Articles de algermiliana

  • 8 Mars bonne fête

    Images jpgn
     
    Le Prophète et les femmes
     
    Toute sa vie, le Prophète a défendu et respecté les femmes. Lors de son discours d’Adieu au pèlerinage, véritable testament, il a appelé à prendre soin des femmes, compagnes de l’homme.
     
    Un jour, sur le chemin du retour de la montagne de Ouhoud, il se mit à pleurer et ses compagnons lui demandèrent :  «Qu'est-ce qui te fait pleurer ya Rassoul'Allah ? »Il répondit : « Mes frères me manquent ! » On lui dit alors : « Ne sommes-nous pas tes frères ? » Il dit : « Non ! Vous êtes mes compagnons ! Mes frères sont des gens qui viendront après moi, croiront en moi alors qu'ils ne m'ont pas vu ! »
     
    Nous sommes ses humbles frères et sœurs, on doit le suivre, se souvenir de lui, et tenir compte de ses recommandations.
    Malade, il rassembla ses épouses et leur dit : « M'autorisez-vous à me faire soigner chez Aïcha ? » Signe de ses bonnes manières et son noble comportement envers ses épouses.
     
    Une fois à la mosquée, il fit trois recommandations :
    « Ô gens! Par Dieu. Je ne crains pas la pauvreté pour vous ! Mais, je crains pour vous les mondanités de la vie d'ici-bas ! Je crains que vous vous la disputiez comme ceux qui vous ont précédés, et qu'elle vous fasse périr comme elle les a fait périr !
     Ô gens ! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes ! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes !
     Ô gens ! Je vous en conjure pour la prière ! Ne l'abandonnez pas ! »
     
    Sentant l’heure venue du rappel à Dieu, son Seigneur, le Prophète regagna sa chambre et demanda qu'on le laisse seul avec Aïcha, qui vint à côté de lui, et il posa sa tête sur la poitrine de sa femme.
    Quelle scène magnifique ! Le Prophète mourut dans les bras de sa femme.
    Il ne mourut pas l'épée à la main en martyr, ni en lisant le Coran, et Dieu sait que cette mort est belle, ni en priant, et Dieu sait que cette mort est belle !
    Il mourut dans les bras de sa femme ! Tout un symbole !
     
    Un signe pour la femme musulmane et un message auquel nous devons être attentifs !
    En souvenir de la voie du Prophète, les femmes, qui sont la moitié de l’humanité, ont le droit au respect. Les croyantes vertueuses et les croyants vertueux savent que l’égalité est donnée par Dieu, en même temps que le masculin n’est pas le féminin et qu’il faut ensemble forger l’harmonie, la paix et la miséricorde dans les cœurs, le respect mutuel,c'est une épreuve à surmonter avec sagesse. 
     
    Ni modèle du libéralisme sauvage, de l’athéisme dogmatique, de la perte du sens spirituel, ni celui du rigorisme, de l’archaïsme et de la misogynie. Mais voie du juste milieu, de l’équilibre et de la complémentaire. Le Coran s’adresse à l’homme et à la femme sans distinction. Humanité partagée : « Vous êtes le vêtement l’un de l’autre »précise le Coran.

  • L'impact de la bouteille à moitié vide

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    "L'espérance serait la plus grande des forces humaines si le désespoir n'existait pas"......VICTOR HUGO
    "Un monde sans espoir est un monde irrespirable"......ANDRE MALRAUX


    Le désespoir se définit comme une émotion qui se construit d'après l'impression personnelle d'avoir perdu tout espoir de réussite dans n'importe quel domaine, tandis que sous d'autres cieux, d'autres âmes attristées par la perte d'un être cher s'expriment dans une reconnaissance infinie pleine d'élévation :"Maman, toi qui nous a donné la vie nous voulons à notre tour te dire merci, de là haut malgré la route qui nous sépare tu seras toujours notre rayon d'espoir". "citation" dans ce contexte un proverbe albanais affirme; Si on a perdu de l'argent, on n'a rien perdu, si on a perdu les amis, on a perdu la moitié de ce que l'on a et si on a perdu l'espoir, on a tout perdu. L'espoir ou la vision de la bouteille à moitie pleine, le désespoir ou la vision de la bouteille à moitié vide nous renvoient vers des études réalisées par d'éminents psychosociologues sur l'optimisme et le pessimisme.

    YVES DE MONTBRON, administrateur du site de la ligue des optimistes cite comme exemple ce père de famille croisé il y a quelques années dans un port des Antilles. Il avait amené toute sa famille faire un tour du monde en voilier après avoir été sauvagement licencié, raconte t-il ce patron que j'ai tant haï il y a un an, si je le rencontrais aujourd'hui, je sauterais dans ses bras, grâce a lui, j'ai réalisé le rêve de ma vie.

    MARTIN SELIGMAN, professeur à l'université de Pennsylvanie qualifié de "PAPE" de la psychologie positive différencié entre le mode de la pensée optimiste et celui de la pensée pessimiste en prenant l'exemple du régime chez les uns et les autres. Pour les optimistes un régime ne marche pas quand on déjeune souvent au restaurant, pour les pessimistes "ça ne sert à rien de faire régime", les premiers voient la dimension transitoire des évènements pour les seconds, ils voient le caractère permanent. Un autre exemple dans la même optique basé cette fois ci sur la lecture d'un livre les pessimistes plombés par la généralisation affirment que "la lecture c'est nul" tandis que les optimistes disent ce livre n'est pas terrible. Le psychologue PHILIPPE GABILLET affirme a son tour que ce qui différencié les uns et les autres, ce n'est peut être pas leur intelligence, mais leur générosité.

    Une étude menée par THE ECONOMIC PULSE OF THE WORLD qui mesure la perception de la situation économique dans 24 pays, a fait ressortir que la FRANCE figurait en queue du palmarès, cette même étude a fait état que L'EUROPE mène en matière de désespoir suivie par l'AMÉRIQUE DU NORD, le reste du monde alors que l'AFRIQUE se trouve en tête du palmarès. Commentant la présente étude, un commentateur a laisse entendre que le 'pessimisme est un instrument efficace pour détruire une société et que l'optimisme relève de l'état d'esprit, de la santé psychologique.

    LE FIGARO sur un questionnaire en ligne basé sur les réponses de 11000 personnes avait conclu que pour retrouver l'espoir perdu, il est recommandé de suivre deux principaux conseils a savoir :

    1. L'importance de connaitre ses objectifs
    2. Identifier ses capacités

    Enfin, une récente étude scientifique a fait ressortir qu'être optimiste c'est bon pour le cœur.
    En conclusion, le mode de pensée optimiste vise de façon absolue la dimension transitoire des évènements, tandis que les pessimistes voient le caractère permanent des évènements sur ce plan, la distinction est de taille.

    Bonne fin de soirée à toutes et a tous avec l espoir de revoir les plumes de ceux et celles qui ont porté haut l'étendard du site ALGER MILIANA, car bien avant notre arrivée sur les rivages dorés du site tout laissait croire de façon sûre que les horizons étaient couleur de pourpre offrant l'un des meilleurs tableaux que pouvait sauvegarder dignement la parole, l'acte et la palette de nos artistes dans le livre des temps.

    Miliana recèle des trésors inestimables qui ne demandent qu'à être réhabilités, en effet que dire encore quand on projette un regard très admiratif sur ces écoles et leurs élèves qui ont vu le jour bien avant l'instauration des programmes scolaires pour les écoles indigènes ? SI pour ces écoles indigènes, ALI et  OMAR avaient marque l'ère du grand tableau noir avec ses encriers en porcelaine, à Miliana on se projetait déjà a la lueur de ce qui se construisait dans le littoral a tous les niveaux. L'espoir est vivant, l'optimisme en est l'essence et la substance et vivement le retour de toutes les plumes qui ont tracé les heureux jours d'un site très très agréable du nom ALGER MILIANA et tous mes souhaits d'encouragement et de persévérance pour notre amie NORIA.

    Pour finir ce volet, c'est avec un immense plaisir que j'invite nos amis du site à voir la vidéo qui va suivre pour saisir la portée réelle et l'importance des voies menant vers l'espoir en DIEU.

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  • Le Vagabond ou les Mamelles de la Providence

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    Une croûte de pain, ce n'est pas grand-chose, et c'est tout, cependant, pour le vagabond qui meurt de faim.....GEORGES MEREDITH.

    La vie pour beaucoup d'entre nous est belle, pour certains elle est effectivement belle mais pour ceux qui l'a comprennent, pour d'autres encore, elle est un long fleuve qui coule lentement. Cependant elle est aussi pleine d'embûches et de préjugés dignes de porter tristement le nom de ligatures selon l'expression du père de la légende des siècles VICTOR HUGO, ou selon l'éminent physicien ALBERT EINSTEIN qui soutient alors qu'il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé. Souvent la société condamne le suspect avant même sa comparution devant le juge, il trainera les chaines en attendant les boulets que l'on s'efforcera de forger au nom de la protection de l'esprit civil source de paix et de tranquillité.

    Oubliant toute fois que la société est pour beaucoup pour le façonnage de la déviance et celui a qui l'on attribue le geste condamnable.  Dans cette optique, j ai le vif plaisir de faire participer mes amies et amis à une lecture-audio de GUY DE MAUPASSANT intitulée LE VAGABOND et voir que c'est bien triste de constater comment un animal peut bien tendre la main et offrir la chaleur à un moment ou l'être humain s'est déchargé de toute obligation d'aider et soutenir son prochain.

    Par la même occasion j'ai le grand plaisir de vous faire participer à une expérience menée avec brio par un professeur et ses étudiants sur la définition de la vie.

      Bonne fin de soirée.

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  • LES FANTÔMES D'ABOU GHRIB

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     « Celui qui ne connait pas l'histoire est condamné à la revivre.» KARL MARX
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    L'histoire de l'humanité est un mouvement constant du règne de la nécessité vers le règne de la liberté.» MAO TSE TOUNG


    Derrière le rideau …. L’homme enchainé dans sa camisole affrontait les terribles morsures de la bête.
    La bête dressée par ses maîtres, jouissait en exécutant son jeu macabre par la manière la plus dramatique. Sans faille aucune.
    Les tomahawks, par la bénédiction de leur seigneur se sont alloués un instant de répit, tandis que les vestiges d’une vieille civilisation courbaient l’échine, saluant la force, la grâce et les coups de grâce du puissant libérateur des corps et des esprits.

    Le rideau se lève.

     

    - Abou-ghrib , bonjour. Te voilà enfin libéré du joug du dictateur. Les sbires du tyran sont aux abois. Ils agonisent.
    - Bonjour, dame liberté, excusez mon attitude fort désemparée, car je ne vous attendais pas de sitôt. N’ayez crainte pour votre temps précieux, je saurais écouter vos paroles.

    - Abou-ghrib , dans mes contes et récits , il est dit que tu incarnes le mal , que tu as toujours manqué de sensibilité . Plus noires que le noir, tes cendres sont parvenues jusqu’aux confins de ma planète. Il est dit que ton maitre t’a préservé le souffle de la vie pour avoir béni les tortures les plus abjectes et les actes les plus ignominieux. Fidèle serviteur tu as circonscris dans le silence le plus silencieux, les cris de la désolation et les lamentations des infortunés.

    - Abou-ghrib , les lois et les coutumes alignées en rang ne pourront désormais s’en passer de nos intérêts communs . Elles sont le gage de notre profonde reconnaissance.

    - Abou-ghrib , réconforté , souriait . La terre d’Errachid retenait ici-bas le ton d’un dialogue qui semblait être reconduit depuis l’aube des temps

    - Dame liberté, permettez que je respire du fond de mes appartements, que je chante votre bravoure et votre vaillance pour être venue de si loin porteuse d’espoirs et de meilleurs gages. Vous avez semé le blé, vous avez su préserver la substance , vous avez glorifié le temps , enfin vous avez libéré l’homme de sa propre emprise .

    Ô déesse des vertus, j’en suis comblé. je saurais alors sans faille aucune être votre messager auprès de mes semblables.

    La terre d’ERRACHID , calme , survolait les espaces célestes , tandis qu’une nuit d’encre s’apprêtait a couvrir l’existence , brusquement un éclair gigantesque zebra le ciel de Baghdad . Face à ce déploiement et à cette démonstration à sens unique, le grand saignement se produisit. Abou-ghrib horrifié, impuissant, assistait en direct à son déchirement. Les enseignements prodigués se matérialisaient sauvagement dans le fond de la chaire la plus chère, c’est la descente aux enfers.

    Ô terre des hommes et des bêtes, O barbarie sans nom et sans visage, de grâce faites appel au grand Larousse, demandez le concours du Robert, criez à l’humanité, faites l’aumône à la culture intellectuelle et dites moi seulement si mon sang est bel et bien rouge. Tout au long des récits et des contes, dame liberté bien assise, recevait l’éloge des plumes et des média. L’histoire et la camisole, enchainées criaient en silence. Elles ne se débattaient pas. Abou-ghrib dans un ultime effort, titubant, gesticulant et dans un redressement stoïque déguela sa propre sentence. Dame, que vous reste t il donc de séance sans ces boulets de canon, sans ces missiles sans lois et sans frontières ? O esprit libérateur souffrez vous de carence ?

    Dame liberté, telle une larve de feu éjectée par un cratère fou furieux, écumante de rage, annonçait le récital : oh ! braves gens ohé braves gens, vous avez senti la douleur et c’est là l’essentiel. Pour atténuer le malique vous avez couvé, nous en avons la médecine, l’abreuvoir et le feu. oh ! braves gens, convenez-vous à la réalité dans toute sa réalité, car en ce moment solennel, l’histoire est en train de se forger en lettres d’or…en lettres de feu. Bâtisseurs des conflits, arrangeurs de prétextes, politiciens et critiques à la carte, à vos marque…réjouissez vous.

    Abou-ghrib vous êtes primé au grade de la haute distinction, vous êtes une gloire planétaire. Ne perdez point votre temps, irriguez la sève, entretenez la substance. Les bases de la démocratie illustreront à jamais votre existence. Pour toujours elles accompagneront votre statu.

    Abou-ghrib, regardez sans voir la dame cynique, ressuscitant d’outre tombe l’esprit vivant de Néron.

    Abou-ghrib, surpassant les limites physiques et naturelles, debout, la tète relevée criait le récital des vivants : ici ou ailleurs, l’homme, la bête, ensembles ont compris la leçon de tous les temps elle Vivera tant qu’il y a un loup, tant qu’il y aura un agneau. L’un est fort pour un temps, l’autre est tendre pour toujours. Alliés ou adversaires, ils sillonneront les tranchées de l’histoire. Histoire en raccourci, histoire dramatique ou drame de l’histoire ?le philosophe Hegel soutient que l’histoire est un vaste champ de ruines, pour André Gide, le temps est meilleur juge, et la patience est meilleur maitre. Être juge, être maitre, le glas est là. Il sonnera. Telle est la loi de l’éternel.

    Dame liberté n’ayez crainte pour vos enseignements tant qu’ils puisent les principes en usant de l’alphabet de l’offense et des cultures canonnières.

    Ô esprit souffrant de mal, te voilà au rang des seigneurs pour guérir l’humanité..Pour sauver l’humanité. La terre d’ERRACHID survolant les échelles des temps percevait les échos plaintifs des larmes horrifies tout en regardant mais sans voir, tout en écoutant mais sans trop bien comprendre les contours de l’éternel récital. La terre d’ERRACHID, au-delà des signes et des chroniques soufflait sa tirade « la cigale n’enviera jamais la fourmi même si elle est son emprunteuse »

    Derrière le nième rideau : ça bouge, ça bouge, dame liberté sans perdre ni de temps, ni de nerfs, ni de patience avait déjà réglé sa boue-sol, les hommes de l’histoire, les hommes de la politique, les cartographes, les arrangeurs de prétexte, les experts tous azimuts, s’engageront pour la mission ultime en dressant le tableau de bord au nom de la raison d’Etat. L’outil juridique omniprésent n’a jamais été si bien huilé pour faire hurler les bouches de feux.

    Bonjour Abou ghrib… Bonjour Abou ghrib…l’écho se répandait de façon lourde et abstraite. cette fois ci le rideau est bel et bien tombe.
    Quand les photos terrifiantes furent libérées des geôles d abou ghrib et les langues déliées, les pseudos démocrates et les républicains avaient reconnu tour a tour que l histoire jugera l'invasion de l'Irak comme l'une des plus grandes mésaventures de la politique étrangère de tous les temps "SIC"... JOHN KERRY, Plus tard le sanguinaire RAMSFELD,devant le sénat avait reconnu avoir approuvé les crimes perpétrés dans Abou ghrib et dans l'impunité totale les victimes à ce jour trainent leurs horribles séquelles, tandis que les maitres du monde continuent toujours a confondre entre civilisation et force,entre civilisation et carnage.


    PS : par respect, j ai volontairement outrepassé certaines images dont l'horreur a dépassé la fiction. Que dire de plus, quand les loups garous dans leur basse besogne étaient secondés par une femme du nom de LYNNDIE ENGLAND. Des années plus tard Human right and watch avaient qualifie ces actes de crimes de guerre tout en affirmant avec force que les photos d'ABOU GHRIB ne sont que la partie visible de L'iceberg

  • LA PETITE PIERRE

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    «Aucune société n'est irrémédiable, aucun moyen age n'est définitif, si épaisse que soit la nuit, on aperçoit toujours une lumière» VICTOR HUGO

    Le poète Abou Madhi est né au Liban en 1889 après quelques années d'études il s'est déplacé en Égypte. Cette étape avait constitué pour lui le début de sa carrière littéraire avant de s'installer définitivement en Amérique ou il adhéra à la ligue des plumes présidé à cette époque par l'illustre khalil Joubrane. Très influencé par sa nouvelle situation en tant que membre de cette ligue littéraire il contribua largement à l'amélioration de la poésie arabe aussi bien dans la forme que dans le fond. Plongé dans la nébuleuse sociale avec ses aspects complexes, l'auteur avait conclu que la société était totalement prise en otage par la matière et que beaucoup qui pour avoir loupé le virage mettaient fin à leurs jours, oubliant que chacun quelque soit son rang social a un rôle à jouer, un rôle vital,utile et indispensable.

    Abou Madhi dans son poème avait introduit un style nouveau dans la poésie arabe c'est l'ère du symbolisme d'où la transposition matérielle de la nuit à l'image d'un homme usant de toutes ses facultés et de tous ses sens. Cependant lors d'une nuit étoilée qui avait enveloppé la ville blanche qu'elle fut attirée par des gémissements douloureux provenant d'une petite pierre qui se voyait en elle un être vil et sans importance, au point d'être une charge dans la société et prit alors la décision fatale de mettre fin à son existence. De cette fin c'était le déluge car la petite pierre avait laissé un creux qui au fil d'un temps avait encouragé le barrage à son tour d'envahir la cité et ses habitants. l'auteur est visiblement pour l'optimisme affirmant que chaque membre dans la société a un rôle important à jouer et une responsabilité à assumer, garant d'assurer un potentiel pour tout un chacun. A titre d'exemple nous citerons le grand travail que réalise un agent dans la propreté de la cité afin qu'elle ne se noie pas dans la pollution et la saleté et le travail que réalise n'importe quel responsable dans son secteur.

    Nous concluons donc que chaque membre au sein de la société a une valeur réelle résidant dans le travail qu'il réalise quel que soit sa situation et quel que soit son rang. Doit-on alors sous estimer l'apport d'une petite pierre par rapport a la force d'un grand barrage!!! mes chers amies et amis du site que cet enseignement nous sert de guide pour cette nouvelle année qui frappe a nos portes nous invitant à formuler les meilleurs vœux à tous les intervenants de l'agréable site ALGER MILIANA et que ce site soit une une ligue des plumes comme au temps de Abou Madhi. Je termine ce souhait pour relancer mon appel aux merveilleuses plumes de réapparaitre à nouveau car leur présence parmi nous est importante a plus d'un titre. A toutes et à tous je souhaite une très bonne nouvelle année en compagnie de la petite pierre qui réalise enfin qu'elle est utile, vitale, sociable et indispensable.


    Bonne année



    سمع الليل ذو النجوم آنينا... وهو يغشى المدينــة البيضــاء
    فانحنى فوقها كمسترق الهمس ... يطيل السكوت والإصغاء
    فرأى اهلها نياما كأهل الكهف ... لا جلبــة و لا ضوضــاء
    ورأى السد خلفها محكم البنيان... والماء يشبــه الصحــراء
    كان ذاك الأنين من حجر في السد... يشكو المقادر العميـاء
    أي شأن يقول في الكون شأني...لست شيئا فيه ولست هباء
    لا رخام أنا فأنحــت تمـثـــلا... ولا صخـرة تـكون بـــنــاء
    لست أرضا فأرشف المـــاء...أوماء فاروي الحدائق الغناء
    لست دراً تنافس الغادة الحسناء..فيــه المـليحـــة الحـسنــاء
    لا أنـا دمـعـة ولا أنــا عــيـن...لست خالا أو وجنـة حمراء
    حجـر أغـبــرأنــا و حقـــيـر...لا جمالا لا حكمـة ،لامضاء
    فلأغادر هذا الوجود و أمضي... بسـلام إنـي كرهت البقـاء
    وهوى من مكانه وهو يشكـو...الأرض والشهب والدجى والسماء
    فتحح الفجـر جـفنه ... فـإذا الطـوفان يغشى ((المدينة البيضاء))


    La nuit étoilée ayant entendu un gémissement couvrant la ville blanche,
    S'est déployée, sensible, elle écoutait un son plaintif
    Elle a vu les habitants dormir tels les gens de la grotte... pas de voix confondus ni de bruit
    Elle a vu le barrage bien consolide et l'eau étendue comme un désert
    Le gémissement parvenait d'une pierre du barrage, se plaignant des évaluateurs aveugles

     

    Prétendant être seuls les plus utiles, tandis que moi, je n'y suis pas, je suis vain
    Je ne suis pas le marbre pour sculpter une stèle ni un rocher bâ
    tisseur
    Je ne suis pas la terre qui, buvant l'eau, arroserait les jardins luxuriants
    Ni un joyau pouvant rivaliser la beauté somptueuse de Ghada
    Je ne suis pas une larme, ni un œil... Je ne suis pas non plus un point noir sur une joue rouge


    Je suis une pierre sale et vile... Aucune beauté, aucune sagesse, à faire valoir
    Je quitterai cette existence et partirai en paix . Je déteste rester
    Du haut de sa place elle s est jeté, tout en se plaignant de la terre, des météores, des ténèbres et du ciel
    Quand vint l'aurore le déluge avait déjà frappe la ville blanche et ses habitants.

  • LE LOUP MORALISTE

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    «Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal,mais par ceux qui regardent faire». ALBERT EINSTEIN
    «La religion sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux». EMMANUEL KANT

    La morale se définit comme étant un ensemble de règles de conduite considérées comme valables, de façon absolue. la morale avait toujours occupé une place prépondérante dans les programmes scolaires et sous forme de récits, de fables ou de contes, le plaisir de la lecture et les belles illustrations étaient souvent à l'honneur pour capter nos esprits d'enfants que nous étions mais souvent le récit avec ses rebondissements nous éloignait des fois de la règle maitresse basée essentiellement sur la moralité qui illustre l'âme et le fondement du récit. Prenant pour exemples les fables de jean la fontaine, les avis des critiques littéraires sont différents les uns des autres. Pour certains, les fables ne sont ni simple récit ni pure morale, pour d'autres la fable est à l'image de l'homme "corps et âme" le récit étant le corps et la morale en est son âme.

    Rousseau de son coté reproche à la fontaine dans son ouvrage l'Émile que les jeunes esprits sont portés à s'identifier au personnage le plus fort qui n'est souvent pas l'être le plus moral. Pour Rousseau il y va de la prééminence du récit sur la morale. Cependant dans plusieurs fables on constatera que la fontaine a effectivement mis l accent de façon remarquable sur la primauté de la morale à l'exemple de son récit sur le berger et son troupeau où tout était à l'honneur du berger. Pour beaucoup de critiques littéraires la fable de façon générale instruit en plaisant et plait en instruisant et c'est parce que le récit flatte l'imagination qu'il pousse à la réflexion et c'est parce qu'il donne à penser qu'il plait.

    Pour plus de détails voir moralité dans les fables de la fontaine.
    Nous terminons cette approche entre primauté de la morale et prééminence du récit en prenant pour exemple le récit de voltaire intitulé le loup moraliste et à vous chers amis du site de situer vos impressions autour de la primauté du texte sur la morale ou au contraire la prééminence de cette dernière par rapport au récit ou alors éviter toute forme de dualité et admettre alors que le récit et la morale ensembles constitueront le corps et l'âme à l'image de l'homme. A toutes et a tous bonne réception et très bonne réflexion.

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    LE LOUP MORALISTE

    Un loup, à ce que dit l’histoire,
    Voulut donner un jour des leçons à son fils,
    Et lui graver dans la mémoire,
    Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
    « Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
    A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
    Vous pourrez cependant avec de petits ours
    Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
    Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
    Point de larcin : menez une innocente vie ;
    Point de mauvaise compagnie ;
    Choisissez pour amis les plus honnêtes loups ;
    Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
    Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
    Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
    Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
    Car enfin, quelle barbarie,

    Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
    Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
    D’énormes chiens défendent les troupeaux.
    Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
    Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
    Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
    Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
    L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
    Hélas ! Il y laissa sa peau :
    De sa témérité ce fut le salaire.
    Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
    Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
    Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. »
    Le petit vit alors dans la gueule du loup
    De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
    Il se mit à rire à ce coup.

    « Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
    Comment, vous riez des avis
    Que vous donne ici votre père ?
    Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
    Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire ! »
    L’autre répondit en riant :
    « Votre exemple est un bon garant ;
    Mon père, je ferai ce que je vous vois faire. »
    Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
    Monte dévotement en chaire,
    Et vient, bien fourré, gros et gras,
    Prêcher contre la bonne chère.

    Voltaire

  • Ma toute première classe

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    L’Enfant n'est pas un vase que l'on remplit mais une source que l'on laisse jaillir... «Citation»

    Ecole indigène

    BONSOIR À TOUTES ET À TOUS
    BONSOIR MAÎTRE

    Il y a longtemps, très longtemps, avant de rejoindre l'école indigène. Je revois encore ma petite classe si modeste avec ses lawhates, avec ses vieilles nattes et ses murs peints au bleu et au vert et une petite fenêtre qui selon les saisons laissait apparaitre le souffle des temps.

    Ma classe était vieille dans le cours des âges, elle était même vieille par rapport à la naissance de l'école indigène qui disposait de tout un arsenal lié à l’état civil, au registre des inscriptions et aux manuels scolaires. Doté d’une cantine et d'un cinéma de fortune, elle représentait aux yeux des enfants indigènes les merveilles d'un autre temps. Depuis l'ère lointaine, à ce jour, elle garde jalousement son nom de LICOULE LAARAB, tandis que LICOULE FRANCISSE, juchée sur les hauteurs du Nador assurait exclusivement pour les enfants de souche française, les cours d'initiation et du primaire dans des conditions dignes de leurs semblables implantes dans l’hexagone.
    Si les temps entre les deux écoles étaient répartis selon les mêmes horloges saisonnières, la différence était de taille allant du simple habit, aux programmes enseignés et jusqu'au virement vers la vie active.

    Mais, avant cela, qu’en est-il de ma classe réglée aux échos des voix qui s'élèvent haut dans le ciel, perpétuant les versets coraniques sans pour autant saisir la portée réelle car l'heure étant réglée au parcoeurisme Nous y voilà au seuil de la classe et que pour renter on prendra le soin de nous libérer de nos chaussures.
    Sbah el kheir sidi, Sbah el kheir sidi, sans attendre un instant, déjà le chotrog s'était mis à broyer l'atmosphère, alors que sidi, par sa voix ferme annonçait le commencement de la journée.

    « tchrak » « tchrak », Haya kraw, Haya kraw, la journée s'était mise en marche de façon chaude et décidée animée de bout en bout par les petits taleb appelés gnadizes.
    Le Chotrog est un bâton léger dont le bout est rattaché à une queue de bœuf bien séchée au soleil méditerranéen. Pour écrire, les plumes sont taillées dans le bambou et l’encre est obtenue suite à une fusion de l’eau et de la laine grillée, mixées autant de fois, elles produisent un extrait noirâtre. L’extrait soumis à de petites doses d’eau, remué à outrance, il devient ainsi une encre fluide pouvant reproduire lisiblement les écrits sur la surface polie de la lawha.

    L’œil vigile de Sidi, les claquements du chotrog, une récitation tout azimut, rappellent sans doute aucun, que l’on est bel et bien dans une classe coranique.
    Alhamdou lilahi rabi l 3alamin, Haya kraw, haya kraw, « tchrak » « tchrak », et l’atmosphère dans son amplitude baignait dans un rythme cadencé que la voix des petits TALEB entretenait en haut et en bas. Ravivée par le regard perçant de sidi qui pour chaque petit taleb n'est que le signal et surtout un sérieux rappel que la récitation individuelle qui se déroulera en fin de journée est décisive et capitale la récitation collective sorte de relaxe marquera la fin de la journée.

    Le lendemain matin, la lawha prend sa toilette quotidienne, elle doit glisser heureuse dans l'eau claire et limpide baignant dans la saveur du salsal et toute la joie pour les pieds mignons d'avoir évité les caresses du compagnon d’armes de la fabuleuse falaka, elle est loin d'être une forme de torture tel que ramené par certaines plumes tendancieuse visant à ternir l'image de la religion la plus tolérante.

    Cependant dans l’emploi des jours, il y avait aussi des moments de grande joie et de détente. Pour sidi et pour les gnadizes rien absolument rien, n’égalait la journée des sadakates. Le chotrog dans une attitude digne des grands fakirs est momentanément mis en veilleuse, mais si près de sidi. Les nattes brillant par mille feux recevaient gracieusement les exquises de la cuisine traditionnelle. L'honneur est au mbassas, au ftir et au kaabouche.

    Sidi, d’habitude au regard franc et taciturne affichait des lors un large sourire et il avait toutes les raisons du monde d’être de la sorte car tout baignait dans la quiétude et la sérénité.

    Dans peu de temps, chaque gendouz aura le privilège et l’honneur de glisser dans la main de sidi une jolie pièce de vingt francs. En somme, c’est une belle offrande fruitée d’argent.

    Le jour des SADAKATE c’est aussi un jour de grande référence pour le petit TALEB qui, au prix d’efforts titanesques avait enfin soldé un HIZB entier que la mémoire ne manquera pas de retenir de façon claire, nette, et précise.

    Une fois l’offrande ayant pris congé, laissant sur place les assiettes d'argile vidées de toute victuaille, sidi d’une main sobre et sereine, usant de crayons noirs et de couleurs, armé de patience, transpose sur la LAWHA un cycle de formes géométriques rappelant en leur état les talismans des époques lointaines.

    Une fois l’œuvre achevée, le flambeau ainsi conçu est remis aux honneurs du petit TALEB qui, fort confiant et rassuré, est dès lors fin prêt pour la grande traversée. Le petit TALEB, poussé par l’ardeur de montrer ses capacités de parcoeuriste, s’engage dans un périple qui doit l’amener en compagnie de sa LAWHA et de son HIZB tour à tour vers les ruelles, les rues, et jusqu’aux SOUKIFAS du village. Les habitants à leur tour n’ont jamais perdu de vue cette fierté de récompenser le petit TALEB : « tiens mon fils, tu mérites plus que ça. C’est le CORAN.» le petit TALEB en guise de reconnaissance s’attaque sans faute aucune, et sans aucune hésitation à une récitation digne des grands orateurs.

    Beaucoup, parmi les petits TALEB, armés de volonté ardue ont pu au fil des années, rejoindre la soixantième marche.la marche du podium de tous les podiums. « HAYA KRAW, HAYA KRAW », TCHRAK, TCHRAK, une récitation individuelle, une récitation collective et ainsi, chemin faisant, la classe coranique devait quitter son quartier pour une place de choix dans la mosquée. Sidi, fonctionnaire de l’état avait ainsi, perdu de vue les exquises d’antan, ainsi que le tintement des vingt francs. La classe coranique jadis libre et indépendante, est assujettie au règlement régissant les affaires religieuses. Le CHOTROG à son tour fut soigneusement rangé dans la mémoire « d’il était une fois ».

    La LAWHA, le SALSAL, et la dwaya à leur tour se sont effacé au profit d’une ardoise magique qui, suite au frottement avec un KALEM invisible, fait apparaitre en sus d’un verset, d’un HADITH, la passion d’aller toujours vers de petites choses nouvelles. Les CHEIKHS dans leur mission d’enseigner la parole divine n’ont jamais dissocié leur devoir du CHOTROG. Cependant un seul a fait l’exception. En guise de traitement, il offrait à ses gnadizes de succulents bonbons à la menthe. Il a pour nom : SI HNINI. Peu de temps après ces moments immémoriaux l'heure était fixée au fameux livre la lecture liée au langage communément appelé ALI OMAR et c'était le commencement d'un autre temps, d'une autre époque, d'une autre façon de voir le monde. L’écho de la cloche, le bruit du chotrog et le glorieux appel de la liberté remontés sur les ailes du temps, nous rappelleront toujours que le passé est la clé de l’avenir.

    Tant d'années se sont écoulées et au profond de nous-mêmes, au plus profond de nos souvenirs, sommeille le plus beau nectar de la plus belle fleur qui, trempée dans l'eau claire et limpide avait livré le meilleur d'elle-même. EL MIDAD Une lawha,un kalem, s'élevant au rythme des gestes cadencés nous rappelleront pour toujours que les sadakates bien avant les prodiges de la sociologie et de la psychologie avaient constitué l'un des élements les plus solides dans l'entraide et le rapprochement entre les humains.

    Ma classe toute première c est aussi le souvenir poignant de ceux qui nous ont quitté dans l'humilité et la sagesse, c'est aussi cette âme pure qui erre dans le ciel bleu nous invitant sans cesse à nous soutenir et à nous mieux comprendre par la façon la plus naturelle et sans contrepartie. Dans ma classe première, avant d'entrer on se libère de nos chaussures tout en formulant le signe de la paix et je pense que c'est ici que se dessinent les plus belles arabesques d’une fulgurante épopée que la lawha avait transposé depuis les temps illustres.

  • Novembre n’est pas à vendre !!!

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    Incendies

    France ! la balle de Novembre n’était pas assassine, elle était toujours accrochée à la gâchette qui libère, qui affranchit l’esclave, qui relève la tête, obséquieusement baissée de l’indigène.

    Novembre n’est pas à vendre, c’est la couronne de rameaux d’oliviers qui auréole l’Algérie millénaire, qui la pare de ses plus beaux atours, à la rendre glamour et à trôner là-haut, au summum, au zénith.

    France ! la balle de Novembre, toujours accrochée à la gâchette qui recouvre l’honneur était venue éteindre les flammes de la terre brulée qui déracine un peuple de son sol légitime.

    France ! tes flammes sont dévorantes et assassines ; elles reviennent s’exacerber de rage et ravager les terres du Dahra, là où tu as connu les débâcles, là où tu as laissé des plumes, là ou Dien-Bien -Phu s’est maintes fois répété… Sur la terre d’Algérie.

    Le syndrome du paradis perdu foudroie, aveugle et t’incite à l’éternel rival vindicatif, que nul remède se saura soulager.

    Novembre n’est pas à vendre, il n’est ni à brader, ni à troquer ; il est l’apanage des hommes libres qui ont construit des rêves sur un toit de certitudes.

    Novembre, c’est l’Automne aux joies cachées, c’est les gémissements de douleur qui ont fait éclore l’euphorie d’un peuple, c’est la fontaine qui abreuva sa dignité , sa fierté et son honneur.

    Le vent de Novembre était venu balayer -aussi bien - les feuilles mortes, que les cœurs qui ne battent pas pour leur pays… Pour l’Algérie. Tant pis pour les vils qui, dans leur sale besogne, éclaboussent leurs visages de cirage quand, lustrant- précipitamment- les bottes de leur maitre et tant pis pour les chiens qui paient la corde que leur maitre leur enroule autour du cou.

    Quand on touche à Novembre, il se réveillera, il reviendra, si fort, pour fixer au pilori et faire le procès de celui qui a assassiné le muguet du Printemps un 8 Mai 1945, à Guelma, Sétif et Kherrata ; de celui qui a créé l’apocalypse de Reggane, l’hécatombe d’un peuple et pris en otage un hymne national d’une Algérie libre et indépendante.

    Oh combien de phénix de gloires naquirent des cendres de leurs défaites !

  • LE CHANT DES OMBRES ET DES LUEURS

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    Quand les vieillards croient gémir sur leur temps, ils se trompent. Ils ne gémissent que sur leur âge   VICTOR HUGO             

    A toutes et à tous, je dédie ces impressions qui baladent sur les ailes du vent, dandinant parmi les vestiges qui témoignent qu'avec le temps on apprend à aimer ce qui est beau, simple et naturel. Heureux qui comme ce petit nuage, traversant le ciel, par un après midi ambiant d’un hiver sentant sa mort prochaine. Dans un voyage destiné à être long ou réduit selon les aléas et les circonstances, le petit nuage libérait de temps à autre une douceur fine soutenue par un soleil souriant à l’allure pale et timide. Depuis les cimes blanchies par les restes de la neige, un vent léger caressait la splendeur des vignes et les champs trempés dans la couleur des soirs prometteurs.

    Des années plus tard, voila une masse grisâtre qui arrive, qui se dessine dans les horizons, couvrant d'un large manteau une existence qui semble avoir perdu de sa sérénité. Une goutte d’eau fuyante, encore une autre, un trait de fraicheur au visage et j’étais alors avisé qu’un orage faisait route vers une profonde expression. Reprenant les sentiers battus, je balançai mes yeux sur un espace entièrement gagné par des sentiments en éveil, conquis par des oiseaux en quête d’inspiration. Petit nuage des temps nantis.

    Ô Compagnon des nuages en voyage, te voilà aux approches des cimes élevées, baignant dans le chuchotement des arbres enlacés et les murmures des soirs endormis. Petit nuage reprend ton vol dans l’immensité des cieux, accroche-toi aux étoiles dansantes, accompagne par ton souffle le jour et la nuit, retrace dans la voie lactée autant d’arabesques qu’il te plaira de choisir, régénère les forces de la plume pour atténuer les flammes d’un grand feu décidé plus que jamais à renaitre de ses cendres.

    Ô Saga des tempêtes et hurle vent graves dans la mémoire des temps. Ô douceurs sculptées dans le bleu des mers et sur les rivages baignant dans le refrain des vagues. Ô champs des verdures voues aux grains de tous les espoirs, vous êtes sublimes, vous êtes inexplicables. Dans le crépuscule aux horizons dores. Dans l’antre des nuits éveillées. Dans la brume et le clair des lunes. Je bâtirai mes mots, je raccorderai la lyre de l’olympe aux airs du luth oriental et jusqu’aux poèmes de l’éternel Okad.

    • Quand la nuit des nuits se met en marche, déployant ses ailes obscures et téméraires.
    • Quand par la voix des loups, les chaines du silence se brisent en amont et en aval.
    • Quand les arbres s'accrochent aux vents des plaines.
    • Quand les bras suppliants se dressent vers le ciel exprimant la grasse des temps qui passent.
    • Quand les flocons de neige renvoient aux noces printanières.
    • Quand l’étoile du berger chante le repli vers l’âtre et le gite.
    • Quand le quinquet tient en haleine l’âme flottante du brasero.
    • Quand la chaleur et la lumière, la main dans la main, accompagnent la nuit des contes vers les rêves aux silhouettes dansantes.
    • Quand la nature majestueuse étend son voile impérial, invitant l’âme poétique à se confondre dans la beauté de ses couleurs.
    • Quand les cheveux bénis par les touches des nuits fuyantes, regardent impassibles le défilé de tous ces âges qui s'évanouissent dans les galères des temps.

    Sommes nous alors semblables aux astres qui éblouissent par mille feux avant de s'éteindre ? Petit nuage des temps nantis, Ô force de jeunesse qui se déverse dans nos horloges réglées aux notes des lassitudes et les joies éphémères. Sommes nous à l'image du vieux volcan qui se réveille, lui qu'on croyait éteint à jamais ? Quand tout se tait, quand tout se lit d'un trait, quand tout se mêle et se démêle en s'imprégnant de profonde philosophie, alors les ombres et les lueurs, la main dans la main, nous conduiront comme des enfants vers la nuit des contes aux silhouettes dansantes.

    Émerveillés, nous nous contenterons alors de notre vécu, symbolisé par ce grand peigne, que la vie nous offre une fois que nos cheveux aient exprimé leurs adieux les plus ardents.  

    Amis du site ou que vous soyez, je vous invite à une profonde méditation de LÉO et son temps qui s'en va, mais est il vrai qu'avec le temps on n'aime plus ? et si ensembles on fait un crochet chez deux chevaliers de la plume qui avaient perdu leurs êtres aimés et voir comment ils avaient réagi face au temps ? LAMARTINE, dans son poème le lac, rappelle le passé et la fuite du temps, alors que Hugo ouvre le temps vers le futur. Les deux chevaliers l'un pleurant sa maitresse, l'autre sa fille Léopoldine, l'un avait imploré le temps de suspendre son vol, l'autre va au rendez vous. " Demain des l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne je partirai vois tu, je sais que tu m'attends " Le rapport avec le temps est nettement différent chez l'un et l'autre et vous mes chers amis qu'en pensez vous? en compagnie de LÉO. Je souhaite à toutes et à tous de passer un succulent bout de temps.

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  • LES ENFANTS AUX RÊVES USURPES

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    Les enfants sont, avant de naitre : Des lumières dans le ciel bleu  Victor Hugo

    Le petit jour venait de pointer. les taxis, les bus et autres moyens de transports se relayaient dans un va et vient sourd et interminable , transportant les uns vers leurs classes respectives, les uns vers leurs lieux de travail, d autres vers leurs occupations quotidiennes et d'autres encore aux grès des vents et du hasard se fiant à une étoile peu brillante quittent le gite en quête d’une occasion fortuite ou tout bonnement s’embusquer dans les galères d’el blassa et voir le monde tourner en rond.Cependant à chaque aube blanchissante que dieu fait, en dépit de l'age et des contraintes physiques, de petits hommes en alerte sont prêts pour affronter leur sort dans une épreuve inégale pour un enjeu hors du commun. Sur les gradins, la société observe ces gladiateurs armes par la seule foi de ramasser au plus haut degré ce qui peut constituer un gain en KHOBZ  YABES ET EN CHUTES DE FERRAILLE.

    Dans la vadrouille des visages aux couleurs usurpées, aux rêves assassines, d'autres petits hommes, d'autres portions vivantes initiées aux caprices des temps, constituent l'outil le plus efficace pour enflammer les âmes charitables sans jamais saisir la portée de leurs mains qui, soumises aux règles de la répétition, avaient perdu de vue la saveur du lait et la blancheur des fromages.  les petits hommes ont été élevés au rang du crouton du pain rassis et les calories en perte de vitesse. Quand, vint la nuit, ils plongent dans une évasion sans étoiles,alors que que notre âme dans un silence amnésique s'alliait avec l'incertitude. L'éminent chirurgien J.HAMBURGER nous fait savoir que la main loin d'être un simple outil se limitant à exécuter les ordres transmis par l'esprit elle dessine, elle écrit, elle compose, mais elle est aussi capable de couper net les éléments d'une nuit et en faire d'elle un enfer sans précédent.

    Les adultes, sirotant allègrement un thé ou un café dans un salon du bon coin réfléchissent à la résolution des mots croisés et des mots fléchés. Peu importe alors la confusion entre une main qui tremble et les doigts habitués au puzzle et au jeu des sept erreurs. Accrochées aux dents de l'enfer, les petites portions nous interpellent:  Investisseurs dans les entrepôts a ciel ouvert ou jonchent les bidons d huile et les chutes aux formes variables du fer et du plastique ne vous attelez pas trop aux  sous souilles dans le cri des gémissements. Honorables adultes et si la mélodie des  nuits  agitées vous est contée par les rides de ceux qui par votre vanité avaient loupe le virage et si les usagers de la bonne psycho et si la complainte des souffrances stoïques revendique son droit pour le droit de vivre et de rêver comme tous les enfants du monde et si  et si    les petits enfants savent que pour savourer leurs rêves ils devaient des la pointe du jour se débarrasser de leur sommeil et ne penser qu'à mieux pousser dans le soupir ces carcassents qui, autrefois, avaient réchauffe les entailles de ceux qui avaient le plein droit de croquer la vie a pleines dents  Ah yel khobz el yabes ila eyna ?

    Dans les locaux de la police, dans le bureau du juge des mineurs, les éducateurs pris au dépourvu se renvoyaient réciproquement la balle: Non, moi j ai veillé à l'éducation de mon enfant, non ce n est pas mon fils, c'est surement le fils du voisin  tandis que les petits, ébahis, perplexes, regardaient sans trop comprendre ce qui se trame au niveau de la responsabilité parentale qui n'avait pas résisté face aux sons des grincements perpétués bien au delà des calculs planifiés dans la froideur des mains occultes.
    En attendant la pointe de l'aube anodine incolore et anonyme, les petits hommes assommés par la cadence des roues que l'égoïsme et les calculs perfides en avaient fait une raison de vivre se maintenaient aux miettes misérables.

    Le cri strident des roues adapté au tremblement des mains et à la sueur des fleurs qui n'ont jamais connu ni le printemps, ni le chant des oiseaux, ni le somptueux déclin vers l'horizon nous interpelle pour regarder en face cette face cachée que nous couvons dans notre égoïsme nous empêchant de réaliser enfin que les petits hommes sont nos propres enfants. Ils méritent de notre part l'attention la plus rigoureuse, sans doute aucun, ils sont les hommes de demain. Tous les enfants, fils de césar ou fils de rien, ils ont le même sourire et le même soupir. Avec jacques Brell et sa fleur qui tremble, je vous invite chères amies et amis du site à passer un agréable moment.

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