Histoire de laboureur

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Métaphore incitant à ne considérer comme vertu que le bien ; seule voie qui procure le charisme à la famille humaine. Texte, dessins et écriture par moi-même.

Histoire de laboureur

Par Ahmed ARBOUCHE

Commentaires

  • BELFEDHAL Abderrahmane
    • 1. BELFEDHAL Abderrahmane Le 14/01/2023
    Amis du très noble site bonsoir.
    Notre ami Arbouche par le dessin et la parole vient de toucher du doigt une noble référence de ces hommes qui peuplent encore notre terre et embellissent à ce jour la nébuleuse sociale. Le bien, la vertu et cette volonté ardue de penser à autrui afin de l’assister en toute circonstance, de ce fait et de cette conviction il est juste de considérer que l’homme est l’avenir de l’homme. Confucius a laissé entendre : l’homme de bien chérit la vertu. Le bien dont il est question dans la métaphore de notre ami est ce bien qui s’oppose au mal, désignant sans amalgame la valeur morale dans toute sa plénitude. Un proverbe arabe s’y met de la partie pour renforcer encore plus cette valeur morale en déclarant que celui qui s’instruit sans agir laboure sans semer. Une autre réalité me vient depuis l’âge lointain de l’école primaire. Un vieillard s’attelait à planter les premiers rayons de l’espoir de voir pousser un palmier. L’enfant entre l’intrigue et l’admiration avait demandé au vieillard le temps nécessaire pour que le palmier soit enfin apte à produire ses dattes succulentes ? Sans attendre ce dernier avait répondu : une vingtaine d’années tout au plus…une époque très lointaine, loin de connaitre les moyens mécaniques de notre époque. L’enfant tout naturellent avait enchainé : et vous pensez vivre jusqu’ a cette date fatidique ? Mon fils, ils ont planté et nous avons mangé… A notre tour de planter pour que ceux qui viendront après nous puissent en disposer. Ce dialogue enfoui dans la mémoire des époques d il était une fois refait surface pour le compte d’une ère de nos jours en affirmant qu’il faut planter un arbre au profit d’un autre âge. En religion bien que le mal soit l’opposé du mal, il a néanmoins une signification très profonde et très étendue dans le temps et dans l’espace. Notre prophète que le salut et la bénédiction de dieu soient en lui a dit : Il n’est pas un musulman qui plante un arbre ou cultive une terre dont se nourrit un humain, un animal ou toute autre chose, sans que cela ne soit considéré comme une aumône (rapporté par Mouslim) l’œuvre de ce dernier continuera de perdurer et d’être rétribuée tant que la terre qu’il a cultivée et l’arbre qu’ il a planté existerait. La société est dans le besoin crucial de planter, de labourer et de semer pour que chaque lopin de terre puisse être un espace de verdure, de paix et de joie de vivre. La littérature française renferme dans son patrimoine deux poèmes clés appartenant à deux époques différentes ou l’on sent cette force qui réside dans l’effort humain et cette autre gratitude sans borne dans le geste auguste du semeur. Amies et amis du très noble site a la lecture des deux poèmes de jean la fontaine et de Victor Hugo combien il m’est utile de me rappeler encore une fois l’effort considérable de toutes ces plumes qui ont creusé les sillons pour jeter les plus nobles graines jaillissant et jouissant de l’éclat des plus belles couleurs. Il s’agit de ma passion du nom Alger Miliana.

    Travaillez, prenez de la peine :
    C’est le fonds qui manque le moins.
    Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
    Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
    Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
    Que nous ont laissé nos parents.
    Un trésor est caché dedans.
    Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
    Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
    Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
    Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
    Où la main ne passe et repasse.
    Le père mort, les fils vous retournent le champ
    Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
    Il en rapporta davantage.
    D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
    De leur montrer avant sa mort
    Que le travail est un trésor.
    Jean de La Fontaine
    Saison des semailles. Le soir
    C'est le moment crépusculaire.
    J'admire, assis sous un portail,
    Ce reste de jour dont s'éclaire
    La dernière heure du travail.

    Dans les terres, de nuit baignées,
    Je contemple, ému, les haillons
    D'un vieillard qui jette à poignées
    La moisson future aux sillons.

    Sa haute silhouette noire
    Domine les profonds labours.
    On sent à quel point il doit croire
    A la fuite utile des jours.

    Il marche dans la plaine immense,
    Va, vient, lance la graine au loin,
    Rouvre sa main, et recommence,
    Et je médite, obscur témoin,

    Pendant que, déployant ses voiles,
    L'ombre, où se mêle une rumeur,
    Semble élargir jusqu'aux étoiles
    Le geste auguste du semeur Victor Hugo.
  • Chantal
    Merci Ahmed pour le partage de tes merveilleux dessins et de tes poèmes tous aussi magnifiques les uns que les autres !

    Je saisis cette occasion pour souhaiter à toutes mes amies algériennes et tous mes amis algériens et autres visiteuses et visiteurs du site une excellente année 2023 !

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