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Le coin de Mourad ZOUAOUI

  • La torture en Algérie coloniale

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    Comme tout Algérien ayant vécu l'époque coloniale, je n'ai pas oublié la TORTURE pratiquée en ALGÉRIE sur des Algériens et des Algériennes par des policiers et des militaires français. Il faut dire même, que ses techniques furent enseignées et institutionnalisées dans des lieux de détention spécialisés. Elle est même devenue  la méthode courante de recherche du renseignement. Inévitablement, cela mena à la barbarie. Ce dossier douloureux et tragique avec sa part de vérité, aujourd’hui après 53 ans, tout citoyen, tout homme libre. Dés lors se pose une question cruciale:

    • Pourquoi ce long silence politique ?
    • Pourquoi la censure et l'autocensure des médias sur ce que tous savaient ?
    • Pourquoi plus de cinq (05) décennies de mutisme pour ces hommes ?

    L'armée française en Algérie et certains corps de police ont perpétré des crimes de guerre là où ils étaient censés rétablir l'ordre, c'est un fait indiscutable. Et si des hommes ordinaires ont commis des forfaits, souvent à contrecœur, c'est sous la pression consciente d’intérêts politiques et économiques incarnés dans des personnalités profitant d'une totale impunité ...
    La République Française si elle a retrouvé sa cohérence et s'est dégagée des ténèbres du colonialisme, doit aux premiers un STATUT DE VICTIMES DE GUERRE, ceci afin de les faire bénéficier des possibilités psychothérapiques depuis longtemps revendiquées en faveur des torturés ou témoins affectés d'une névrose traumatique. En ce qui concerne les seconds, par contre, la justice se doit de leur demander des comptes. Papon à titre d'exemple, fut des leurs, à Constantine puis à Paris et l'on   comprendrait mal qu'il soit (bien qu il soit mort) le seul sanctionné.
    En outre, des condamnations exemplaires ouvriront symboliquement la voie au droit à se libérer des traces psychiques traumatiques pour ceux et celles éprouvées par la guerre d’Algérie avec 53 ans de retard mais quand même.... Si la France a donné pendant des siècles l'exemple de la patrie des droits de l'homme avec l'image de la Révolution de 1789 qui était un symbole très fort.. Aujourd’hui comment la France peut être crédible à travers le monde ?
    Il est démontré maintenant que l'armée française a exporté ses techniques de lutte contre les guerres subversives acquises pendant la guerre du Vietnam et ensuite  surtout de l’Algérie vers les États-Unis et en Amérique latine. Pendant plus de 20 ans les AUSSARESSES, TRINQUIER, SERVANT y ont joué les INSTRUCTEURS et ce en plein accord avec les gouvernements Français .
    En ma qualité de descendant de martyr de notre glorieuse RÉVOLUTION de NOVEMBRE 54, j attends avec quelque impatience que le gouvernement actuel, le premier ministre, le chef de l’État prennent officiellement position pour condamner cette pratique de la torture dont la France s'est rendue honteusement coupable durant cette période. Pour un pays qui se targue d’être celui des droits de ' homme, il n'est pas possible de se montrer en donneur de leçons tant que l'on couvre, de fait cette horrible période et qu'il n y aura pas eu condamnation officielle de tels agissements.
    Je souhaite très ardemment que les Algériens qui ont souffert très profondément dans leurs chairs se retrouvent avec les Français qui ont également beaucoup souffert psychologiquement, souvent aussi dans leurs chairs pour mener ensemble ce même combat de condamnation de la torture, de tous ces crimes contre l'humanité commis au nom de la raison d’État, au nom de la France.

  • LE HARKI

     

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    Avec son regard noir et ses cheveux crépus,
    ses lèvres retroussées et ses dents chevalines,
    de son pas lent et lourd de nos anciennes tribus,
    il traine en son cœur les souffrances maghrébines.

    Pour y faire la guerre le colon est allé chez lui,
    il crut en sa promesse en trahissant les siens,
    de la décoration qu’ 'il porte aujourd’hui
    il rougit la cachant, honteux pour faire semblant de rien.

    Sincèrement il aimait la France mère patrie
    au point de la faire sienne et de verser son sang.
    Il ne pouvait savoir en son âme meurtrie
    qu’il resterait toujours un homme de second rang.

    Ce harki a vieilli, ses enfants ont grandi,
    la honte du vieillard a révolté leurs cœurs ;
    la leçon à retenir c’est de n’être jamais un imbécile apprenti,
    et que le mépris a tendance à endurcir les rancœurs.

    Observation ; la France les avait abandonné malgré qu'ils lui
    avaient fait confiance et l’avaient choisi e et l’avaient servie.



    NB/ la France les a abandonnés

  • Célébration de la fête nationale du 05 Juillet 2015

    AlgerienLe 05 Juillet 2015, le peuple algérien célèbrera comme à  l’accoutumée la fête de l’indépendance et de la jeunesse dans la joie l’unité et l’espoir de voir tous les rêves réalisés et le pays hisse au niveau de grands pays et construire un monde meilleur et pacifique.
    C’est une occasion nouvelle pour la diaspora algérienne en France de renouveler son message d’amour et de lien indéfectible avec son pays d’origine dont elle partage les espoirs et la volonté de consolider l’indépendance nationale d’élargir l’aire de la démocratie des libertés individuelles et collectives pour l’Algérie qui fut un paradis pour le mouvement des libérations à travers le monde ; la diaspora algérienne en France qui a participé à la guerre de libération nationale contribuera avec joie et enthousiasme à l’effort de construction économique et sociale au service de tous les algériens et de toutes les algériennes réalisant ainsi les promesses et les rêves d’un grand peuple pour vivre dans l’honneur et la dignité .
    Notre pays natal est un pays aussi beau que vaste et mérite l’engagement responsable de ses entrepreneurs de ses médecins de ses ingénieurs de ses ouvriers de ses cadres administratifs , la force des idées de ses intellectuels la richesse des programmes et des discours de ses élites politiques ,les mots choisis et la création de ses écrivains ,de ses chanteurs de ses cinéastes et enfin de tous ses artistes , donnent le courage a sa jeunesse dynamique pour affronter avec fierté et abnégation les incertitudes qui pourraient assombrir son avenir dans son pays ou dans les banlieues françaises au grand dame de tous ceux qui voudraient la vilipender la condamner ou la désespérer .
    oui les 38 millions d’algériens rassembles peuvent rallumer le feu de la victoire et du succès dans beaucoup de domaines pour embrasser leurs rêves et leurs espoirs légitimes .un feu collectif
    éclatant d' une lumière pacifique , accueillant, progressiste et conforme aux traditions de paix de solidarité de fierté et de courage de leurs aïeux .
    Cette œuvre doit être collective pour être flamboyante et solide. elle sera nourrie et fortifiée par des citoyens responsables amoureux de leur terre, sans jamais oublier que c’est la force de leurs bras et celle de leur créativité qui leur permettra de gagner "leur pain à la sueur de leur front" de forcer l’estime, l’admiration et le respect entre eux chez eux et partout dans le monde pour mieux se projeter légitimement dans la vie de leurs rêves .
    en ce 5 juillet nous devons renouveler notre engagement de rester fidèle à l’esprit de novembre et de ses glorieux chouhada, aux espoirs de juillet pour construire une Algérie éternellement unie et forte par la solidarité de tous ses enfants, pour une Algérie forte au service de la paix dans le monde et entre les peuples.
    Vive l’Algérie
    Gloire à nos chouhadas.........

  • Les "Harkis" durant et après la guerre de libération

    Harkis chevalLa guerre d’Algérie a été une guerre sanglante et terrible. Les algériens en ont payé le prix fort : en morts, disparus, blessés, torturés et emprisonnés, avec le cortège de souffrances qui s’ensuivait. Mais elle fut surtout une guerre de libération qui a mis fin à un système colonial humiliant et injuste. Ce système colonial, dans le cadre de l’armée française, a toujours recruté des auxiliaires afin de les utiliser dans son entreprise de conquête et de domination. C’est le cas des supplétifs qui furent recrutés un an plus tard après les évènements sanglants du nord constantinois durant l’été 1955. Ils n’avaient aucune formation militaire mais avec leurs armes ils étaient chargés de "maintenir l’ordre». Ce recrutement de "harkis" s’accélère pour devenir véritablement intensif au cours de l’année 1958 et se poursuit jusqu’ au début de 1962. Il existe 5 catégories d’auxiliaires :

    • 1/ des auxiliaires de police organisés en groupes mobiles de police rurale GMPR puis en groupes mobiles de sécurité GMS.
    • 2/ des mokhaznis destinés aux sections administratives spécialisés SAS.
    • 3/ des harkis regroupés en harkas
    • 4/ des gardes villageoises organisées en groupes autodéfense Gad.
    • 5/ et enfin des "gardiens" (Assas).

    La caractéristique essentielle de tous les supplétifs et qui jouera un rôle déterminant dans leur sort en 1962 est l’aspect local de leur recrutement c’est à dire qu’ils sont affectés dans leur propre village ou en tout cas dans un rayon de 20 kms maximum autour de leur lieu d’habitation. Ils porteront donc l’uniforme français et leurs actions seront connues observées et largement commentées par des gens qui les connaissent et qui leur demanderont éventuellement des comptes en 1962. Lorsque les français partiront le sujet des conditions d’enrôlement des "harkis" ainsi que les motivations qui les ont poussés à "travailler" pour l’armée française seront au cœur des questions que leur poseront leurs compatriotes c’est à dire les maquisards descendus des maquis, soldats des frontières ou population civile. Ces éléments seront donc déterminants pour leur destin. La réponse que chacun pourra fournir à la question: "pourquoi tu es entré chez les français ?" décidera dans bien des cas de la vie ou de la mort de la personne interrogée. S’ils sont considérés et instrumentalisés comme "grands patriotes" et même "héros" par une certaine partie de français ils sont par contre, hais en Algérie et sont considérés comme des "traitres"(khabith en arabe). Que s’est-il passe pour ces 450.000 hommes et leurs familles au moment où les autorités françaises ont quitté l’Algérie ? Jusqu’à l’indépendance un grand flou règnera sur les intentions réelles du gouvernement français concernant la future nationalité des supplétifs. Dans les faits tous les "harkis" restés en Algérie ont cessé d’être français et ont perdu donc leur droit à une protection diplomatique française suite à une ordonnance du 21 juillet 1962 signée du général de gaulle et de six de ses ministres contrairement aux "français de statut civil de droit commun"(les européens et les juifs). L’attitude des algériens est différente et l’idée que tous auraient été "massacrés" a tellement été rabâchée depuis un demi-siècle qu’un vrai effort de l’esprit devient nécessaire pour tenter d’approcher sereinement la réalité historique. Il y a deux questions fondamentales / -----quelle a été l’attitude du "harki" pendant la guerre de libération? De façon générale un "harki" qui se sera illustre par son engagement à pourchasser voire à torturer les moudjahidine ou le peuple ne sera pas traité de la même façon que celui qui les renseignait secrètement ou celui qui a déserté au moment du cessez le feu en offrant son treillis et son arme aux maquisards de l’ALN. ----cette attitude était-elle connue par les habitants de son village ou de sa région d’origine ?ainsi les supplétifs affectés à proximité de leurs villages ont dû supporter des représailles bien plus violentes que les appelés ou les engagés ; aujourd’hui un demi-siècle après la fin de l’occupation française en Algérie ces hommes leurs épouses et leurs enfants apparaissent comme les ultimes victimes d’un passé colonial dont les plaies ne sont toujours pas cicatrisées en France. Dans l’Algérie d’aujourd’hui le harki représente la figure incarnée du sentiment de culpabilité diffus et pèse souvent inconsciemment sur les consciences d’un grand nombre de familles algériennes; un sentiment qui continuera à se transmettre de générations en générations alimentant les souffrances de tous, tant que ne sera pas reconnue la réalité de l’histoire des "harkis".

  • La limite de la liberté d'expression

    En 1723, un certain BENJAMIN FRANKLIN a donné quelques conseils par écrit au journal THE COURANT de Boston pour lui éviter les foudres des autorités religieuses et royales. Ces conseils (08 au total) ont pris la forme d'une énumération chiffrée. Une technique d écriture que Franklin affectionnait.
       1/ tout d'abord quoique vous fassiez, soyez tendre avec la religion du Pays".
       2/ prenez garde de ne pas injurier les Révérends et les fidèles ministres du Gospel".
    Avec ses règles, pour le COURANT de la "Nouvelle-Angleterre" Franklin avait, sans le savoir, posé les bases du journalisme Américain. Comment ne pas voir un curieux parallèle avec la prudence affichée par les médias Américains, prés de 3 siècles plus tard sur la question de la représentation de l'Islam ?
    La question se pose, surtout depuis qu'une dizaine de grands supports, dont CNN, le NEW YORK TIMES, le WASHINGTON POST ont décidé de ne pas reproduire la UNE du numéro des SURVIVANTS de CHARLIE HEBDO, représentant le Prophète MOHAMED. Ces médias ont invoqué le désir de ne pas heurter la sensibilité de leur public Musulman et ont usé de multiples stratagèmes (descriptions, images de stylo, photos rognés etc...) pour ne pas montrer la couverture controversée. " Nous ne publions jamais des images ou autres éléments destinés à délibérément heurter les sensibilités religieuses" s'est justifié le Directeur de la Rédaction du NEW YORK TIMES dans un communiqué qui a suscité un vif débat aux États-Unis et au delà.
      Épinglant sans limite de la férocité de ses dessins tous les pouvoirs établis, CHARLIE HEBDO, maniant irrespect et esprit caustique de façon hebdomadaire a poussé l'exercice depuis le début des années 70 jusqu'à devenir un contre-pouvoir provocateur. Dans chaque numéro de cet héritier du très libertaire " bête et méchant" HARA-KIRI, le bon gout s'affiche rarement, mais les caricatures de ses dessinateurs tutoient avec vigueur et sollicitent avec brutalité la liberté d'expression, jusqu'aux limites subjectives de la satire.
    Publiant des ribambelles de dessins dont l'inspiration s'affranchit de tout tabou. Ces trublions créatifs carburent à l'humour corrosif. Celui qui laisse parfois des traces d'acide. Leurs crayons et leurs plumes se font des plus cruels envers les religions en particulier l'Islam. Tragiquement ces caricaturistes ont en payé le prix le 07 janvier passé. Assassinés pour l'expression de cette liberté !!! Une rédaction décimée pour ses écrits.
    Je pense à mon humble avis que la liberté de tout dire ne vaut que si elle est assortie du principe de responsabilité. Au risque de sombrer dans l'autocensure et le politiquement correct. En effet,  "La liberté d'expression ne vaut dans l'absolu que si elle s'accompagne de la responsabilité de son usage et implique donc de faire preuve de la retenue nécessaire ". Si la civilité ou la politesse étaient remplacées en permanence par les injures ou les provocations, la vie privée publique ou même professionnelle deviendraient insupportables. Je pense que la liberté de la presse qui tire sa crédibilité de la responsabilité avec laquelle elle est usée, de la bonne foi, du sens de la mesure et des compétences des rédacteurs. Mal nommer les choses c'est, je crois, ajouter au malheur de ce monde .

  • Les massacres du 8 Mai 45 : pour que nul n'oublie

    Le 8 Mai 45 représente pour moi une date tragique qui nous rappelle à tous, les crimes odieux commis par la France coloniale à Guelma, Sétif et Kheratta, dans
    le massacre de 45.000 Algériens qui manifestaient pacifiquement revendiquant l'indépendance de L'Algérie. Cette commémoration du 70 ème anniversaire nous montre aujourd'hui que le négationnisme colonial existe toujours car il est regrettable qu'il y ait actuellement à travers plus de 60 villes de France l'implantation de stèles et de plaques de rue à la gloire des partisans de L'O.A.S.
    Le vote il y a quelques années auparavant de la loi 2005 et de son amendement d'alors sur l enseignement de la vision positive du colonialisme .....
    Le discours de Toulon Dakar et de Grenoble sur l'identité nationale ou l'homme Africain....
    La proposition de mettre les cendres du Criminel Marcel Bigeard aux invalides.

    Tous ceux ont des relents de nostalgie coloniale et ce retour en force de l'idéologie coloniale est l'un des symptômes de la crise politique et sociale de la France. Cette idéologie coloniale qui évolue avec la crise économique de la France réunit une coalition hétéroclite d'une fraction de la population rapatriée, de descendants des partisans de L'Algérie Française et d'une partie de la droite française et surtout le FN qui cherchent des boucs émissaires dans les populations issues de l'immigration. En conséquence la stigmatisation aujour'hui de l'immigré, du musulman transformé en islamo-térroriste bat son plein aujour'hui dans le paysage politique et médiatique français que nous contestons énergiquement car elle favorise la réhabilitation rampante de l'idée coloniale .........Nous ne baisserons pas les bras devant les anciens de l'OAS et leurs clones.
    Dans ce cadre il est urgent de faire un travail d'éducation populaire à l'anticolonialisme qui est un élément important pour la construction d'un mouvement anti-colonial en France aujour'hui.

    mourad z.

  • Le journaliste algérien et la démocratie d’opinion

    Notre pays a besoin d’une nouvelle presse qui répond aux trois crises démocratique, économique et morale et qui minent l’information nationale, sa qualité et son utilité, son honnêteté et sa liberté. Notre présidentialisme exacerbe, qui réduit la politique de tous au pouvoir d’un seul, ruine l’esprit démocratique, corrompt l’indépendance des hommes et dévitalise l’expression de la  liberté.il impose son agenda a l’information, son omniprésence  aux médias et son oligarchie financière aux entreprises de presse. Dans cette culture politique rétrograde et révolue, un(e) journaliste est forcément un adversaire qu’il faut séduire ou réduire, vaincre dans tous les cas. Face à ce rapport de force général qui est dû à des résistances qui ne manquent pas au sein des rédactions dans certains journaux, nous voulons construire une presse  éditorialement libre et indépendante économiquement et surtout une presse profondément repensée et totalement  refondée. Nous voulons un journalisme dont l’ambition est de fournir les informations d’intérêt public qui nous sont  nécessaires afin de rester libres et autonomes, maitres et acteurs de nos destins, individuel et collectif. Sa première obligation est à l’égard de la vérité sa première  loyauté envers les citoyens sa première discipline la vérification et son premier devoir l’indépendance. Mais il ne suffit pas de revendiquer cet héritage pour lui rester fidèle. Car le métier de journaliste ne peut plus être pratique d’en  haut, tel un argument d’autorité qui ne souffrirait pas la  discussion, ni entre les journalistes seuls, comme une histoire pour inities qui tiendrait à distance ses lecteurs. Avec l’avènement du media personnel la révolution d’internet a fait tomber de son piédestal le journalisme qui prétendait  avoir le monopole de l’opinion. S’il l’avait oublié il lui a fallu réapprendre parfois à ses dépens  que le jugement le point de vue l’analyse ou le commentaire l’analyse et l’engagement, l’expertise et la connaissance ne sont pas sa propriété exclusive. C’est une bonne nouvelle  car le voici ainsi remis à sa juste place celle qui fonde sa légitimité démocratique : chercher, trouver, révéler, trier, hiérarchiser, transmettre les informations, les faits et les réalités utiles à la compréhension du monde, a la réflexion qu’elle suscite et à la discussion qu’elle appelle. Nous voulons construire durablement l’indépendance de la presse et radicalement démocratique. J’ai souvent pense au c o m b a t d Albert camus ce quotidien issu de la résistance et ne a la libération quand brillait l’espoir de refonder la république par un surcroit de démocratie de solidarité et d’humanité. " Notre désir écrivait camus dans c o m b a t, le 31 aout 1944 d’autant plus profond qu’il était souvent muet, était de libérer les journaux de l’argent et de leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui. Nous pensions alors qu’un pays vaut souvent ce que vaut sa presse.et s il est vrai que les journaux sont la  voix d’une nation nous étions décidés, à notre place et pour  notre faible part, à élever ce pays en élevant son langage "". En conclusion je considère que la liberté de la presse loin d’être un privilège des journalistes c’est avant tout un droit  des citoyens notamment à l’époque de la révolution numérique.

  • L’eau en Algérie : nécessite d’une gestion concertée

    L’eau est indispensable à la vie depuis la nuit des temps. Molécule abondante sur terre elle a été à l’origine de civilisations traditionnelles agraires brillantes. Elle devient avec l’augmentation du nombre des hommes et l’essor des activités économiques un bien économique pour les agriculteurs les  industrielles et les collectivités urbaines.
    Notre pays apparait aujourd’hui en très net décalage par rapport au Maroc et la Tunisie. Les superficies irriguées en grande hydraulique n’ont augmenté que de 47% depuis l’indépendance ! Notre pays paie cher 20 ans d’attentisme et un redressement sensible n’est pas pour demain même si, jusqu’ en 2010 treize nouveaux barrages ont été construits. Ces cathédrales hydrauliques qui frappent l’imagination qui sont forts couteux mais sont en revanche d’une rentabilité incertaine. En Algérie tellienne( Sahara exclu) l’objectif de 500.000 hectares irrigues pour cette année 2015 nécessitera un volume d’eau agricole de quelque 3,2 milliards de m3 l’eau en Algérie comme dans l’ensemble du monde arabe est bien un enjeu du développement du futur .la situation actuelle est donc lourde de menaces sources d’inquiétudes.la rareté est réelle même si elle côtoie trop souvent le gaspillage et l’utilisation inconsidérée de cette ressource .dans cette conjoncture le maintien de la politique actuelle d’irrigation incite à un nouvel examen. L’urgence est évidemment d’économiser cette ressource dont notre pays dispose et de recourir éventuellement à d’autres sources d’approvisionnement. Le cout de dessalement de l’eau de mer a certes baisse mais il reste encore trop élève pour envisager  une utilisation autre qu’urbaine et industrielle.
    Les spécialistes considèrent que l’eau deviendra dans un proche avenir une marchandise de type nouveau non plus  la ressource illimitée mais une matière première stratégique  au même titre que le p é t r o l e.

  • Le 19 Mars 1962

    Algerie 1

    Le 19 mars 1962 mettait fin officiellement à la Guerre d’Algérie. Mais plus de cinquante ans plus tard, cette guerre pèse toujours lourdement sur la vie politique française. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons.

  • Lettre à Monsieur le Premier Ministre

     C’est à votre inépuisable bonté que j’ose recourir pour attirer votre attention sur la gravite du phénomène de la corruption qui gangrène notre société algérienne et chaque acte de corruption fragilise nos institutions publiques. La corruption c’est :
    une maison qui a l’apparence d’une maison mais dont les murs sont creux et le bois pourri.

    • C’est un arbre qui a l’apparence d’un arbre mais qui est en plastique quand on s’appuie dessus il tombe et nous avec.
    • C’est un visage qui porte un masque quand le masque tombe on découvre un autre masque ainsi à l’infini.
    • C’est une main tendue quand on la prend elle tombe en morceaux mais on fait semblant qu’elle est toujours là.
    • C’est un ventre plein à craquer par des vers et des rats qui rongent l’âme.
    • C’est un vol fait sous la bannière de " ni vu ni connu ni pris".
    • C’est une agression en plein jour de la justice et du droit.
    • C’est un poignard plante dans le dos de l’état de droit.
    • C’est la victoire du mensonge qui danse sur le rythme de la vérité violée.
    • C’est une atteinte caractérisée du contrat social qu’on déchire en petits morceaux.
    • C’est un rire gras et nauséabond qui satisfait le corrupteur et humilie le corrompu (ou l’inverse).
    • C’est un fléau qui gangrène la société au point de réaliser assez vite sa régression et sa misère matérielle et morale.
    • C’est une drogue qui rend caduques les lois et le droit.
    • C’est une attaque armée contre la justice et l’éthique.
    • C’est une honte qui ravage le visage abime l’âme et finit par tout pourrir.
    • C’est une lâcheté absolue qui fait de l’homme un animal méprisable.
    • C’est un viol commis en plein jour sur les valeurs qui font que  nous sommes des hommes et pas des brutes.

     Le corrupteur et le corrompu sont des salauds capables de prostituer leur mère pour quelques dinars et vendre leur âme au diable quand ils ont encore une âme et quand le diable daigne l’acheter. Veuillez croire monsieur le premier ministre à l’expression de mon profond respect en espérant l’abolition de la corruption et de l’abus de pouvoir dans notre pays.

  • Mohamed ARKOUN: la pensée libératrice en acte

    3953619 5971672  Penseur majeur de notre temps, Mohamed Arkoun, trop souvent incompris dont l’ensemble de l’œuvre reste à découvrir, fut un passeur infatigable, entre peuples, cultures et religions.
    Tout son travail a été de penser l’islam en tant que système culturel et religieux. De mettre au jour " l impensé" et «l’impensable" .De combattre "les ignorances institutionnellement organisés», et de dénoncer l’instrumentalisation de la religion par ceux - États et fondamentalistes-qui ont font un outil de pouvoir et de domination des peuples. Pour lui, un fossé profond et, semble-t-il, irréversible est creusé entre ce que les musulmans appellent "PAROLE DE DIEU" et le discours actuel de l’islam. Partout, c’est le mot-valise "ISLAM" qui est convoqué. Mais les musulmans oublient souvent qu’en disant "ISLAM" ils désignent les constructions théologiques, juridiques, mystiques et autres élaborées par les hommes après l’installation de L’ISLAM comme instance de référence. Constatant que les religions ont joué un rôle prépondérant dans le développement et le contrôle épistémologique des cultures, Mohamed Arkoun estimait qu’elles devaient être soumises à une enquête " déconstructive", puisant dans toutes les sciences humaines aujourd’hui disponibles.
    Mohamed Arkoun qui fut un Éminent Penseur a ainsi mené une œuvre de "déconstruction "de tout ce qui a été sacralisé depuis des siècles. Ce faisant, il a pris à contre-pied l’esprit apologétique qui domine les discours des musulmans sur leur culture et sur leur religion. Il s’est également montré sévère à l’égard de l’islamologie classique, dont il contestait l’approche "descriptiviste".
    Un abord qui, selon lui, ne tient pas compte des systèmes de pensée sous-jacents à toutes les productions de la Tradition musulmane, et qui laisse un champ de ruines aux croyants. Selon Mohamed Arkoun, il faut étudier l’histoire comme une anthropologie du passé, et pas seulement comme un compte rendu narratif factuel .Mais l’entreprise de ce grand ISLAMOLOGUE et PHILOSOPHE ne s’est pas limitée au religieux. Elle n’a eu de cesse d’interroger tous les systèmes de production de sens, qu’ils soient religieux ou non, qu’ils relèvent ou pas de la  modernité. Car si la pensée laïque s autorise à convoquer les religions devant sa Cour suprême, il est philosophiquement juste et nécessaire de convoquer la laïcité devant l’instance du fait religieux .Celui ne peut se voir dénier le droit de demander à la raison laïque -souveraine intellectuellement ,politiquement, et  juridiquement - de s’expliquer sur sa politique à l’égard de l’instance religieuse  comme lieu de production de l’existence humaine.
    La geste arkounienne repose sur 3 opérations : transgresser, déplacer, dépasser. TRANSGRESSER les savoirs légués par toutes les orthodoxies, quelle que soit la souveraineté dont elles se réclament.DÉPLACER les questionnements anciens vers des espaces d’intelligibilité plus englobants et plus pertinents. DÉPASSER les cadres et les outils de pensée scolastiques, les connaissances fausses et les systèmes de pensée obsolètes. Pour ce qui est de l’islam, faire œuvre de transgression, c’est sortir celui-ci de son cadre étroitement religieux, l’ouvrir à la philosophie et aux sciences humaines et sociales, l’interpréter par le biais d’autres sciences que celles qui sont retenues par la tradition religieuse.
    Ainsi seulement devient-il possible de déplacer l’Islam de son socle et de ses assurances vers une anthropologie plus large, afin de mieux le comprendre, de mieux le connaitre, de mieux pouvoir expliquer ses évolutions.
    Pour Mohamed Arkoun, il importait de mettre au jour les présupposés structuraux  de " LA RAISON CORANIQUE" ce qui passait inévitablement par ce processus de subversion. Son ambition aura été de décrypter le " DISCOURS" CORANIQUE de lire les procédures d’écriture non visibles. Une dimension qui ne s’identifie pas au texte des sourates que nous avons sous les yeux et que nous récitons, encore moins au discours, qui se veut clair et transparent, de la Tradition.
    Une des transgressions que Mohamed Arkoun estimait nécessaire et urgente, résidait dans la reprise de la question de la prophétie léguée par ce qu’il considérait être "LES TROIS VERSIONS DU MONOTHÉISME". Dans les pensées juive et chrétienne, en effet, le Prophète MOHAMMED reste
    écarté du statut de la prophétie qui, pour elles, est réservé aux seuls prophètes de la BIBLE.

  • L'eau en Algérie, cette ressource éternelle !

    Si notre pays est malade de son pétrole et a été incapable de transformer cette chance en atout en permettant à notre pays de garantir une croissance stable et un développement économique à long terme, nous ne voulons pas cette fois-ci que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste soit aussi une malédiction pour nos populations alors que l’eau qui est une ressource indispensable et irremplaçable serait une alternative qui pourrait reverdir notre Sahara et le grand sud. Forte de ses richesses et ses eaux profondes notre pays qui est confronté à la dramatique insuffisance de la production alimentaire doit impérativement lance un programme de mise en valeur des terres désertiques. L’Arabie et Israël ont déjà une grande expérience dans ce domaine. La saoudi arabian agricultural Bank a été un des principaux instrument financier  pour développer l’agriculture et parvenir à l’autonomie  alimentaire .cet effort massif a porté sur un certain nombre de  productions comme le blé le riz et aussi les dattes poulets et œufs légumes et produits laitiers.et les résultats sont impressionnants et pourquoi pas notre pays ? Certes notre pays a tenté de se lancer dans l’agriculture par pivot en zone désertique mais les résultats depuis 1986 tardent  à se faire jour. Les terres de notre grand Sahara peuvent-elles être devenir un jour " la Californie de l’Algérie" ? Il est très peu probable que l’agriculture saharienne suive les  traces de l’agriculture saoudienne car la qualité de nos institutions la tradition démocratique la transparence et le respect des règles font toujours défaut dans notre pays.

  • Pour quand la francophonie en Algérie?

    La FRANCOPHONIE ? C'est vieux et dépassé. Le reste de l'empire colonial et de la grandeur de la France.Nostalgie d'une vision mondiale qui n'existe plus. En fait une forme de néocolonialisme qui, sous couvert de défendre la langue, souhaite conserver une influence dépassée. D'ailleurs, qu'en est-il au delà de l'Afrique et de quelques arpents de neige de la Nouvelle-France ? Une peau de chagrin. L'anglais a partout gagné. Avec la mondialisation se battre pour les langues est un combat d’arrière-garde. La francophonie est un peu passéiste à l'heure de l'Europe, de l'ouverture des échanges et du triomphe d'Internet.
    Pourquoi s'arc-bouter sur une langue ? Ce n'est pas au moment de gérer la mondialisation et d'apprendre à cohabiter qu'il faut se replier sur les langues .
    La francophonie appartient au 20 ème siècle pas au 21 ème. D'accord pour la littérature mais ce n'est pas un enjeu politique fondamental. Défendre la francophonie c'est regarder dans le rétroviseur et n'avoir rien compris aux formidables défis de demain. Parler anglais constitue finalement une preuve de modernité une forme d'intelligence, en tout cas d adaptation au monde contemporain. C'est à peu prés résumée l'opinion moyenne des élites politiques technocratiques économiques universitaires artistiques médiatiques quand on évoque l'enjeu de la francophonie. Pourtant si demain la langue française conserve une assise mondiale ce sera exclusivement grâce à la francophonie non grâce au français parlé par à peu prés 70 millions de personnes. En outre la francophonie s'accompagne pour certains d'une connotation colonialiste même si au Québec, en Europe centrale et orientale, en Amérique latine et dans beaucoup d'autres endroits, la langue française existe hors de l'histoire de la colonisation. Quand on voyage au Maghreb ( en ALGÉRIE particulièrement) et au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, dans le pacifique on continue de rencontrer un réel enthousiasme pour la langue et la francophonie. Ce sont les francophones hors de l’hexagone qui défendent le fait d'échanger en français et en sont fiers.
    Avec la reconnaissance à l'UNESCO de la diversité culturelle en 2005 et 2006, on entre de plain-pied dans la troisième mondialisation. La 1ère, politique à l'ONU comme cadre et les droits de l'homme comme symbole. La 2 ème, économique à l'OMC comme dispositif et la régulation comme outil. La 3 ème, à l'UNESCO comme enceinte et la diversité culturelle comme référence.
    La diversité culturelle est l enjeu politique majeur de la mondialisation. Si chacun veut bien participer à un monde ouvert c'est à condition de conserver ses racines. Pas de mondialisation sans respect des identités. La francophonie avec 200 millions de francophones 63 pays et 750 millions d'habitants, constitue un acteur majeur de cette cohabitation pacifique à construire. Il s agit d'une fenêtre formidable ouverte sur le monde. Notre pays qui enregistre un échec de l'école Algérienne devra revoir sa stratégie en dispensant l'enseignement du français à une grande échelle et permettre à nos enfants de s’imprégner de la culture universelle. La francophonie apportera une richesse humaine exceptionnelle, elle est l'avenir et la possibilité de conjuguer autrement culture, économie, démocratie et société ......

  • L'harmonie parfaite d'Ibn El-Arabi

     Ibn arabi  D'origine andalouse IBN EL-ARABI " le plus grand maitre" comme il est très souvent nommé dans la tradition soufie, vécut entre 1165 et 1240. Très cultivé, il connut d'éminentes figures spirituelles de son époque, parmi lesquelles le théologien et philosophe AVERROES. IBN EL-ARABI demeure l'un des représentants les plus originaux et les plus complets du SOUFISME, que l'on a pu définir comme la moelle de l’islam, où l’islam vécu en un mode spirituel dans tous ses aspects. La profondeur de son enseignement tel qu il le développa dans ses célèbres AL- FUTUHAT AL-MAKKIYA (conquétes spirituelles) et ses FUSUS AL-HIKAM (chatons de sagesse), exerça une immense influence sur les penseurs musulmans postérieurs. Dans l'abondante œuvre D'IBN EL-ARABI "lINTERPRETE DES DESIRS" figurent beaucoup de poèmes qui occupent une place originale. D'une part,du fait même de sa composition sous forme poétique; d'autre part en raison de la circonstance qui l'a fait naitre: une expérience fulgurante d'un amour spirituel suscitée, lors d'un pèlerinage à la Mecque, par la rencontre avec une jeune Iranienne prénommée NIZHAM, harmonie.
    Cette héroïne d'une beauté sans pareille illustre sous la plus du Maitre, l'essence divine et ses manifestations sans fin. Les effets de l'Amour qu'elle engendre sont décrits par de nombreuses expressions dont la plus fréquente est TAJALLI, qui peut se traduire de différentes façons: théophanie, irradiation....
    Dans chacun de ses poèmes IBN EL-ARABI dépeint les signes de cette femme emblématique, expression parfaite de l'Amour présent dans toutes les formes qu'il revêt. L'attraction d'amour qui relie l'amant à l’être aimé, quoique indéfinissable, est au cœur de la spiritualité d'IBN EL-ARABI. DIEU se penche sur ses créatures pour qu'elles le reconnaissent. Et c'est, dans ce désir irrésistible que l'adorateur, le " SERVANT" de DIEU reprend conscience de sa réalité originelle, fondu dans l'unicité de son Seigneur et solidairement relié aux autres créatures par l'attachement d'amour. Le souvenir nostalgique du désert anime également la pensée d'IBN EL-ARABI.
    Les scènes de la vie bédouine, le départ des caravanes, les empreintes des chameaux, le frémissement de la nature accompagnent l'amant dans sa recherche de la bien-Aimée qui, souvent, inaccessible, disparait.



    Mon cœur est devenu capable
    d’accueillir toute forme.
    Il est pâturage pour gazelles
    et abbaye pour moines !!

    Il est un temple pour idoles
    et la Kaaba pour qui en fait le tour,
    il est les tables de la thora
    et aussi les feuillets du coran.

    je dis alors au vent du soir :
    va donc la rejoindre
    dans l’ombre du bosquet touffu
    car la est leur intime demeure.

    Transmets-leur un salut de paix
    de la part d’un frère attriste
    dont le cœur est tant chagrine
    de la séparation de ses proches.

    Quand pour l’adieu
    nous nous sommes rencontres
    tu aurais pensé que nous étions
    comme une lettre redoublée
    au moment de l’union et de l’étreinte.

    Même si nous sommes constitués
    d’une double nature
    les regards ne voient
    qu’un être unifie.

    Je crois en la religion
    de l’amour
    ou que se dirigent ses caravanes
    car l’amour est ma religion et ma foi.

    NB / nourri de culture arabe et aimant beaucoup la poésie bédouine arabe, j'ai essayé de redonner vie à cette expérience spirituelle unique dont parle IBN EL-ARABI dans ses poémes qui incarnent les évolutions harmonieuses de l'Amant et de l Aimée, expression parfaite de l'AMOUR, de la BEAUTÉ et de la DIVINITÉ .

  • Où VA LE MONDE ARABE ?

    Dans l'ensemble du monde musulman, qui compte 1,2 milliards de personnes, les Arabes ne représentent qu'une minorité d'environ 300 millions d'individus, soit quelque 25% du total. L’Indonésie, le plus peuplé des pays musulmans, avoisine à elle seule 20% du total. A partir de janvier 2011, avec la chute du pouvoir autocratique tunisien, s'est développé un mouvement contestataire de la plupart des régimes du Maghreb comme du Machrek. Ce mouvement qui a ensuite gagné l’Égypte puis d'autres pays, a été interprété comme l'expression d'une volonté démocratique, véhiculée par les nouveaux moyens de communication ( téléphones portables, réseaux sociaux ).
    A cet égard la différence est nette entre la rue (contestatrice) et les urnes (conservatrices). Avec l'évolution politique ces dernières années, on assiste à la formation d'une
    alliance entre les États-Unis (et ses alliés Européens), les monarchies du Golfe et la Turquie, destinée à mettre un terme au régime de Bachar el Assad en Syrie. Ceci avec un objectif majeur d'affaiblir l'Iran. D'une façon plus large, une contre-offensive sunnite se développe au Proche-Orient, qui vise à contrer le développement qu'a connu le chiisme à partir de 1979, avec l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah Khomeiny. L'Arabie Saoudite aura d 'bord tenté de contrer cette montée chiite en appuyant vigoureusement le JIhad sunnite contre l'URSS et ses alliés Afghans, avec la collaboration des États-Unis et du Pakistan. Puis elle s'est inquiétée de l'accession au pouvoir de la majorité chiite en Irak. Mais aussi du lâchage par Washington de Hosni Moubarek de L’Égypte. La réponse aux défis de la modernité (à défaut d'un terme plus pertinent) ne viendra
    pas dans cette région du monde du conservatisme des Frères Musulmans, encouragés par l'Arabie Saoudite et le Qatar et moins encore des Salafistes. Mais dans les deux cas la place allouée au contrôle des femmes et du moralisme militant ne peut suffire à assurer l'indispensable croissance économique.
    A vrai dire, le monde Arabe a grand besoin d'une révolution intellectuelle, comme celle qu'a connu l'Europe au 18 ème siècle, s'il veut pouvoir répondre au défi relevé par l'Inde et la Chine, comme par bien d'autres sociétés qui furent jadis dominées (la Corée et le Vietnam par exemple). L'une comme l'autre se préoccupent moins de ressasser le passé colonial que de bâtir l'avenir. En l'absence de société civile suffisamment nombreuse et non limitée à des noyaux urbains plus ou moins marginalisés, il est difficile d"espérer à un changement. L'Arabie Saoudite et le Qatar n'en seront en tout cas pas les phares et moins encore les tenants d'une société civile qu'ils se sont employés et s'emploient toujours chez eux, à ne pas voir apparaitre. Certes, toutes les sociétés sont inégalitaires mais nulle part l'inégalité symbolisée par les monarchies du Golfe ne s'étale avec autant d'arrogance et de mépris. C'est pourtant le pétrole qui a crée les pétromonarchies et non l'inverse ......

    mourad Z.

  • L'ISLAM EST-IL INCOMPATIBLE AVEC LA LAÏCITE ?

    Ali abderraziq (1888-1966) théologien réformiste Égyptien avait écrit en 1925 un ouvrage très intéressant intitulé : AL-ISLAM OUA OUSSOUL EL-HOKM (L'ISLAM ET LES FONDEMENTS DU POUVOIR) paru dans un contexte de tensions, caractérisé par l’effondrement du Califat en Turquie et par les ambitions de la monarchie Égyptienne aspirant à récupérer le poste de Calife rendu vacant par Mustapha Kamel Attaturk.
    Dans cet ouvrage, il analyse la question, TOUJOURS D'UNE GRANDE ACTUALITÉ, des rapports entre ISLAM et POUVOIR en posant la question: le Prophète était-il un roi ?
    Le prophète répond il n'a pas été un roi avec un projet dynastique, il n'a, à aucun moment, prescrit de modèle politique. Il est un guide spirituel. " L'ISLAM EST UN MESSAGE DE DIEU ET NON UN SYSTÈME DE GOUVERNEMENT, UNE RELIGION ET NON UN ÉTAT."
    Ce docteur théologien d'EL-AZHAR écrit-il :
    " SES PRÉCEPTES POUR LE GOUVERNEMENT DES HOMMES N'IMPLIQUENT EN RIEN LES FONDEMENTS D'UN "ÉTAT ISLAMIQUE" QUI N'A JAMAIS EXISTE, PAS MÊME AUX PREMIERS TEMPS DE L'UMMA".
    La réflexion D'ALI ABDERRAZIQ aboutit à la reconnaissance de l'autonomie de la sphère politique vis-à-vis de la religion.
    Et l'auteur de conclure :
    " AUCUN PRINCIPE RELIGIEUX N'INTERDIT AUX MUSULMANS DE CONCURRENCER LES AUTRES NATIONS DANS TOUTES LES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES. RIEN NE LEUR INTERDIT DE DÉTRUIRE CE SYSTÈME DÉSUET QUI LES A AVILIS ET LES A ENDORMIS SOUS SA POIGNE. RIEN NE LES EMPÊCHE D’ÉDIFIER LEUR ÉTAT ET LEUR SYSTÈME DE GOUVERNEMENT SUR LA BASE DES DERNIÈRES CRÉATIONS DE LA RAISON HUMAINE ET SUR LA BASE DES SYSTÈMES DONT LA SOLIDITÉ A ÉTÉ PROUVÉE, CEUX QUE L’EXPÉRIENCE DES NATIONS A DÉSIGNÉS COMME ÉTANT PARMI LES MEILLEURS ".
    Les OULEMAS D'EL-AZHAR condamnèrent ALI ABDERRAZIQ, CHEIKH EL-AZHAR et le déchurent de son grade de ALIM et de toutes les fonctions qui lui sont rattachées comme  l'enseignement et la judicature et retirèrent son livre de la vente.
    Cette même campagne touchera un an plus tard, l'ouvrage d'une autre grande figure intellectuelle de cette époque TAHA HUSSEIN FIL-CH R AL-JAHILI.
    ALI ABDERRAZIQ fut anobli par le roi en 1946 avec le titre de PACHA et occupa la fonction de ministre des AWQAFS dans la cabinet de ABDEL HADI en1947.
    Ce livre continue d'être un livre-référence dans la pensée arabe contemporaine. Il continue de susciter un débat de fond qui préoccupe nos sociétés actuelles surtout chez ceux qui pensent que l’Islam peut être sécularisé.

  • La fraternité en Islam

    Dans une société en quête de liens, le désir de fraternité pourrait-il faire cristalliser des aspirations, voire devenir un facteur de transformation du vivre-ensemble ?
    La question qui vient immédiatement est: quelle fraternité ? Celle de la simple réaffirmation de l'éxistence de liens privilégiés qui établissent entre certains une solidarité face à d'autres, sinon contre eux ? Celle d'un postulat d'une nature humaine unique que les frontières ou les distinctions peuvent certes mettre à mal, mais jamais annuler ni faire oublier ?
    Qu'exprime la tradition musulmane en la matière ? Quelle vision de la fraternité promeut-elle ? Et avec quelle pertinence, dans le contexte d'aujourd’hui ? Telles sont les questions que j'essaie d'aborder ...
    Le lien fraternel, dans le CORAN, est présenté comme un trait fondamental qui concerne toute l'humanité : tous les hommes sont descendants d'un premier couple et dés lors, tous, sont frères  de sang. En même temps, la condition humaine s'énonce dans un rapport étroit au Créateur. La dignité de tout homme se fonde dans la tradition musulmane, sur ce lien originel à Dieu que rien ne saurait remettre en question. Il y a là un point d'appui très fort pour penser l'unité de la famille humaine et, par conséquent, une fraternité de tous vis-à vis de tous, déjà là meme si elle a souvent  bien du mal à s exprimer.  " SI TU VEUX AIDER QUELQU'UN NE CHERCHE PAS D'ABORD EN QUOI, TU PEUX L'AIDER MAIS FAIS-LUI CONFIANCE ET MANIFESTE QUE TU AS BESOIN DE LUI ".

  • L'extrémisme

    Que dire de la secte AUM (mouvement fondé dans les années 80 par un gourou japonais aveugle), toujours au Japon qui au mois de Mars 1995, je me rappelle, chercha à précipiter l'apocalypse par une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, faisant 12 morts et 5000 blessés ?
    On pourrait multiplier ce type d'exemples. A san diego en 1997, 39 disciples d'une autre secte le groupe HEAVEN s GATE, apparu en 1993, persuadé que les extraterrestres nous attendent de l'autre côté d'une porte qui n'est autre que la mort, disparaissent en s'empoisonnant pour rejoindre dans l'au-delà, "les messagers des étoiles".
    Le 3 Novembre 2006, un célèbre musicien de jazz, Malachi RITSCHER bien connu pour ses improvisations sur les scènes de Chicago, s'immole en plein centre ville.
    Ces exemples peuvent paraître disparates, ils sont pourtant tous l'expression d'une PENSÉE EXTRÊME qui se manifeste par l'aptitude de certains individus à sacrifier ce qu ils ont de plus précieux (carrière professionnelle, liberté ....) et en particulier leur vie, et dans de nombreux cas celles des autres aussi, au nom d'une IDÉE...
    Ces individus adhérent inconditionnellement à un système mental et lui subordonnent tout le reste. C'est de l'irrationalité et de l'indignation. Devant ces explications, nous admettons volontiers, que la pensée extrême est la conséquence de la faiblesse psychologique des individus qui y cèdent, de leur désespoir personnel ou social, d'un manque d'éducation, voire d'une forme d'inhumanité et de psychopathie. C'est comme ceux qui adhérent à une secte et qui le font parce q' ils traversent un vide dans leur vie affective, c'est aussi ceux qui adhérent au terrorisme parce q' ils sont inspirés par des motifs religieux ou politiques en raison de la misère sociale et éducative .....
    La problématique c'est comment convaincre un croyant d'abandonner les idées qui sont les siennes ? Mais en ce cas, la seule voie pour ne plus être la cible d'une forme de ressentiment idéologique ne serait-elle pas pour l'Occident, de renoncer tout simplement à son leadership ..............?

  • Les Vents du Nord

     Depuis le début des années 2000, la question raciale a fait un retour virulent, corrélativement à l'essor d'un discours violemment islamophobe, dans les milieux des mouvances dites identitaires, c'est à dire dans les milieux fortement ethnodifférentialiste et néopaiens, et plus largement extrémistes de droite, tant en Europe qu'aux États-Unis. Souvent résumée à la défense de l'IDENTITÉ BLANCHE, cette question raciale travaille en profondeur les extrêmes droites occidentales. Ces thèmes ne sont pas une nouveauté : ils figuraient dans le programme électoral de Jean Marie LE PEN dès 2007.
    Ainsi ces discours transforment la question de l'héritage ethnique et culturel en un enjeu à la fois social, politique et surtout civilisationnel. Il est donc capital de les analyser en profondeur, pour comprendre les enjeux sous-jacents et surtout les stratégies des groupes et des auteurs qui seront étudiés, c'est à dire la façon dont ils poursuivent leurs objectifs identitaires. Leur but est de faire prendre conscience à la population blanche Européenne, c'est à dire dans leur esprit, la population autochtone, de son ethnicité, de sa race, la race indo-européenne et de sa civilisation, afin de la défendre, la préserver et lui donner les armes pour assurer sa pérennité.

  • SUITE .............( ....)

    Il est de l’intérêt des algériens et des français de regarder leur histoire commune en face et d’envisager radieusement ensemble un avenir serein et profitable aux deux nations. Au-delà de la culture méditerranéenne et la langue française qui nous rapprochent de la proximité géographique, des doubles liens de racines en rapport à la terre, que ce soit pour les algériens nés et vivant en France ou des français nés, ayant vécu ou vivant eux aussi en Algérie.....les défis de la mondialisation et l’intérêt géostratégique sont très forts et de ce fait, je suis de ceux qui estiment que l’Algérie tout autant que la France, doivent travailler sérieusement sur l’idée d’un couple franco-algérien en géopolitique qui soit solide et intelligent et qui pèsera de tout son poids sur la paix, la sécurité, les échanges  économiques et culturelles entre les peuples du bassin méditerranéen....
    un bassin beau féerique touristique riche par son immense art culinaire son archéologie et ses sites historiques...

  • Pour la construction d'un avenir commun Franco-Algérien

    L’Algérie et la France ont une trajectoire commune à construire. Si l axe Paris-Bonn(puis Berlin) a été et reste fondamental pour la construction européenne et encore aujourd’hui pour sortir l'Union européenne de ses difficultés actuelles, des relations construites, apaisées et lucides entre Paris et Alger le sont tout autant pour la construction d'un espace méditerranéen de prospérité partagée. Et, au delà du Maghreb, pour construire ainsi un axe Nord-Sud vers l'Afrique. Sans remettre en cause(et ce n'est pas là mon intention) les relations de la France avec les pays amis voisins tels que le Maroc ou la Tunisie, elle doit constituer avec l'Algérie le moteur qui permet de construire une Méditerranée intégrée.
    Il faut le rappeler ici, la Méditerranée a été depuis 10.000 ans un carrefour d'échange où commerce et culture se sont conjugués. Elle est aussi le berceau des trois grandes religions monothéistes (judaïsme, Christianisme, Islam) et où avaient évolué de grandes civilisations égyptienne, crétoise, hébraïque, phénicienne, grecque, romaine, byzantine, arabe, ottomane et enfin européenne.
    Aujourd’hui, les raisons d'un avenir commun souhaitable sont puissantes, mais au regard des enjeux communs, les liens entre les deux pays ne sont pas à la hauteur et un véritable changement d échelle est nécessaire. Il convient ainsi de faire évoluer l'image controversée de L'Algérie en France et de privilégier une nouvelle approche dans
    la coopération entre les deux pays, fondé sur la confiance ainsi qu'une stratégie claire et des priorités d action partagées. Investir ensemble dans les grands domaines d'activités de demain doit permettre de construire des relations durables entre les deux pays, entre les deux sociétés en partie imbriquées.

    Les raisons d'un avenir commun souhaitable
    Il s'agit de contribuer à un espace méditerranéen prospère sur le long terme et plus largement à des relations de partenariat avec l'Afrique. Cette méditerranée est un espace vital pour l avenir de nos deux pays parce que c est là qu à leur détriment, s'ils n'agissent pas de concert, les grandes stratégies internationales, américaine, chinoise et brésilienne en particulier vont prospérer au cours des prochaines années. Elle constitue quatre enjeux fondamentaux :
      1/ un enjeu économique de première importance où transite plus du tiers du trafic mondial de marchandises et concentre 40% du tourisme mondial qui ne peut que croire avec d'ici, deux décennies ,la constitution en Asie d'une classe moyenne de plusieurs centaines de millions de personnes;
      2/ un enjeu géostratégique, car les échanges par bateau entre l'Europe et la Chine sont désormais plus importants que ceux entre l'Europe et les États-Unis.
      3/ un enjeu de souveraineté, avec l'énergie en particulier, pour laquelle la France est largement dépendante de la Russie qui n'hésite pas à en faire un objet de chantage permanent. Si la France et l'Europe veulent sortir de cette relation asymétrique et aléatoire, elles ont tout intérêt à coopérer durablement avec l'Algérie qui a l'avantage d'être un des grands producteurs de gaz et qui a prouvé durant " la décennie noire" sa capacité à maitriser ses infrastructures et à tenir ses engagements à l'égard de ses partenaires.
      4/ enfin,un enjeu politique car sans un Maghreb prospère dont les pays membres travaillent de concert et dont l'Algérie est la clé politique, cette zone deviendra une véritable poudrière sociale.

    Il faut le souligner aussi, l'Algérie et la France sont confrontées à des défis gigantesques en particulier autour de la double question de la nécessaire réindustrialisation de l'économie et de la transition écologique et énergétique. L économie française doit dynamiser son offre industrielle et les entreprises algériennes doivent impérativement grandir et s'insérer dans les processus mondiaux de chaines de valeur. Ces deux Pays sont ainsi à un tournant décisif pour leurs avenirs respectifs.
    L'Algérie doit se doter impérativement d'une véritable stratégie de développement et d'institutions économiques modernes, et déconnecter sa croissance économique des évolutions aléatoires du marché pétrolier sous peine d'instabilité récurrente et d'aggravation des effets pervers du modèle rentier. La France quant à elle, a besoin de trouver de nouveaux moteurs de croissance, par la mise en œuvre de partenariats novateurs avec le sud de la Méditerranée en particulier avec l'Algérie. Chacun a besoin de l'autre, pour ne pas rentrer dans une logique de soumission aux forces à l'œuvre dans l'économie mondiale.

    Les deux pays ont des atouts complémentaires:
    Le choix du développement productif est fondamental car c'est lui qui est et qui sera encore demain, le catalyseur de l'innovation, de l'emploi et de la puissance, c'est à dire de la capacité pour les deux pays à maitriser leur destin. De son côté, la France possède un appareil productif qui offre un triple avantage pour l'Algérie; des points forts
    correspondant à ses besoins structurels dans l'industrie agro-alimentaire, les biens d'équipements, l'industrie automobile, l'industrie électronucléaire, la santé ou encore le traitement de l'eau et les services aux entreprises. L'Algérie quant à elle, représente un marché considérable et en forte croissance à proximité des entreprises françaises et dont la population a une image très positive des produits français tels que les automobiles; elle constitue aussi une signature crédible sur le plan international. Elle est un pays pionnier dans la liquéfaction du gaz naturel et constitue avec ses besoins croissants en énergie électrique et son ensoleillement exceptionnel un potentiel gigantesque pour l'enveloppement des énergies solaires. Il y a aussi la langue française qui est aussi commune véhiculant des modes de pensées proches et qui constitue un facteur fondamental dans les relations humaines.


    ( 1) SUITE ...........

  • La démocratie participative

    La démocratie participative comme dynamique de Refondation de la Citoyenneté

    La cité est-elle en danger ? De mon point de vue, la cité a toujours été depuis le recouvrement de ' indépendance nationale, en danger. En tout cas si l'on est d'accord pour définir la cité comme une émergence de valeurs du commun, du vivre-ensemble. Il y a en effet toujours eu des risques que certains s4arrogent le droit, le pouvoir de confisquer ce commun qui appartient à tous. C'est de là, me semble t-il, qu'il faut partir pour arriver à aujourd’hui et se demander quel est, au fond, le danger qui nous guette dans notre expérience actuelle de la cité démocratique.Ce danger réside précisément dans le fait que cette notion de commun risque toujours d'être confisquée par certains, or il est vrai que la cité tend de plus en plus à être une cité d'inégalités, une cité dans laquelle notre jeune démocratie n'est pas épargnée de la logique de corruption qui affecte l'autoritarisme du régime.
    Je dirais que la grande question est aujourd’hui d arriver à mettre en rapport le" droit de cité" ---chacun d'entre nous a un droit de cité qu'il a à revendiquer ----et le "droit à la cité". Le droit à la cité, c'est la possibilité d'accéder à des services offerts par la cité, des services publics qui répondent à des formes de mutualité, de gratuité. Et si le droit de cité n'est pas lié au droit à la cité, le risque est encore plus grand de confiscation du droit à la cité.
    Or,on en est là, aujourd’hui, car beaucoup voudraient que certaines vies soient moins visibles dans la cité .....Montesquieu dans le recueil des lois 1748 , disait si bien " A mesure que le luxe s établit dans une république ,l esprit se tourne vers l’intérêt particulier .A des gens à qui il ne faut rien que le nécessaire il ne reste à désirer que la gloire de la Patrie et la sienne propre. Mais une âme corrompue par le luxe a bien d'autres désirs: bientôt elle devient ennemie des lois qui la gênent ".
    Contre cette relégation, il nous faut revendiquer que la cité est toujours un espace du commun où toutes les vies sont amenées à vivre ensemble; et cet " ensemble" ne peut exister que s'il y a des services publics qui le soutiennent. Maintenant que nous avons taché de répondre à la question centrale de notre cité en danger, venons-en à une autre des interrogations qui est qu'est-ce que la démocratie participative dans notre société qui devient de plus en plus complexe où le mode de vie, les valeurs, les relations sociales sont bousculées par les bouleversements que nous vivons ces dernières décennies. Cette complexité, l’incompréhension d'une société où les décisions sont prises à une autre échelle, dont on ne distingue plus les leviers, développent chez certains de nos concitoyens, l'individualisme, le chacun pour soi, la crainte de l'autre, le rejet du politique.
    Cette tendance favorise l'éclatement de notre société entre, d'un coté, ceux qui veulent toujours plus, plus de consommation et de l'autre, ceux qui ont perdu tout repère et qui, exclus de tout, se replient sur eux-mêmes. C'est ce défi là, qui nous oblige à repenser à remettre en cause notre vie sociale et développer des outils de la démocratie participative et de la concertation comme les forums citoyens et les ateliers urbains de proximité.
    Participer en effet, c'est prendre une part, une part de quoi : de l'information, de la préparation de la décision, de la décision elle-même, de son suivi, de son contrôle ? Cette part, quelle est-elle: destinée à rester symbolique, minoritaire, sans lendemain, ou au contraire réellement significative et influente ? Qui prend part, au nom de qui, avec quelle légitimité : les proches, la clientèle, ou aussi les opposants et les indifférents ? Et qu'en est-il de la voix des " sans-voix" marginalisés ?
    Les niveaux de la participation sont : l'information, la consultation, la concertation, la participation au pouvoir.
    1/ L information: n'est pas, à proprement parler de la participation, mais elle en est la condition. Ce premier stade est indispensable aux trois autres; il ne peut y avoir de consultation honnête, de concertation respectueuse, de participation au pouvoir, sans que soit donnée l'information qui y est nécessaire. Il s'agit ici d'un vaste domaine qui couvre toute la politique de communication de notre commune. L'exigence ne se réduit pas à produire et livrer des informations mais aussi à les rendre lisibles, à veiller à ce qu'elles correspondent correctement à l'ensemble des faits, à ce qu'elles soient communiquées en temps voulu. De ce fait, il est important de bien informer car bien informer, constitue en tout état de cause, un progrès pour la qualité du fonctionnement démocratique, mais ce n'est pas encore,comme telle, une démarche participative.
    2/ La consultation : Elle ne se limite pas à fournir une information mais sollicite et accepte un avis. On commence à pénétrer ici dans un processus participatif puisque, par l'avis qu'ils donnent, les citoyens peuvent espérer prendre quelque part aux décisions qui seront prises. Cet avis est, bien sûr, consultatif, il n'entraine aucune obligation de décision conforme de la part des élus et de l'administration. L'intensité participative de la consultation est par ailleurs, extrêmement inégale. Elle dépend de la volonté politique et s'exprime dans les procédures que l'on adopte. En tout état de cause, la consultation constitue une étape essentielle de la démarche participative, étape à l'intérieur de laquelle il est possible de progresser, des formes les plus modestes jusqu aux plus significatives.
    3/ La concertation : une consultation bien menée conduit à la concertation. A ce stade, on ne se contente plus d'accueillir un avis et de lui donner réponse; on prépare ensemble un dossier, on étudie ensemble un projet, dans un processus continu et durable de questions-réponses, propositions-contre propositions.....Le dialogue qui n'était qu'amorcé dans la phase de consultation se situe cette fois au cœur de la concertation, dont il est la composante essentielle. Dans la concertation en effet, on s'engage fondamentalement à tenir compte de l'avis du partenaire,à lui laisser le temps non seulement d'exprimer une parole,mais de construire cette parole.
    4/ Participation au pouvoir : la participation des habitants à la vie locale ne se décrète pas, fut-ce en termes d'un texte de loi. Elle requiert un processus lent et évolutif qui appelle la conjugaison d'une volonté politique et institutionnelle durable et d'une aspiration de la population à s'impliquer davantage pour l'intérêt collectif. Un peu partout, en Algérie, des hommes et des femmes croient à l'importance de la cité, à la nécessité d'enrichir et de revaloriser l'action politique en y associant davantage les citoyens. Personne en la matiére ne détient de recette magique, personne ne peut s'ériger en maitre péremptoire, dispensateur de leçons, mais chacun a le droit, sinon le devoir, d'expliciter à l intention des autres le pourquoi et le comment de son engagement.

  • Si M'Hamed BOUGARA, chef historique de la Wilaya 4

    Index 4  Si M'Hamed est né le 2 Décembre 1928 à Khémis-Miliana et mort au maquis à ouled Bouachra prés de Médéa. Il était un chef prestigieux, admiré par ses djounoud pour sa grande humilité et sa tolérance.
    L'idéal qu'il incarnait de son vivant, constituait un exemple d'abnégation et de pureté révolutionnaire, ayant voué toute sa vie à la lutte pour la libération du pays de la domination coloniale et pour l'avènement d'une société Algérienne juste égalitaire et démocratique.
    Si M'Hamed véritable chef, a su, grâce à son intelligence, mettre en œuvre, tous les moyens pour détruire et anéantir l'organisation des services spéciaux dont le B.E.L (bureau des études et liaisons), coiffant le 2ème BUREAU et qui était dirigé par le Colonel JACQUIN.
    Ce "complot de la bleuite" a beaucoup semé la confusion et la suspicion dans les rangs de L'ALN et ce, par la diffusion de fausses nouvelles et en utilisant de faux rapports et de faux tracts.
    D'autres stratagèmes seront aussi mis en œuvre comme le mouvement des HARKAS, dirigé par le BACHAGHA Boualem au douar Beniboudouane près de Lamartine (Karimia) ou le contre-maquis de la force K, au contre bas de l'Ouarsenis près des attafs,dirigée par un certain KOBUS de son vrai nom BELHADJ Djillali. Il faisait croire aux jeunes qui voulaient rejoindre le maquis ALN, que le FLN était inféodé au communisme international et qu il fallait le combattre.
    Le Colonel Si M'Hamed en Avril 1958, en fin politique et stratège militaire, lors d une réunion du conseil de wilaya, au djebel Amrouna près de Théniet-El-Had, avait donné l'ordre de finir avec la force K. Le commandant Si Mohamed à la tête du commando Djamel va attaquer le camp qui sera détruit totalement. Un grand nombre de ces futurs recrus seront ramenés au maquis où ils seront accueillis fraternellement. On leur expliquera que seuls le FLN et L ALN dirigent la révolution. Beaucoup d'entre eux resteront et mourront au combat. Ayant découvert la manipulation dont ils étaient l objet. KOBUS et ses acolytes seront liquidés par la suite. Si M'Hamed en cette période cruciale des années 1957 et 1958, grâce à ses qualités de rassembleur d'hommes, à sa clairvoyance, à sa lucidité politique, fera aussi échec aux groupes MESSALISTES de BELLOUNIS qui s'étaient réfugiés au sud de la wilaya 4 du côté de Boghar et Djelfa et surtout au complot fomenté par un certain BENSAIDI Cherif........
     Si M'Hamed fut un grand combattant et un authentique patriote animé de bravoure qui s était sacrifié pour défendre l'unité du peuple Algérien et incarnant sa conscience nationale .........
    Cet idéal est aujourd’hui, bafoué et renié par ceux qui se sont emparés du pouvoir d une maniére illégitime depuis 1962 en organisant de façon éhontée la fraude électorale pour se maintenir au pouvoir en privatisant l'Etat et en spoliant les richesses nationales au profit d'une oligarchie parasitaire asservie à des interets néocoloniaux.


    Rudyard Kipling a dit : «La révolution Algérienne n'a pas appartenu aux premiers qui l'ont déclenché, mais aux derniers qui l'ont terminée et l'ont tirée à eux comme un butin.»