Articles de algermiliana
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Inoubliables Souvenirs d’un FORUM
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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D’un forum, « Amitiés sans frontières » .il ne m’en reste que le code que je conserve et que je l’utilise des fois. Le forum est inactif mais dès fois il me vient de le visiter, il rappelle ce qu’il y a de plus d’une amitié des membres que j’ai eu à connaitre et que je m’en souviens encore.J’ai connu le forum non pas à ces débuts mais juste à cette année 2010, celle qui me f rappelle la découverte du site Bab el Oued - Miliana. Propulsé dans un passé, captivé par un sentiment, et c’est ce qui évoqua toute une nostalgique d’envoutement de souvenirs liés aux lieux de cette ville’. Mon passage au forum était juste après quelques commentaires postés au Site « Retour dans mes souvenirs »que voilà dans mon E-mail je reçois l’agréable surprise d’une invitation de la Web Master. La Webmaster Noria m’invite à son mémorable forum du Bab el Oued – Miliana « Amitiés sans frontières ». Peu nombreux ses membres tout au début à ce forum « Amitiés Sans Frontières ».
Se comptant au bout des doigts ses membres habituels se rencontraient là en vue d’échanger leurs idées sur plusieurs sujets divers. A tout membre et sur tout sujet le forum impose des règles de bonne conduite et le respect d’où des modérateurs sont chargés de la régularité des propos qui sont émis. De ces membres il y avait Khaled Chengab,-Alfred,- Lamie - Farah - François91 - Yan Auer – Djamila – Pierre - Charles Mazella, Seg - Mimi - Ferhat - Samia – Ferhat- Maya- Hadjer - Sekini Mohamed de Ksar el Bokhari ; quelqu’un de Mosta ville ou Oran dont je ne m’en souviens pas du nom exact sans oublier le regretté Ahmed Mahroug Rabi Erhmou. Midjou aussi que j’ai connu à travers le Site mais n’a pas été membre à ma connaissance dans ce forum Viendront par la suite d’autres noms nouveaux compléter la liste des membres.
Le Site resta actif et de Bab El Oued il prend celui de Alger-Miliana, le forum « Amitiés Sans Frontières » fut quand à lui juste quelques temps après les retrouvailles de 2012 fermé et inactif, remplacé par celui qui actif.
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El Menfi, le Déporté
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Pour l'ami Abderrahmane, si cette traduction convient bien que mal à la chanson d'el Menfi
El Menfi le deporté
En écoutant cette chanson ceux qui ont vecu le passé colonial ont les larmes quand ils pensent . Les paroles vont droit au coeur.
goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. Dites à ma mère de ne point pleurer..
waldek rabbi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté . Dieu n'abandonnera pas ton fils .
aw ki dakhal fi wast bibaan = O » ! Déporté ! toi qui vas rentrer à travers les six portes ..
wa seb3a fih el gidaan = la septième dans son intérieur , y en a des « gidaan » (Gidaan= ???)
wa galou li kashi dokkhan = On m’a dit si j’en ai du tabac?
wana fi wasthom dahshan = moi ! parmi eux j'étais déconcerté
aw ki dawni le tribunal = Quand on m'a trainé au tribunal
jadarmiya kbaar wisghaar = Gendarmes grands et petits
aa wissensla tewzen qantar = la chaîne en pèse le quintal
darbouni aam wa n'haar = la sentence a été pour moi à 1 an et 1jour
3ala dakhla haffouli raas = Dès mon arrivée ils m’ont rasé la tête
wa aataouni zawra ou bayas = m'ont remis couverture et paillasse
wil grifounia assaas = le prévôt fut pour moi gardien
arift minya tesmaa siyyet = A huit heures , on n’entendra que le silence
aw ya galbi wish daak diif = O ! Cœur pourquoi t’en prends tu au dégoût.
wa souba day man kifkif = La soupe n’en est que toujours la même
wil gamila maamra bil maa = la gamelle remplie d'eau
wal gralou 3ayem fiha = Que des cafards nagent dedans
sobri yemma matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. ! Mere patiente ne pleure point.
goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dites à ma mère de ne point pleurer.
waldek rabbi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dieu ! N’abandonnera pas ton fils. -
Mon histoire…/Part 4
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (4)
Bientôt pas plus tard que midi , livreur-vendeur je vais commencer à travailler. Dans l’anxiété et l’ impatience l’attente confiante me paraissait bien longue . Un moment de joie pour moi qui sera un sentiment de circonstance par l’apparition de l’autocar habituel du village .Depuis les premières heures du matin je l’attendais. Il sera là à Midi . Le seul autocar qui quotidiennement assure la navette entre une ville proche et villages limitrophes. Il fait son premier passage le matin pour revenir à midi. A la fois pour un transport en commun et un service du courrier postal.Un paquetage special de journaux arrivera cette fois aussi à son bord.
Dans cette attente viennent à sonner pour tout le monde les douze coups de l’horloge. L’heure de l’horloge du village indique Midi, le postier est venu attendre son sac de courrier, prés de lui l’homme pour qui je vais travailler est là aussi .En le voyant dans son embarras à regarder sans cesse par où apparait le bus et s’essuyer le front pour’ avoir laissé sa boutique ouverte, j’étais sur que le lot de journaux arriverait sans faute. Il etait tout le contraire du postier ,qui tout serein etait dans son grand calme. C’est Juste après le dernier son de cloche , de loin, qu'un long klaxon se fit entendre avec un son étouffé comme toujours. C’est l’autocar qui arrive, pour mieux le voir tout notre monde present sur le quai de l'arrret regarde en sa direction. Même quelques personnes par habitude sortiront leurs têtes de leurs maisons. Et pour nous tous , en ce temps la vue d’un autocar qui arrive au village est un ensemble d’événement journalier qui se présente au regard à ne pas rater. Et l’entendre répéter son klaxon une deuxième fois c’est l’événement quotidien . C’est par lui qu’arrive toute nouvelle au village ., et qu’on peut s’attendre le plus souvent qu’un éloigné vienne rendre visite à la famille. Ce son de klaxon avertira aussi que tout passager doit se tenir prêt à monter pour reprendre le voyage. L’autocar est un vieux « chausson » rouge de couleur, usé par la route mais qui arrive toujours à son heure habituelle. Dans ces autocars anciens dans ce temps, Il n’y avait pas de soute pour bagages et gros colis. Tous les gros colis et grandes valises seront déposés ,attachés et mis au porte bagages sur le toit. En arrivant ,son parcours est connu de tous, Il ira d'abord faire son tour autour du monument aux morts pour mieux au départ trouver son sens de direction et pour qu' enfin marquer un court temps à son lieu du village. Sitôt après que tout passager et bagages est à bord il continuera son chemin de parcours. La route pour lui est encore longue et d’autres villageois attendent eux aussi leur événement du jour.
A ce temps d’arrêt quelques passagers descendent, d’autres remontent. Un sac scellé du courrier postal est remis, un autre sac postal reprend sa place. Toute mon intention était préoccupée par le gros et lourd colis ficelé de journaux déposé. Pour ce paquetage le receveur exigera une signature de réception qui sera vite fait pour lui.
Et si pour moi l’attente va durer encore , elle n’est située qu’à l’endroit de vente du local. C’est là que va être la réception et la livraison de mon premier paquet de journaux. C’est de là mon premier pas de course de mon embauche. Tout content de ce premier paquet de journaux sous le bras, j’allais sillonner les rues du village .Mère m’a vivement conseillé de dire dés mon premier pas et avec le pied droit « Bismi Allahi , ala barakati Allah ,Allah ouma fethi li abouaba riskouka".,je n’ai point oublié d’imiter aussi mon père ,comme pour porter ses deux mains ouvertes pour les essuyer au front puis le visage ,les embrassait et dire ensuite « Amine Rabi el alamine,nahamdouk ala niaamike ». Et c’est ce que j’ai fait, Et fin prêt j’étais bon à faire ce tout nouveau travail comme livreur –vendeur, avec une consigne nette : la vente se fera sans rabais et pas de crédit ,un travail rapide et qu’il fallait’ satisfaire tout client abonné ou particulier.Mon travail n’allait par la suite prendre son train de vie qu’après le louange dit à la lettre,.. Depuis. , Je me voyais après courir ,courir et aller sans distinction à faire à toute personne rencontrée dans la rue . Au début je n’avais en tête aucune expérience et avec elle, celle surtout qui représentait une incommodité pour moi. Faut-il hurler en pleine rue à toute personne ou crier simplement comme le fait au village à haute voix l’habituel vendeur de sardines. Ou bien prendre exemple du colporteur qui se donnait à des cris avec un peu de chant mélodique pour vendre ses articles. Sa voix d’enchanteur et supercherie attirait toujours toute malheureuse ou vieille qui bien naïves venaient faire un achat inutile. Ou à imiter ce tamisier avec sa voix rallongée comme celle d’un coq à la fin pour mieux dire et se faire comprendre que c’est uniquement aux vieilles qui connaissent le métier et qu’il s’adresse. Ses passages et tournées fortuites ne sont fréquentes au village qu’en été. C’est le temps où l’on prépare la provision sufisante du couscous pour l’année, et à passer au tamis avant un lavage le blé ramassé du « el ouchour ou zakat ».Notre bienveillant tamisier s’installera lui et son atelier ambulant à l’ombre , dans un coin d’un mur , ou d’un arbre pour un temps de réparer tout vieux tamis endommagé puis s’éclipse pour une autre rue. On le voyait ainsi trimbaler sur ses épaules tout son nécessaire de travail et crier pour dire aussi la même chose. Ainsi allait la vie pour ceux qui criait pour vivre une vie commode aimable,je me voyais comme eux .
En pensant à ce travail à la crié , hormis la connaissance de toutes les rues et les gens de chaque recoin caché , au seul avantage j’avais cette détermination de bien faire mon travail . Au désavantage je n’en avais autre que cette faculté manifeste à crier dans la rue . Mais elle était par excellence dans ma course qu’il me fallait pour l’animer crier aussi. A cette volonté manquante j’allais mettre toute l’ardeur à cette novice et pour ne pas être assez dans le defaitisme c’est dire tout haut maintenant ce qu’un Ami (Belfedhal)m’a conseillé de faire dans la vie si on ne trouve aucune conclusion, aucun aboutissement :Khaliha A la Allah. Et ce jour là ; je l’ai bien laissé Ala Allah.A toutes les prochaines randonnées tout s’est bien passé .Les clients abonnés au lieu d’entendre ce cri qui les appelle de sortir ont eu à s’habituer du moment exact de mon passage. Avec le sourire je leur remet leur quotidien ,ils me remettent son prix de vente. Parfois pour certains aimables avec un prix de revient que je n’ai jamais exigé .Sauf qu’à tout défaut, pour une raison ou une autre d’un retard occasionné il serait juste seulement pour moi de m’excuser auprès d’eux pour que le journal soit acheté pour qu’il n’y est ni perte ni profit de par et d’autres.
Etre toujours galant et courtois dans la démarche dans mon emploi , c’est nullement entrevoir une compréhension qui pourrait venir d’un client.
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YA KHOU
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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YA KHOU Ce mot de nos jours qui vient dans les discusions de la bouche des jeunes dans leur nouveau langage et qu'on ne peut ni digérer ni avaler nous autres.
YA KHOU !!! YA khou !!! mais Qu'est ce que tu as à tripoter là, et encore avec ma machine à coudre ya khou.
Tu crois ya khou que je ne sais pas distinguer une machine à coudre YA KHOU une machine à écrire.
Sois raisonnable yakhou c'est ma machine que tu manies sans delicatesse YA KHOU elle est toute ma vie ya khou.
J'essaie de voir YA KHOU son aiguille si elle est mécanique ou électronique si elle pique là où je veux Ya khou.
Arrête ya khou !!! arrête. Tu vas ya khou me mettre en morceaux cette seule aiguille que j'ai ya khou.
il n y a pas de mal à ça ya khou je veux tester si l'aiguille peut faire le point et les virgules ya khou.De quel point virgule tu parles ya khou c'est une machine à coudre que tu as là ya khou et non pas un clavier pour machine à écrire.
Le monde est bien en avance sur toi ya khou et toi tu n'as pas changé ya khou tout comme ta vieille ya khou.
Ecoute ya khou. Je suis tel que je suis très patient avec toi ya khou mais laisse ma machine tranquille.
Je te laisse ya khou, je te laisse ya khou, je n'ai rien contre les machines anciennes ya khou mais celle ci ya khou ...J'ai un doute qui dit long sur elle YA KHOU.Qu'est ce qu'elle a ma machine yakhou qu'est ce qu'elle a DE MOINS QUE LES AUTRES YA KHOU.
ya khou pour une merveille, c'est une merveille. MAIS ELLE NE FAIT PAS LE NOEUD pour être bien précis de s'arrêter là où il faut ya khou.
Ecoute moi bien Ousedakni ya khou nul besoin d’acheter une autre machine avec 100 points de coutures celle ci te suffira ya khou.
Crois tu que je vais te croire ya khou.
YA KHOU avec cette machine. Quand on fait un noeud à la place d'un point d'interrogation on doit seulement ya khou LUI donner un coup de pédale sec.
YA KHOU. IL est difficile de dire ainsi que c'est sur une machine à coudre YA KHOU si on doit lui donner ya khou des tapes.
j'ai dit des coups ya khou on voit ya khou que tu ne connais rien à une machine à coudre SPOR ya khou.Alors ya khou tu veux me dire par cette marque QUE grâce aux coups les points de suture effectués SONT DES TRAITS D'union YA KHOU.
Elle sait tout faire YA KHOU tu peux l'essayer à l'instant YA KHOU.
Et pour les chiffres et les majuscules YA KHOU tu ne me dis rien.YA KHOU, elle ne marche qu'avec un seul fil, les chiffres et les majuscules ya khou c'est avec deux fils differents ya khou.
OH YA KHOU pour ça JE N'AI RIEN à DIRE elle est formidable ya khou avec un fil on peut faire des points.
TU VOIS YA KHOU QUE ma machine ya khou je ne l'ai pas trouvée dans un fouillis... -
Mon histoire…/Part 1
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (1)
Je la raconte enfin cette histoire, toute simple, facile à comprendre dans la vie, et que je reconnais comme mienne. Non pas toute l’histoire à raconter, mais juste à dire quelques phrases d’un pan de jeunesse de ma vie.
Avec passion aussi, telle quelle je vais essayer de la REVIVRE pour la remémorer. Mais il ne tient qu’à moi de la radoter comment qu’elle a aussi occupée une certaine durée réellement du temps dans mes fastes années d’une jeunesse.
Que l’on sache que Je ne suis ni écrivain, ni un humoriste qui n’a pas été assez heureux sur sa vie pour qu’on ne dira pas pour moi par la suite que : " Tout humoriste est un rosier qui a ses fleurs en dedans et ses épines au dehors."
En étant maintenant retraité je me repose enfin, éloigné de tout bruit équivoque à la vie. Je suis devenu comme tout guerrier au repos après un rude combat, épuisé et blessé; à contempler devant lui le champ de bataille et le résultat de sa gloire avec ses conséquences. Et tout comme lui, fatigué je me suis retiré dans l’espace choisi de mon endroit préféré où l’âme dans sa tranquillité peut se reposer à son gré.
En plus ma vue a tellement baissé, que je ne lis plus comme autrefois, plus de Chase ni d’Agatha Christie. Avec cette perte de vue qui cloua mes yeux même pour une lecture quelconque ma pensée s’en est allée ailleurs. Décidé à ne faire aucun effort même pour penser à ce qui vient et qui part et à ce que je devrais faire dans la vie... Et là, je vis au diapason du jour à ne pas penser mais à trouver des mots conformes à la réalité, qui sont convenables et courtois pour raconter au moins maintenant mon histoire. Cette histoire de jeunesse qui me tient tant au cœur à raconter.
Et là où mon histoire débute, c’est avant cette retraite il y a bien, bien longtemps et que tout gosse je l’étais. Je me rappelle que dans la vie courante que je menais pour un enfant qui va encore à l’école, j’ai fait ce qui pourrait être considéré « un hors du commun à mon âge ». Et à cet âge, j’ai travaillé tout comme un émondeur qui prend son sécateur pour la première fois pour tailler les branches d’un arbuste. Un travail pendant les vacances scolaires effectué et accompli comme saisonnier. Je me rappelle qu’on me disait que ce n’était pas un emploi à plein temps et que je vais m’y habituer par le temps. Mais pour moi il a occupé mes temps de loisirs avec mes amis... Et comme tous les mômes qui riaient à la vie au jour le jour : que pour moi dans ce temps le besoin impérieux de la famille m’incitait à sourire seulement, c’était une vie pour moi qui découlait dans une nécessité de pauvreté pour la famille que je menais et qui coulait au fil des ans au cours des vacances. Et sourire au lieu de pleurer pour moi c’était regarder en face la vie dans ses circonstances...
Je me rappelle qu’à cette époque comment tous les petits colons bien aisés bénéficiant d’un bien matériel aux commodités disponibles jouaient à la fin de l’école au moment des vacances que cela faisait rouler la bosse en rêve et en espérance pour les moins chanceux de la vie à posséder en ce temps un petit vélo. Et pour ces moins aisés dans la vie, ces commodités matériels resteront indisponibles, si ce n’est le vélo du père qui ne rentre d’un long parcours que tard le soir et qu’il sera déposé et confiner dans son coin pour qu’il ne puisse être qu’admiré sans y être touché.
Et rare des mômes de mon âge qui ont et qui auront le privilège à posséder ces deux-roues comme jouet propres à eux. Mais le besoin nous a appris que pour ne pas pleurer sur notre sort, nous nous contentions d’adoucir et amadouer notre amour propre. Alors nous fabriquions nous même pour notre plaisir seulement avec quatre planches, quelque clous, trois petits roulements et un axe boulonné avec écrou nos petites merveilles qui rouleront sans fuel ni essence. Sauf qu’ils feront entendre aussi pour nous faire plaisir leur mécontentement par un bruit infernal qui fera mal aux oreilles aux gens biens aisés au moment d’une bonne sieste. Ce qui leur fera au lieu d’en rire comme nous à grincer leurs dents sous leurs oreillers.
Et c’est à ces moments de bonheur pour nous avec nos jolis engins de bois ,que nos deux garde-champêtres un gros et un plus mince ‘(surnommés Laurel et Hardy pour leurs formes identiques) trouvaient de la peine pour ne pas nous laisser rire dans la rue comme ceux qui avec une raie au milieu de leurs cheveux ou bien coiffés d’un béret riaient sur de jolies vélos panachés aux divers couleurs...
Et à cette époque de ma vie, j’étais à l’ âge qui se veut qu’obtenir une chose pour jouer c’est se démerder à en faire quelque chose d’autre pour jouer avec ou à vendre des figues de barbarie pour avoir un sou en contre partie. Il arrive qu’en été à la récolte du tabac le cultivateur contre quelques sous fera appel à nous garçons et filles en bas âge pour ramasser et emmener les feuilles à sécher jusqu’aux femmes vieilles habituées. Une besogne qui demande pour elles la rapidité. Ces femmes travailleront assises, la plus part habituées à cette tâche pour percer les feuilles, les rassembler sur une longue et grande aiguille et à les enfiler sur un bout de ficelle comme on en fait un chapelet. Chaque longueur d’un bout de ficelle compte douze feuilles de tabac. Cela facilitera au décompte de chacune des vieilles femmes et nous avec au moment du paiement. Et comme une machine qui ne s’arrête que si elle tombe en panne, ces veilles s’activent et nous demandent à nous gosses de leur en apporter ces feuilles de tabacs. Il s’avéra ensuite pour moi que même vacataire ce travail de temps à autres des saisons m’a donné l’aspect de vivre la vie d’un homme.
Et un jour au cours des vacances, que pour moi va commencer une nouvelle vie. Me voyant inutile à la maison et sur conseille de ma mère, voilà mon père qui m’engage sans contrat comme associé à lui. Elle me dira ce jour là pour consoler ma peine que cela aidera mon père à payer mes cahiers de classe et mon vieux pantalon qui commence à perdre sa face normale de derrière en plus des genoux qu’elle trouve de la peine pour les rapiécer encore davantage. Elle m’a dit aussi que je ne travaille que la matinée des jours de marché des villages voisins au nombre de trois y compris le jour de marché de notre village. Ça m’a fait de la peine au début de me lever si tôt avant que le coq ne se lève et chante. Par la suite je me suis habitué à réveiller même ma mère pour préparer le café du matin avant notre départ.
Et c’est par un matin, j’ai commencé à vendre des œufs et des poules, les canards et leurs œufs de couleur obscure et vert-crème et comme je ne les aimais pas du tout que je m’en passais d’eux. Père me disait que pour bien des gens c’est le canard qui est bien demandé pour son foie. Père me disait ça parce que je n’aimais pas du tout la chaire et la viande d’un canard. Comme à tout temps je le voyais patauger dans une mare d’eau parfois sale que j’en avais horreur. Par contre le jour de l’an pour nous autres autochtones, la trop appréciée dinde malgré son prix se vendait plus facilement. A l’époque mes souvenirs me disent, il n’y avait que des dindes et dindons noirs et difficiles à approcher ; maintenant de nos jours on en voit certes des dindes mais toutes blanches bien dociles et qu’aucun glougloutement ne sort de leurs beaux gosiers. Le temps a bien changé même pour cette volaille d’être moins agressives et leurs plumes devenues blanches ne sont plus noires. L’évolution a changé même l’aspect du gout, que la dinde n’a plus son gout d’avant Le lapin se vendait lui, plus facilement à cause de sa peau. On venait même faire sa commande à la veille du jour d’un marché pour en faire de sa peau une « derbouka, instrument fait en terre cuite et qu’on joint à l’une de ses extrémités une membrane telle cette peau de lapin. Un joujou préféré aux jeunes filles pour leurs soirées de Ramadhan et de noces».
Puis à force de rester parfois inactif en dehors des jours de marché et à dans ce métier travailler en association avec mon père. Les dépenses à mes caprices d’enfant s’empilaient pour mes maigres revenus à acheter un MIKI le RANGER.
II me fallait changer de métier au plus vite. Je suis passé à un travail de fourmi plus actif. Un travail permanent plus simple pour moi et plus libre de mes mouvements. L’occasion m’a été donnée et offerte pour vendre des journaux. La vente se faisait à midi juste à l’arrivée de l’autobus qui ramenait le courrier à la poste et mon paquet de journaux. Cette tâche consistait d’aller frapper de porte-à-porte, vendre les nouvelles du jour pour ceux qui somnolaient dans leurs lits au milieu d’une sieste ou au moment de mettre leur couvert pour un repas de midi.
Parfois en m’ouvrant la porte cette odeur d’une bonne cuisine m’arrivait jusqu’aux narines. Parfois je sentais ce creux d’estomac que j’enviais ceux qui étaient à table en pensant à cette maigre mais fétiche « Meida » de ma mère. Que parfois dans l’imagination je me suis percuté à cette question : et si par bonté, ils ont rajouté à la table un couvert pour moi, que vais-je leur dire pour m’excuser de leur geste d’hospitalité. Que de fois avec mes journaux à la main en frappant à une porte je me suis imaginé invité comme un convive à prendre un repas copieux. Que de fois de mon imagination sortira cette réponse qui leur dira pour ne pas les vexer qu’un travail important m’attend et ils comprendront...
Et que de fois j’ai pensé à la moralité de la laitière et le Pot au lait ; rêver l’existence c’est plaisant ; agréable et que c’est bien. Et que : ‘’L’imagination est un refuge nécessaire qui compense la médiocrité du réel.’’ (Lafontaine).
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Survivances d'Enfance/ Part 3
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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À vol d’oiseau, , on la voyait à l'œil nu cette colline appelée "Gaadette Benzarfa c’est du coté d’un point culminant du village. L’endroit étant ardu et culminant, déterminé par un grand espace de terre et d'arbres d’ombre. Là, se trouvait autrefois une caserne militaire. Quand l’armée est venue s’établir, ça été au début des événements survenus un peu ailleurs que partout, m'avait dit Père Que dés son arrivée au village, l’endroit du campement fut choisi et on cantonna le quartier général.
Après s’être vue accréditer solennellement par la municipalité, l’armée va installer une caserne militaire pourvue de toute sa logistique au village. Il fut l’arrivée par la suite de l’effroyable escadron des Dragons. Pour l’armée l’endroit choisi dans le lieu et l’espace pour son quartier général a été encore inouï. Sa position se localisait à un endroit du flanc du village donnant sur le côté des hauteurs de la campagne "El Gountas" d’où sans aucun doute viendrait tout danger. Au vue de la situation, jour et nuit, à partir d'une guérite mise en hauteur, tout le coin de cette périphérie était à surveiller d’une vigilance particulière.
L’armée s’est accrue encore par de nouveaux recrus de la région. De jeunes autochtones las de travailler la terre, ou d’être saisonniers à la traine d’emploi. D’autres gens d’ailleurs aussi connaissant bien les gens de la région et les douars à proximité, viendront et seront engagés. C’est ainsi grâce à eux que les corps de l’armée vont se faciliter les opérations de ratissage. Ils seront aussi durant leur engagement à fournir à l’armée des renseignements. On les appellera harkis.
Il fut pour la population autochtone européenne le grand soulagement enfin. Mais à l’autre population indigène, la présence de l’armée et les patrouilles de jour et celles constantes de nuit donneront inquiétude et frayeur. Il fut alors au village, un temps du couvre-feu. La méfiance commença à régner ,la confiance a disparu entre les gens et il y a eu la peur d’autrui et la répulsion, me disait encore mon père.
Parfois la torture au supplice, incitait tout interpelé ou prisonnier à dire n’importe quoi. Cela s’est avéré des fois où des innocents passeront aussi à trépas me disait-il.
Des rafles au centre du village qui se répétaient chaque fois et ce qui n’est pas du tout anodine pour l’armée comme tant d’autres qui se font dans les rues et cafés maures quand il y a doute de présence d’étrangers.
Dans une des rafles où l’opération consistait à vérifier l’identité des gens venus d’ailleurs si parfois il y a rumeur d’infiltration de personnes douteuses.
C’était par un matin d’un jour de marché hebdomadaire disait mon père. Cette fois avant les coups de neuf heures que prévu, parmi la masse de gens arrêtés et regroupés au hasard, on a prit leurs cartes d’identités auparavant. Et on procédera au questionnement apres. À une personne parmi tant d’autres, interceptée à cette personne qui fut interpelée on lui présenta sa propre carte, et dire s’il connaissait la photo de la personne sur la carte. Il jura par tous les noms qu’il ne l’avait jamais vu ni connu.
Sans pour autant dire ce que fut ce temps pour tous, c’est où il est nécessaire de ne pas dire la vérité consciemment, alors qu’on la connait sciemment pour ne pas la dire pour une cause. Dire une vérité abstraite ou concrète c’est dire qu’elle existe, mentir une vérité par peur c’est cacher une vérité que l’on connait. Ainsi me disait mon père, la vie allait continuer son train de vie au village.
Je me rappelle aussi d’un jour de marché, et c’est pendant les vacances que je me trouvais au coté de mon père. À la place habituelle où mon père s’installait dans un coin acheter ce que lui remettent les campagnards qui venaient de loin j’étais là à compter et à recompter pour arranger avec de la paille les œufs afin qu’ils ne cassent pas. Ce jour là, une scène choquante et offensive s’est déroulée devant tout un monde présent. Sur un beau cheval, c’était un pur sang rare, un campagnard venait d’arriver à la porte d’entrée grande ouverte du marché. L’homme est resté monter sur sa monture comme à ses habitudes. Je le voyais ainsi souvent apporter pour mon père un couffin d’œufs et quelques poules et dindes à vendre. À la grande porte d’entrée, il paya le franchiseur mais ne descendit pas de cheval encore. Ce n’était nullement interdit. Au moment qu’Il allait accéder et à se diriger à l’intérieur du côté bestiaux du marché. C’est là, où tout prêt de l’entrée le garde-champêtre au képi de gendarme était à surveiller le mouvements des gens l’interpela. D’abord il le fit descendre de sa monture. Par la suite après juste quelques mots entre eux, le garde champêtre l’empoigna et l’emmena un peu plus loin. Et contre le mur sortit son pistolet de l’étui. On le voyait pointer son arme au ventre de l’homme. L’individu est resté calme,tous les gens présents attendaient ce coup de feu qui allait sortir et voir l’homme s’écrouler. Au lieu du coup de feu, Le champêtre alors le frappa par la suite d’une gifle et d’un coup de poing, son chèche tomba à terre, sa tête rasée comme tous les paysans de la campagne faisait rire l’agent de l’ordre. Non satisfait, il le secoua encore pas le col et d’un autre coup sur la tête il le chassa. Plus jamais je ne l’ai revu revenir un jour de marché. Peut être qu’il était parmi ceux qui au djebel défendent leur dignité et qu’on les appelle « Fellagas ».
Bien auparavant le village vivait paisiblement malgré les différents qui subsistaient entre colons et indigènes. Et aussi entre colons et petits propriétaires terriens. Une gendarmerie avec son corps par contre était bien en place avec les premiers colons installés au village. Et tout jeune Père connaissait tout les recoins du village et pour connaitre aussi toute la population qui se comptait en ce temps au bout des doigts. Il y avait un seul médecin qui exerçait et s’occuper d’une infirmerie pour indigènes au village. Une’ infirmerie aménagée en un petit hôpital avec des lits de camp.
INFIRMERIE DU VILLAGE / Djendel Lavigerie
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Survivances d'Enfance/ Part 6
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
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C'est au bout d’une vie,que les signes de vieillissement apparaissent, la vue baisse et la peau prend des rides.² Et vieillir et prendre de l’âge c’est vraiment quand on commence à perdre le sens de l’humour ou c’est lorsque parfois à se rappeler son enfance en regardant autour de soi jouer des gosses étourdis. Dans notre esprit on recherche alors à revoir le passé de tout ce qui rappelle ce que fut une enfance. De ces souvenirs enfouis pour chacun quelques parts, on se dit toujours que leur oubli reste impossible. Des survivances il y en a tellement pour certains qu’on peut se rappeler dans les moindres détails à tels ou tels endroits. qu’on est parfois surpris de redécouvrir l’endroit où l’on a vécu...
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Survivances d'Enfance/ Part 5
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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À l’endroit où l’on habitait quoi que peu éloigné et retiré du village Il n’y avait pas d’électricité. Tout le riverain limitrophe du village était dépourvu de cette énergie à usage domestique et pas que notre maison. Parmi le paysage familier, tout autour, je me rappelle prés de chez nous il y avait quelques maisons qui formaient un hameau. Des habitations bâties de pierres et en torchis, leurs toitures sont de tuiles rouges. Dans cette circonstance quelques humbles gourbis en chaume modelés par la nécessité en paraissent aussi à côté les mieux adaptés à être un gite vivable pour un bon souper un bon gite. Ces maisons de terre et chaumières sans fondations faisaient partie du décor du paysage en ce temps lointain. Rudimentaires ou traditionnelles elles ont été les signes des difficultés sociales pour être des habitats des classes défavorisées; d’autres cabanes sont accolées, construites pour un abri à tout âne ou mulet, vaches ou quelques moutons et brebis. Et là ,le berger n’a pas été oublié .. Et au lieu-dit, même si le confort du mode de vie manquait ne décrivait nullement un emplacement difficile à vivre. Chacun Chez soi pour éclairer, devrait utiliser des bougies ou lampe à pétrole. Ainsi la vie de tous les jours s’écoulait sans soucie à ce dispositif même essentiel au foyer. Parfois ,il paraitrait qu’on est plus heureux quand’ on se plaint d’un ménage de la maison. Mais quand on est vraiment malheureux,l’ un des premiers reflexes consiste à se plaindre pour toute chose manquante sans pouvoir chercher où trouver la solution. Et mère en faisait ça quand le travail inutile l’ennuie et à dire « j’ai trop de travail à terminer » « le bois est humide pour l’allumer » « les casseroles sont toutes noires que je n’arrive plus à les nettoyer ». Et c’était normal pour notre pére même à bon escient feint l’attention, que c’est devenu pour elle ainsi une habitude de dire sa façon de voir et de penser à mon pére. Ses plaintes étaient sensibles à quelque chose que parfois c’est réceptif pour avoir une boite de Henné ou une nouvelle robe. L’un et l’autre s’écoutaient avec empathie. Et puis un jour pour son apparition au foyer, un élément commode de cuisine fera encore une joie inattendue chez nous. C’est un fameux réchaud à pétrole de l’époque flambant neuf que notre pére apporta pour ma mére. Indispensable on pouvait le trouver dans presque chaque maison. Il fera pour les années à venir la difference dans notre cuisine entre cuire un œuf sur un feu de l’âtre ou à l’emmener facilement là où l’on veut d’un endroit à un autre. On était heureux comme la plus part des gens au village où les humbles maisons à l’époque le possédaient et l’utiliser chez eux .
C’était d’ailleurs à l’époque un luxe chez soi d’avoir un réchaud à pétrole, sans fumer ,sans odeur il faut savoir seulement au début l’allumer et puis actionner sa petite pompe pour une puissance de feu . il prendra place tout comme un luxe de cuisine à la maison pour un confort d’une cuisson sur un feu sans fumée et. Les ustensiles ne seront plus noircis comma auparavant par le feu de bois.
Chez nous par la suite, il est devenu le moyen unique pour la cuisson durant toute l’année été comme hiver et fréquemment à être utilisé le matin pour préparer le café aussi vite quand le feu dans une cheminée tardait à s’allumer en hiver.
Mais il se voit qu’Il sera au mois de ramadhan, remplacé temporairement par le kanoun. Pendant ce mois de piété et de devotion ardente ce ne sera pas un seul kanoun mais deux qui seront utiles pour la cuisson .L’un pour une bonne chorba qui va prendre tout son temps sur le feu, et l’autre pour une marmite d’un plat de légumes. Le café viendra par la suite et prendra la relève pour sa préparation sur les quelques braises restantes encore chaudes avant le Maghreb.
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Dick Annegarn / Coutances
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Miliani2keur
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Mais Qu'es-ce que je suis venu faire ici entre deux vacances..."