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Articles de algermiliana

  • Hommage à tous les Pétroliers du Monde

     

    ______Hommage à tous les Pétroliers du Monde ______

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    La nuit tombe, les feux s'éteignent,
    Adieu radio, adieu TELE,
    Au frigo les viandes saignent
    Car le courant s'est envolé.

    Le repas sera froid ce Soir,
    Car, et c'est une autre misère,
    En plus qu'il fait Triste et Si noir,
    Le GAZ manqué à la cuisinière.

    L'auto n'est déjà plus mobile,
    Et le train ne sifflera plus.
    Plus un bus ne circula en ville.
    C'est l'essence ! Il n'y en a plus.

    L'on ne peut allumer les poêles
    Par cet hiver rude et glacial.
    Braves Marins ! Levez vos voiles,
    Car il n'y a plus de gas-oil.

    L'avion ne monte plus au ciel
    Et ne s'érige plus en astre
    Parce qu'il n'y a plus de fuel.
    Mes chers Amis, c’est le désastre.

    L'on verrait un pareil décor
    Si les Puits de pétrole brut
    Cessaient de nous livrer leur or.
    TOTAL aurait raté son but.

    C'est dans le sens normal des choses
    Que les Puits se bouchent d'eux-mêmes
    Quand TOTAL ne s'attaque aux causes.
    La, résident tous les problèmes.

    Sur Chaque Puits, sur Chaque sonde,
    Pour que ne s'éteignent les flammes,
    Sans fermer l'œil une seconde,
    Veillent des hommes et des femmes.

    Chacun sur son arbre perche
    Pioche en profondeur dans la ROCHE,
    Pour que son Puits ne soit bouche,
    Et pour que soit servi son proche.

    Il brave le feu qui le Lèche,
    L'ouragan, les GAZ sous pression,

    Et le soleil qui le dessèche.
    C'est son métier, c’est sa passion !...

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  • D'autres Miliana

      Dans le cadre de la duplicité des noms de certaines de nos villes et de nos villages, celui d’une ville qui m’est très chère. En effet, en allant de Reggane vers Aïn-Salah, passant la nuit à Aoulef, dans le cadre de ma bourlingue professionnelle, recherche minière, dans la plaine du Tidikelt,  j'avais bien lu, sans avoir la berlue ou un quelconque mirage, sur une plaque de signalisation, un mot que j'aime tant, un mot parmi ceux que j’adore: Miliana. Yeh ? Miliana, ici ? Ya hawdji ? Ce mot, plus que familier, apparait soudainement dans l'immensité du désert et qui me retire de cette absorption que la nature m'impose pour mon premier passage dans ce coin, de cette torpeur des longs voyages, de sa monotonie comme celle du paysage. Une petite plaque de signalisation me surprend portant un nom qui évoque bien des choses pour moi. Non, j’ai beau cherché une faute quelque part mais c’est bien écrit : MILIANA surmonté par le même nom en arabe dans la même impeccable orthographe et dans une écriture officielle. Quoi de plus rassurant. Miliana ? Tous mes amis milianais passèrent dans mon esprit. La connaissent-ils cette ville ou village ? Je vais leur apporter cela, foi de bourlingueur. Effectivement, ils ne la connaissant pas. Mais la petite piste, pas trop sollicitée, montre bien qu'il s'agit d’une petite bourgade. Je la repère sur ma carte topo et elle se situe à une petite encablure seulement  de la RN52 qui relie  Reggane à Tam passant par In Salah. Juste entre Aoulef et In Ghar. J’aurai du noté le PK sur une borne kilométrique. Fallait y penser pour les milianais qui sont dans les environs et qui veulent en savoir davantage. La petite sœur de notre Miliana serait-elle perdue, là ? C’est que c’est le vrai désert. Aucun signe de vie. Un calme plat, aplati encore par un soleil de plomb. Algérie ! Comme tu es magnifique ! Je vois pourquoi vraiment il y a un million et demi  de chouhada. Je veux mourir dans ton champ d’honneur. J'aurai bien aimé la visiter, cette bourgade et prendre une photo mais... le boulot ne l’avait pas permis.

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  • Le projet d'école et de société

     
     
     Les trois vidéos postées dernièrement sur ce blog peuvent servir de point de départ  à une réflexion sur tout projet d'école et de société.
    En effet, les valeurs insinuées dans chacune des vidéos nous interpellent sur ce que nous inculquons à nos petits.


    A noter expressément qu'un enfant d'aujourd'hui est l'adulte de demain. Ou encore, l'élève d'aujourd'hui est le citoyen de demain.

    Ces deux affirmations sont interchangeables et complémentaires de sorte que pour construire un adulte citoyen, trois milieux sont nécessaires: la famille, l'école et la société.*

    Outre ces milieux, signalons l'intervention de certains outils comme le projet d'éducation familialele projet d'écoleet  le projet de société.

    Le projet d'éducation familiale:
    C'est la perspective que les parents tracent concernant la manière d'élever leurs enfants. Ils se basent généralement sur leur propre éducation ainsi que sur leurs principes et valeurs.
    Pour être efficace, ce projet se doit d'être mûrement réfléchi et organisé bien avant la naissance des enfants. On ne peut pas se permettre d'éduquer au jour le jour et encore moins de façon contradictoire selon les circonstances. Cela serait déstabilisant pour les enfants et donnerait des adultes de faible personnalité par exemple.
    De plus, on ne peut pas élever un enfant en total isolement de la société. Ca serait lui poser des pièges.
    En effet, nous aurions tort de maintenir nos enfants dans l'esprit de notre propre enfance et génération. Nous aurions tort car ils se retrouveraient en total déphasage avec leur époque. Il faut éduquer nos enfants pour leur génération et non pour la notre sans pour cela  bannir nos principes et valeurs. Loin de là!

    Et c'est là qu'interviendrait ce que j'appellerai la pédagogie éducationnelle.

    Le projet d'école
    Une école ne peut se vanter d'être une école que si elle est fondée sur un projet d'école.

    Je m'explique:
    Ce projet d'école est défini selon la finalité que l'on fixe à tout système éducatif. Et cette finalité se résume en ce que nous voulons construire comme citoyen pour demain.
    C'est en répondant de manière claire et précise (sans équivoques) à cette question que nous pouvons réfléchir sur les objectifs de notre système éducatif.
    Après avoir délimité ces objectifs, nous nous consacrerons à l'élaboration des programmes et leur planification sur tout le cursus scolaire (12 ans).
    Il faut remarquer que outre le citoyen que chaque société se doit de former aujourd'hui, ce citoyen est aussi citoyen du monde.
    D'où la nécessité de lui inculquer nos propres valeurs dans un climat d'ouverture sur l'autre. Car,

    Enfermer nos enfants dans une autarcie les mènerait à leur  auto exclusion du monde qui les entoure et dans lequel ils sont obligés de vivre.

    Le projet de société

    Ce projet est en fait le prolongement du projet d'école. 
    Un enfant bien  éduqué par sa famille, bien instruit, éduqué et formé par une école performante fera évidemment un citoyen productif  qui sera utile pour sa société. Par productif , je veux dire intellectuellement, culturellement, sportivement ainsi que professionnellement etc.

    Les trois vidéos ainsi que certains des articles déjà postés sur ce blog abordent tous les aspects éducationnels développés plus haut.

    Bien évidemment, ce ne sont que des réflexions personnelles...

    Deux dernières  affirmations pour conclure:

                                                                 Une école renfermée sur elle même enferme les esprits.
                                                                 Un esprit fermé nous enferme tous.  
         
            A méditer

     SAFIA.BZ 
    * A noter qu'aujourd'hui même le monde y participe!
     
     

  • L'amour d'une mère!

    Histoire vraie

    Ma mère n'avait qu'un seul œil, je la détestais car elle me faisait honte.
    Elle était cuisinière de cantine dans l’école où j’étudiais.
    Un jour, alors que j’étais dans mon école primaire, elle vint me rendre visite pour s’assurer que j’allais bien.
    Je me sentis tellement gêné, comment ose-t-elle me faire ça !?
    Après ça, je l'ignorais et la regardais avec des yeux emplis de haine…
    Le lendemain, un camarade me dit : ta maman n’a qu’un seul œil, ohhhh !
    A cet instant précis, je préférais disparaître sous terre et que ma mère sorte définitivement de ma vie.
    Je la confrontai le lendemain pour lui dire : à cause de toi, je suis la risée de tout le monde, pourquoi ne meurs tu pas ?
    Mais, elle ne me répondit pas.
    Je ne pensais pas ce que je disais j'étais tellement en colère
    Je n'imaginais pas ce qu'elle pouvait éprouver face à mes propos
    Et je quittai les lieux.
    J'étudiai avec acharnement et obtins une bourse pour étudier à Singapore
    Je partis effectivement à Singapore où j'étudiai, me mariai, achetai une maison et fondai ma famille... Je fondai ma famille... Je vivais une vie heureuse et paisible.
    Un jour, ma mère vint me visiter à Singapore, ça faisait des années qu'elle me perdit de vue. Elle n'avait jamais rencontré ses petits-enfants.
    Elle resta au seuil de la porte, alors que mes enfants se moquaient d’elle
    Je m'écriais alors : comment te permets tu de venir jusqu’ici et faire peur à mes enfants ?
    Sors d’ici immédiatement !
    Elle répondit calmement : je m’excuse, je me suis trompée d’adresse…et elle disparut.
    Un jour, je reçus une invitation de mon ancienne école pour assister à une réunion dont le thème était le rapprochement familial.
    Je mentis à mon épouse et lui fit croire que je partais en mission de travail.
    Après la réunion, je passai par la maison où je grandis.
    J'appris par les voisins que ma mère était décédée.
    Je ne versai aucune larme.
    Ils me remirent une lettre que ma mère m’avait laissée.
    Mon fils, chéri, j’ai toujours pensé à toi.
    Je suis désolée de ma visite à Singapore et d’avoir effrayé tes enfants.
    J’étais très contente lorsque j’ai su que tu allais venir pour la réunion.
    Seulement je ne pouvais pas quitter le lit pour te voir.
    Je suis navrée de t’avoir fait honte à plusieurs reprises dans ta vie
    Sais-tu, qu'étant enfant tu as eu un accident et tu as perdu un œil.
    Et comme toute mère, je n’ai pu te laisser grandir qu’avec un seul œil
    Alors, je t’ai donné mon œil….
    J’étais fière et ravie de savoir que mon fils allait voir le monde avec mon œil.
    …Avec tout mon amour.
    …Ta maman…

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  • Natures mortes

    Bonjour,

    Que la clémence d’ALLAH pardonne nos écarts, que ce jour de fête rapproche les cœurs et soit un jour de joie et de bonheur.      

    Aïd Moubarak à vous et à vos familles.  


    Je profite de l’occasion pour vous offrir ces natures mortes.                            
    Cordialement

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  • Je veux vivre

     

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    je veux vivre
    je cris la douleur
    je cris la souffrance
    je cris l’abondance
    je cris l’ignorance
    je souffre de l’injustice
    l'enfant de gaza pleure la vie
    tué par les balles par les bombes

    je crains la mort
    épargner ma mère
    épargner mon père
    j'appelle au secours l’UNICEF
    j'appelle au secours l’ONU
    laisser moi vivre la vie
    souffrance d'un bébé
    qui connait même pas la vie

    le sang coule sans raison
    entre deux frères
    qui vit sur la même terre
    nos ancêtres ont vécu
    sur cette terre promise
    sans indifférence
    je veux vivre comme l'enfant israélien

  • Qu’ont-ils fait de ton pays ? Un pays de barrages, de garages et de décervelage ?

    5 Juillet 2015

    Ils en ont fait un pays fermé, triste, voilé, « hidjabisé », « barragé », « garagé », « haddadisé », « saadanisé » et « hamadachisé » où les mercantis, les arrivistes et les incultes, ont pris le dessus et salissent tout ce qu’ils approchent ou touchent, où triomphent les faux bitumeurs, les vrais politicards, les charlatans et les rakis de tous poils… où les Algériennes et les Algériens ne sourient plus, ne s’amusent plus, ne s’aiment plus, ne vivent plus… Tragique dans un pays où l’écrasante majorité est constituée de jeunes ! Ils en ont fait une prison à ciel ouvert, ces accapareurs de pouvoir, ennemis de la liberté, de la démocratie, des droits de l’homme, de la poésie, de la musique, de la beauté, de l’amour, prédateurs insatiables, faux moudjahidines, combattants de la dernière heure, martiens de tout acabit troquant le brassard de la force locale contre celui de moudjahidine, traîtres recyclés en patriotes à l’heure du cessez-le-feu, qui ont pris le pays en otage et l’ont mis en coupe réglée depuis qu’ils ont confisqué son indépendance et sa liberté chèrement acquise en assassinant ses martyrs une seconde fois et en réduisant au silence, au sens propre et figuré du terme, ses vrais moudjahidines que la France n’a pas réussi à éliminer. Leur Algérie est à l’exacte image de ces laides constructions inachevées, véritables bunkers de béton et de briques, appelées pompeusement villas, des terrasses desquelles dépassent aux quatre coins le fer à béton des futurs piliers où l’on a accroché un pneu usagé ou un CD gravé de Ayat el coursi pour se protéger du mauvais œil. Pauvres autoconstructeurs qui ne cessent d’élever, étage sur étage, leurs bâtisses comme pour monter toujours plus haut et ainsi échapper aux saletés pestilentielles et repoussantes qui gangrènent le bas alors que l’odeur du pourri vient de la tête. Rien, ni les magnifiques étendues steppiques, ni le désert, ni même la mer n’ont échappé au saccage commis impunément depuis plus de cinquante ans par ces flibustiers sans foi ni loi qui ont mis en place un système redoutable de pillage systématique des richesses du pays et de formatage de ses hommes à coup de marchés de gré à gré et de fatwas valorisant la mort contre la vie. « Il faut tout raser et reconstruire », m’avait dit un jour un ami qui me confiait son désespoir de voir les choses changer. « Non, lui avais-je répondu, non, cher ami, la seule "chose" qu’il faille raser, c’est leur système et eux avec ! » Ce système qui a fait que l’Algérien ne vit pas mais survit. En se serrant la ceinture ou en s’empiffrant. Tout dépend de sa situation sociale. Tenez, dès le matin, l’Algérien est agressé. Des saletés sur les trottoirs, sur la chaussée défoncée, et partout où il tourne le regard, des sacs poubelles éventrés l’accueillent. Ainsi que la poussière, la boue, les flaques d’eau, les routes qui se transforment en lits d’oued en crue dès les premières pluies, les égouts à ciel ouvert, le soleil écrasant. Des marchandises diverses étalées sur les trottoirs : du pain au soleil, de la limonade au soleil, des jus de fruits au soleil, de l’eau minérale au soleil, du miel au soleil, du riz, de la semoule, des lentilles, des amandes, des pois chiches, de la farine, du café, du sucre, des cacahuètes, de la menthe séchée, etc. dans des sacs ouverts exposés au soleil ; des fruits, des légumes, des œufs, des quartiers de viande au soleil. Des têtes de moutons et de veaux égorgés, encore sanguinolentes, au soleil. Du cachir au soleil ! En période de ramadan, en plus de toute cette marchandise, des gâteaux, de la zalabia, du kalbellouz, de la cherbette, boisson jaunâtre au goût douteux, véritable bouillon de culture, vendue dans des sachets en plastique transparents, toutes « bonnes » choses qui attirent autant d’abeilles, de guêpes et de mouches que de clients, au soleil. L’Algérien, affamé, en manque de nicotine et de caféine, au bord de l’inanition, ne voit rien de tout cela. Les marchands de microbes le savent. Ils vendent. Et lui achète. Bonjour le botulisme ! Qu’importe les maladies, même mortelles ! Il achète, achète, achète, se ruine pour des produits qui finiront pour la plupart dans la poubelle, augmentant considérablement les ordures qu’il trouvera inévitablement sur les trottoirs le matin, en sortant de chez lui. S’il a la chance de posséder un véhicule, il est tout de suite confronté aux embouteillages interminables, aux nids de poules, aux dos d’âne, aux klaxons, aux injures, aux insultes, aux coups parfois, surtout en période de ramadan, à la mauvaise humeur des autres conducteurs, aux crachats que certains envoient par la portière ouverte, à l’indiscipline des piétons qui ne traversent jamais dans les clous (quels clous ? Il n’y a pas de clous !) aux barrages, aux policiers acariâtres, eux-mêmes dégoûtés de voir à longueur de journées passer des voitures sur lesquels ils pointent un « renifleur », un soi-disant détecteur d’explosifs qui ne détecte rien (les chiens dressés pour cela sont plus efficaces), à la chaleur, aux « bonnes nouvelles » de la radio, toujours les mêmes depuis l’indépendance (tout va bien !), aux rackets de gamins qui ont squatté les trottoirs publics pour en faire des lieux de parcage privé, au manque de parkings, au retrait de permis, au retrait de sa vie par un chauffard. Dégoûté par tout cela, après voir différé la « corvée » de jour en jour et de semaine en semaine, le jeune Algérien (mais ils sont tous jeunes) s’est enfin décidé à se rendre à la daira (qui signifie cercle, comme pour mieux tourner en rond !) afin de se faire établir ou de renouveler son passeport (qui ne lui servira à rien de toute façon parce que dans chaque consulat où il ira pour en demander, la réponse est invariablement : « Circulez, y a pas visa ! » Mais il s’est dit : « Je vais tenter ma chance avant d’opter, si ça ne marche pas, pour la harga. » Arrivé à la daira, il trouve devant chaque guichet des dizaines d’hommes et de femmes qui attendent depuis l’aube et même avant, et aucune chaise ou banc où s’assoir. Il fait contre mauvaise fortune bon cœur et attend qu’une place se dégage. Au bout de trois heures d’attente et après avoir observé les yeux dans les yeux le portait du Président qui le fusille du regard, pesté contre son pays où rien ne marche, où tout va travers, lis et appris les noms de tous les guichets (quand il sait lire) , lis à plusieurs reprises les sourates du Coran, mal orthographiées et scotchés à même les murs au-dessus de guichetières en hidjab qui plus qu’elles ne travaillent bavardent avec leurs collègues, les yeux fixés sur leur portable, il arrive enfin, son dossier complet (et même plus) à la main : 1. Son extrait d’acte de naissance spécial n° 12 S, délivré sur imprimé spécial ; 2. Son certificat de nationalité ; 3. Son passeport parvenu à expiration, accompagné de l’acte de naissance ou de l’acte de décès de l’un de ses deux parents ; 4. Son certificat de résidence datant de moins de six mois ; 5. Son attestation de travail ou son certificat de scolarité ; 6. Quatre photos d’identité en couleur, numériques, récentes et identique ; 7. Sa quittance fiscale ; 8. La copie de sa carte de groupe sanguin. Il a prévu, à tout hasard, les voies de l’administration algérienne étant plus impénétrables que celle de Dieu, un 13S et les suivants jusqu’à 20S, la facture d’électricité, la facture d’eau, la facture de téléphone, sa carte d’identité nationale, son permis de conduire (qui ne lui sert d’ailleurs à rien puisqu’il n’a pas de véhicule), sa carte d’électeur, son ticket de bus, de tramway et de métro de la veille. Il le sait pour l’avoir vécu à maintes reprises : l’administration algérienne est l’une des pires au monde, laxiste, corrompu, lente, lourde, incompétente, archaïque, dépassée. Sans bonjour ni bonsoir, sans salam ni sabah ni massa al kheir, la fille en hidjab lui demande sans même le regarder : « C’est pourquoi ? Pour un passeport ? Il faut le formulaire de l’Intérieur dûment rempli et signé, le S12, quatre photos… », etc., etc. Qu’ils se trouvent devant ou derrière un guichet, les jeunes algériens ne vivent pas, ils végètent. Ils meurent à petits feu. En un peu plus de 50 ans, les différents pouvoirs ont réussi le miracle de leur inculquer la haine de leur pays J’aurais tant aimé souhaiter à toutes les Algériennes et à tous les Algériens « Bonne fête de l’Indépendance » en cette 53e année du recouvrement de notre souveraineté nationale dans un pays LIBRE et non seulement LIBÉRÉ.

    Peut-être l’année prochaine. Peut-être !