Articles de zethos
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La torture en Algérie coloniale
- Par zethos
- Le 22/08/2016
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Comme tout Algérien ayant vécu l'époque coloniale, je n'ai pas oublié la TORTURE pratiquée en ALGÉRIE sur des Algériens et des Algériennes par des policiers et des militaires français. Il faut dire même, que ses techniques furent enseignées et institutionnalisées dans des lieux de détention spécialisés. Elle est même devenue la méthode courante de recherche du renseignement. Inévitablement, cela mena à la barbarie. Ce dossier douloureux et tragique avec sa part de vérité, aujourd’hui après 53 ans, tout citoyen, tout homme libre. Dés lors se pose une question cruciale:
- Pourquoi ce long silence politique ?
- Pourquoi la censure et l'autocensure des médias sur ce que tous savaient ?
- Pourquoi plus de cinq (05) décennies de mutisme pour ces hommes ?
L'armée française en Algérie et certains corps de police ont perpétré des crimes de guerre là où ils étaient censés rétablir l'ordre, c'est un fait indiscutable. Et si des hommes ordinaires ont commis des forfaits, souvent à contrecœur, c'est sous la pression consciente d’intérêts politiques et économiques incarnés dans des personnalités profitant d'une totale impunité ...
La République Française si elle a retrouvé sa cohérence et s'est dégagée des ténèbres du colonialisme, doit aux premiers un STATUT DE VICTIMES DE GUERRE, ceci afin de les faire bénéficier des possibilités psychothérapiques depuis longtemps revendiquées en faveur des torturés ou témoins affectés d'une névrose traumatique. En ce qui concerne les seconds, par contre, la justice se doit de leur demander des comptes. Papon à titre d'exemple, fut des leurs, à Constantine puis à Paris et l'on comprendrait mal qu'il soit (bien qu il soit mort) le seul sanctionné.
En outre, des condamnations exemplaires ouvriront symboliquement la voie au droit à se libérer des traces psychiques traumatiques pour ceux et celles éprouvées par la guerre d’Algérie avec 53 ans de retard mais quand même.... Si la France a donné pendant des siècles l'exemple de la patrie des droits de l'homme avec l'image de la Révolution de 1789 qui était un symbole très fort.. Aujourd’hui comment la France peut être crédible à travers le monde ?
Il est démontré maintenant que l'armée française a exporté ses techniques de lutte contre les guerres subversives acquises pendant la guerre du Vietnam et ensuite surtout de l’Algérie vers les États-Unis et en Amérique latine. Pendant plus de 20 ans les AUSSARESSES, TRINQUIER, SERVANT y ont joué les INSTRUCTEURS et ce en plein accord avec les gouvernements Français .
En ma qualité de descendant de martyr de notre glorieuse RÉVOLUTION de NOVEMBRE 54, j attends avec quelque impatience que le gouvernement actuel, le premier ministre, le chef de l’État prennent officiellement position pour condamner cette pratique de la torture dont la France s'est rendue honteusement coupable durant cette période. Pour un pays qui se targue d’être celui des droits de ' homme, il n'est pas possible de se montrer en donneur de leçons tant que l'on couvre, de fait cette horrible période et qu'il n y aura pas eu condamnation officielle de tels agissements.
Je souhaite très ardemment que les Algériens qui ont souffert très profondément dans leurs chairs se retrouvent avec les Français qui ont également beaucoup souffert psychologiquement, souvent aussi dans leurs chairs pour mener ensemble ce même combat de condamnation de la torture, de tous ces crimes contre l'humanité commis au nom de la raison d’État, au nom de la France. -
LE HARKI
- Par zethos
- Le 12/07/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Avec son regard noir et ses cheveux crépus,
ses lèvres retroussées et ses dents chevalines,
de son pas lent et lourd de nos anciennes tribus,
il traine en son cœur les souffrances maghrébines.
Pour y faire la guerre le colon est allé chez lui,
il crut en sa promesse en trahissant les siens,
de la décoration qu’ 'il porte aujourd’hui
il rougit la cachant, honteux pour faire semblant de rien.
Sincèrement il aimait la France mère patrie
au point de la faire sienne et de verser son sang.
Il ne pouvait savoir en son âme meurtrie
qu’il resterait toujours un homme de second rang.
Ce harki a vieilli, ses enfants ont grandi,
la honte du vieillard a révolté leurs cœurs ;
la leçon à retenir c’est de n’être jamais un imbécile apprenti,
et que le mépris a tendance à endurcir les rancœurs.
Observation ; la France les avait abandonné malgré qu'ils lui
avaient fait confiance et l’avaient choisi e et l’avaient servie.
NB/ la France les a abandonnés -
Célébration de la fête nationale du 05 Juillet 2015
- Par zethos
- Le 04/07/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Le 05 Juillet 2015, le peuple algérien célèbrera comme à l’accoutumée la fête de l’indépendance et de la jeunesse dans la joie l’unité et l’espoir de voir tous les rêves réalisés et le pays hisse au niveau de grands pays et construire un monde meilleur et pacifique.
C’est une occasion nouvelle pour la diaspora algérienne en France de renouveler son message d’amour et de lien indéfectible avec son pays d’origine dont elle partage les espoirs et la volonté de consolider l’indépendance nationale d’élargir l’aire de la démocratie des libertés individuelles et collectives pour l’Algérie qui fut un paradis pour le mouvement des libérations à travers le monde ; la diaspora algérienne en France qui a participé à la guerre de libération nationale contribuera avec joie et enthousiasme à l’effort de construction économique et sociale au service de tous les algériens et de toutes les algériennes réalisant ainsi les promesses et les rêves d’un grand peuple pour vivre dans l’honneur et la dignité .
Notre pays natal est un pays aussi beau que vaste et mérite l’engagement responsable de ses entrepreneurs de ses médecins de ses ingénieurs de ses ouvriers de ses cadres administratifs , la force des idées de ses intellectuels la richesse des programmes et des discours de ses élites politiques ,les mots choisis et la création de ses écrivains ,de ses chanteurs de ses cinéastes et enfin de tous ses artistes , donnent le courage a sa jeunesse dynamique pour affronter avec fierté et abnégation les incertitudes qui pourraient assombrir son avenir dans son pays ou dans les banlieues françaises au grand dame de tous ceux qui voudraient la vilipender la condamner ou la désespérer .
oui les 38 millions d’algériens rassembles peuvent rallumer le feu de la victoire et du succès dans beaucoup de domaines pour embrasser leurs rêves et leurs espoirs légitimes .un feu collectif
éclatant d' une lumière pacifique , accueillant, progressiste et conforme aux traditions de paix de solidarité de fierté et de courage de leurs aïeux .
Cette œuvre doit être collective pour être flamboyante et solide. elle sera nourrie et fortifiée par des citoyens responsables amoureux de leur terre, sans jamais oublier que c’est la force de leurs bras et celle de leur créativité qui leur permettra de gagner "leur pain à la sueur de leur front" de forcer l’estime, l’admiration et le respect entre eux chez eux et partout dans le monde pour mieux se projeter légitimement dans la vie de leurs rêves .
en ce 5 juillet nous devons renouveler notre engagement de rester fidèle à l’esprit de novembre et de ses glorieux chouhada, aux espoirs de juillet pour construire une Algérie éternellement unie et forte par la solidarité de tous ses enfants, pour une Algérie forte au service de la paix dans le monde et entre les peuples.
Vive l’Algérie
Gloire à nos chouhadas......... -
Les "Harkis" durant et après la guerre de libération
- Par zethos
- Le 28/06/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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La guerre d’Algérie a été une guerre sanglante et terrible. Les algériens en ont payé le prix fort : en morts, disparus, blessés, torturés et emprisonnés, avec le cortège de souffrances qui s’ensuivait. Mais elle fut surtout une guerre de libération qui a mis fin à un système colonial humiliant et injuste. Ce système colonial, dans le cadre de l’armée française, a toujours recruté des auxiliaires afin de les utiliser dans son entreprise de conquête et de domination. C’est le cas des supplétifs qui furent recrutés un an plus tard après les évènements sanglants du nord constantinois durant l’été 1955. Ils n’avaient aucune formation militaire mais avec leurs armes ils étaient chargés de "maintenir l’ordre». Ce recrutement de "harkis" s’accélère pour devenir véritablement intensif au cours de l’année 1958 et se poursuit jusqu’ au début de 1962. Il existe 5 catégories d’auxiliaires :
- 1/ des auxiliaires de police organisés en groupes mobiles de police rurale GMPR puis en groupes mobiles de sécurité GMS.
- 2/ des mokhaznis destinés aux sections administratives spécialisés SAS.
- 3/ des harkis regroupés en harkas
- 4/ des gardes villageoises organisées en groupes autodéfense Gad.
- 5/ et enfin des "gardiens" (Assas).
La caractéristique essentielle de tous les supplétifs et qui jouera un rôle déterminant dans leur sort en 1962 est l’aspect local de leur recrutement c’est à dire qu’ils sont affectés dans leur propre village ou en tout cas dans un rayon de 20 kms maximum autour de leur lieu d’habitation. Ils porteront donc l’uniforme français et leurs actions seront connues observées et largement commentées par des gens qui les connaissent et qui leur demanderont éventuellement des comptes en 1962. Lorsque les français partiront le sujet des conditions d’enrôlement des "harkis" ainsi que les motivations qui les ont poussés à "travailler" pour l’armée française seront au cœur des questions que leur poseront leurs compatriotes c’est à dire les maquisards descendus des maquis, soldats des frontières ou population civile. Ces éléments seront donc déterminants pour leur destin. La réponse que chacun pourra fournir à la question: "pourquoi tu es entré chez les français ?" décidera dans bien des cas de la vie ou de la mort de la personne interrogée. S’ils sont considérés et instrumentalisés comme "grands patriotes" et même "héros" par une certaine partie de français ils sont par contre, hais en Algérie et sont considérés comme des "traitres"(khabith en arabe). Que s’est-il passe pour ces 450.000 hommes et leurs familles au moment où les autorités françaises ont quitté l’Algérie ? Jusqu’à l’indépendance un grand flou règnera sur les intentions réelles du gouvernement français concernant la future nationalité des supplétifs. Dans les faits tous les "harkis" restés en Algérie ont cessé d’être français et ont perdu donc leur droit à une protection diplomatique française suite à une ordonnance du 21 juillet 1962 signée du général de gaulle et de six de ses ministres contrairement aux "français de statut civil de droit commun"(les européens et les juifs). L’attitude des algériens est différente et l’idée que tous auraient été "massacrés" a tellement été rabâchée depuis un demi-siècle qu’un vrai effort de l’esprit devient nécessaire pour tenter d’approcher sereinement la réalité historique. Il y a deux questions fondamentales / -----quelle a été l’attitude du "harki" pendant la guerre de libération? De façon générale un "harki" qui se sera illustre par son engagement à pourchasser voire à torturer les moudjahidine ou le peuple ne sera pas traité de la même façon que celui qui les renseignait secrètement ou celui qui a déserté au moment du cessez le feu en offrant son treillis et son arme aux maquisards de l’ALN. ----cette attitude était-elle connue par les habitants de son village ou de sa région d’origine ?ainsi les supplétifs affectés à proximité de leurs villages ont dû supporter des représailles bien plus violentes que les appelés ou les engagés ; aujourd’hui un demi-siècle après la fin de l’occupation française en Algérie ces hommes leurs épouses et leurs enfants apparaissent comme les ultimes victimes d’un passé colonial dont les plaies ne sont toujours pas cicatrisées en France. Dans l’Algérie d’aujourd’hui le harki représente la figure incarnée du sentiment de culpabilité diffus et pèse souvent inconsciemment sur les consciences d’un grand nombre de familles algériennes; un sentiment qui continuera à se transmettre de générations en générations alimentant les souffrances de tous, tant que ne sera pas reconnue la réalité de l’histoire des "harkis".
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La limite de la liberté d'expression
- Par zethos
- Le 05/06/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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En 1723, un certain BENJAMIN FRANKLIN a donné quelques conseils par écrit au journal THE COURANT de Boston pour lui éviter les foudres des autorités religieuses et royales. Ces conseils (08 au total) ont pris la forme d'une énumération chiffrée. Une technique d écriture que Franklin affectionnait.
1/ tout d'abord quoique vous fassiez, soyez tendre avec la religion du Pays".
2/ prenez garde de ne pas injurier les Révérends et les fidèles ministres du Gospel".
Avec ses règles, pour le COURANT de la "Nouvelle-Angleterre" Franklin avait, sans le savoir, posé les bases du journalisme Américain. Comment ne pas voir un curieux parallèle avec la prudence affichée par les médias Américains, prés de 3 siècles plus tard sur la question de la représentation de l'Islam ?
La question se pose, surtout depuis qu'une dizaine de grands supports, dont CNN, le NEW YORK TIMES, le WASHINGTON POST ont décidé de ne pas reproduire la UNE du numéro des SURVIVANTS de CHARLIE HEBDO, représentant le Prophète MOHAMED. Ces médias ont invoqué le désir de ne pas heurter la sensibilité de leur public Musulman et ont usé de multiples stratagèmes (descriptions, images de stylo, photos rognés etc...) pour ne pas montrer la couverture controversée. " Nous ne publions jamais des images ou autres éléments destinés à délibérément heurter les sensibilités religieuses" s'est justifié le Directeur de la Rédaction du NEW YORK TIMES dans un communiqué qui a suscité un vif débat aux États-Unis et au delà.
Épinglant sans limite de la férocité de ses dessins tous les pouvoirs établis, CHARLIE HEBDO, maniant irrespect et esprit caustique de façon hebdomadaire a poussé l'exercice depuis le début des années 70 jusqu'à devenir un contre-pouvoir provocateur. Dans chaque numéro de cet héritier du très libertaire " bête et méchant" HARA-KIRI, le bon gout s'affiche rarement, mais les caricatures de ses dessinateurs tutoient avec vigueur et sollicitent avec brutalité la liberté d'expression, jusqu'aux limites subjectives de la satire.
Publiant des ribambelles de dessins dont l'inspiration s'affranchit de tout tabou. Ces trublions créatifs carburent à l'humour corrosif. Celui qui laisse parfois des traces d'acide. Leurs crayons et leurs plumes se font des plus cruels envers les religions en particulier l'Islam. Tragiquement ces caricaturistes ont en payé le prix le 07 janvier passé. Assassinés pour l'expression de cette liberté !!! Une rédaction décimée pour ses écrits.
Je pense à mon humble avis que la liberté de tout dire ne vaut que si elle est assortie du principe de responsabilité. Au risque de sombrer dans l'autocensure et le politiquement correct. En effet, "La liberté d'expression ne vaut dans l'absolu que si elle s'accompagne de la responsabilité de son usage et implique donc de faire preuve de la retenue nécessaire ". Si la civilité ou la politesse étaient remplacées en permanence par les injures ou les provocations, la vie privée publique ou même professionnelle deviendraient insupportables. Je pense que la liberté de la presse qui tire sa crédibilité de la responsabilité avec laquelle elle est usée, de la bonne foi, du sens de la mesure et des compétences des rédacteurs. Mal nommer les choses c'est, je crois, ajouter au malheur de ce monde . -
Les massacres du 8 Mai 45 : pour que nul n'oublie
- Par zethos
- Le 08/05/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Le 8 Mai 45 représente pour moi une date tragique qui nous rappelle à tous, les crimes odieux commis par la France coloniale à Guelma, Sétif et Kheratta, dans
le massacre de 45.000 Algériens qui manifestaient pacifiquement revendiquant l'indépendance de L'Algérie. Cette commémoration du 70 ème anniversaire nous montre aujourd'hui que le négationnisme colonial existe toujours car il est regrettable qu'il y ait actuellement à travers plus de 60 villes de France l'implantation de stèles et de plaques de rue à la gloire des partisans de L'O.A.S.
Le vote il y a quelques années auparavant de la loi 2005 et de son amendement d'alors sur l enseignement de la vision positive du colonialisme .....
Le discours de Toulon Dakar et de Grenoble sur l'identité nationale ou l'homme Africain....
La proposition de mettre les cendres du Criminel Marcel Bigeard aux invalides.
Tous ceux ont des relents de nostalgie coloniale et ce retour en force de l'idéologie coloniale est l'un des symptômes de la crise politique et sociale de la France. Cette idéologie coloniale qui évolue avec la crise économique de la France réunit une coalition hétéroclite d'une fraction de la population rapatriée, de descendants des partisans de L'Algérie Française et d'une partie de la droite française et surtout le FN qui cherchent des boucs émissaires dans les populations issues de l'immigration. En conséquence la stigmatisation aujour'hui de l'immigré, du musulman transformé en islamo-térroriste bat son plein aujour'hui dans le paysage politique et médiatique français que nous contestons énergiquement car elle favorise la réhabilitation rampante de l'idée coloniale .........Nous ne baisserons pas les bras devant les anciens de l'OAS et leurs clones.
Dans ce cadre il est urgent de faire un travail d'éducation populaire à l'anticolonialisme qui est un élément important pour la construction d'un mouvement anti-colonial en France aujour'hui.
mourad z. -
Le journaliste algérien et la démocratie d’opinion
- Par zethos
- Le 26/03/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Notre pays a besoin d’une nouvelle presse qui répond aux trois crises démocratique, économique et morale et qui minent l’information nationale, sa qualité et son utilité, son honnêteté et sa liberté. Notre présidentialisme exacerbe, qui réduit la politique de tous au pouvoir d’un seul, ruine l’esprit démocratique, corrompt l’indépendance des hommes et dévitalise l’expression de la liberté.il impose son agenda a l’information, son omniprésence aux médias et son oligarchie financière aux entreprises de presse. Dans cette culture politique rétrograde et révolue, un(e) journaliste est forcément un adversaire qu’il faut séduire ou réduire, vaincre dans tous les cas. Face à ce rapport de force général qui est dû à des résistances qui ne manquent pas au sein des rédactions dans certains journaux, nous voulons construire une presse éditorialement libre et indépendante économiquement et surtout une presse profondément repensée et totalement refondée. Nous voulons un journalisme dont l’ambition est de fournir les informations d’intérêt public qui nous sont nécessaires afin de rester libres et autonomes, maitres et acteurs de nos destins, individuel et collectif. Sa première obligation est à l’égard de la vérité sa première loyauté envers les citoyens sa première discipline la vérification et son premier devoir l’indépendance. Mais il ne suffit pas de revendiquer cet héritage pour lui rester fidèle. Car le métier de journaliste ne peut plus être pratique d’en haut, tel un argument d’autorité qui ne souffrirait pas la discussion, ni entre les journalistes seuls, comme une histoire pour inities qui tiendrait à distance ses lecteurs. Avec l’avènement du media personnel la révolution d’internet a fait tomber de son piédestal le journalisme qui prétendait avoir le monopole de l’opinion. S’il l’avait oublié il lui a fallu réapprendre parfois à ses dépens que le jugement le point de vue l’analyse ou le commentaire l’analyse et l’engagement, l’expertise et la connaissance ne sont pas sa propriété exclusive. C’est une bonne nouvelle car le voici ainsi remis à sa juste place celle qui fonde sa légitimité démocratique : chercher, trouver, révéler, trier, hiérarchiser, transmettre les informations, les faits et les réalités utiles à la compréhension du monde, a la réflexion qu’elle suscite et à la discussion qu’elle appelle. Nous voulons construire durablement l’indépendance de la presse et radicalement démocratique. J’ai souvent pense au c o m b a t d Albert camus ce quotidien issu de la résistance et ne a la libération quand brillait l’espoir de refonder la république par un surcroit de démocratie de solidarité et d’humanité. " Notre désir écrivait camus dans c o m b a t, le 31 aout 1944 d’autant plus profond qu’il était souvent muet, était de libérer les journaux de l’argent et de leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui. Nous pensions alors qu’un pays vaut souvent ce que vaut sa presse.et s il est vrai que les journaux sont la voix d’une nation nous étions décidés, à notre place et pour notre faible part, à élever ce pays en élevant son langage "". En conclusion je considère que la liberté de la presse loin d’être un privilège des journalistes c’est avant tout un droit des citoyens notamment à l’époque de la révolution numérique.
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L’eau en Algérie : nécessite d’une gestion concertée
- Par zethos
- Le 22/03/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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L’eau est indispensable à la vie depuis la nuit des temps. Molécule abondante sur terre elle a été à l’origine de civilisations traditionnelles agraires brillantes. Elle devient avec l’augmentation du nombre des hommes et l’essor des activités économiques un bien économique pour les agriculteurs les industrielles et les collectivités urbaines.
Notre pays apparait aujourd’hui en très net décalage par rapport au Maroc et la Tunisie. Les superficies irriguées en grande hydraulique n’ont augmenté que de 47% depuis l’indépendance ! Notre pays paie cher 20 ans d’attentisme et un redressement sensible n’est pas pour demain même si, jusqu’ en 2010 treize nouveaux barrages ont été construits. Ces cathédrales hydrauliques qui frappent l’imagination qui sont forts couteux mais sont en revanche d’une rentabilité incertaine. En Algérie tellienne( Sahara exclu) l’objectif de 500.000 hectares irrigues pour cette année 2015 nécessitera un volume d’eau agricole de quelque 3,2 milliards de m3 l’eau en Algérie comme dans l’ensemble du monde arabe est bien un enjeu du développement du futur .la situation actuelle est donc lourde de menaces sources d’inquiétudes.la rareté est réelle même si elle côtoie trop souvent le gaspillage et l’utilisation inconsidérée de cette ressource .dans cette conjoncture le maintien de la politique actuelle d’irrigation incite à un nouvel examen. L’urgence est évidemment d’économiser cette ressource dont notre pays dispose et de recourir éventuellement à d’autres sources d’approvisionnement. Le cout de dessalement de l’eau de mer a certes baisse mais il reste encore trop élève pour envisager une utilisation autre qu’urbaine et industrielle.
Les spécialistes considèrent que l’eau deviendra dans un proche avenir une marchandise de type nouveau non plus la ressource illimitée mais une matière première stratégique au même titre que le p é t r o l e. -
Le 19 Mars 1962
- Par zethos
- Le 18/03/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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Le 19 mars 1962 mettait fin officiellement à la Guerre d’Algérie. Mais plus de cinquante ans plus tard, cette guerre pèse toujours lourdement sur la vie politique française. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons.
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Lettre à Monsieur le Premier Ministre
- Par zethos
- Le 18/03/2015
- Dans Le coin de Mourad ZOUAOUI
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C’est à votre inépuisable bonté que j’ose recourir pour attirer votre attention sur la gravite du phénomène de la corruption qui gangrène notre société algérienne et chaque acte de corruption fragilise nos institutions publiques. La corruption c’est :
une maison qui a l’apparence d’une maison mais dont les murs sont creux et le bois pourri.- C’est un arbre qui a l’apparence d’un arbre mais qui est en plastique quand on s’appuie dessus il tombe et nous avec.
- C’est un visage qui porte un masque quand le masque tombe on découvre un autre masque ainsi à l’infini.
- C’est une main tendue quand on la prend elle tombe en morceaux mais on fait semblant qu’elle est toujours là.
- C’est un ventre plein à craquer par des vers et des rats qui rongent l’âme.
- C’est un vol fait sous la bannière de " ni vu ni connu ni pris".
- C’est une agression en plein jour de la justice et du droit.
- C’est un poignard plante dans le dos de l’état de droit.
- C’est la victoire du mensonge qui danse sur le rythme de la vérité violée.
- C’est une atteinte caractérisée du contrat social qu’on déchire en petits morceaux.
- C’est un rire gras et nauséabond qui satisfait le corrupteur et humilie le corrompu (ou l’inverse).
- C’est un fléau qui gangrène la société au point de réaliser assez vite sa régression et sa misère matérielle et morale.
- C’est une drogue qui rend caduques les lois et le droit.
- C’est une attaque armée contre la justice et l’éthique.
- C’est une honte qui ravage le visage abime l’âme et finit par tout pourrir.
- C’est une lâcheté absolue qui fait de l’homme un animal méprisable.
- C’est un viol commis en plein jour sur les valeurs qui font que nous sommes des hommes et pas des brutes.
Le corrupteur et le corrompu sont des salauds capables de prostituer leur mère pour quelques dinars et vendre leur âme au diable quand ils ont encore une âme et quand le diable daigne l’acheter. Veuillez croire monsieur le premier ministre à l’expression de mon profond respect en espérant l’abolition de la corruption et de l’abus de pouvoir dans notre pays.