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Le Coin de Chantal VINCENT

  • COMMENT SONT LES GENS

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    Comment sont les gens

    COMMENT SONT LES GENS

    A l’entrée d’un village, un vieux sage se reposait près d’un puits. Arrive un pèlerin qui veut s’installer dans le village. Il demande au vieux :

    • « Dis-moi, comment sont les gens de ton village ? J’aimerais bien m’installer ici. Où j’étais avant, les gens étaient méchants et médisants. C’est pourquoi je suis parti. »

    • « Les gens sont les mêmes ici » répond le sage.

    Et le pèlerin passe sa route.

    Arrive un second pèlerin :

    • « Comment sont les gens de ton village ? » demande t-il à son tour au vieux sage.

    • « Comment étaient les gens que tu as côtoyés jusque-là ? »

    •  « Très gentils et serviables. J’ai eu de la peine à les quitter ».

    •  « Les gens sont les mêmes ici » répond le sage.

    Un jeune du village ayant assisté aux conversations dit au vieux sage :

    • « Je ne comprends pas … à l’un tu dis que les gens sont méchants, à l’autre qu’ils sont bons ».

    Et le sage répond :

    • « Les gens sont comme nous les voyons ».

  • LA MUSIQUE AUTREMENT

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    LA MUSIQUE AUTREMENT

    De la note à la thérapie

    (Dr. Mouloud Ounnoughene)

    Que l'on soit passionné de musique (ou pas), ce livre, j'en suis certaine, ne pourra que captiver toutes les lectrices et tous les lecteurs tant le Dr. Mouloud Ounnoughene (neurochirurgien et musicien … entre autres …) nous transporte, au fil des pages, dans son merveilleux univers !LA MUSIQUE AUTREMENT

    S'il est vrai que je suis passionnée de musique pour des raisons diverses et variées, l'intelligence avec laquelle ce livre est écrit est fascinante !

    Personnellement, il me semble impossible d'en tourner une seule page sans avoir envie de découvrir immédiatement la suivante et ainsi de suite !

    Si, dans l'un de ses chapitres, l'auteur aborde "l'effet Mozart et la pratique musicale", il aborde également cet art sous l'angle médical, à savoir, qu'il soulage la dépression et l'anxiété et qu'il améliore les fonctions cognitives, notamment, celles observées dans la maladie d'Alzheimer !

    L'autiste, nous dit-il par ailleurs, apprécie souvent la musique qui devrait faire partie des protocoles de soins. C'est un moyen "d'allumer" d'autres aires cérébrales. Un livre très didactique pour les personnes ayant dans leur entourage un enfant autiste car il pourrait leur ouvrir des pistes de réflexion qui pourraient s'adapter à l'enfant lui-même.

    Nous apprenons également en lisant ce livre à quel point l'auteur a raison en disant, preuve à l'appui, que la musique offre une résonance thérapeutique à diverses maladies …

    Mouloud Ounnoughene termine son livre par une citation de Beethoven tellement explicite :

     

    "LA MUSIQUE EST UNE REVELATION PLUS HAUTE

    QUE TOUTE SAGESSE ET TOUTE PHILOSOPHIE"

  • DE NOS SOEURS ÉGORGÉES

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    DE NOS SOEURS ÉGORGÉES

    Rachid Ezziane

    Editions : "Les Presses du Chélif"

    M'hamdia, Naïma, Hafida, Kheira, Sahnounia, Zohra, Fatima, Amina, Aziza, Kheira, Rachida : ces prénoms sont ceux des onze jeunes femmes institutrices, assassinées par des terroristes islamistes, sans foi ni loi, également appelés : "fous de Dieu", le 27 septembre 1997 près de Sfisef, dans la Wilaya de Sidi Bel-Abbès (Algérie).DE NOS SOEURS ÉGORGÉES

    Elles avaient, certes, reçu des menaces de mort si elles ne s'arrêtaient pas d'enseigner et elles savaient pertinemment qu'elles couraient un risque démesuré. Cependant, elles ont persisté dans leur volonté de poursuivre leur métier d'enseignantes car elles étaient persuadées que l'école, ce temple du savoir, était le chemin vers la liberté et l'épanouissement.

    C'est à partir de cette tragédie innommable que Rachid Ezziane a écrit son "roman". Certes, le parcours de ces femmes est imaginé par l'auteur mais il apporte à son récit de tels arguments, notamment, sur le combat réellement mené contre le terrorisme et l'obscurantisme au cours de cette décennie noire qu'on se laisse totalement porté par le parcours de ces jeunes femmes (la plus âgée avait 40 ans !) au travers de leur vie quotidienne, de leurs peurs, chaque matin, avant d'aller prendre ce bus qui les emmène dans leur classe respective. Ces institutrices étaient mieux placées que quiconque pour savoir que si les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans leur esprit que peuvent s'élever les défenses de la paix, d'où l'intérêt de l'éducation dès le plus jeune âge.

    Ce récit est un hommage à toute la population algérienne et à ces enseignantes en particulier. Certes, l'auteur y dénonce des atrocités mais il le fait avec l'intelligence, l'émotion et l'empathie qui le caractérisent. Ce livre est également tellement captivant et bouleversant que, une fois ouvert, nous ne pouvons pas le refermer avant de l'avoir terminé !

  • Conte Oriental

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    Comment régler un conflit émotionnel entre une belle-mère et sa belle-fille ? Le conte oriental suivant propose une solution …

    Il était une fois une jeune femme nommée Fatima, qui était constamment harcelée par sa belle-mère. Finalement, Fatima ne parvint plus à supporter ce traitement, et elle se rendit chez l'herboriste local pour acheter du poison destiné à tuer la vieille femme. Après mûre réflexion, l'herboriste lui proposa une potion très parfumée. Il lui expliqua que cette potion devrait être appliquée chaque jour sur la peau par massage et que la belle-mère de la jeune femme en mourrait après six semaines.

    Fatima suivit ses instructions, et chaque jour, elle fit un massage à sa belle-mère. Peu à peu, le mauvais caractère de la vieille femme sembla se dissiper, des liens de sympathie se créèrent entre les deux femmes, et elles commencèrent à se comprendre.

    Fatima commença à regretter d'avoir voulu tuer sa belle-mère et, à mesure que le temps passait, elle devint de plus en plus inquiète. Finalement, elle retourna chez l'herboriste et le supplia de lui donner un antidote à son poison. Le sage vieillard lui sourit et expliqua qu'un antidote n'était pas nécessaire. Le poison qu'elle avait administré à sa belle-mère par massage était une simple mixture d'huiles aromatiques, et constituait le meilleur antidote à sa situation.

    Conte oriental

  • Born to run

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    Born to run

     

     

    Ce livre intéressera plus particulièrement les "passionnés" de courses à pied et/ou sociologues. Son auteur : Chris McDougall est un reporter coureur américain qui est allé à la rencontre d'un peuple du Nord du Mexique, les "Tarahumaras", afin de découvrir leur "secret" car, comme le dit l'auteur : "Sur de grandes distances, personne ne peut battre un "Tarahumara", pas même un cheval, ni un guépard ou un marathonien de niveau olympique". Cependant, bien que ce peuple cultive l'art de l'invisibilité depuis 400 ans, la persévérance de l'auteur sera récompensée après des mois de recherches.

    C'est ainsi qu'il découvrira que les "Tarahumaras" fuient depuis des siècles toute relation avec le monde extérieur et qu'ils possèdent toutes les vertus : force, patience, solidarité, dévouement et ténacité. Les "Tarahumaras" sont les plus grands coureurs de tous les temps. Pour eux, courir n'est pas une passion mais un mode vie. Pour info : ce livre passionnant est une véritable "bible" de la course à pied !

  • Résilience et réconciliation en Méditerranée

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    FRANCE-ALGERIE

    Résilience et réconciliation en Méditerranée

    Boris Cyrulnik - Boualem Sansal

    (Edition : Odile Jacob)

  • HISTOIRE D’UNE THÉRAPIE BRÈVE

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    Sans titre

  • L'IMPOSSIBLE EST UN BON DEBUT

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    L'IMPOSSIBLE EST UN BON DEBUT

    Salim Ejnaïni

    (Editions Fayard)

    Salim est né à Bordeaux le 1er janvier 1992. Ses parents, marocains, envisageaient de retourner au Maroc dès que leur situation le leur permettrait. Malheureusement, ils apprendront en septembre 1992 - Salim est alors âgé de huit mois - que leur fils est atteint d'un cancer de la rétine et, quatre jours après son admission à l'hôpital, qu'il faut absolument lui retirer l'œil gauche afin d'éviter toute propagation de cette tumeur. C'est ainsi que débute la jeune vie de Salim.L impossible est un bon debut salim ejnaini

    Si, pour reprendre le titre de ce livre : "L'impossible est un bon début", Salim a néanmoins de merveilleux parents. Une maman toujours présente et capable d'une abnégation sans faille pour apporter à son fils tout son amour mais aussi des petites "vignettes" de bonheur dans cet hôpital où certaines choses peuvent effrayer l'enfant. Par exemple, lorsqu'il se trouve dans la cabine de radiothérapie, sa maman lui explique qu'elle le regarde comme une vraie star à la télé. Et même s'il ne sait pas du tout ce que cela veut dire, Salim est heureux.

    C'est ainsi qu'au fil des années, Salim devra être suivi par une équipe spécialisée. Il dit avoir "grandi dans les chambres d'hôpital" ! Certains traitements sont extrêmement douloureux et parfois, il n'en peut plus. Mais sa maman, son papa sont là pour l'aider à se "construire" et à apprendre à apprivoiser sa "différence".

    Si Salim n'est pas familiarisé avec le monde des chevaux, il se trouve que sa maman travaillant à "Disneyland Paris" lui permettra un accès à ce parc d'attraction et lorsque celle-ci lui demande s'il veut voir les chevaux, il a un hochement de tête silencieux. La main de sa maman le guide alors dans un domaine qui lui est totalement inconnu. Parfois, il sursaute lorsque le nez d'un cheval vient le renifler. Ces premiers instants de contact avec les chevaux resteront à tout jamais un merveilleux souvenir dans sa tête et dans son cœur.

    Dans ce livre, Salim nous fait partager ses débuts joyeux sur son premier poney mais aussi ses difficultés, ses désespoirs, notamment, lorsqu'un jeune garçon profite de la confiance que Salim lui avait accordée pour l'agresser parce qu'il n'était pas un "enfant-comme-les-autres"; ses moments de doutes qui le font s'isoler dans sa chambre afin de pleurer son désespoir et sa souffrance mais aussi son absolue détermination. Il fallut au moins autant d'opiniâtreté à sa maman pour arriver à l'inscrire dans un club d'équitation compte tenu du nombre de fois où elle avait dû se heurter à des refus pour accueillir Salim en raison de son handicap.

    Cependant, au fil des années, Salim poursuivra sa passion en participant à de multiples concours et championnats, jusqu'au moment où il perdra totalement la vue. Cette épreuve sera douloureuse à accepter mais il se dit que, finalement, la vue n'avait pas tenu une place dominante dans sa vie et que son ouïe qui l'avait toujours secondé lui permettra de poursuivre son goût pour la compétition et le dépassement de soi. Lorsqu'un "journaliste" écrit dans la presse qu'il est "une espèce d'illuminé qui a perdu toute notion du réel en courant après un rêve bien trop grand pour lui" … Salim trouve ces propos immensément douloureux. Cependant, lorsqu'il évoquera cet article de presse avec Guillaume Canet, ce célèbre acteur, réalisateur, scénariste et producteur français que tout le monde connaît, celui-ci lui répondra avec beaucoup d'humour : "Alors, mon pote, je t'arrête tout de suite. Si tu dois te faire une idée de qui tu es avec les propos des journalistes, tu vas découvrir plein de choses. Par exemple, moi, il paraît que ma femme est enceinte de Brad Pitt !". Salim éclatera de rire et prit la décision non seulement de ne pas se laisser impressionner par les propos de ce journaliste mais, également, en poursuivant plus que jamais ses ambitions !

    Aujourd'hui Salim cultive toujours la même passion des chevaux chevillée au corps. Il poursuit les challenges qu'il se fixe avec la même détermination et continue d'accumuler les victoires. Après tous les obstacles qu'il a appris à surmonter depuis sa toute petite enfance, sa joie de vivre force l'admiration !

    A la fin de son livre, Salim se souvient de tous "ses vieux rêves de gosse" qui se sont réalisés pour arriver là où il en est, aujourd'hui, et il termine par cette phrase merveilleuse :

    "… la folie d'en rêver et la force d'y croire

    m'ont définitivement enseigné que prendre le risque d'échouer,

    c'est se donner une chance de réussir".

  • MUSTAPHA FERROUKHI A PEKIN, il s'en est allé

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    MUSTAPHA FERROUKHI

    A PEKIN, il s'en est allé

    Mohamed LANDJERIT

    (Editions ECO media)

     

    Ce livre est un merveilleux hommage à cet homme illustre qu'a été Mustapha Ferroukhi né à Miliana (Algérie) le 15 décembre 1922, mort le 17 août 1960.

    Comme le dit très justement l'auteur de ce livre dans son "avant-propos" : "cet ouvrage n'est en fait qu'un grand reportage, où le côté anecdotique tient une place privilégiée".MUSTAPHA FERROUKHI A PEKIN

    Mais ces "anecdotes" nous font découvrir ou, tout simplement, nous remettent en mémoire le parcours exceptionnel d'un homme qui a été un symbole d'abnégation et de sacrifice pour une Algérie libre et indépendante.

    A trois ans et demi Mustapha Ferroukhi a fréquenté l'école coranique puis, l'école maternelle, puis l'école primaire supérieure où il intégra le groupe d'une quarantaine de scouts musulmans. C'est en 1942 qu'il adhéra au P.P.A. (Parti du Peuple Algérien) et animera la section de Miliana. Lorsqu'il prenait la parole dans les réunions publiques, il galvanisait littéralement les foules. Puis, il partit à Alger poursuivre ses études à la medersa Al Thaalibiya et devint l'un des responsables P.P.A. pour rejoindre ensuite le M.T.L.D. (mouvement pour les libertés démocratiques). A l'occasion d'un meeting, Mustapha Ferroukhi prit la parole quelques minutes seulement mais ses propos furent tellement "percutants" qu'il fut acclamé par tous. C'est le 17 octobre 1947 qu'il fut élu pour faire partie du Conseil Municipal de Miliana en tant que conseiller musulman MTLD du second collège. Cette assemblée algérienne élue en avril 1948 fut dissoute le 12 avril 1956. Les interventions de Mustapha Ferroukhi furent néanmoins particulièrement appréciées, notamment, celles qui concernaient la libération des détenus politiques algériens. Il ne "lâcha" rien et réunit régulièrement les sympathisants de son parti à Miliana. C'est ainsi qu'il se rendit à Tizi Ouzou, à Médéa, etc. Il fut condamné à plusieurs reprises à de la prison avec sursis ainsi qu'à des amendes pour "organisation sans autorisation d'une réunion sur la voie publique". Lorsqu'il se maria avec Zineb, le 2 septembre 1951, il fit même l'objet d'une enquête de l'inspecteur des renseignements généraux.

    Au fil des pages de ce livre, l'auteur nous fait découvrir le fervent militant pour l'indépendance de son pays qu'a été Mustapha Ferroukhi, ses emprisonnements, ses évasions, etc. Devenu fugitif, il entra dans la clandestinité. Sa tête fut mise à prix. Il se rendit en France qu'il quitta avec l'appui du FLN pour rejoindre la Tunisie en passant par l'Italie dans une tenue totalement insolite … celle d'un curé ! Dès son arrivée en Tunisie, il fut affecté au Ministère de l'Intérieur en tant que secrétaire général Adjoint administratif du G.P.R.A. En 1959, il se rendit en Yougoslavie afin de participer au congrès de l'alliance socialiste. C'est également en 1959 qu'iI devint Chef de délégation de l'équipe de football du FLN. Puis, il se rendit en Chine et au Vietnam. C'est le gouvernement chinois qui insista auprès des responsables du G.P.R.A. pour qu'il soit nommé ambassadeur en Chine.

    Nous suivons ainsi les multiples voyages de Mustapha Ferroukhi, ses missions et ses engagements politiques jusqu'au moment de son voyage à Pékin où il partit pour occuper le poste d'Ambassadeur du Gouvernement Provisoire Algérien. Malheureusement, il n'y parviendra jamais puisque c'est lors de ce voyage reliant Le Caire à Pékin le mercredi 17 août 1960 que l'IIiouchine II-18 de la compagnie soviétique "AEROFLOT" explosa en plein vol. Mohamed Landjerit nous décrit avec précision les conditions de cette explosion ainsi que les doutes et suspicions  soulevés.

    Au cours de ce dernier voyage, Mustapha Ferroukhi, alors âgé de 38 ans, avait emmené avec lui sa femme, Zineb (33 ans) et ses enfants : Naçiba (7 ans) Souad (3 ans) et Ahmed-Chawki (5 ans). Zoulikha, alors âgée de 8 ans, qui ne faisait pas partie du voyage (elle était restée chez ses grands-parents à Miliana) sera la seule survivante de la famille Ferroukhi.

    Zoulikha Fodil (née Zoulikha Ferroukhi) nous bouleverse dans son témoignage (pages 95 à 98) où elle évoque sa relation avec ses parents mais aussi son "vécu" de petite fille à la suite de ce tragique voyage.

    Mohamed Landjerit débute chacun de ses chapitres par une citation. Toutes aussi bien choisies les unes que les autres. Pour terminer ce compte rendu de lecture, j'ai retenu la suivante qui me semble résumer à elle seule la vie de combattant qu'a été celle de Mustapha Ferroukhi :

     

    "Quand sonne l'heure du dernier rendez-vous, la seule richesse que l'on emporte avec soi, c'est tout ce que l'on a donné"

    (Tahar Ben Jelloun).

  • LE LIEN/ Lycée Ferroukhi Mustapha

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    LE LIEN

    Lycée Ferroukhi Mustapha

    Retour dans nos souvenirs

    ALMF 2019

     

    C'est lors de mon dernier séjour à Miliana, à l'occasion des retrouvailles du samedi 5 octobre 2019, que j'ai appris la publication de ce livre édité par l'ALMF. Je me suis alors empressée de l'acheter !

    LE LIENEt, je dois bien l'avouer, je ne l'ai pas regretté. Celui-ci est merveilleusement écrit avec, semble t-il, le souci de la précision historique ! Nous remontons ainsi dans le temps, lors de la création d'une "Ecole Normale d'Institutrices" en Algérie décidée par le Maréchal de Mac-Mahon en 1874. Cette école avait été créée à Miliana pour les européennes et les indigènes. La première rentrée eut lieu en 1876. Puis, nous apprenons dans ce livre les évolutions qui ont suivi au fil du temps : la création du Lycée Alphonse Daudet en 1946 (qui deviendra plus tard le lycée "Mohammed Abdou") … le lycée de garçons de Miliana qui sera baptisé en juin 1963 : "Lycée Mustapha Ferroukhi", etc.

    Nous pouvons y découvrir de très nombreuses photos dont celle prise dans la cour du lycée "Mohammed Abdou" (en juin 1963) lors de la remise des prix aux élèves des "deux" lycées ("Mohamed Abdou" ET "Mustapha Ferroukhi") en présence du Président Ahmed Ben Bella et de la fille du Chahid (Zoulikha Ferroukhi). On peut y découvrir également : des listes de professeurs, leurs noms et la matière qu'ils enseignaient. Mais aussi, en hommage à des camarades de classes, la liste de ceux qui sont décédés soit de mort naturelle, soit lors de leur combat pour l'indépendance ou encore, de sinistre mémoire, lors de l'incendie au flanc du Zaccar le 31 octobre 1968.

    Puis, sera évoquée la création du site "Alger Miliana" (en 2008) par notre chère amie Noria ainsi que la décision d'organiser les premières retrouvailles au Lycée Mustapha Ferroukhi le 1er mai 2012. Cette initiative fut prise par un ancien élève du lycée : "Benameur Djelloul".

    Concernant "l'avant-propos" de ce livre écrit par un ancien élève du Lycée (Djillali Kelouaz) dans lequel est évoqué le passé, le présent et l'avenir, je vous laisse le découvrir car celui-ci est très émouvant ainsi que son "éditorial" écrit par l'ALMF. Quoi qu'il en soit, au fil des pages, l'émotion est toujours présente dans ce "Retour dans nos souvenirs".

    Ce livre contient une multitude d'informations très importantes autant pour les "Milianais" eux-mêmes (ou Milianaises) que pour les étudiants, qui n'habitaient pas forcément Miliana à cette "époque-là", mais qui ont néanmoins fait leurs études dans ce très célèbre Lycée.

    Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore lu "Le lien", je vous le recommande vivement car il vous fera voyager dans le temps avec joie et émotion.

     

    A NOTER : un excellent DVD est joint à ce livre qui témoigne, s'il en était besoin, de la joie des retrouvailles entre Ferroukhiens et Abdounates.

  • HOMMAGE

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    «MARIE-CLAIRE BOYET, LA MARTYRE DE TAGDEMPT» D’'AMAR BELKHODJA

    En commémoration du 5 juillet et le devoir de mémoire

    Paru dans le journal LE CHÉLIF

  • ETRE ET NE PLUS ETRE AUTISTE

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    ETRE ET NE PLUS ETRE AUTISTE

    ou comment notre famille a vaincu l’autisme … naturellement

    Nathalie Champoux

    (Editions Thierry Souccar)

    Lorsque j’ai lu le titre de ce livre, je dois bien l’avouer, j’ai été très sceptique ! Pourtant, dès les premières lignes, j’ai tout de suite été interpellée par la sincérité et l’authenticité de cette jeune mère de famille de deux enfants autistes, Nicolas (3 ans) et Olivier (9 mois).1ere de couverture

    C’est parce que les parents de Nicolas avaient remarqué qu’il était toujours sage, qu’il ne riait jamais comme les autres enfants, qu’il fixait les choses et les gens dans un silence total qu’ils décidèrent de consulter à Montréal une psychologue ultra spécialisée dans les troubles du comportement. Après avoir passé plusieurs semaines à répondre à de multiples questionnaires sur le comportement de Nicolas, un rendez-vous leur avait été fixé le 25 AOUT 2011. Le diagnostic sera le suivant : Nicolas est autiste. Ce jour-là, la vie des parents de Nicolas et Olivier va « éclater en mille morceaux ».

    DEBUT SEPTEMBRE 2011, alors que Nathalie observait ses deux enfants, elle remarqua, une fois de plus, l’inquiétude et les angoisses de Nicolas. Puis, son regard se porta sur Olivier. Il ne jouait pas, ne s’intéressait à rien. «Il ne faisait que battre l’air en fixant le plafond. Aucun son ne sortait de sa bouche et son visage restait inexpressif ». Au cours d’une visite chez le médecin pour Olivier, Nathalie évoque le diagnostic récent d’autisme concernant Nicolas. Elle s’effondre. Elle n’en peut plus. Cette doctoresse tente de la rassurer. Petit à petit, Nathalie prend conscience qu’elle est en train de perdre pied jusqu’au jour où tout bascule !

    Le 7 NOVEMBRE 2011, Nathalie eut l’idée d'aller cliquer sur un lien internet de la FQA1. Elle décida de commander un livre proposé par cette Fédération dans lequel il était dit qu’un régime alimentaire excluant les produits laitiers et le blé (gluten) pouvait améliorer la vie des enfants autistes. Puis, elle contacta par téléphone l’ARATED-M2 à qui elle parle de sa découverte récente. Cette Association lui confirmera ce qu’elle avait appris.

    Nathalie poursuivit ses recherches d’une manière de plus en plus intensive et découvrit, entre autres, les nombreuses transformations que le blé a subi au cours des années et, notamment, que le but « commercial » visait à sélectionner les grains contenant le plus de gluten car « plus la quantité de gluten est importante, plus les pains sont moelleux et odorants et mieux ils se vendent » ! CQFD ! Concernant le lait, Nathalie explique dans son livre, avec force détails, la grande différence entre le lait produit aujourd’hui et le lait tel qu’il était produit il y a plusieurs années … La raison en est simple : cela coûte moins cher à l’industrie ! C’est ainsi qu’elle fit part à son mari de ses conclusions : « … la caséine, l’une des protéines des produits laitiers, et le gluten, la protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge, l’épeautre, le kamut et l’avoine affectent nos garçons et les amènent à réagir comme s’ils étaient drogués ». Ils prirent alors la décision commune de commencer ce régime alimentaire. Un soir, Nathalie décida de préparer un premier repas sans gluten, ni produit laitier : cuisses de poulet au thym, riz et carottes cuites à la vapeur. Après trois jours, le premier miracle se produisit : Olivier a regardé ses parents dans les yeux et il leur a souri ! Et des petits miracles de ce genre, il y en aura chaque jour pour Olivier et Nicolas. Motivée par ces premiers résultats très encourageants, Nathalie prit la décision de consulter une naturopathe.

    Un rendez-vous fut pris pour le 2 DECEMBRE 2011. C’est pleine d’enthousiasme qu’elle racontera à son mari les conseils que cet « ange-gardien » - dit-elle - lui avait communiqués au cours de ces deux heures trente de consultation dont, entre autres, l’élimination des métaux lourds - partout dans l’environnement - que les autistes avaient encore plus de mal à éliminer que n’importe qui d’autres. Il est important de préciser que ce nouveau régime n’a pas été accepté par Nicolas et Olivier sans difficulté au même titre qu’un toxicomane ne peut accepter de cesser de consommer sa drogue du jour au lendemain. Puis, la naturopathe proposera de faire passer d’autres tests à Nicolas et Olivier.

    C’est en JANVIER 2012 que de nouvelles modifications doivent être apportées au régime alimentaire. De nouveaux aliments doivent être retirés de l’alimentation, entre autres : les noix, les graines, les légumineuses, l’ail, le sarrasin, le quinoa, la noix de coco. Le four à micro-ondes disparut de la cuisine car, outre les champs électromagnétiques néfastes auxquels il expose tous les individus, il modifie la structure même des aliments. Selon Nathalie, leurs menus ressemblaient à ceux des hommes préhistoriques : poulet, dinde, canard, poisson sauvage, agneau à l’occasion, fruits et légumes en abondance. Le bœuf et le veau avaient été définitivement éliminés de leur alimentation et bien d’autres choses encore.

    SIX SEMAINES après le début du régime, les changements continuaient à se multiplier. C’est ainsi que les thérapeutes de Nicolas (non informés des changements apportés à son alimentation) demandèrent à ce que de nouvelles évaluations soient réalisées car ils ne comprenaient pas le changement SPECTACULAIRE du fonctionnement moteur global de Nicolas. Lui qui, à trois ans, ne faisait jamais de phrase, ne s’exprimait que par un mot ou deux dit un jour à Nathalie : « Maman, aujourd’hui j’ai joué avec mon ami Antoine ». Nathalie n’arrivait pas à le croire ! Il en fut de même pour Olivier qui avait quatorze mois. Il était devenu enjoué, taquin, affectueux.

    MOINS DE DEUX MOIS après le début du régime, l’orthophoniste de Nicolas constatera que, à même pas trois ans et demi, son langage et sa compréhension étaient ceux d’un enfant de cinq ans ! Stupéfaite par les résultats obtenus avec ce régime alimentaire, elle demandera une faveur à Nathalie : celle d’accepter de venir partager son histoire au CMR3. Bien entendu, Nathalie acceptera immédiatement.

    LE 28 FEVRIER 2012, Olivier avait rendez-vous chez sa kiné pour de nouvelles évaluations … il avait gagné trois mois et demi de développement en cinq semaines ! « Je n’ai jamais vu ça » dira-t-elle à son tour.

    Après trois années d’un changement de vie totale, le but étant atteint : « vaincre l’autisme », Nathalie prit la décision d’écrire un livre sur son expérience. Lorsqu’elle en parlera à un médecin, celui-ci lui répondit : «Je suis très heureux de l’entendre … ce sont des mères comme vous qui réussiront à changer les choses ».

    Un bonheur n’arrivant jamais seul, au cours de L’ETE 2013, Nathalie donnera naissance à son troisième enfant. Aujourd’hui, elle est la maman de trois enfants en PARFAITE santé ! C’est par ces mots qu’elle termine ce livre : « Surtout n’ayez pas peur d’emprunter le chemin le moins fréquenté. Tout au bout, il y a la lumière »

     

    1ere de couverture

  • PHILOSOPHER EN COURANT

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    PHILOSOPHER EN COURANT

    Serge Girard - L'ultra-marathonien

    Edition Fayard

  • LE PIANISTE DE YARMOUK

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    LE PIANISTE DE YARMOUK

    Aeham Ahmad

    Editions : "La découverte"

    hebergement d'image

  • DEMANDEURS D'EMPLOI ET GESTION DU STRESS

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    DEMANDEURS D'EMPLOI ET GESTION DU STRESS

     

    Je suis bénévole à l'AREA en tant que somatothérapeute spécialisée en gestion du stress et relaxation depuis 2004.

    Si, au fil des années, le nombre de demandeurs d'emploi (DE) a considérablement augmenté au sein de notre association, les profils des personnes faisant appel à mes services peuvent varier. Certaines peuvent avoir fait des études plus ou moins longues. D'autres, pas du tout. Par ailleurs, sur dix personnes venant me consulter, il y a environ huit femmes pour deux hommes.

    En ce qui concerne les modalités de participation à ces séances de gestion du stress, celles-ci n'ont pas varié depuis mon arrivée au sein de l'Association, à savoir, lorsque les bénévoles constatent au cours d'un entretien que certains "DE" sont stressés, ils leur suggèrent, le cas échéant, de me contacter. Pour cela, le bénévole communique simplement mes coordonnées au "DE". Il appartiendra au "DE" de faire lui-même la démarche de me contacter car, bien entendu, la suggestion d'un bénévole n'implique aucune obligation. Le "DE" est entièrement libre de faire cette démarche ou de ne pas la faire.

    Une séance dure une heure environ et se déroule de la manière suivante :

    • Dans un premier temps, je demande au "DE" ce qui l'a amené à me consulter. Les raisons peuvent varier. Parfois, certains "DE" ont fait plusieurs CDD qui n'ont pas abouti à un CDI comme ils l'espéraient. Parfois, ils sont en recherche d'emploi depuis plusieurs mois, voire plusieurs années et sont souvent découragés. Les raisons sont multiples mais, à celles-ci, peuvent s'ajouter des raisons personnelles : divorce, maladie, logement précaire, etc. En ce qui concerne les "DE" d'origine étrangère qui se retrouvent seuls en France, loin de leur pays et de leur milieu familial les problèmes émotionnels sont parfois très difficiles à gérer. Quels que soient les cas de figure, dans un premier temps, une écoute attentive, bienveillante et sans jugement leur apporte un apaisement certain.

     

    • Dans un second temps, j'explique au "DE" comment utiliser son diaphragme - ce muscle respiratoire qui monte à l'expiration et descend à l'inspiration occasionnant ainsi un massage profond des organes internes et une bonne circulation sanguine dans tout l'abdomen. Je lui donne également quelques conseils de base afin qu'il puisse utiliser cette technique de manière autonome et apprendre ainsi à gérer ses émotions lorsque, le cas échéant, il se retrouvera seul face à ses angoisses.

     

    • Dans un troisième temps, je termine par une séance de relaxation avec une musique douce en fond sonore et quelques suggestions de voyage dans l'imaginaire. Le but recherché étant la détente et le bien-être du "DE" en l'aidant à s'évader quelques instants de ses soucis et problèmes quotidiens.

     

    En conclusion de cet article, j'aimerais préciser que si je propose trois séances de gestion du stress aux "DE" qui le souhaitent - ces trois séances étant réparties sur trois semaines - c'est que trois séances suffisent à apprendre la "technique". Par contre, une utilisation QUOTIDIENNE de cette technique est INDISPENSABLE pour en ressentir les bienfaits physiques et un épanouissement personnel. La respiration diaphragmatique est un outil qui ne coûte rien, toujours à notre disposition, très efficace pour apprendre à gérer notre stress de manière autonome quelle qu'en soit l'origine.

  • DIX QUESTIONS

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    DIX QUESTIONS

    Interview paru dans l'hebdomadaire " Crésus", journal hebdomadaire national de l'économie, du Dimanche 22 au Samedi 28 Janvier 2017.

     

    Dix questions posées à Chantal Vincent pour nous parler de son métier de somatothérapeute, spécialité, et aussi métier, qui traite du désarroi que subissent les hommes et les femmes dans leur chair et leur âme de par l’ampleur des méfaits psychologiques qu’engendrent les sociétésmodernes.


    ► Entretien réalisé par rachid Ezziane

  • LE TOUT DERNIER ÉTÉ/ ANNE BERT

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    ANNE BERT

    LE TOUT DERNIER ÉTÉ

    (Récit - Editions Fayard)

    Le tout dernier ete premiere de couverture 1

  • CE QUI EST PROFOND A BESOIN DE MASQUE (citation de Nietzsche)

     

    "CE QUI EST PROFOND A BESOIN DE MASQUE"
                      (citation de Nietzsche)


    Depuis de très nombreuses années, sauf exception, chaque samedi, je pars de mon domicile dans le courant de la matinée pour me rendre dans une banlieue très proche de la mienne. Depuis quelques mois, je rencontre sur mon parcours un homme faisant la manche.  Je ne saurais pas dire s'il est SDF (sans domicile fixe) ou s'il vit dans une très grande pauvreté. Toujours est-il que, visiblement, il fait la manche non pas pour vivre mais pour survivre. Chaque samedi, au croisement d'un très grand carrefour traversant une nationale, il attend sur le bas côté de la route que le feu tricolore passe au rouge. Lorsque le moment est venu, il va fébrilement d'une voiture à l'autre, sa sébile à la main, qu'il tend aux automobilistes en essayant, souvent vainement, de quémander une aumône. Il doit être âgé d'environ quatre-vingts ans, si ce n'est davantage. Il a une jambe très nettement plus courte que l'autre. Il se déplace avec difficulté à l'aide d'une canne. La première fois que j'ai baissé la vitre de ma voiture pour déposer dans sa sébile une modeste pièce de deux euros, il m'a fait un immense sourire en posant sa main sur son coeur pour me remercier dans un français très approximatif. C'est ainsi que j'ai compris qu'il était algérien. Au fil des mois, une réelle complicité s'est installée entre nous. Chaque samedi, lorsqu'il aperçoit ma vieille Clio, négligeant les autres voitures, il se dirige vers moi avec un sourire malicieux. J'y dépose ma pièce de deux euros et nous échangeons quelques mots d'une grande banalité, certes, mais qui constituent un lien social. Je ne comprends pas toujours ce qu'il me dit mais il est visiblement d'une grande sincérité. Il pose sa main sur son coeur pour me remercier et me dire quelques mots gentils. Il implore Allah en regardant le ciel pour qu'il me protège et protège toute ma famille. Curieusement, si je ne subis jamais - ou très rarement - les coups de klaxon intempestifs des automobilistes qui se trouvent derrière moi pour exprimer leur mécontentement parce que je ne démarre pas à la seconde où le feu tricolore passe au vert, c'est sans doute que la scène qui se déroule sous leurs yeux a quelque chose d'insolite ! Une grand-mère parlant joyeusement et riant avec un SDF ! Cependant, lorsqu'il arrive qu'un automobilisme agacé klaxonne, je continue, imperturbablement, à discuter et à rire avec ce vieux monsieur avant de redémarrer à nouveau.

    S'il est évident que de recevoir une pièce ou deux a une importance vitale pour une personne défavorisée, j'ai toujours pensé qu'il y avait une réelle sincérité dans le regard de cet homme que je croise très régulièrement. J'en ai eu très récemment la preuve !

    Pendant toute la période des grandes vacances, je m'étais aperçue qu'il n'était plus présent, chaque samedi, à ce carrefour. Je m'étais dit que, peut-être, il était parti "au bled". J'étais assez contente pour lui car, dans ce cas, cela prouvait qu'il avait pu avoir assez d'argent pour traverser la méditerranée.

    Parfois, cependant, je ralentissais. Cet homme n'étant pas très grand, je me disais que je ne l'avais peut-être pas vu ... jusqu'à ce récent samedi. Alors que je venais de m'arrêter au feu rouge (j'étais assez loin du carrefour), je l'ai vu se diriger vers la première voiture en tendant sa sébile, sans succès. Il repartait tristement lorsqu'il m'aperçut. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce vieil homme se précipiter en direction de ma voiture. Cela représentait pour lui une grande distance à parcourir compte tenu de son handicap. Il devait faire vite car il ne pouvait pas rester en plein milieu du carrefour sans risque de se faire renverser par les voitures lorsque le feu passerait au vert. Si je pouvais lire la joie sur son visage, je pouvais y lire également une grande émotion. Je ne savais pas ce qu'il se passait. Je ne comprenais pas non plus pourquoi il prenait tant de risques. Lorsqu'il est enfin arrivé à hauteur de mon véhicule, j'ai baissé ma vitre d'une part pour déposer mon obole dans sa sébile mais également pour lui dire que cela me faisait plaisir de le revoir. Si j'ai pu constater que la courte distance qu'il avait parcourue l'avait essoufflé, j'ai vu également qu'il cherchait quelque chose à l'intérieur du vêtement qui lui sert de veste. Ses mains tremblaient car il lui était très difficile de se tenir debout avec sa canne et, dans le même temps, fouiller dans sa veste. Pourtant, assez rapidement, il en a sorti un modeste flacon d'eau de parfum et, sans un mot, il l'a mis fébrilement dans ma main avec une émotion palpable.

    J'étais abasourdie ! Je n'en revenais pas ! Un homme faisant la manche dans la rue qui m'offrait un parfum ! Aucun son ne pouvait sortir de ma bouche ! Pourtant, au moment où le feu passa au vert pour les automobilistes, voyant ma stupéfaction, très vite et à sa manière, ce vieil homme "pris les choses en main" et il me dit sur un ton qui se voulait "directif" : "Allez, va t'en" tout en s'éloignant de mon véhicule mais en restant en plein milieu du carrefour malgré les voitures qui avaient redémarré. Je l'ai regardé totalement ébahie et, bien qu'il se soit éloigné de moi, j'ai pu voir son regard larmoyant. Il était visiblement tellement heureux de m'avoir fait plaisir et il avait sans aucun doute remarqué ma propre émotion.

    J'ai poursuivi mon chemin jusqu'à mon arrivée dans la banlieue voisine. Après avoir garé mon véhicule, j'ai repris ce petit flacon d'eau de parfum pour lire ce qui y était écrit et je me suis aperçue d'une part, que sa fragrance était "orientale" et, d'autre part, qu'il provenait d'un pays que je connais bien, et pour cause, puisque j'y suis née : l'Algérie !

    Nietzsche avait bien raison : "Ce qui est profond a besoin de masque".


    26 Septembre 2015

  • INTERVENTION DU 1ER MAI 2017

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    RETROUVAILLES DU 1ER MAI 2017 - MILIANA

    SOMATOTHERAPIE ET GESTION DU STRESS

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  • VENT D'ESPOIRS

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                 VENT D'ESPOIRS

         Monique Massot - Escavarage

         Editions : AETH (www.lestemps.fr)

     

  • FRANCINE LECA, SOIGNER LES COEURS

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    FRANCINE LECA

    SOIGNER LES COEURS

    Brigitte Hemmerlin-Petitgand

    (Editions : KERO)

    S 1 Francine LECA est née en 1938. Elle a été la première femme chirurgienne cardiaque en France. Si elle prête le serment d'Hippocrate en 1971 - texte fondateur de la déontologie médicale - elle n'oubliera jamais l'une des suggestions éthiques de celui-ci : "Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent".

     Quelques années plus tard, elle recevra un courrier en provenance d'Iran. Un homme lui écrit pour lui dire que si elle n'intervient pas, son enfant va mourir car il souffre d'une grave malformation cardiaque. Pour s'être rendue à plusieurs reprises dans différents pays et, notamment, dans ceux du tiers monde comme le font nombre de chirurgiens, Francine LECA sait que ce papa a raison, car la chirurgie cardiaque, lorsqu'elle est présente, n'existe qu'à l'état embryonnaire...

     Cette lettre sera un facteur déclenchant pour cette célèbre chirurgienne. Depuis qu'elle est Chef de Service, elle a souvent reçu des messages de parents désespérés auxquels elle ne pouvait pas venir en aide. Pourtant, cette fois, elle se dit que ce petit iranien, elle PEUT le sauver, qu'elle DOIT le sauver.

     Elle décide alors d'aller voir le Directeur de l'hôpital Laënnec. Ses arguments sont les suivants : il y a à l'hôpital tout ce qu'il faut, des lits, du personnel compétent et elle peut opérer gratuitement. Elle est persuadée qu'elle saura le convaincre. Malheureusement les arguments seront insuffisants pour le Directeur qui lui parle de budget, du risque de "réactions" du personnel, etc. Francine LECA l'a bien compris, il faudrait 50 000 Francs - c'était avant l'instauration de l'euro - pour opérer ce petit iranien. Elle sait qu'elle ne peut réussir, seule, à réunir cette somme. Elle contacte alors Patrice ROYNETTE, son filleul, fils d'ouvrier et exemple de réussite sociale qui connaît d'autant mieux le secteur de l'humanitaire qu'il a créé une Association "La mer à Suresnes". Tous les ans, cette Association permet à des enfants défavorisés de faire de la voile.

     Francine LECA ne s'était pas trompée. Patrice ROYNETTE - ainsi que quelques amis - mettront tout en oeuvre pour l'aider à la création d'une Association destinée à collecter des fonds. Cette Association s'appellera : "MCC" (Mécénat Chirurgie Cardiaque).

     Cela fait maintenant quatre mois que Francine LECA a répondu au courrier concernant ce petit iranien mais elle n'a toujours pas reçu de réponse. Est-il encore en vie ? Elle y pense chaque jour.

     Nous sommes en juillet 1996. Deux premiers petits enfants arrivent à l'hôpital Laënnec dans le cadre de "MCC" : Alexander (6 ans) et Anton (3 ans), deux petits Moldaves frêles et maigres. Si la séparation d'avec papa et maman a été une rude épreuve pour les enfants, mais également pour les parents, l'accueil chaleureux qui leur est réservé par tout le personnel hospitalier ainsi que celui de la famille qui prendra soin d'eux après l'intervention chirurgicale leur fera retrouver le sourire.

     Les années ont passé ! Vingt ans déjà ! Cette Association a grandi et déménagé à l'hôpital Necker.

     Brigitte HEMMERLIN-PETITGAND, journaliste et écrivaine, également famille d'accueil à "MCC" depuis 2002 et auteure de ce livre, nous fera ainsi découvrir, au fil des pages, les miracles accomplis par cette Association et les parcours tellement difficiles de si jeunes enfants qui devront être séparés plusieurs semaines de leurs parents afin d'être sauvés, tels que : Asmaou (13 ans) qui vit en Algérie; Alice (10 ans) du Burkina Faso; Yousra, marocaine de 2 ans; Nour, petite algérienne de 18 mois; Mahamoudou, malien de 8 mois; Grace, camerounaise de 2 ans et demi et tant d'autres ! Comment ne pas être ému aux larmes lorsqu'une fillette dira en pleurant à Francine LECA : "Maintenant, je peux courir !".

     En lisant ce livre on ne peut qu'être bouleversés tant les chances de survie de plusieurs enfants sont dérisoires que ce soit sur le plan médical mais, également, parce que certains enfants opérés par "MCC" se trouvent dans des pays en guerre. Les faire venir en France est alors un véritable défi. Cela nécessite un engagement sans faille de la part de tous les membres de cette Association pour laquelle, je dois bien l'avouer, j'éprouve une immense admiration. Les équipes médicales, les familles d'accueil, l'ensemble du personnel administratif sont non seulement très compétents mais également omniprésents et d'un dévouement à nul autre pareil. Il y a, malheureusement, parfois des échecs et ceux-ci ont une résonance telle qu'ils ébranlent absolument tous les membres de "MCC". Sans compter tous ces enfants qui meurent faute d'avoir pu être opérés pour de multiples raisons.

     "MCC" est née grâce à la détermination et l'opiniâtreté d'une femme admirable : Francine LECA qui poursuit, envers et contre tout, chaque jour son combat et ce, depuis des années. En quelques mots, elle témoigne de son engagement : "Tout le monde me dit qu'il faut y aller doucement, mais je n'oublie jamais que si on n'avance pas, on recule".

     Je tiens à préciser aux lecteurs que les droits d'auteur de ce livre sont reversés en totalité à "Mécénat Chirurgie Cardiaque" car cette Association ne bénéficie d'aucune subvention publique et que chaque enfant opéré coûte, en moyenne, 12 000 euros. Par ailleurs, cette Association est parfaitement "transparente". Ses recettes proviennent des appels aux dons, des entreprises partenaires, des réseaux sociaux et autres médias.

  • VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE

     

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    VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE

    Antoine Leiris

    (Editions : Fayard)

  • WLADYSLAW SOBANSKI

    Sans titre 87 

        

    WLADYSLAW SOBANSKI

    CAMP 113 - SE TAIRE EST IMPOSSIBLE

    (Editions Amalthée)

  • LE VOILIER

     

    Bonjour à tous,

    Je souhaite vous faire partager ce très joli poème (dont l'auteur est anonyme) et que l'une de mes amies m'a envoyé à la suite de la disparition de son mari. Je précise que tous deux ont fait de la voile pendant plusieurs années. Ce poème contient tout l'amour qu'ils ont partagé l'un pour l'autre pendant plus de cinquante ans !

     

     

  • MON MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DE SOMATOTHERAPEUTE

     

    EXTRAIT DE MON MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DE SOMATOTHERAPEUTE - PARIS-1997 - "Un mode de communication dans la relation d'aide - Le toucher par le massage".

  • NORIA - AZIZ - MOURAD - KERYMA - HADJER

    Bakxesdv

    Copie 2    Merci à toi gentille Noria pour ton message souhaitant un bon anniversaire aux familiers du site nés en août ! Pour moi, ce sera dans quatre jours, le 20 août. Une date mémorable dans la révolution algérienne ! J'avoue que l'anticolonialiste que je suis n'est pas mécontente d'avoir choisi ce jour-là pour venir au monde (lol !) à Palestro (pour les plus jeunes ... Lakhdaria d'aujourd'hui). Joyeux anniversaire à mes amis Aziz, Mourad, Keryma et Hadjer.

    Bonne journée à tous.

  • L'HERITAGE DE LA PAIX - MOHAMED EL OUAHED

     

     

    O mon fils ! écoute le bruit sourd des canons
    C’est la mort qui dévale le long des terres brûlées
    Regarde ces soldats qui violent nos maisons
    Pense à nos rêves d’antan qui se sont écroulés.

    C’est la guerre mon fils ! inique et cruel démon
    Sa douleur est atroce, tant est féroce son fléau
    Sombre qu’elle est, grande et lâche est sa déraison
    Elle ne fait ni vainqueur, ni vaincu, ni héros.

    Entends mon fils ! ces cris qui déchirent le silence
    Venant des épouses navrées et des mères éplorées
    Apprends à bon escient que la pire des souffrances
    Et le plus souvent un livre de sagesse avérée.

    Prends acte fils ! que l’histoire est la maîtresse du temps
    Nul ne ressent l’ardente braise d’un cœur mortifié
    Et lorsque coule sur des joues des larmes d’innocent
    Alors renonce à ta haine que tu dois étouffer.

    Tresse une couronne de Paix de rameaux d’olivier
    Indique la voie céleste à la blanche Colombe
    Pour que vive en concorde l’espoir recouvré
    Ainsi je peux reposer en paix dans ma tombe.

    ♦♦♦

     

  • 202, bis rue de Lyon - ALGER

    Bonsoir à tous,

    Un (ou une) internaute venant « naviguer » sur ce site et habitant Alger connaîtrait-il le 202, bis rue de Lyon ? Cette rue se situe du côté du Jardin d'Essai. Je donne le nom de cette rue AVANT l'indépendance. Je ne sais pas du tout comment elle s'appelle aujourd'hui.

    Une vielle dame, âgée de 92 ans, y a habité étant très jeune. Elle a quitté Alger depuis la dernière guerre mondiale. Tombée amoureuse d'un américain au moment du débarquement en Algérie, elle l'a suivi aux USA à la fin de la guerre, y a fondé sa famille et n'est plus jamais revenue.

    Comme chacun le sait, en vieillissant le passé se fait encore plus insistant. Cette femme ne m'a révélé que très récemment qu'elle avait habité à Alger au 202, bis rue de Lyon. Dans quelques jours, je partirai la retrouver aux USA, dans l’État de New-York, où elle a toujours habité (je ne l'ai pas vue depuis … 34 ans !). Si cela était possible, j'aimerais lui faire la surprise de lui apporter une ou deux photos de cette rue et, plus précisément, de cette adresse. Ce serait une immense joie pour elle car elle est toujours très attachée au pays de son enfance. Cette femme s'appelle Rolande et il s'agit de ma tante.

    Je ne sais pas combien d'années il lui reste encore à vivre. Ce qui est sûr c'est qu'elle ne voit presque plus, qu'elle n'entend presque plus et qu'elle est d'une santé très fragile.

    Merci à celui ou celle qui pourrait, le cas échéant, me faire parvenir (via mon adresse mail) ne serait qu'une seule photo de cette rue. Je sais combien une photo de ce genre serait pour ma tante une immense joie pendant qu'elle voit encore un tout petit peu car il est certain aujourd'hui qu'elle ne pourra plus jamais revoir le pays qui l'a vue grandir.

    Bonne soirée.

  • L'intuition

    __________ L'INTUITION __________

    L'intuition est la compréhension immédiate et irréfléchie du réel.

    D'après la Gestaltpsychologie*, l'intuition serait l'appréhension directe d'éléments organisés spontanément en un ensemble déterminé.

    Pour Pitirim SOROKIN (sociologue américain - 1889/1968) c'est "une sorte d'illumination instantanée et imprévisible" qui permet d'accéder directement à l'essence d'un être ou à la solution d'un problème.

    Carl Gustav JUNG (médecin psychiatre suisse - 1875/1961) en fait une fonction fondamentale de la psyché grâce à laquelle, subitement, un contenu nous est présenté sous une forme définitive sans que nous sachions comment il s'est constitué.

    Cette capacité n'est pas également distribuée parmi les individus mais elle est un trait caractéristique de l'enfant et du primitif. Chez les adultes, certains sont particulièrement intuitifs. On les trouve surtout parmi les écrivains et les savants. Nombre de chercheurs ou de mathématiciens tel Henri POINCARE (mathématicien français - 1854/1912) ont souligné le rôle prépondérant que joue l'intuition comme point de départ de leurs découvertes ou de leurs inventions.

    En psychologie, l'intuition est essentielle. Grâce à elle, le clinicien est transporté au coeur du sujet et appréhende "ce qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable" (Henri BERGSON - philosophe français - 1859/1941). Mais pour cette raison même, parce que souvent les données intuitives sont invérifiables, beaucoup de praticiens se méfient de l'intuition qu'ils s'efforcent de remplacer par des méthodes rationnelles.

    Si l'intuition ne recourt pas au raisonnement, elle nécessite en revanche une pratique quotidienne, une discipline permanente, pour pouvoir se développer.

    Cultiver son intuition ou ... se laisser aller à son intuition c'est aussi apprendre à avoir confiance en soi, "communiquer" avec soi-même. Nos problèmes résultent souvent de la peur et du refoulement de notre intuition. D'où l'importance de respecter cette "puissance supérieure".

    L'intuition permet d'accéder à la sagesse qui est en nous et qui nous apporte ce dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin. Elle est également génératrice d'énergie.

    Faire confiance en ses sentiments intuitifs et agir en fonction d'eux c'est sentir jaillir en soi vivacité, dynamisme et vitalité. L'intuition ne se trompe jamais. Nous commettons des erreurs lorsque nous écoutons notre ego qui est - lui - souvent guidé par la peur et qui recherche ce qu'il connaît, ce qui est familier, immuable.

    Une pratique quasi-quotidienne de notre écoute intérieure nous permet, par une aptitude naturelle, de faire la distinction entre notre voix intuitive (avec laquelle nous devons nous réconcilier) et les autres voix.

                                                                                                                      Chantal Vincent

  • COMPTE RENDU DU LECTURE

    LES MOTS QU’ON NE ME DIT PAS
    Véronique Poulain
    (Editions Stock°