon de café au lieu de m'aapporter un bon café il m'a bien servi un the.
    Tu lui as peut etre dit un the.
    Non pas du tout Gm" Goutlou djibli cahoua djabli afay." Et là je n'،ai pas du tout compris pourquoi?
    Peut être qu il t'a vu pour la premiere chez lui dans son cafe qu 'il a honore ta presence par cette boissom douce qu'on offre specialement pour adoucir les coeurs par son gout .
    Oh! Là je le reconnais Gm tout est redenu calme pour moi,et de même j 'ai retrouve tous mes esprits à sa premiere saveur que j'ai sirote.
    Alors tu vois bien qu"il n"y a pas plus bon qu'un bon the pour chercher et retrouver un silence perdu.

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