Articles de Meskellil
-
Yahli/ Orchestre National de Barbès
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 13 commentaires
Une chanson que je dédie à AlgerMiliana et à tous les AlgerMilianautes, aussi à toutes les Algériennes et Algériens Intra ou Extra Muros. Chacun et chacune d’entre nous y puisera ce qu’il y aura à puiser et qui lui parlera, mais que dans le positif, et encore positif. S’il n’y a rien à y puiser, il restera la chanson qui est bien agréable à écouter. Alors bonne écoute.
Bien amicalement à toutes et tous. -
Gaâda Diwane de Béchar / Zina L'aamama
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 2 commentaires
En écho au "Vivre ensemble" et à l'orée de cette nouvelle année que je vous souhaite belle! Paix, tolérance, ouverture, fraternité et joie de vivre. A vous toutes et tous, bonne année!
Gaâda
« Gâada est un hymne à l'Algérie profonde, maghrébine, africaine, méditerranéenne, renaissante dans un monde décalé, aux saisons tourmentées. Mêlant et tissant tour à tour des rythmes arabo-berbères, des chants mystiques traditionnels, des sonorités africaines, des fresques musicales colorées de blues.Les musiciens et chanteurs du groupe sont ancrés dans les racines de la tradition orale, l'esprit résolument tourné vers la modernité, comme en témoigne la diversité des instruments employés (violon, banjo, luth, guitare acoustique, batterie, gumbri, qarkabous, bendir, mandole, guitare basse). » Musique du Monde.
« Gaâda sème le vent. Nos corps en récoltent le tempo. Vent des tribus qui, sandjak oriflamme déployée, chantent et dansent ; processions de tribus qu’un même vent a fédérées en peuple.
Au commencement était l’exil de l’esclavage. De la rencontre de descendants d’esclaves africains et de l’Islam est née la confrérie des Gnawa. Au cœur du Sahara, et sur son pourtour, Noirs, Berbères, Arabes, ont au fil des siècles, tissé les rythmes, les musiques qui disent la ferveur, soupir de l’opprimé adressant aux cieux une prière lancinante. Rythmes et musiques dépouillés, sans faste, tout empreints de la simplicité de la vie dans les territoires de l’éveil à la soif, le désert ; antienne rappelant la petitesse de l’homme devant l’immensité. Rythmes et musiques dépouillés pour célébrer avec une force exceptionnelle le miracle de la vie. »
« Quelques exils plus tard, des travailleurs immigrés originaires de Béchar se rencontrent le dimanche, pour effacer les plis creusés par le labeur de la semaine, retrouver un bout de leur pays ; une hadhra-être présent, pour chanter le Diwane sur le mode traditionnel au rythme des seules percussions. »
« Le nom complet du diwan est en réalité diwan Salihine, ce qui signifie réunion des gens de bien, ou hommage aux ancêtres vertueux (ceux qu'on appelle " les marabouts " en France). On y chante leur geste (le medh) et on appelle les participants à s'inspirer de leur exemple en communiant dans l'amitié des hommes et l'amour de Dieu. Les rythmes africains syncopés viennent rappeler l'apport des Noirs à la grandeur de l'Islam et le syncrétisme qui a été à la base du succès de cette religion dans les temps anciens où elle s'imposait par la conviction et non par la force. Elle rappelle le temps où l'Islam prônait l'amitié entre les hommes, quelle que soit leur race ou leur religion. C'est le chant de la fraternité, du bonheur du " vivre ensemble " incompatible avec le développement de la solitude, marque de notre temps. C'est le chant entêté de l'ouverture vers les autres, en ces temps où on électrifie les frontières et on cultive la peur de l'Autre. C'est le chant de la confiance dans la bonté ultime de l'Homme. C'est le chant de l'exaltation du versant mystique de la religion, celui de la quête individuelle de la Vérité, hors des chapelles et des prêches enflammés des porteurs de haine.El Gaada s'inscrit dans cette tradition. Plus encore, elle en fait une arme pour mener le combat de l'heure, celui de l'intégration de tous les citoyens dans la République, celui qui promeut le métissage fécond, celui qui pourfend le repliement mortifère. C'est à son honneur et c'est notre bonheur… »
Brahim Senouci, Maître de conférences, Paris, Mars 2004. -
El Hanoute / Anti Raki Hania
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 18 commentaires
___________________________________
Bonjour à tous, bonjour Abderrahmane et Saïd Belfedhal
J’ai cherché et au bout d’un long temps, j’ai trouvé ce texte que j’ai beaucoup apprécié et que je ramène sur le site algermiliana pour partager la nostalgie dont il est pétri, tous ces souvenirs que vous évoquez Abderrahmane et qui résonnent aussi en nous. D’abord j’ai trouvé le texte « le coiffeur » qui est plutôt l’univers des hommes et que nous, femmes, on ne connaît pas vraiment, puis il y a eu El Hanoute et là le globo, le coucoumani…., et la multitude de détails, l’atmosphère si bien rendue, éveillant mes propres images d’un temps d’il était une fois comme vous le dites m'a fait craquer, je n’ai pas hésité, c'est le Hanoute que je choisis! Merci beaucoup Abderrahmane!.
El Hanoute
-Wech naatilek ya weldi ?
-Habba meska ya ammi .
-Habba globo ya ammi .
Par la tendresse et la main de petit enfant,
par la grasse des nuits et des jours qui s’envolent paisiblement, baignant dans les arômes du livre des temps, rehaussant le blason d’il était une fois , nous allons d’ici peu reprendre le chemin des cartables en bandoulière.
Chemin faisant, on prenait grand soin de serrer nos poches afin de s’assurer que le fabuleux doro est bel et bien portant.
Nous y voila, face au grand bazar, le bazar du bonbon caramel, du coucou et du chewing-gum globo.
Si ahmed, usant de ton expression, nous accompagnerons le berceau commun jusqu’à la limite du bon accueil.
-Wech naatilkoum yawladi ?
-Habba meska, habba nougua, wahda rigliz
.
Ya ammi ya ammi …..il ya de cela plus de cinquante ans.
Les hanoutes offraient dans leur modestie le quart de pain, le quart de lait de vache, le petit gloria compagnon Fidel et serviteur infaillible du diner de tous les soirs : le fameux taam, ce grand couscous traditionnel.
Enfant, avec mes yeux de petit client, souvent je portais mon regard sur une étrange bande imbibée de quelque chose de collant qui, suspendue au plafond, sans crédit aucun, arpentait les espèces volantes hasardeuses et imprudentes.
En s’approchant pour y gouter de cette pâte brillante, les ailes et les pattes s’immobilisaient sans appel. Le redoutable attrape-mouches apposait avec force le cachet de la marque déposée.
Le hanoute de ammi aek vivait sa tranche de vie en exposant fièrement une illustration fort remarquable.
Suivons de prês le dessin et l’énoncé.
Un commerçant gai et souriant, assis sur une chaise à l’entrée du hanoute, tenait par la main droite une tasse de café fumant tandis que la main gauche acquiesçait l’emblème de la bienvenue.
Une dame soigneusement enveloppée dans son haik, portant un couffin garni de denrées alimentaires s’apprêtait à sortir du hanoute.
Ammi aek par la manière la plus civile annonçait la couleur : Au comptant toujours content, je vends des produits de marque.
Approchons-nous davantage du dessin et de son énoncé.
Changement de décor : Cette fois-ci l’on est en face d’un commerçant aux côtes visibles à l’œil nu Il dégageait des poches cruellement vides, laissant à l’abandon des étalages en désarroi entièrement assiégées par les toiles d’araignées. Au seuil de la porte, un pauvre chat en quête d’illusions évanouies pointait sans grand espoir de trouver une quelconque petite chose à mettre sous la dent.
Le hanoute par la manière la plus désolante criait sur tous les toits du village "à crédit pas un radis"
L’écho par la façon la plus rigide se faisait entendre terne et impassible :" il vendait des produits anonymes".
Enfant, perdant de vue le sens et la portée de cet énoncé, bien souvent la bouche bien calée dans un joli globo, je courais tout en chantant :"au comptant toujours content, à crédit pas un radis, la la la la, a crédit pas un radis, au comptant toujours content"
L’illustration découvre enfin l’objectif tant convoité
Spigol spécialité aromatique algérienne
Poivre, girofle, cannelle, cumin, muscade, vanille, piment rouge, quatre épices et vanilline
Ammi aek baignant dans la quiétude affichait les produits avec le prix d’achat et le prix de vente.
On y trouve en sus de l’alimentation générale, du pétrole, de l’alcool a brûler, du charbon, de l’huile d’olive, de l’huile en vrac, de l’huile Lesieur avec en prime une assiette en verre, des aiguilles pour coudre, du café Nizière, des piles Mazda, des piles Wonder qui ne s’usent que si l’on s’en sert, des aiguilles pour déboucher le réchaud à pétrole made in USSR, du bonus avec ses surprises, de la tomate concentrée servie à la boite ou à la cuillère selon le besoin exprimé. Le tout emballé dans le meilleur accueil.
Avec un doro, on est partie prenante pour un succulent caramel.
Je vends des produits de marque
Il vend des produits anonymes
Le monde de nos jours vit une époque de grande avancée dans les domaines de la science, de la technologie et de la performance.
Le monde de nos jours vit dans les mêmes conditions une autre avancée dans le mode des ventes et des achats, balançant sans répit, entre deux nébuleuses rivales, aux facettes multiples.
Deux concurrents de taille, deux géants dans les spots et la sponsorisation, entièrement disponibles là où le besoin se fait sentir. Je vends des produits de marque.
Il vend des produits anonymes
Le monde de nos jours vit le spectre de la limitation sans bornes.
Un constat et un verdict qui nous reviennent depuis les âges enfantins.
Il faut bien croire que l’enseignement était en avance par rapport à son temps.
Je vends des produits de marque
Il vend des produits anonymes
En regardant encore une fois le faciès de cette époque révolue
avec une note de fierté j’étale ma plume et celle de tous les temps glorieux sur les deux commerçants et la femme au haik.
Leur dénominateur commun étant l’habit traditionnel
Ils relèvent d une grande marque déposée
En évoquant la saga des hanoutes, on se rappellera toujours cette relation en or qui existait entre les ammi et les wladi, une relation qui en tout temps s’est inspiré des fondements propres d’une société bien distincte.
L’émancipation, le bien être et le confort constituent un atout majeur, leur implication dans la vie de tous les jours nous renvoie sans réserve au patrimoine légué par les anciens, par les ammi, par les wladi et par ces merveilleux bazars qui ont accompagné nos sensations mesurées aux tintements des doros et les anciens francs.
Wech naatilek ya weldi?
Habba meska ya weldi.
Habba globo ya weldi.
Ya hasrah alik ya hwenti tu ne cachais point ta kanaa.
Une auto satisfaction acquise depuis des lustres tirant sa révérence d’un environnement simple mais fort bien soudé.
Ammi said, ammi salah, ammi zambli, ammi, AEK, ammi Sadek, ammi, ammi,ammi, de nos jours beaucoup de choses ont changé.
La kanaa s’est enlisée dans les sables mouvants de la concurrence déloyale et l’enrichissement sans cause.
Nos enfants s’expriment encore en terme de doro sans avoir eu l’occasion de l’avoir touché ou gardé en poche.
Un doro plus un doro et neuf fois sur dix sbah el kheir si lahcene, bonjour monsieur koucou et voila le bonheur a portée de mains
Un clin d’œil fraternel en direction du berceau commun soutenu et entretenu par deux petits enfants si doux :
si Laid,
si Ahmed,
Belfedhal Abderrahmane. -
Hommage aux mamans
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 1 commentaire
_______________________________________
En cette journée qui célèbre les mamans, cette qaâda avec Fadhila et Meriem accompagnée de mes pensées les plus profondes, les plus tendres, et les plus affectueuses à ma mère qui aime tant les chansons d’antan...
Bonne fête à toutes les mamans jeunes ou moins jeunes, une longue vie avec beaucoup de joies, de bonheurs, de santé, de sourires et de rires. Une pensée triste pour celles qui sont déjà parties Allah yerhamhoum we iwassa3 .lihoum. -
Chasse à l’outarde et à la gazelle : L’Algérie saignée à blanc
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 0 commentaire
Chasse à l’outarde et à la gazelle : L’Algérie saignée à blanc
Par A. N. Messaoud (16-07-2015)
À la limite entre les Hauts-Plateaux du Sud-oranais et du Sahara, le massacre des animaux sauvages protégés continue à faire reculer la biodiversité tant chantée sur tous les toits des instituts de recherche et des administrations. Les deux principales espèces visées sont l'outarde et la gazelle. Les princes orientaux (Saoudiens, Qataris, Koweïtiens, Émiratis), qui organisent des «safaris» sous ces latitudes, sont souvent accompagnés et protégés par les services de sécurité algériens. Sur le plan légal, on ne sait s'il faut parler de braconnage au sens que lui donne la loi sur la chasse, ou de «récréation» légalisée par le droit régalien.
En tout état de cause, ces visites quasi régulières, qui mobilisent toute une logistique dans les espaces désertiques de Naâma, El Bayadh, Bougtob, Brizina, Ouled Sidi Cheikh,…etc., sont à l’origine de la régression du patrimoine animalier, qui plus est, figure sur la liste des espèces protégées. La campagne, si on se permet de lui donner ce nom, commence dès le recul des grandes chaleurs, en octobre. Les chefs, généralement d’ascendance princière, emmènent avec eux des serviteurs et des factotums asiatiques, comme en connaissent bien les pays d’origine de ces chasseurs. Les serviteurs viennent du Pakistan, du Bangladesh, des Philippines, du Soudan,…etc.
Grave atteinte au patrimoine faunistique
Au cours de ces dernières années, l’on a pu nous donner cette «consolation» consistant pour certains princes à aider les Algériens à reproduire partiellement l’espèce d’Oubara (outarde) par couvaison d’œufs reproducteurs et élevage d’oisillons. Pour la gazelle, rien n’a été fait pour remédier à sa régression sur ses aires naturelles. Parfois, les «braconniers» recourent aussi à d’autres formes de «marchés», comme le don fait par l’émir du Qatar, Khalifa Ben Hamad Al Thani en 2013 à la wilaya d’El Bayadh consistant en la construction d’un hôpital pour cancéreux de 30 lits.
Outre ces «campagnes» connues et programmées dans le temps, d’autres formes de braconnages se produisent quasi régulièrement et visant souvent la gazelle dite Legmi. Ainsi, des Koweïtiens et Saoudiens, en plus des Algériens, ont été déjà surpris par la gendarmerie en train de chasser cet animal protégé par la loi.
L’on sait que certains parmi ces encombrants visiteurs orientaux, se sont, au cours des dernières années, prévalus de certains appuis dans les sphères de décision algériennes pour justifier une grave atteinte au patrimoine faunistique du pays qui est, d’ailleurs, en train de connaître une forte régression. Les braconniers jettent généralement leur dévolu sur l’outarde dont le foie, assurent-ils, serait un bon aphrodisiaque pour des corps prématurément blasés ou pour des âmes fortement désappointées. Il aurait apparemment des effets plus efficaces et beaucoup moins nuisibles que le Viagra.
Début de prise de conscience
Les gestionnaires des espaces naturels algériens, conscients du danger qui pèse sur la richesse naturelle animale, ont été à l’origine de la législation dont l’aspect coercitif est censé servir de moyen de dissuasion pour tous ceux qui seraient tentés d’altérer ou de porter atteinte à la richesse faunistique et floristique du pays. L’ordonnance du 15 juillet 2006 portant sur la protection des espèces animales menacées de disparition est claire à ce sujet. Elle punit d’amendes, et parfois de prison, les délinquants qui se seraient livrés à la chasse d’animaux sauvages protégés par la loi. Cette dernière s’applique également aux éventuels complices locaux qui auraient «permis, facilité, aidé ou contribué, par quelque moyen que ce soit, à la chasse ou à la capture, à la détention, le transport ou la commercialisation d’animaux ou parties d’animaux mentionnés sur la liste à l’article 3 de la présente ordonnance» . L’article 3 donne une liste de 23 espèces protégées menacées de disparition, allant du varan du désert jusqu’au guépard et aux cinq variétés de gazelles, en passant par les deux variétés d’outarde, le fennec, l’addax,…etc.
Dans ce domaine précis, comme dans d’autres secteurs similaires où les équilibres environnementaux du pays sont en jeu, les scientifiques algériens et la société civile commencent à prendre conscience du danger qui guette l’avenir des milieux naturels, les ressources touristiques et esthétiques du territoire ainsi que les richesses du patrimoine culturel. Des pièces de musées algériens n’ont-elles pas franchi les frontières pour atterrir en Tunisie ou en France? Des tortues de l’Atlas n’ont-elles pas été écoulées sur les marchés informels d’Europe?
Entre les textes et leur application: il y a loin de la coupe aux lèvres
«Le 21e siècle sera écologique ou ne sera pas». Cette sentence d’un spécialiste aura-t-elle une oreille attentive sous nos latitudes, à Brizina, Ouled Sidi Cheikh, Naâma et partout ailleurs où la vie, enserrée dans le désert et menacée par l’action anthropique, sollicite protection, assistance et soutien? Et pourtant, l’Algérie s’est dotée des meilleures lois qui soient en matière de protection de l’environnement. Mieux, elle a adhéré à tous les protocoles et conventions internationales se rapportant à la protection et à la promotion de l’environnement sous toutes ses déclinaisons (zones humides, zones de montagne, parcs naturels, plantes et animaux menacés de disparition,…). Néanmoins, entre les lois et leur application, il y a comme un hiatus formé par des intérêts personnels ou de groupes qui ne sauraient être neutralisés par l’état actuel d’une administration prise dans la tourmente de l’instabilité de ses structures, de la médiocrité de la formation de ses agents et de la perméabilité de son corps aux différentes luttes d’intérêts. -
Anouar Brahem /The Astounding Eyes Of Rita
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 5 commentaires
"Il faut dire qu'en authentique " maître enchanteur " de l'oud, ce luth traditionnel oriental millénaire qui trimballe dans sa calebasse tout l'héritage musical du monde arabe et islamique, Anouar Brahem est un phénomène, un véritable concentré de paradoxes féconds; un classique suprêmement subversif ; un solitaire résolument ouvert sur le monde ; un "passeur de cultures " d'autant plus enclin à s'aventurer aux limites les plus extrêmes de lui-même, qu'il entend bien ne jamais céder d'un pouce sur des exigences esthétiques forgées au fil du temps sur un profond respect de la tradition.
Et c'est sans doute parce qu'il a su reconnaître d'emblée cette complexité qui le fonde comme une force, parce qu'il a toujours cherché à faire de ce fourmillement d'influences et de passions disparates la matière même de son travail et de sa création, qu'Anouar Brahem s'affirme aujourd'hui comme l'un des rares compositeurs et improvisateurs capables d'inventer une musique à la fois totalement ancrée dans une culture ancestrale hautement sophistiquée et éminemment contemporaine dans son ambition universaliste.
Qu'il fasse ainsi résonner la poésie envoûtante de son oud dans les contextes les plus variés, du jazz dans tous ses états, aux différentes traditions musicales orientales et méditerranéennes (de sa Tunisie natale aux horizons lointains de l'Inde ou de l'Iran), sa musique tendre et rigoureuse ne cesse de redéfinir un univers poétique et culturel savamment composite, oscillant sans cesse entre pudeur et sensualité, nostalgie et recueillement." S.Ollivier -
Yel Bahdja Yel Assima/ K. Aouidat-Smaïn 75
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 0 commentaire
Yel Bahdja Yel Assima
Avec Karim Aouidat et son fidèle compagnon Smaïn 75, un duo irrésistible !
Vidéo déjà proposée en simple lien dans un des commentaires, que j’ai plaisir à représenter, je ne m'en lasse pas!
Un brin de « echoq », beaucoup de « wahch », en cette fête de L3id El Kbir.
A toutes et à tous SAHA 3IDKOUM !! -
Le 8 Mai 1945
- Par Meskellil
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Meskellil
- 1 commentaire
_____________________________________________
Le 8 Mai 1945, la France fraichement libérée de l’Allemagne Nazie, réafirme dans un bain de sang sa domination coloniale en Algérie : Sétif, Guelma, Kherrata et tout le constantinois, 45000 morts ! Un massacre à grande échelle d’une violence et d’une sauvagerie inouies. Des Algériens musulmans ont manifesté pacifiquement pour revendiquer le même droit à la liberté, à la dignité. Un drapeau algérien a été sorti à cet effet par un scout musulman. Il fut parmi les premières victimes.... Kateb Yacine au cœur de ces tragiques événements nous livre son témoignage.
Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre, René Vautier