Articles de algermiliana
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Les passantes /Georges Brassens
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Pour rester dans le ton et l’air des derniers posts, cet hommage que Brassens, ce tendre poète, rend à toutes ces passantes qui traversent une vie.
Les passantes
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Mazaar/Ali Azam
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Mazar, chanson traditionnelle Afghane interprétée par le groupe iranien Nyaz. Juste pour se laisser transporter par l’enchantement, le bienfait, et le sentiment de paix que procurent la voix d’Ali Azam iranienne, la musique aux sonorités indiennes, et la magnifique vidéo qui les accompagne dans cette élévation.
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Brève histoire du voile
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Dans les années 60, majoritairement, les jeunes filles ne se voilaient. Certaines d’entre elles portaient un treillis, une casquette, une arme, et se battaient contre l’oppresseur pour faire triompher la liberté, la justice. D’autres, voilées se servaient de leurs haïks pour convoyer argent, armes et autres documents, c’était le temps de la lutte pour que triomphe une Algérie libre. Pour d’autres jeunes filles encore, c’était une fois mariée qu’elles mettaient le haïk ou pas. Nos mères, nous les avons toujours connues avec le haïk et le 3jar (voilette). Voilées ou pas, à l’intérieur de leurs foyers ou à l’extérieur, les femmes ont été présentes, engagées, actives, pour l’atteinte d’un idéal commun : vivre dans un pays libre, indépendant, juste et équitable.
Dans les années 70, beaucoup de jeunes filles qui avaient arrêté leurs études prématurément et ce, pour diverses raisons, se voilaient dès que leurs corps s’épanouissaient et suggéraient plus la femme que l’adolescente. Elles mettaient alors une gabardine (un imperméable de couleur claire généralement) et une toute petite pointe (petit foulard) assortie, et le 3jar bien sûr. C’était plutôt les parents et en particulier les pères qui imposaient ce voile qui ne couvrait ni les jambes puisque ces gabardines arrivaient juste au niveau du mollet, voire au-dessus, ni complètement les cheveux vu que les pointes en question étaient petites, tout comme les voilettes d’ailleurs. A cette époque-là, c’étaient les maris qui autorisaient ou pas leurs femmes à enlever ce voile. Parfois cela faisait partie des « Chrouts » (conditions) sur lesquelles on pouvait s’entendre avant de conclure un mariage. D’autres femmes, celles qui n’avaient pas besoin d’être affranchies par un père, un frère ou un mari, décidaient elles-mêmes de se défaire du voile. C’étaient en général des femmes divorcées ou veuves qui suscitaient la méfiance, la défiance en raison de leur statut de femmes « seules ». Bien sûr, ce n’était pas simple parce qu’elles devaient faire face à la désapprobation, parfois au dénigrement de la famille, et du voisinage.
Dans les années 80, on commençait à voir des femmes portant des hidjabs. Cela restait assez marginal. C’était encore inhabituel, et cela surprenait un peu. Parmi les femmes qui portaient le hidjab, il y en avait qui revendiquaient timidement, discrètement leur liberté de choix, leur différence. D’autres plus offensives le revendiquaient haut et fort, et multipliaient les réunions et autres assemblées pour convaincre de la pertinence d’un retour aux préceptes de l’Islam. Celles qui ne le portaient pas, encore majoritaires en ce temps-là, affirmaient quant à elle leur choix de ne pas porter ce hidjab (le problème ne se posait même pas en fait), et n’arrivaient parfois pas même à comprendre ce qui avait bien pu motiver celles qui portaient le hidjab à faire ce choix. En ce temps, les unes et les autres se lançaient des gentillesses du genre : « yal kafrine wach rahou yastenna fikoum fi djahannam, ennar takoulkoum mane 3aynikoum ! » Les autres répliquaient : « ya les 404 bâchées, ya les frustrées ! » C’était aussi l’époque du vitriol et autres agressions physiques et verbales sur celles qui ne portaient pas le hidjab qui commençait.
Dans les années 90, les femmes portant le hidjab étaient de plus en plus nombreuses. Une pression de plus en plus forte pesaient sur les autres femmes en conséquence. Beaucoup d’entre elles ont tenté de résister à cette pression, aux intimidations, aux menaces de représailles, aux représailles effectives même. Des pères, des frères, des collègues, parfois des femmes aussi, exhortaient les femmes réfractaires à porter un hidjab, à se couvrir les bras, la tête, les mollets pour être respectées, pour qu’on les laisse tranquilles, « essentri rouhek, raki bahdeltina, ou behdelti rouhek ! ». Ou alors, essentri rouhek, walla youkoutlouk ». Ces femmes, de plus en plus minoritaires ont progressivement fini par abdiquer, « choisissant » de mettre le hidjab par manque de choix ! Petit-à-petit aussi, nos mères ont également adopté le hidjab. Elles le trouvaient beaucoup plus pratique que le haïk, parce qu’il permet une plus grande aisance dans les mouvements (le haïk tel que porté non par nos grand mères était coincé dans la ceinture de leur Serouel Mdouar, ou retenu avec une Tekka (longue ceinture tricotée), ce qui libérait leurs mains. Souvent aussi, et surtout pour les femmes de la campagne, elles le faisaient tenir autour du visage en le coinçant entre leurs les dents (si, si je vous assure). Bon, il est vrai que ça ne couvrait que le menton ! Autre moyen une épingle à nourrice en dessous du menton. La manière dont les plus jeunes, portaient le haïk était plus compliquée. Une fois le haïk mis sur la tête, elles en prenaient les deux bords, les tiraient vers le haut pour le raccourcir, et mettaient le tout sous un bras qui devait rester serré pour que le haïk ne tombe pas. Pas évident d’y arriver avec un haïk glissant tout le temps ! Il faut un minimum d’expérience pour qu’il reste en place ! Avec la main de ce même bras, elles tenaient fermement le haïk sous le menton. Elles n’avaient donc qu’une main disponible pour tenir la main d’un enfant, pour tenir un couffin, un sac… Pas très pratique ! Et je comprends bien nos mères d’avoir adopté le hidjab même si je les trouvais belles avec leurs haïks en soie, leurs haïks El Mrama ! Et c’était une partie de nous-mêmes qui partait avec ce haïk. Mais là, n’est pas le propos.
Dans les années 2000, la tendance s’est inversée, les femmes sans voile minoritaires devenaient très visibles comme l’étaient les femmes vêtues d’un hidjab dans les années 80. Les toutes jeunes filles « choisissaient » librement ou pas de mettre le hidjab. Il est à noter que les espaces déjà restreints des femmes, se rétrécissaient comme une peau de chagrin. Les sorties des femmes ont toujours été et sont toujours utilitaires. Elles vont d’un point à un autre. Leurs sorties ont toujours un but : travail, courses, hammam, coiffeuse, médecin, famille, amies. Il n’est pas question d’aller flâner, de sortir faire un tour, de trainer le pas, d’avoir l’air de na pas savoir où on va. Cela s’avère tout de suite très suspect ! Mais cela n’est pas bien nouveau ! Détail intéressant par rapport aux écrits du site : ceux des abnounettes sont plutôt tournés vers des souvenirs d’intérieur, ceux des ferroukhiens plutôt d’extérieur même si parfois il y a des exceptions.
Mais, revenons au voile. Les années de plomb ont lourdement pesé sur les femmes, mais pas que, bien sûr ! Ça me fait penser à l’Espagne franquiste. Le pays avait besoin après près de 40 années de répression et de censure de vivre et de le manifester bruyamment ! La Movida (un pais que se mueve : un pays qui bouge) un mouvement collectif d’explosion de la vie, de la création, de la joie et du divertissement. Bon, je ferme la parenthèse, décidément je n’arrive pas à ne parler que du voile qui était le thème principal ! Donc, les hidjabs ont fleuri partout. Les motivations étaient diverses et variées : la foi et la conviction, la culpabilité et une sorte de rédemption, la facilité (plus besoin de se changer, de se coiffer pour sortir), l’opportunisme…. Les hidjabs étaient sombres, austères, uniformes, semblables. Cela a duré quelques années mais, c’était sans compter sur la capacité de la femme algérienne à s’adapter, à s’aménager une petite porte de sortie, à créer (même si influencée par les flots ininterrompus de séries égyptiennes qui se sont déversées dans les foyers des années durant. Certaines jeunes filles commençaient à parler couramment l’égyptien au détriment de l’algérien !), et voilà que je sors de mon thème, ah la, la !!
A l’approche des années 2010, les hidjabs tels que décrits ci-dessus n’ont pas complètement disparu, mais ils sont devenus peu nombreux. L’air était à la couleur, à la fantaisie, à la personnalisation des hidjabs. Pour d’autres femmes, les jupes ou robes ont fait leur retour, mais en version longue, les vestes aussi sont à manches longues. Pour d’autres, ce sont des pantalons et des liquettes, pour d’autres encore ce sont les mêmes tenues vestimentaires qu’avant le hidjab. Les femmes ont retrouvé une certaine coquetterie, une envie de plaire et d’abord à elles-mêmes, prenant la main pour reprendre un peu les choses en mains, ne serait-ce que sur leur apparence. Comme tout un chacun et à-fortiori les jeunes, les jeunes filles aiment la vie, ont besoin d’exister, d’être vues et reconnues. Elles sont en « conformité » avec la tendance générale de la société qui va vers plus de contrôle, mais Il semble y avoir plus de tolérance dans les choix faits par les unes et les autres. Dans quel contexte ont grandi ces jeunes filles, et qu’ont-elles connu ? Et quel projet de société leur a-t-on proposé ? C’est la génération des années 90 !! Et ça recommence, je m’éloigne du sujet, bon je reprends l’histoire du voile.
Les contextes socio-politico-économiques qui prévalaient en arrière plan de ces différentes périodes de mon histoire du voile sont volontairement tus. Je souhaitais surtout rendre hommage à la femme algérienne, la femme courage, qui a toujours su reprendre la voix qu’on a de tout temps essayé de lui confisquer, qu’on essaie toujours de lui confisquer, une voix de la résistance qui a toujours été au cœur de son combat face à ses détracteurs de tout acabit. Une voix de la résistance de tous les temps, de toutes les époques de son histoire, et de celle de l’Algérie. Cette fois-ci, je sors bel et bien du thème du voile, mais c’est volontaire ! Respect et admiration pour la femme algérienne voilée ou pas, là n’est pas la question ! -
Estrellas del Bicentenario
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Une vidéo « Estrellas del Bicentenario, Les Étoiles du Bicentenaire », issue d’un projet télévisuel pour la célébration en 2010 du bicentenaire de l’indépendance du Mexique vis-à-vis de l’Espagne (déclarée en 1816), et aussi du centenaire de la révolution (1910) contre la dictature de Porfirio Díaz qui s’est progressivement enfoncée dans un système féodal quasi esclavagiste pour la majorité des paysans et surtout les indiens. Pancho Villa et ses hommes se sont soulevés contre l’oppresseur au Nord, Emiliano Zapata et ses hommes au sud. Les festivités ont consisté en une série d’événements culturels ayant pour vocation la remémoration des éléments fondateurs du pays pour une meilleure compréhension des valeurs et idéaux du Mexique d’aujourd’hui.
Tous les lieux de la vidéo se trouvent au Mexique. La faune et la flore sont exclusivement mexicaines aussi. Des images somptueuses, filmées au ralenti, dégagent une impression d’irréel, un monde mystique, fantastique, initiatique. Une relation éthologique douce avec la nature, les animaux. Une beauté naturelle saisissante, une biodiversité resplendissante, une musique inspirée des langues originelles des diverses ethnies. Une invitation à la méditation, à la communion, à l’humilité face au Beau, face au grandiose…
Il y en a pour tous les goûts ou presque : version longue pour ceux qui veulent s’installer et se laisser porter, version très courte (que je trouve assez brutale sur la fin), pour ceux qui manquent de temps et qui veulent passer en vitesse.
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Clandestino/Playing For Change
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Songs around the world
Playing For Change est un mouvement créé pour inspirer et pour relier, connecter le monde à travers et grâce à la musique.
« Clandestino » est la chanson de tous, et cette vidéo représente le cœur et l’esprit de tous ceux en quête d’un monde meilleur fait de justice, de paix, de respect, de tolérance, de fraternité et d'espoir.
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Docteure Aldjia Benallegue-Nourredine
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
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Docteure Aldjia Benallegue-Nourredine : La première femme médecin d’Afrique est partie en silence
La professeure Aldjia Benallegue-Nourredine a été inhumée en Syrie.
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Congrès de l'arbre fruitier Alger de 31 Mars et 1er Avril 1931
- Par algermiliana
- Le 13/06/2025
- Dans Le Coin de Benyoucef BENGOUFA
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Compte-rendu
Considérations Générales
La région du Zaccar dont Miliana est le centre est remarquable par ses vergers exposés au Sud, disposés en terrasses et produisant d'excellents fruits appréciés depuis longtemps dans tout le Nord Africain, mais ce sont surtout les bigarreaux qui ont fait la réputation de Miliana.
Le cerisier trouve en effet réalisées sur les pentes du Zaccar, les conditions les plus favorables à une bonne végétation et à une fructification parfaite : grande lumière et plein air, terres légères et fraîches (éboulis de pente) au Nord de la route de Levacher à Margueritte ou marnes du Carténien s'égouttant assez bien en raison de la pente et de leur aménagement en plates-bandes, au Sud de la même route. Malheureusement, dans presque tous les vergers de Miliana, que ce soit vers l'Est, au quartier Hammama mais surtout au Sud vers Affreville aux quartiers Anasseur, Aïn Berkouk et Zougoula ou vers l'Ouest au quertier de l'Oued Reban, le cerisier est cultivé en mélange avec d'autres essences fruitières, sans ordre, sans taille, sans soins d 'entretien, presque toujours avec des cultures maraîchères intercalaires d'été.
Dans certaines propriétés viticoles de Levacher, des environs de Miliana et de Margueritte, de même que vers Aïn N'Sour, il existe des cerisaies plus ou moins importantes, plus ou moins bien conduites, mais ne présentant pas encore un caractère commercial comparable à celui de cerisaies de France. Il faut cependant rendre hommag'e à la mémoire d'un arboriculteur émérite qui a cherché depuis de très nombreuses années à améliorer et à intensifier la culture du cerisier dans la région du Zaccar, en donnant lui-mëme l'exemple, j'ai nommé feu Hilaire TROUCHE, dont la propriété, située dans le quartier Hammama, actuellement exploitée par M. MICHALET, son gendre, possède la plus ancienne et la plus importante cerisaie de la région.
Suivant cet exemple, d'autres propriétaires se sont efforcés de créer des cultures commerciales de bigarreaux, dans les éboulis de pente, dans les sables frais des traversins, votre même dans certains schistes friables, grâce à l'emploi de l'explosif agricole pour la préparation des trous de plantation ; en disloquant le sous-sol à des porfondeurs allant jusqu'à trois mètres cinquante, l explosif a permis de constituer une épaisse couche de terre ameublie et, ce qui est surtout intéressant, de retenir les eaux de pluie en les forçant à s'infiltrer, dans ces entonnoirs fitrants que constituent ces trous de plantation, de sorte que chaque arbre possède une réserve d'humidité où les racines trouvent en été l'eau qui leur est nécessaire. On réalise, de la sorte, une sorte d'irrigation souterraine sans risque d'asphyxie pour les racines.
La sélection des variétés de cerisiers cultivés dans la région de Miliana semble réalisée pour la production relativement réduite du moment, mais nous estimons, pour l'avenir la nécessité de rechercher aussi bien dans des vergers particuliers d'expérimentation qu'à la station d'arboriculture, de nouvelles variétés présentant un caractère commercial plus accentué en vue d'alimenter les marchés éloignés de Miliana.
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La lenteur, cette douce révolution
- Par algermiliana
- Le 29/05/2025
- Dans Sous le figuier/ Noria
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