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Articles de algermiliana

  • Réjouissances d’autrefois

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         Le Maoulid Ennabaoui est assurément la plus prestigieuse fête de l’Islam. En ce jour-anniversaire de la naissance du vénéré Prophète (que la Prière et le Salut soient sur lui !), et selon les traditions propres à chaque contrée musulmane, diverses activités s’étalent durant toute la semaine. La fête occupe tout le village. On la voit, on la sent, on la touche, elle est dans les étalages des magasins, à chaque coin de rue, dans les regards tranquilles et sereins de nos vieillards, sur les visages ravis des enfants, dans les maisons fumantes d’odeurs et de senteurs hospitalières, dans les mosquées d’où déferlent des versets du saint Coran récités d'une voix sublime qui exhorte l’âme. La nuit, partout sur la terre d’Islam, se lève un autre jour étincelant de lumignons qui commémorent l’avènement d’une naissance, constituant voilà quatorze siècles l’un des décollages épistémologiques les plus marquants de l’histoire de l’humanité !

                Pendant l’occupation française et pour bien affermir notre appartenance religieuse, Mâchou Ahmed, un jeune militant de l’époque, construisit en compagnie d’autres jeunes la maquette d’une jolie mosquée de bois décorée de bâtons d’allumettes. Cet homme est devenu par la suite un grand comédien dans une troupe de théâtre qu’il avait lui-même montée, surnommée de manière facétieuse « L’arbi mghendef » (l’arabe le buté), une appellation révélatrice d’une image trop longtemps entretenue par l’idéologie coloniale aux fins de justifier sa longue présence et asseoir sa prééminence dans ce pays. Quelques-uns des compagnons de ce pionnier des planches, se rappellent encore du texte repris en chœur par l’ensemble des interprètes à l’ouverture du rideau.

                Dès la nuit tombante, devenant une tradition au fil des années, cette mosquée montée sur un support et soulevée à même les épaules par un groupe de jeunes, faisait le tour du village et devant, derrière, de tous les cotés, une foule joyeuse et délirante suivait le cortège lumineux ! On éteignait l’éclairage public et seules, les illuminations des feux d’artifice et la lueur des bougies attisaient cette solennelle parade ! La « ghaïta » de si Abdelkader et le « tbal », jusqu’aux années 70, sont devenus les instruments fétiches de cette manifestation. Ils sonnent encore à mon oreille les sons gutturaux et rauques que le caractériel « el ghaïatte » laissait échapper de sa « zorna », sous la cadence frénétique des coups récursifs du tbal porté en bandoulière par l’autre…si Abdelkader (il y en avait deux !). Ses mains tiennent chacune une baguette dont l’une finissant en boule frappe lourdement le cuir souple dans un rythme persévérant qui incitait aux transes collectives ! Ce duo de choc avait fait les belles nuits du mawlid ennabawi. Partout où il passait, des jeunes, des moins jeunes, sensibles à cette invite nous épataient de leurs tours de danse ; les pétards criblaient le ciel de Trézel (actuellement Sougueur) soudain éclairé d’étincelles ! La fête battait son plein !  « C’était la balade des gens heureux »

     

                 Le groupe « Touat » des gouraras - dynamiques fils du bled et originaires d’Adrar- a toujours su apporter une touche pittoresque à cette commémoration ! Armés de leurs fusils chargés de poudre noire, ornés en la circonstance de leurs tenues bleu azur, les jeunes de Si Rachdi incarnent à eux seuls la grande liesse populaire des sougris ! Avançant au rythme élaboré et combiné de plusieurs derboukas de différentes tailles, ils exécutent, la carabine à la main des danses et des airs vieux de mille ans. Au fur et à mesure de leur progression, le taux d’adrénaline montant, le refrain si bien connu de la population est repris par tout le monde et l’on sent l’aboutissement vers quelque chose, vers l’osmose, vers la déflagration. Le rythme s’accentue, la tension augmente, ils se constituent en halka, redressent les fusils vers le ciel plusieurs fois et subitement un nuage de poussière s’est levé devancé par un bruit de tonnerre : la foudre est tombée ! Les gouarirs encore pleins de poussière qui colle à leur sueur viennent de tirer… Les esprits, réjouis, se calment et c’est le relâchement !

    La « retraite au flambeau », ça vous dit quelque chose ? Évidemment, je m’adresse aux plus jeunes ! C’est un langage propre au S.M.A (Scout Musulman Algérien). Les Regad, les Aisset, les Belkhadem et bien d’autres noms peuvent vous conter la belle aventure de ce mouvement qui s’est fortement implanté dans notre village ! J’admirais leur jolie tenue, leur dur et utile apprentissage du « compter sur soi » se traduisant dans la pratique du bivouac, leur fidélité au maintien de la discipline et cette bande d'étoffe large et souple, qui se noue autour du cou, sur la chemise, en formant deux étuis, aux couleurs nationales. A partir d’un manche à balai autour duquel s’appliquent des restes de sacs de blé usés, le tout ficelé, ensuite imbibé de liquide inflammable et incandescent, le scout prépare son flambeau. Tel ce légendaire sportif qui parcourt les contrées, à la main, la flamme olympienne, il court à travers les grands axes du village, éclairant de son chandelier cette nuit bénie !

    Spectacle très symbolique que ces multitudes de maisons qui font brûler des milliers de bougies pour accueillir la naissance du Prophète !

  • À la mémoire de tous les enfants privés de leur sourire

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    Je dédie cette approche,

    l'Algérie pays de la tolérance vit des temps douloureux et dramatiques en enregistrant des actes sataniques orchestrés par des commanditaires occultes ayant pour cibles des créatures tendres et innocentes soumises à des méthodes qui avaient vu le jour durant la seconde guerre mondiale, que dire alors quand les victimes sont de petites filles torturées à un point où le cri du désespoir fait trembler le trône d'ALLAH.

    Révoltées les femmes s'organisent non pas pour dénoncer seulement ces crimes odieux mais aussi pour traduire la rage du désespoir qui frappe chaque jour leur condition féminine dans une société où la violence sévit de manière à devenir une banalité. Que dire d'une femme qui se voit kidnappée en plein jour sans que personne n'intervienne. Chose totalement étrangère à nos principes qui ont de tout temps porté le sceau et la marque d’une société qui tire ses racines depuis l’aube des temps.

    Les hommes à leur tour révoltés font appel aux autorités suprêmes pour la mise en vigueur de la peine capitale pour les condamner définitivement en dernier ressort. Cependant une réflexion de taille s'impose et nous contraint à aller de l'avant pour voir de près les causes directes et indirectes de ces crimes odieux et tenter d'expliquer les raisons profondes de leur apparition et leur propagation dans une société qui rejette en bloc toute idée de troubler la quiétude et la paix. En d'autre terme la peine capitale est-elle en mesure de garantir la sécurité dans son sens le plus élargi et parvenir à éradiquer ce fléau et le bannir à jamais.

    Pour répondre à ces questions, il faut diagnostiquer en profondeur ce mal qui ronge la société sous tous ses aspects. Les criminologues soutiennent avec force que chaque société a sa propre criminalité. Est-ce à dire que la société fabrique ses délinquants pour qu'ils mettent ensuite sa propre sécurité en danger, et pour faire face à cet effet de boomerang. On fait usage de la contre violence par la violence et de ce fait on se retrouve éloigné de toute mesure capable d'éradiquer le mal car on aura perdu de vue les vrais remèdes qui résident dans l'étude, dans le diagnostic et enfin dans le médicament approprié.

    Quels sont alors ces causes qui font basculer l'ordre des choses et mettent en danger la sécurité des citoyennes et des citoyens craignant pour leurs biens et leurs vies ! à titre d'exemple nous citerons quelques-unes de ces causes car jugées très influentes dans la vie de tout un chacun. Ce sont l'oisiveté qui, aux yeux des sociologues, est mère de tous les vices, les mauvaises fréquentations et les difficultés draconiennes qui entravent et rendent insurmontable toute tentative de construire un foyer conjugal.

    A cela s'ajoute le prix à payer et les conséquences néfastes de l'abandon des enfants par leurs parents, à ces causes également d'autres aussi graves vont approfondir la blessure, appelées causes internationales car ils viennent d'ailleurs se définissant dans l'invasion culturelle et l'attachement sans réserve à tout ce qui brille sous l'étoffe de courants civilisationnels porteurs de maladies psychologiques et physiologiques. L'ensemble de ces facteurs inadaptés dans une société mal préparée encourageraient la propagation d'un fléau dévastateur à l'image du crime perpétré sur le corps d'une âme douce de nature innocente et claire comme l'eau de roche.

    Notre pays déploie des efforts titanesques pour éradiquer EL FASSAD EL MALI SANS POUR AUTANT USER DE LA MÊME FORCE POUR ERADIQUER EL FASSAD EL AKHLAKI et sans un meilleur remède aux terribles maux qui sévissent dans le milieu des jeunes et moins jeunes à savoir l'oisiveté, les mauvaises fréquentations et les difficultés matérielles qui retardent la création de foyers stables et durables entre autres. Cependant d'autres maladies sont également à mettre à l'index et qui ont un lien direct avec la propagation des actes meurtriers, telle la corruption qui a atteint des proportions inquiétantes au point d'être codifiée dans les rapports sociaux les plus louches ajoutés à cela les défaillances sécuritaires et l'adoption de modèles de sociétés sans assurer une assise capable de se défendre contre l'invasion de courants destructeurs.

    Pour conclure ma modeste contribution que pour éradiquer ce mal terrible qui nous prive de nos cœurs c'est d'abord lutter avec l'énergie du désespoir contre les causes du mal en cherchant les véritables remèdes pour arriver enfin à retrouver le sourire angélique de nos propres progénitures. Cette modeste contribution a omis volontairement de citer les grands principes de l’ISLAM qui sont nombreux et nous leur réserverons une place honorable dans une prochaine contribution IN CHAALLAH.

  • El Menfi, le Déporté

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    Pour l'ami Abderrahmane, si cette traduction convient bien que mal à la chanson d'el Menfi


    El Menfi le deporté


    En écoutant cette chanson ceux qui ont vecu le passé colonial ont les larmes quand ils pensent . Les paroles vont droit au coeur.
    goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. Dites à ma mère de ne point pleurer..
    waldek rab
    bi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté . Dieu n'abandonnera pas ton fils .

    aw ki dakhal fi wast bibaan = O » ! Déporté ! toi qui vas rentrer à travers les six portes ..
    wa seb3a fih el gidaan = la septième dans son intérieur , y en a des « gidaan » (Gidaan= ???)
    wa galou li kashi dokkhan = On m’a dit si j’en ai du tabac?
    wana fi wasthom dahshan = moi ! parmi eux j'étais déconcerté

    aw ki dawni le tribunal = Quand on m'a trainé au tribunal
    jadarmiya kbaar wisghaar = Gendarmes grands et petits
    aa wissensla tewzen qantar = la chaîne en pèse le quintal
    darbouni aam wa n'haar = la sentence a été pour moi à 1 an et 1jour

    3ala dakhla haffouli raas = Dès mon arrivée ils m’ont rasé la tête
    wa aataouni zawra ou bayas = m'ont remis couverture et paillasse
    wil grifounia assaas = le prévôt fut pour moi gardien
    arift minya tesmaa siyyet = A huit heures , on n’entendra que le silence

    aw ya galbi wish daak diif = O ! Cœur pourquoi t’en prends tu au dégoût.
    wa souba day man kifkif = La soupe n’en est que toujours la même
    wil gamila maamra bil maa = la gamelle remplie d'eau
    wal gralou 3ayem fiha = Que des cafards nagent dedans
    sobri yemma matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. ! Mere patiente ne pleure point.
    goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dites à ma mère de ne point pleurer.

    waldek rabbi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dieu ! N’abandonnera pas ton fils.

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/FIN

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    FIN

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/09

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    Épisode 9

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/08

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    Épisode 8

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/07

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    Épisode 7

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/06

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    Épisode 6

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/05

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

    Épisode 5

    Ali La Pointe

  • Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/04

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    Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD

        Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir

        Épisode 4

    Ali La Pointe